6 FRANCS PAR AN.
N° 617. Jeudi,
40e AIMÉE.
JOURNAL 0'APRES ET RE L'ARRONDISSEMENT.
Avis
au
public.
AVIS.
Le doigt de Dieo.
l'ARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES «COUIBIT EUNDO.
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, $lull"ard Vienne cl Zurich Pour la Cran H RZ .^f (A n noncen-Ex peiHlioo)
C°, 50, Cornhill, E C cl 5, Serle Street VV C, Londres. ft„r la Hollande^d«ez,t V lîii,^r W»*9 ch<* Street et
O, 38, Park Row-New-York. noi.anuc. chez Nygh t an D.troar, Rotterdam. - Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et
Les personnes qui prendront un abonnement
pour 1881 en faisant parvenir notre bureau
un mandat-postal de 6 fr.pour l'arrondissement
et de 7 fr. pour la reste du Pays, recevront no
tre feuille gratis jusqu'au nouvel an.
Messieurs les électeurs libéraux dont on
réclame la radiation sont priés de faire par
venir sans retard les significations qu'ils rece
vront, au bureau de l'Association libérale. Ils
auront soin de joindre ces pièces les docu
ments propres justifier de leurs droits.
S'ils désirent fournir des explications verbales,
ils trouveront M. le Président sen bureau
les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix
heures et midi.
BULLETIN POLITIQUE.
Les Chambres françaises ont siégé avant-hier.
Le Sénat, qui a éié saisi du projet de loi sur la
réforme de la magistrature, a discuté le budget de
la justice et l'a adopté, en dépit des efforts du
sénateur bonapartiste Oscar de Vallée. Cet orateur
a critiqué surtout les mouvements judiciaires
fréquents, les destitutions de juges de paix et de
membres des parquets. M. Cazol a vigoureusement
répliqué et la majorité lui a donné un satisfecit.
Le gouvernement a remporté une autre victoire,
celle-ci sur la Chambre des députés. Au Palais
Bourbon, dans la discussion du budget des cultes,
l'article proposé par le ministère pour le traitement
des évéques avait subi une diminution. La Cham
bre haute a rétabli son chiffre primitif. Un léger
conflit existe donc entre les deux Chambres du
pouvoir législatif; il provoquera quelques commen
taires acerbes dans la presse républicaine et les
querelles d'anlan seront remémorées avec vivacité,
mais, comme l'année dernière, les parties finiront
par s'entendre.
La discussion sur la politique du ministère la
Chambre des députés d'Italie continue tourner
dans un cercle vicieux. La Chambre a entendu de
nouvelles explications de M.Cairoli sur les questions
d'Orient et de Tunis.
La Gazette de Cologne publie une intéressante
correspondance de Copenhague, relative l'affaire
Brandes, le député athée. Le président de la Cham
bre basse ou Folkelbing M. Krabbe, n'avait pas
voulu reconnaître comme valable le serment prêté
par le nouvel élu, et l'exlrêine gauche proposait
une résolution condamnant énrrgiquement, au uom
de la liberté de conscience, les procédés du prési
dent, qu'ils qualifiaient d'arbitraires. De là un
débat passionné, le dépôt d'une nouvelle formule
de serment ne renfermant aucune invocation reli
gieuse et, finalement, rejet par 61 voix contre 23
de la motion.Berg. La question reste donc ouverte;
sa solution excite un vif intérêt.
Les Monténégrins entrés Dulcigno, se sont
empressés de désarmer les habitants de la ville,
mesure de précaution qu'il était urgent de prendre
en vue de conjurer une révolte éventuelle. Dervisch
pacha, le vainqueur des Albanais, est déjà arrivé
Scutari et se dirigera probablement sur 1-Epirc. La
prise de Dulcigno démontre que la Porte parvient
se faire obéir lorsqu'elle envoie dans les districts
où la révolte fermente des commissaires énergiques
et décidés employer les grands moyens. H faut
croire que dans les provinces méridionales de
l'Empire les talents militaires de Dervisch ne
devront pas être rapidement utilisés.
