Nouvelles locales. gILser subrepticement dans le programme libéral des réformes électorales dont un notable fraction de notre parti ne veut aucun prix. Nous serions les premiers a blâmer les doctri naires de repousser les progressistes, niais nous de mandons ces derniers de ne pas troubler l'enleute qui règne, par des revendications étrangères au programme commun. Que les progressistes nous permettent d'ailleurs, nous qui sommes des libéraux tout court. de leur dire qu'ils n'ont pas fait merveillejusqu présent. Ce sont les quêteurs de popularité de Bru xelles qui. eu prônant, de concert avec les cléri caux. l'abaissement du cens électoral, ont valu au libéralisme, rien qu'en Flandre, la perte des hôtels-de-ville de Bruges, de Termondo et d'Aude- narde. Personne ne peut dire combien ces défaites locales nous ont fait de tort Bruges, notamment, c'est grâce seulement la possession de l'hôtel-de- ville que les cléricaux se maintiennent la Cham bre et au Sénat, si bien que MM. Visart, Van Outrvve et Van Ockerhoul doivent leurs élections MM. les soi-disant démocales de Bruxelles. On nous permettra de trouver que c'est payer très cher les applaudissements d'un cent ou deux de badauds réunis au Jardin Joyeux ou la salle Malibran Nous profiterons, d'ailleurs, de l'occasion pour dire notre mauière de voir nos ainis de Bruxel les, qui paraissent s'exagérer singulièrement l'im portance de leur rôle politique. Qu'ils veuillent bien faire leur examen de con science, nous expliquer cc qu'ils font pour le parti libéral et quelles luttes ils soutiennent pour la cau se commune. Tout le travail électoral se borne chez eux a de mesquines compétitions de person nes et des rivalités de coteries au poli de l'Asso ciation. Et quand les cléricaux sont au pouvoir, en quoi les Bruxellois s'en aperçoivent-ils? Leur ville n'en reçoit-elle pas moins tout les millionsdisponi- bles au budget? Est-ce Bruxelles que. sévit l'in tolérance du pouvoir et l'espionnage clérical? Nul lement, ceux que le gouvernement exclut de ses faveurs ne sont pas les libéraux platoniques de la capitale, mais ceux des villes de province où la lutte est journalière. Eh bien! les bruxellois nous excuserons de le leur dire: eux qui ne sont ni la peioe ni au dan ger. ils n'ont pas le droit de tracerla voie an libéra lisme, ils n'ont pas le droit de pousser notre parti dans les aventures et de risquer la défailecommune pour se faire acclamer par un public auquel l'ab sence de lutte fait perdre tout esprit politique et qui parait ne plus savoir lui-même ce qu'il veut. Quand ils lutteront, comme les Gaulois, contre des campagnes qui donnent parfois uosadversaires des majorités de 120 voix, comme les Anversois qui ont se débattre contre la coalition de toul<-s les ignorances et de toutes les immoralités, comme les Biugeois qui ont triompher de soixante-dix couvents et de trois siècles de misère, les libéraux de Bruxelles pourront réclamer une part dans la direction du libéralisme. D'ici la, ils n'ont pas le droit de risquer de stériliser, comme ils l'ont déjà fait, nos efforts et nos sacrifices. Et ce n'est, certes, pas trop exiger de leur délicatesse que de leur demander de subordonner la satisfaction de leurs petites toquades personnelles la nécessité de maintenir le libéralisme au pouvoir, n'écessité que leur intérêt personnel ne leur fait, peut être, pas assez comprendre. Journal de Bruges). Voici le projet d'adresse en réponse au discours du trône, présenté la Chambre des Représentants par M. D'Elhoungne, rapporteur, au nom de la commission FÊTE D1I ROI. Sire, La Belgique a célébré, par des fêtes nationales, "le rare bonheur de cinquante années de paix, de liberté et de pro grès. E'Ie devait sa première pensée la mémoire du grand Ro:, qui a fondé son indépendance, consolidé ses libertés et donné i tous l'exemple du respect le plus loyal de la Consti- iubja, n Ce Roi vénéré révit sur le Trône dans un fils digne de lui Sire, c'est la voix du Peuple Belge qui le proclame par les démonstrations de fidélité et d'affection, dont le Roi et la Reioe ont été l'objet dans le cours de cette année. L'union, qui doit bientôt s'accomplir, S. A. R. la Princesse