Théâtre de Bruges.
Nouvelles locales.
El puis, patatras Le spectacle cesse d'être
émouvant pour devenir horrible! Le train est en
pièces, et il y a sous les décombres fumants un
mourant et des blessés.
Cela amène quelques réflexions.
Est-ce que décidément on ne demande pas au
chemin de fer plus qu'il ne peut donner?
Est-ce que nous ne sommes pas possédés outre
mesure de la manie de la vitesse?
Voyez plutôt la progression.
On a eu d'abord des trains ordinaires des bons
hommes de trains, s'arrêtant toutes les gares et
arrivant le plus souvent sans encombre au bout de
leur petit bonhomme de chemin.
Sont venus ensuite les trains express.
Puis les trains rapides.
Nous voici au train-éclair.
El le train-télégramme n'est probablement pas
éloigné. 150 kilomètres l'heure! Et en cas d'acci
dent. pulvérisation complète, absolue, du matériel
et des voyageurs
Vous croyez peut-être, lecteur bénévole, que
l'accident de mardi a donné quelque peu réfléchir
aux partisans de la vitesse outrance.
Erreur profonde.
Les victimes sont peine ramassés, la voie est
peine déblayée, et déjà l'on nous prouve que l'ac
cident ne prouve rien
Cet accident,s'écrie un de nos confrères,
ne préjuge rien quant l'essai même des trains-
éclairs. C'est la voie et surtout les excentriques et
les croisements de la voie qui doivent être surtout
en bon état.
Ainsi donc on fait un essai, on le fait dans des
conditions tout fait spéciales et après avoir pris
des précautions exceptionnelles; il aboutit une
catastrophe; ça ne prouve rien, et on est tout prêt
recommencer avec un nouveau plaisir!
Messieurs les voyageurs pour les trains-éclairs,
en voiture: o'ayez nulle crainte on numérote les
os au départ!
Il serait temps d'en finir, en Belgique comme
ailleurs, avec cette rage de raccourcir continuelle
ment les distancesd'accélérer outre mesure
la marche des trains.
C'est une question de sécurité générale. Les
trains-éclairs ne dérailleront pas seulement pour
leur propre compte; ils mettront de temps autre
les pacifiques trains-omnibus en marmelade. Quel
ques secondes de relard dans l'arrivée ou la garage
d'un convoi,et la locomotive mugissante,» comme
dit YUnion libéralepassera «avec un bruit de ton
nerre sur des centaines de pauvres diables qu'elle
broiera sous ses roues de fer.
On n'a pas le droit d'exposer le public de tels
risques pour faire gagner quelques minutes de
rares privilégiés qui voudraient être arrivés avant
d'être partis.
Il nous semble hors de doute que déjà mainte
nant on demande trop au chemin de fer: la multi
plicité des trains, le grand nombre des express,
l'importance sans cesse croissante des transports
de marchandises, les mille complications d'un ser
vice qu'on s'ingénie sans cesse améliorer, tout
cela n'est pas en rapport avec les moyens matériels
dout on dispose: nos pauvres lignes double voie
deviennent insuffisantes, et. selon certains spécia
listes. le temps n'est probablement pas éloigné où
des chemins de fer triple et quadruple voie
deviendront une impérieuse nécessité: c'est bien
possible, mais en attendant, ne faisons point passer
des trains-éclairs, travers les centaines de convois
qui s'enchevêtrent jour et nuit sur notre railway
et I cncombrent le plus souvent de telle façon que
les iccidenls y sout déjà aussi nombreux qu'inévi
tables.
Le Figaro, qui est incontestablement un des
journaux cléricaux les plus éhontés de France, a
cru néaumoins devoir parler en termes respectueux
de la mort de Madame Thicrs. L'article qu'il a
consacré la veuve de l'illustre homme d'Etat
poursuivi jusque dans la tombe par les haines de
la réaction, débute en ces termes:
La presse cléricale belge n'a pas de semblables
scrupules. Voici comment Y Avenir de Charleroi
a annoncé la mort de Madame Thiers:
Morte pour de bon\ C'est le pendant du bon
débarras du Journal de Bruxelles, avec cette
différence que cette fois-ci c'est sur le cadavre d'une
femme que piétine courageusement notre sainte et
digue presse.
De mémoire d'abonné, jamais notre salle de
théâtre de s'est vue si bien garnie qu'elle l'était
avant-hier soir, l'occasion de la troisième repré
sentation de la Fille du Tambour-Major. Il y a
lieu de croire que tout Bruges voudra voir ce char
mant opéra comique, dont la vogue, partout où il
a été monté, a été exceptionnelle. Toutefois, les
retardataires feront bien de se hâter, car la direc
tion, dans son désir de varier les plaisirs du
public, ne compte plus le produire que deux fois,
afin de faire place d'autres nouveautés. L'avant
dernière représentation aura lieu jeudi prochain et
sera donnée spécialement en vue de la colonie an
glaise, qui n'assiste point aux spectacles du diman
che. Cette galanterie envers nos hôtes ne peut man
quer d'être bien accueillie, et quant aux abonnés
ils ne se plaindront pas sans doute de pouvoir ap
plaudir une fois de plus les excellents interprètes
de l'amusant ouvrage d'Offenbach.
