6 FRANCS PAR AN. La Concorde. L'Alhénée. Le Tribunal. PARAISSANT LE JEUDI El LE DDlAftOHE. Les personnes qui prendront un abonnement pour 1881en faisant parvenir notre bureau un mandat-postal de Qfr.pour l'arrondissement et de 7 fr.pour la reste du Pays, recevront notre feuille gratis jusqu'au nouvel an. BULLETIN POLITIQUE. On parle, en effet, comme le dit le Journal d'Ypres, beaucoup en ville d'un acte d'admi nistration, qui mérite d'être signalé et qui sera blâmé par tous les hommes modérés et impar tiaux de la ville. L'Autorité communale avait jugé équitable et opportun de renouveler le bail de la société de la Concorde,qui était sur le point d'expirer, et la Députation Permanente a saisi cette occasion pour satisfaire ses rancunes politi ques et faire un audacieux coup de parti, en refusant de l'approuver. La société de la Con corde n'est pourtant point une société poli tique, loin de là toutes les opinions s'y ren contrent et, on peut le dire, y fraternisent, mais comme le Journal soin de l'insinuer, elle est infectée d'un vice radical, et que notre moniteur clérical ne saurait pardonner; elle a M. Carton pour Président. C'est assez pour encourir le courroux de nos permanents. L'organe de nos Basiles trouve donc fort mauvais que l'Administration communale ait renouvelé le bail de la Concorde elle eut dû faire en sorte que quiconque voulait faire partie d'un cercle, fut obligé de s'affilier au cercle catholique-, c'est vraiment très ingé nieux et bien imaginé Aussi, Basile s'étonne et demande pourquoi la ville a renouvelé ainsi le bail de la main la main. La raison, d'après nous, en est fort simple, c'est que la ville a le plus grand intérêt voir maintenir la société ae la Concorde, et lui donner son appui moral et la raison en saute aux yeux. La Concorde n'est pas seulement une société neutreelle est encore une société mixte, composée des deux éléments civils et militaires, et elle contribue rendre le séjour de la ville sinon agréable, du moins supportable pour le plus grand nom bre des officiers sous ce rapport donc, la ville a intérêt au maintien de la société, car nous avons une nombreuse garnison, et l'Adminis tration communale, en cherchant rendre le séjour de la ville aussi agréable que possible Messieurs les Officiers, agit donc dans l'inté rêt de tous ses administrés, et peut hardiment se mettre au dessus des critiques du Journal clérical. Elle est absolument dans le cas de l'Administration d'une ville de bains, qui favo riserait son kuursal dans le but d'attirer les étrangers et de leur rendre le séjour agréable. Quelqu'un songerait-il blâmer cette Admi nistration? Evidemment non. Eh bien l'Ad ministration communale n'a pas moins de raison, pour se montrer bienveillante l'égard d'une société qui contribue si puissamment maintenir et cimenter l'union et les bonnes relations entre la garnison et la bourgeoisie. Mais part ces considérations qui, notre avis, sont pérejnptoires, nous croyons que la ville a autant d'intérêt que la société, voir renouveler ce bail, parce quelle en retire un revenu de 1,600 fr., qui est, d'après nous, un prix très élevé et supérieur celui qu'un particulier pourrait en donner. Nous ne vou ons pas dire cependant que si on mettait le Yâtiment en adjudication avec la Co>- >rde, on n'aurait pas quelque chose de plus, mais la Concorde, comme société, n'est pas la propriété de la ville, et celle-ci ne peut pas vouloir l'ex- K<> 623. Jeudi. 40e Aiï.ifcï. 23 Décembre 1880. LE PROGRES JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. VIItES ACfillRIT EUNDO Les annonces de la Belgique el de Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89. Marché-aux-Htrbes, Bruxelles et ch»z ses corresjKHidanls Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour rAlkiiragiic, l'Ausiro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf iMosse (Aiinoucen-Expedirion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street YV C, Londrés. Pour la Hollande: chez l\ygh et \7an Diliuar, Bolterdam. Pour l'Amérique: chez Pclhinghillc el C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. tr. G-00 Idem Pour le restant du pays7-00 I Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHElltN DE FEU. (1' Octobre). HEDRES DE DEPART D'YPRES A Poperinghr-Hazebrouck. -<>-20.12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-43 5-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-30. Laughemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. .'