Stéphanie avec S. A. I. et R. l'Archiduc Rodolphe, Prince héritier d'Autriche-Hongrie, sera saluée avec joie par le pays, heu reux de voir appelée de hautes destinées, une Princesse bel ge, aimée autant qu'accomplie. Les seleooités du Jubilé ont montré la Nation et son Roi, unis dans uo même sentiment d'ardent patriotisme, pour glo rifier notre Constitution et les libertés qu'elle consacre. Tous les pouvoirs publics étaient présents ces manisfes- tations. Les membres survivants du Congrès en ont été les témoins émus et acclamés. Sous leurs yeux, un pacte nou veau a été scellé pour le maintien, des institutions, qui font la force et la prospérité du pays. L'étrangei a été frappé du spectacle qu'offrait la Belgique. Des témoignages unanimes de sympathie sont venus de toutes les contrées nous eu conserverons le souvenir avec recon naissance. L'Exposition nationale a dépassé toutes les espérances. Jamais l'industrie belge o'a déployé avec tant d'éclat sa puis sance, ses progrès, ses ressources. L'Exposition historique de l'Art belge de 1850 1880 a réuni les oeuvres de nos artistes qui sont la gloire du pays, et de ceux qui marchent brillamment sur leurs traces. De nombreux étrangers et les populations affluent de tous les points du pays ou visité ces expositions et pris part aux fêtes nationales. L'administration des chemins de fer a - - pu faire face cet immence mouvement, avec une prudence et un succès, dignes de la reconnaissance publique. Les progrès accomplis depuis 1830 oe dispensent pas nos industriels et nos travailleurs de faire des efforts constants et de se perfectionner sans cesse pour lutter contre leurs con currents des autres nations. On contribuera atteindre ce but eu élevant de plus eu plus le oivuau moral et intellectuel des populations, eu élargissan t le cercle de leurs connaissances scientifiques et techniques. C'est avec raison que le Gouverne ment est résolu s'y appliquer, eu continuant développer, conformément la Constitution, l'enseignement public tous les degrés. Votre Majesté a noué des relations diplomatiques avec plusieurs Etats de l'Europe orientale, qui se sont acquis une situation nouvelle. La Chambre s'empressera d'examiner les arrangements commerciaux et autres, auxquels oes relations ont déjà abouti, et dont elle n'hésite pas se féliciter avec le Gouvernement. La Chambre apprend avec satisfaction que le Gouverne ment continue recevoir de toutes les Puissances des mar ques d'amitié et de sympathique intérêt. L'honneur et la loyauté du Gouvernement belge, sa res ponsabilité devant le pays, lui imposaient le devoir de rom pre nos relations avec le Vatican. Une amélioration s'est heureusement produite dans les conditions générales de l'agriculture et de l'industrie. La crise industrielle a beaueoup perdu de son intensité. Le travail a repris et s'accroit dans la plupart des usines. La crise, que traverse l'agriculture, se ressentira favorablement de l'abon dance dis récoltes, dont le rendement moyen est très supé rieur celui des dernières années. Toutes 1rs mesures que prendront le Gouvernement et les Chambres pour seconder les efforts de l'initiative privée, tant au point de vue de l'agriculture que de l'industrie et du com merce, seront accueillies avec faveur par nos producteurs. Les efforts du Gouvernement pour élargir le cercle de nos relatioos et de nos informations commerciales, seront éminem ment Utiles notre commerce avec l'étranger. La garde civique continue donner des preuves de son dévouement et de son patriotisme. Sa réorganisation, qu'elle attend depuis longt-mps, et dont la nécessité ne saurait être méconnue, appelle la sollicitude du Gouvernement et de la Législature. L'armée, par sa discipline, son instruction et ses services, répond dignement l'attente et la confiance du pays. La Chambre est heureuse de savoir que la situation du Trésor est améliorée par l'effet des mesures que le Gouverne ment avait proposées dans ce but, et d'apprendre que le déficit prévu pour 1879 est largement réduit, tandis que l'équilibre peut être espéré pour la clôture du budget de 1880. L'augmentation de revenus, recevant son emploi nor mal, a permis ainsi de