(Journal de Bruges du 14 cx).
DENIER DES ÉCOLES^
BEAUX-ARTS.
Les Artistes d'Ypres et de l'arrondissement
lExposition historique de lart belge (1830-1880)
Bruxelles.
Un profond respect est dû Madame Thiers. Sa
mort et les nobles chagrins que l'ont précédés m'en
font un devoir.
Madame Thiers a été une veuve admirable. Elle a
porté le deuil de l'illustre homme d'Etat avec une ex
trême dignité. Elle était devenue grande et touchante
dans sa douleur...
Madame Thiers qu'on a déjà fait mourir plusieurs
fois dans les journaux,paraît être cette fois morte pour
de bon.
R. I. P.
i—aMH
Listes précédentes, 29,202-75
Bij te voegen aan de omhaling gedaan in
de herberg Académie door een tambour
van de pompiers, 08
Collecte faite au souper de la St-Nicolas,
au Petit Ypres, 7-50
M. Dekemper Ypres, 4-90
«9,tl5-S3
Dépenses jusqu'à ce jour, 25,909-64
En caisse 3,305-59
Société des Chœurs. La soirée de mercredi der
nier a brillamment réussi.MM. Dekemper, Dubois, Pol-
derman et l'excellent orchestre se sont légitimement
partagé les bravos du public. Mentionnons tout spécia
lement M. le b. de R. qui avait bien voulu prêter au
concert le concours de son magnifique organe conduit
avec sûreté et méthode; un rappel chaleureux a suivi
chacun de ses deux morceaux.
Le 5 Septembre 1879, un arrêté de M. le Ministre de
l'Intérieur chargea une Commission de la direction et
de l'organisation de l'Exposition historique de l'Art
belge de 4830 1880, l'occasion des fêtes du 50' anni
versaire de l'indépendance nationale. Cette Exposition
qui avait son siège dans le nouveau palais des Beaux-
Arts, rue de la Régence, renfermait les œuvres les plus
remarquables produites par les artistes belges pendant
le demi-siècle écoulé elle a été ouverte le 1' Août et
fermée le 31 Octobre.
Nos lecteurs seront sans doute heureux de connaître
les œuvres exposées par les artistes de la ville d'Ypres
et de l'arrondissement je les satisferai en extrayant
pour eux les indications suivantes du catalogue officiel.
PEINTURE. Bohm, F.-J.-Auguste, né Ypres,
médailles Bruxelles, Bruges, Ypres,
Blois, Melun,Metz, Perigueux, Rouen;
Chevalier de l'ordre de Léopold
Bords de la M arne, Chennevières(France).
Bossuet, François, né Ypres Offi
cier de l'ordre de Léopold
Anvers; vue prise du Marché-aux-Œufs.
Eglise Mozarabe, Calatyne, (Espagne).
Cordoue vue prise du passage d'eau sur le
Guadalgnivir.
Le Franc de Bruges, avant la restauration.
Ancienne forteresse, Montjoie.
Seville au milieu la Tour de l'Or.
Rome le pont et le fort Saint-Ange.
Grenade vue prise sur le Darro.
La procession des deux patronnes, Seville.
L'abbaye de Saint-Amand, Rouen.
(voir les aquarelles).
Cerîez, Théodore, né Poperinghe,
médailles Londres
Les cuisiniers.
De Groux,(feu Charles,)né Comines
1825, mort Bruxelles en 1870
Le pélérinage du Dimanche des Rameaux,
au XVIe siècle.
Le pélérinage Dieghem.
La rixe au cabaret.
Le pélérinage.
Le Mercredi des cendres.
Retour du conscrit.
Le Viatique.
Le départ du conscrit.
Adam et Eve.
Le bourgeois de Calais.
François Junius, préchant secrètement la
réforme, Anvers.
Le pélérinage de Saint-Guidon.
La Bénédicité.
Vieille femme étude.
L'ivrogne.
(Voir les aquarelles et les dessins).
Permeke, Henri-Louis, né Pope
ringhe médaille Londres
L'Escaut marée haute, (Hollande).
Roffiaen, François, né Ypres mé
daille Bruxelles Chevalier de
l'ordre de Léopold.
Le matin au bord du Lac de Wallenstadt,
Wesen,
Le Lac de Wallenstadt, vu des hauteurs qui
les dominent.
Bords de la Meuse, Waulsort.
Le Mont-Rose.
Van Tours, (feu), né Poperinghe
en 1817, décédé Anvers, en 1843
Vieille femme flamande.
Vanboeckhoven Eugène-Joseph
né Warnêton médailles Douai,
Lille, Paris Commandeur de l'ordre
de Léopold, de l'ordre de François-
Joseph d'Autriche Chevalier de la
Légion d'honneur, des ordres de Mé
rite de Saint-Michel, du Christ de
Portugal, etc.
Brebis morte site écossais.
Poneys écossais.
Bouquet de fleurs.
Moutons dans les dunes d*Ostende.
Troupeau de moutons surpris par un orage.
Souvenir de la campagne de Rome.
(Voir aux dessins et la sculpture).
AQUARELLES. Bossuet, François
Vue de Cordoue.
La procession des deux patronnes de Sé ville.
La grue aux meules Andernach.