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La Concorde. L'Alhénée. Le Tribunal.
PARAISSANT LE JEUDI El LE DDlAftOHE.
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BULLETIN POLITIQUE.
On parle, en effet, comme le dit le Journal
d'Ypres, beaucoup en ville d'un acte d'admi
nistration, qui mérite d'être signalé et qui sera
blâmé par tous les hommes modérés et impar
tiaux de la ville.
L'Autorité communale avait jugé équitable
et opportun de renouveler le bail de la société
de la Concorde,qui était sur le point d'expirer,
et la Députation Permanente a saisi cette
occasion pour satisfaire ses rancunes politi
ques et faire un audacieux coup de parti, en
refusant de l'approuver. La société de la Con
corde n'est pourtant point une société poli
tique, loin de là toutes les opinions s'y ren
contrent et, on peut le dire, y fraternisent,
mais comme le Journal soin de l'insinuer,
elle est infectée d'un vice radical, et que notre
moniteur clérical ne saurait pardonner; elle
a M. Carton pour Président. C'est assez
pour encourir le courroux de nos permanents.
L'organe de nos Basiles trouve donc fort
mauvais que l'Administration communale ait
renouvelé le bail de la Concorde elle eut dû
faire en sorte que quiconque voulait faire
partie d'un cercle, fut obligé de s'affilier au
cercle catholique-, c'est vraiment très ingé
nieux et bien imaginé Aussi, Basile s'étonne
et demande pourquoi la ville a renouvelé ainsi
le bail de la main la main. La raison, d'après
nous, en est fort simple, c'est que la ville a le
plus grand intérêt voir maintenir la société
ae la Concorde, et lui donner son appui moral
et la raison en saute aux yeux. La Concorde
n'est pas seulement une société neutreelle est
encore une société mixte, composée des deux
éléments civils et militaires, et elle contribue
rendre le séjour de la ville sinon agréable,
du moins supportable pour le plus grand nom
bre des officiers sous ce rapport donc, la ville
a intérêt au maintien de la société, car nous
avons une nombreuse garnison, et l'Adminis
tration communale, en cherchant rendre le
séjour de la ville aussi agréable que possible
Messieurs les Officiers, agit donc dans l'inté
rêt de tous ses administrés, et peut hardiment
se mettre au dessus des critiques du Journal
clérical. Elle est absolument dans le cas de
l'Administration d'une ville de bains, qui favo
riserait son kuursal dans le but d'attirer les
étrangers et de leur rendre le séjour agréable.
Quelqu'un songerait-il blâmer cette Admi
nistration? Evidemment non. Eh bien l'Ad
ministration communale n'a pas moins de
raison, pour se montrer bienveillante l'égard
d'une société qui contribue si puissamment
maintenir et cimenter l'union et les bonnes
relations entre la garnison et la bourgeoisie.
Mais part ces considérations qui, notre
avis, sont pérejnptoires, nous croyons que la
ville a autant d'intérêt que la société, voir
renouveler ce bail, parce quelle en retire un
revenu de 1,600 fr., qui est, d'après nous, un
prix très élevé et supérieur celui qu'un
particulier pourrait en donner. Nous ne vou
ons pas dire cependant que si on mettait le
Yâtiment en adjudication avec la Co>- >rde, on
n'aurait pas quelque chose de plus, mais la
Concorde, comme société, n'est pas la propriété
de la ville, et celle-ci ne peut pas vouloir l'ex-
K<> 623. Jeudi.
40e Aiï.ifcï.
23 Décembre 1880.
LE
PROGRES
JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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I
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CHElltN DE FEU. (1' Octobre).
HEDRES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghr-Hazebrouck. -<>-20.12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-43
5-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Laughemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27.
.'.g 1' I
Avis au publie.
La discussion du projet de loi sur l'obligation de
l'enseignement primaire a continué la Cham
bre française et elle ne semble pas être sur le point
de se clôturer, bien que la Chambre n'ait plus que
quatre séances tenir avant la fin de la session ex
traordinaire. Avant-hier le député clérical, M.
Boyer, a pris de nouveau la parole et a fait une
charge fond de train contre la laïcité de l'ensei
gnement, prolestant énergiquement contre l'alléga
tion que l'école confessionnelle abêtit les esprits, et
manaçant avec un sérieux imperturbable le gou
vernement de la défection de tous les instituteurs
cbrétieDS, lesquels ne voudraient pas rester un
seul instant dans les écoles où il leur serait inter
dit de parler de Dieu. Les députés français savent
trop bien ce qui passe en Belgique pour attacher
la moindre importance celte vaine menace et la
théorie financière inspirée M. Boyer par la lectu
re de feuilles cléricales belges, que le père de
famille sera obligé de payer deux fois, sous forme
d'impôt pour l'école publique et sous forme de ré
tribution pour l'école libre,,» n'a pas eu le don
(jf'émoûvoir davantage la majorité.
Le ministre de l'instruction publique, président
du conseil, a pris ensuite la parole et a défendu le
projet, avec chiffres l'appui, en disant que depuis
dix ans l'enseignement primaire est resté station
nais, et que sur ce terrain une rénovation com
plète s'impose.
Il n'est plus permis d'en douter, la question de
l'arbitrage européen pour la solution du conflit
turco-hellénique a fait un grand pas. L'Allemagne
a été officiellement saisie de cette proposition par
une puissance que la Gazette générale ne désigne
pas, et elle a donné son adhésion moyennant cer
taines réserves.
Dans une dépêche de Berlin, le Daily News an
nonce que M. de Wettendorf renonce la mission
qui lui avait été confiée de réorganiser l'adminis
tration turque, parce qu'il considère celle mission
comme impossible accomplir. Il quittera donc
bientôt Constanlinople, où i! sera remplacé par un
fonctionnaire allemand d'un rang inférieur.
En Italie la situation politique s'est de nouveau
tendue. A l'occasion de la discussion du budget de
la marine, le ministre Auton a proposéde construi
re quelques petits cuirassés, tandis que ^a commis
sion du budget insistait vivement pour la création
de grands navires de guerre. La séance a dù être
suspendue et le ministre s'est rendu la réunion
de la commission, où un débat passionné a surgi.
Le gouvernement anglais a reçu de l'Afrique
méridionale des nouvelles fort décourageantes. La
situation n'a pas changé dans le Basutoland,- les
troupes coloniales ne sont pas en état de frapper
un coup décisif, de réduire par la force les tribus
dans la loyauté desquelles le gouvernement du
Cap avait eu jusqu'il y a peu de temps une confian
ce imméritée. Pendant que la fermentation subsiste
l'ouest de la colonie de Natal, l'ancienne répu
blique du Transvaal, située au nord de l'Etat libre
d'Orange et de Natal el récemment annexée aux
possessions anglaises, se soulève son tour. Cinq
mille hommes ont pris la ville de Heidelberg, au
sud du Transvaal; ils ont proclamé la République
et se sont donné pour chefs les hommes politiques
qui se sont prononcés avec le plus de vigueur con
tre l'annexion du Transvaal aux possessions bri
tanniques.
D'après la Pall Mail Gazetteles troupes colo
niales auraient déjà subi un échec.
A l'occasion de la Fête de Noël, le journal
MjE JPMtOtiltÈS ne paraîtra pas Dimanche
prochain.
Ypres, le 22 Décembre 1880.
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