No 622. Dimanche, 40e ARfftE. 19 Décembre 1880 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Avis au public. Le projet de loi sur la presse. Train-éclair. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DMANCHE. Ypres, le 18 Décembre 1880. Tous les hommes impartiaux et qui ne sont pas aveuglés par la passion politique, ont ap plaudi l'arrêté Royal qui nomme M. le Chev. Hynderick officier de l'Ordre Léopold. Après avoir servi honorablement, pendant une douzaine d'années dans l'armée, M. Hyn derick a voulu se rendre utile sa ville natale et comme Major de la Garde Civique et Echevin de la ville il a rendu d'incontestables services, avec un désintéressement et un dévoûement, auxquels ses concitoyens rendent pleine justice. Aussi, le corps d'officiers s'est empressé d'aller lui adresser ses cordiales félicitations, et ses nombreux amis n'ont pas laissé échapper cette occasion d'aller lui expri mer, une fois de plus, leurs sentiments d'estime et de sympathie. Le Journal d'Ypres insinue avec une perfide méchanceté qu'il n'y a pas eu^ de sérénade mais notre mailvaillant confrère sait aussi bien que nous, que M. Hynderick est légère ment indisposé et que s'il n'y a pas eu de sérénade, c'est pour déférer ses convenances et ses désirs. Le charitable organe du clergé se prépare dès-à-présent persiffler d autres fonction naires que l'opinion publique désigne pour la croix de Léopold mais il devrait savoir que ses injures sont autant de titres de recommandations l'estime et aux sympa thies aussi, si nous ne défendons pas toujours nos amis contre les attaques dont ils sont l'objet de la part de notre moniteur clérical, c'est que la plupart se sentent honorés de ses injures, que notre population apprécie d'ail leurs leur juste valeur. LE PROGRES VIRES ACQUIR1T EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Y Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse. Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Kudolf Mosse (Annoricen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vieune et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornbill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Petbinghillc et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la lignefr. 0-25. CHEMIN DE FER. (1' Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-50. Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-59.6-27. Les personnes qui prendront un abonnement pour 1881en faisant parvenir notre bureau un mandat-postal de 6 fr.pour l'arrondissement et de 7 fr. pour la reste du Pays, recevront notre feuille gratis jusqu'au nouvel an. L'incident qui s'est produit vendredi 10 courant la Chambre a propos du projet de loi sur la pres se nous fournit l'occasion de rappeler d'une façon préciseles antécédents de cette affaire. C'est le 12 janvier 1864 dit l'Avenir des Flan dresque fut présentée la proposition de loi ten dante décider qu'en matière de presse nul ne pourrait être condamné des domages-intéréts sans que le fait qu'on lui imputait eût été préalablement l'objet d'une condamnation définitive en Cour d'as sises. Celte proposition était signée de MM. Coomans, Debaets, Delaet, Thonissen, Dclcour cl Royer de Bebr. Elle fut prise en considération le 2 Mars sui vant. La Chambre fut dissoute atr mois d'août de la même année et la proposition vint tomber. Elle fut reproduite par ses auteurs le 1er février 1863 et prise en considération celte fois le jour même. Plus d'un an après, le 13 mars 1863. M. De Baets se plaignit du retard apporté par la Section centrale faire son rapport,- M. le vice-président Moreau déclara qu'il l'avait plusieurs fois convo quée sans parvenir a obtenir qu'elle se réunit en nombre suffisant. Le 11 avril, M. Thonissen présenta le rapport, MM. Deluet et Royer de Behr insistèrent pour une prompte discussion M. Bara, ministre de la justice, répondit qu'il avait s'occu per au Sénat de la discussion du Code pénal, et il ne fut plus question de la proposition de M. De Baets jusqu'au 23 mars 1871 Une nouvelle dissolution avait eu lieu, M. De Baets déposa pour la troisième fois sa proposition. Il la développa le 18 avril et cette fois ce fut M. Bara qui demande que la discussion eût lieu dans un bref délai. Il proposa de la joindre au débat sur le projet de loi relatif la contrainte par corps, et cette proposition, combattue alors par la droite, fut rejetée par 44 voix contre 29. A la session suivante (le 13 décembre 1871), M. De Baets demanda quand on ferait le rapport. Celte fois, se fut le tour de M. Tacq, devenu vice- président. de dire qu'il convoquerait prochaine ment la Section centrale. Mais plus de trois années se passèrent de nouveau sans qu'il fut question de cet objet. Le 3 février 1873, M. De Baets s'enquis encore une fois du rapport. M. Tack, toujours vice-président, lui répondit que M. Nothomb availété nommé rapporteur, M. Nolhomb déclara, de son côté, qu'il étudiait les lé gislations étrangères. Le 14 décembre 1876, M. De Baets avait dispa rue de la scène du monde. Il ne s'agissait plus pour lui de discuter devant quelle juridiction l'on renverrait la presse. Lui-même avait comparu de vant le tribunal de l'Eternel.Ce fut M. Defuisseaux qui s'informa cette fois de l'étal de santé de la Sec tion centrale. Nouvelle réponse dilatoire de M. le vice-président Tack et de M. le rapporteur No thomb. On continuait étudier les législations étrangè res. Enfin, le 7 février 1877, réclamation de M. Joitrand le 6 juin de la même année, dépôt du rapport si impatiemment attendu de M. Nothomd, et, le 31 juillet résolution de la Chambre de discu ter lu projet de loi dans Ja session suivante. Celui-ci s'écoula sans qu'on s'en occupât, et il n'est pas encore bien certain qu'on s'en occupera dans la session actuelle, personne ne pouvant pré voir ce qui arrivera après le vote des budgets dont pas un n'est encore voté. On se demande en lisant cet historique ce qu'il peut y avoir de si terrible dans ce projet de loi pour qu'on cherche ainsi depuis seize ans, l'a journer. Il ne s'agit pas d'une questiou politi que, puisque la reforme proposée a des partisans dans les deux partis. Ce n'est point par hostilité l'égard de la presse. Quel pst donc ce mystère? L'avenir nous l'apprendra peut-être si jamais on discute la proposition de feu M. De Baèts. Les journaux de Verviers nous apportent de longs détails sur un incident de chemin de fer qui vient d'arriver près de celle ville dans des condi tions toutes particulières. 11 parait que l'organisation' d'un train-éclair entre Ostende et Aix-la-Chapelle est devenu de la plus urgente nécessité en conséquence, un assai avait été décidé; il a eu lieu mardi; on a vu com me il a réussi. L'Economie de Tournai émet son opinion sur ces trains-éclairs nous les publions, parce que nous partageons entièrement ses vues. jf. y L'Union libéraledans son compte-rendu, décrit ainsi le passage du train quelques secondes avant l'accident Nombre de curieux se trouvaient sur le par cours du train, ia rue aux Laines, la courbe et la rampe de la Chic-chac le spectacle étiil émou vant. La locomotive haletante mugissai lançant le feu par la cheminée et la grille du foyer. Elle passait comme un éclair avec le bruit du tonnerre.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1