La Porte a déclaré dans son avant-dernière note
aux puissances qu'elle a fait la Grèce des con
cessions suffisantes, que celle-ci doit se contenter
de l'accroissement de territoire indiqué dans ses
notes diplomatiques.
Une nouvelle importante arrive de Bucharest.
La question de la succession au trône est réglée.
Le prince Léopold de Hohenzollern a accepté pour
lui et ses enfants la succession au trône et l'empe
reur d'Allemagne, chef de la famille des Hoben<-
zollern, a acquiescé cet arrangement. 11 appar
tient aux Chambres roumaines de désigner celui
des princes de Hohenzollern qui succédera son
frère ou son oncle, en cas de décès du prince
Charles.
Ypres, le lr Décembre 1880.
Nous livrons aux pieuses réflexions des
abbés du Nieuwsblad et du Journal l'article
suivant, extrait de l'Etoile belge.
Comme ces messieurs, ne diffamant que
deux fois par semaine, ont nécessairement
quelques heures libres, ils ne pourront mieux
employer ces heures qu'à méditer les leçons
que cet article renferme.
Le doigt de Dieu s'est évidemment montré dans
les circonstances inimaginables qui ont amené la
disgrâce de Mgr Dumont au moment précis où le
dossier de cet évéque était nécessaire pour jeter la
lumière sur celui du St-Siége. C'est tout au moins
assurément un étrange coup du sort que, grâce
ce dossier complémentaire tombé du ciel si juste
point, pas une fourberie épiscopale ou pontificale
n'ait pu se soutenir, et qu'on ail appris finalement
que les hommes politiques de la droite eux mêmes
avaient dénoncé Borne les instructions données
au clergé, par nos évéqucS, comme étant destinées
faire haïr l'Eglise!
Et voilà que le jour même où commençait la
Chambre la discussion sur la rupture, un autre
événement plus extraordinaire encore, s'il est pos
sible, se produit dans le dioeèse même de Mgr
Dumont l'enterrement purement civil d'un digue
et vénéré prêtre, entouré de l'estime publique, qui
avait dédaigné les secours de sa propre religion,
résolu sans doute, en comparaissant devanlDieu,
accuser ceux qui perdent cette religion en la dé
tournant complètement de son but: la paix, l'amour,
la charité!
Les esprits libres ne peuvent voir là qu'un eu-
chainement logique de faits et de circonstances
découlant logiquement des causes qui les ont pro
duites il est impossible que les âmes timorées, les
gens de foi, ne soient point frappés de tant de
coups en apparence providentiels qui viennent
successivement déranger tous les calculs de ceux
qui s'attribuent la mission politique de servir
l'Eglise pour mettre Dieu même en exploitation.
D'après ce qu'on nous écrit de l'aucienne terre
franche d'Hantes, commune voisine de Fontaine-
Valmont où vient de mourir ledignecuré Arnould,
l'impression produite par sa mort détachera plus
d'âmes de l'Eglise que ne l'eût pu faire dans ce
pays un demi siècle de propagande libre-penseuse.
Il y a quatorze ans que M. Arnould avait été
remplacé comme curé de Fontaine pour avoir trop
bien soutenu la cause des pauvres gens de la pa
roisse dans l'affaire du Fond de nos bois. El ce
remplacement ne fut point facile, car trois curés
envoyés successivement par levéché durent se
retirer l'un après l'autre devant le mauvais gré des
paroissiens restés fidèles leur digne pasteur.
Enfin, le quatrième, qui s'était engagé s'emparer
de la place de gré ou de force, y parvint en faisant
chrocheterles portes de l'église en dépit des paysans,
femmes, hommes et enfants réunis dans le cime
tière et protestant contre l'installation du nouveau
venu.
Aussi, longtemps encore après cette prise de
possession, l'église resta veuve de fidèles quant
ait remplacé. M. Arnould, il se relira avec sa mère
dans une maison qu'il fit bâtir au milieu du village
et résista jusqu'à sa dernière heure ceux qui le
suppliaient de se soumettre, en répondant que
jamais, après les injustices qui lui avaient été faites
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LHEHIN DE FER. (P Octobre).
HEURES DE DEPART D'Y PRES A
Poperinghe-llaaebrouck. 0-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Langhemaick-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-59.(i-27.