.g 1' I Avis au publie. La discussion du projet de loi sur l'obligation de l'enseignement primaire a continué la Cham bre française et elle ne semble pas être sur le point de se clôturer, bien que la Chambre n'ait plus que quatre séances tenir avant la fin de la session ex traordinaire. Avant-hier le député clérical, M. Boyer, a pris de nouveau la parole et a fait une charge fond de train contre la laïcité de l'ensei gnement, prolestant énergiquement contre l'alléga tion que l'école confessionnelle abêtit les esprits, et manaçant avec un sérieux imperturbable le gou vernement de la défection de tous les instituteurs cbrétieDS, lesquels ne voudraient pas rester un seul instant dans les écoles où il leur serait inter dit de parler de Dieu. Les députés français savent trop bien ce qui passe en Belgique pour attacher la moindre importance celte vaine menace et la théorie financière inspirée M. Boyer par la lectu re de feuilles cléricales belges, que le père de famille sera obligé de payer deux fois, sous forme d'impôt pour l'école publique et sous forme de ré tribution pour l'école libre,,» n'a pas eu le don (jf'émoûvoir davantage la majorité. Le ministre de l'instruction publique, président du conseil, a pris ensuite la parole et a défendu le projet, avec chiffres l'appui, en disant que depuis dix ans l'enseignement primaire est resté station nais, et que sur ce terrain une rénovation com plète s'impose. Il n'est plus permis d'en douter, la question de l'arbitrage européen pour la solution du conflit turco-hellénique a fait un grand pas. L'Allemagne a été officiellement saisie de cette proposition par une puissance que la Gazette générale ne désigne pas, et elle a donné son adhésion moyennant cer taines réserves. Dans une dépêche de Berlin, le Daily News an nonce que M. de Wettendorf renonce la mission qui lui avait été confiée de réorganiser l'adminis tration turque, parce qu'il considère celle mission comme impossible accomplir. Il quittera donc bientôt Constanlinople, où i! sera remplacé par un fonctionnaire allemand d'un rang inférieur. En Italie la situation politique s'est de nouveau tendue. A l'occasion de la discussion du budget de la marine, le ministre Auton a proposéde construi re quelques petits cuirassés, tandis que ^a commis sion du budget insistait vivement pour la création de grands navires de guerre. La séance a dù être suspendue et le ministre s'est rendu la réunion de la commission, où un débat passionné a surgi. Le gouvernement anglais a reçu de l'Afrique méridionale des nouvelles fort décourageantes. La situation n'a pas changé dans le Basutoland,- les troupes coloniales ne sont pas en état de frapper un coup décisif, de réduire par la force les tribus dans la loyauté desquelles le gouvernement du Cap avait eu jusqu'il y a peu de temps une confian ce imméritée. Pendant que la fermentation subsiste l'ouest de la colonie de Natal, l'ancienne répu blique du Transvaal, située au nord de l'Etat libre d'Orange et de Natal el récemment annexée aux possessions anglaises, se soulève son tour. Cinq mille hommes ont pris la ville de Heidelberg, au sud du Transvaal; ils ont proclamé la République et se sont donné pour chefs les hommes politiques qui se sont prononcés avec le plus de vigueur con tre l'annexion du Transvaal aux possessions bri tanniques. D'après la Pall Mail Gazetteles troupes colo niales auraient déjà subi un échec. A l'occasion de la Fête de Noël, le journal MjE JPMtOtiltÈS ne paraîtra pas Dimanche prochain. Ypres, le 22 Décembre 1880. ■k

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1