poursuivre activement l'exécution des grands travaux publics et de donner une vive impulsion an développement de l'enseignement public. Dans sa préoccupation de la situation morale et matérielle du pays, la Chambre ne perdra pas de vue la révision des Codes. Le Code de commerce et le Code de procédure civile continueront être l'objet de ses travaux. Le Code de procé dure pénale est réclamé trop impérieusement par 1rs vices de la législation en vigueur, pour que la chambre ne s'empresse pas d'en faire l'objet de ses débats. Les projets de la loi sur la pèche fluviale et le Code rural sont prêts être discutés. Dès le début de la session de 1878, le Gouvernement a fait connaître ses vues et ses projets pour la direction des affaires publiques. La Chambre a adhéré ce programme avec une confiance que la politique et les actes du Gouvernement ont pleinement justifiée. Le gouvernement a pris, et il continue prendre les me- mesures qu'exige l'exécution de la loi sur renseignement pri maire. Il n'a point toléré qu'elles fussent éludées ou enfrein tes. Il a réprimé les actes illégaux ou irréguliers et les écarts de certaines administrations provinciales ou locales.La Cham bre approuve la fermeté du gouvernement dont la mission est de faire respecter la loi partout. En même trmps sa solli citude et sa protection doivent être assurées aux instituteurs ei institutrices des écoles publiques, qui se dévouent avec tant de zèle la ooble tâche que la loi leur confie.. Le Programme tracé, il y a deux ans, est loin d'étreépuisé Répondant la légitime attente du pays, le gouvernement se propose d'en poursuivre l'accomplissement avec autant de fermeté que de modération. Il peut compter qu'à cet effet la Chambre lui donnera son loyal et patriotique concours. i Société «les Chœurs. La 1* fête de la saison d'hiver est fixée au Mercredi, 24 courant, 8 heures. Cette soirée-tabagie aura lieu avec le concours de M. E. Vandenbossche, fils, lr prix de chant du Conser vatoire Royal de Gand, et de M. Dekemper, chanteur de genre, de Bruxelles. M. Albert Ligy, sous-lieutenant de la Garde Civique d'Ypres, a été lundi dernier l'objet d'une manifestation aussi honorable que bien méritée. Les sous-officiers du bataillon l'ont invité au banquet qu'ils avaient orga nisé pour célébrer la fête patronale de S. M. le Roi, et lui ont offert un magnifique cadeau, comme témoignage de gratitude pour l'instruction théorique et pratique qu'il leur a donnée avec autant d'intelligence que de dévouement, pendant le courant de la présente année. Quand M. Ligy, accompagné de l'adjudant-major, de l'adjudant sous-officier et de deux membres de la com mission, a fait son entrée dans la salle, le fourrier, M. Gustave Dumon lui adressa une chaleureuse allocu tion et lui remit, aux acclamations enthousiastes de l'assemblée, une superbe épée, portant l'inscription: Les sous-officiers de la Garde Civique d'Ypres leur instructeurle sous-lieutenant Albert Ligy, 1880. Nous ne pouvons que féliciter les organisateurs de cette belle fête, ainsi que M. Ligy. Il est rare qu'un si jeune officier reçoit de ses frères d'arme une aussi flatteuse marque de sympathie. La société des Casquettes blanches se prépare célé brer dignement la fête de la Ste-Cécile. Comme les années précédentes le président, Mon sieur J. de Laveleye, offre, le Dimanche 28 c', aux membres de la société, ainsi qu'aux dames de leur famille, un bal qui promet d'être des plus brillants. Le lendemain Lundi, 29, une soirée Tombola, réunira au local tous les membres et leur famille. De magnifiques prix seront offerts aux heureux vainqueurs, dans tous genres de jeux. VILLE D'YPRES. conseil communal. Séance publique du 13 Novembre 1880. Présents: MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Prési dent; H. Bossaert, Echevin; Chevalier G. deStuers,A. Soenen, Th. Cornette, L. Van Alleynes, A. Brunfaut, A. Beaucourt, J. deCodt, J. Creton, Conseillers; Ferd. Van Daele, Secrétaire. La séance est ouverte cinq heures. M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 30 Octobre dernier. Approuvé. M. le Président dépose le rapport pour 1879 air

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2