N° 628. Dimanche,
41 e ANNÉE.
9 Janvier 1881.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL II Vl'RES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
La Concorde el Basile.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires acfiuirit eundo
Pour une fois que nous nous donnons la
peine de répondre au Journal dYpresyoilà
que son archange est au Sénat et il lui faut
huit jours pour répliquer. C'est une chose
noter d'ailleurs, chaque fois que M. Surmont
est au Sénat, le Journal d'Y près est muet com
me une carpe. Singulière coïncidence
Nous pensions avoir démontré que la Con
corde est une société neutreoù toutes les opi
nions se rencontrent, et qu'elle est en outre
une société mixte dont la ville a intérêt fa
voriser le maintien au point de vue de la gar
nison. Ces considérations, quelques péremp-
toires qu'elles soient, né gênent pas Basile,
qui nous répond comme toujours, en l'air
et en appelant le mensonge et la calomnie
son aide C'est très fort comme affirmation,
dit-il, mais tout le monde n'y croira pas,
car enfin n'y a-t-il donc pas tels et telsque
le Progrès connaît aussi bien que nous, qui
ont été refusés la Concorda, cause de
leurs opinions. Eh bien non, Basile, il
n'y a pas tels et tels qui ont été refusés la
Concorde, cause de leurs opinions, il n'y en a
jamais eu qu'un se«/,qui ait été refusé, et cela
pour des considérations qui n'ont rien de po
litique et qui, peu de temps après, sont devenus
les considérants d'un jugement du tribunal
correctionnel qui l'a condamné trois mois de
prison.
Vous revendiquez celui-là et vous le posez
en victime. Eh bien! nous vous l'abandon
nons et de tout cœur. Nous savons, et par ex
périence, que vous êtes indulgent pour ces
mignons péchés. Ce sont des bagatelles
qui sont même en honneur dans certaines de
vos congrégations, mais enfin, la Concorde,
on a d'autres goûts, Basile. Et gustïbus et
caloribns non disputandum.
Et propos de péchés mignons, vous vous
rappelez, sans doute, qu'un de vos anciens et
fervents congréganistes, qui fut même sous-
sacristain d'une de nos paroisses, entra, il y a
quelques années, au couvent des Latrappes,
sans doute pour y jouir d'une liberté plus
frandeEh bien ce vénérable Frère vient
'être gratifié, par le Tribunal correctionnel de
F-urnes, de cinq années d'emprisonnement
pour avoir enseigné, une morale en action par
trop indépendante aux élèves d'une école que
les Révérends Pères entretiennent leurs
frais pour tuer le temps et charmer leurs loi
sirs le plus agréablement possible
Eh bien Basile A part la victime de notre
tribunal correctionnel, citez les tels et tels
autres qui ont été refusés la Concorde cause
de leurs opinions jjolitiques Nous vous en
défions Vous faites encore une fois votre
métier.
Vous calomniez dire d'expert et vous
comptez qu'il en restera quelque chose.
Tous les moyens d'ailleurs sont bons. Votre
Evêque vous l'a enseigné et en fils soumis de
l'Eglise, vous pratiquez ses préceptes.
Votre hostilité contre la Concorde est uni
quement dictée par des considérations ou pour
mieux dire par des rancunes politiques. Vous
êtes couru Bruges et nous pourrions vous
dire toutes les démarches que vous y avez
faites et tous les ressorts que vous avez fait
jouer, pour que le bail de la Concorde ne fut
pas approuvé.
Avouez franchement, Basile, que si vous
aviez eu la loi présente la mémoire, vous ne
vous seriez pas donné tant de mal, car vrai
ment cela ne valait pas la peine. Au fait, il
importe peu la Concorde d'avoir un bail de
neuf ou de dix-huit ans or, avec un bail de
neuf ans, la ville est affranchie de vos tracas
series et vous n'avez plus rien y voir
Vous appelez celasupprimer le con
trôle. Mais le contrôle de qui donc Bon
Dieu De M. Verhaeghe de "Wervicq
Voyez-veus l'administration de MM. Vanheule,
Bossaert, Hynderick, etc. etc. placée sous
la tutelle et la surveillance d'un M. Ver
haeghe, dont tout le monde connaît les vas
tes connaissances juridiques et administra
tives..... Nous comprenons fort bien que Ba
sile voudrait mettre la ville d'Ypres au niveau
de celle de Wervicq, ad majorem Dei gloriam
mais nous n'y sommes pas encore.
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Si nous nous occupons ici d'une foule de
questions que Basile n'a pas précisément sou
levées c'est, il faut que nos lecteurs le
sachent, pour lui être agréable et parce que
loin de s'en plaindre il aime ce genre de ré
ponses. Comme il le dit très bien Cela
permet de faire connaître au public bien des
considérations qui échappent au premier
moment.
Nous vdilà donc d'accord et comme une fois
n'est pas coutume, continuons
Nous avons dit et nous maintenons que le
grief radical contre la Concorde est aux yeux
de Basile, qu'elle a M.Carton pour Président.
Eh que nous importe, dites vous, la perso-
nalité de M. Carton, il fait les affaires de
votre parti mais c'est vous même qui prouvez
tous les jours l'importance que vous attachez
sa personne vous n'écrivez pas dix lignes
sans le mettre en cause parcourrez votre
journal et vous n'y trouverez pas une colonne
dans laquelle il ne soit attaqué, houspillé et
vilipendé; M. Carton, nous en sommes sur,
est loin de s'en plaindre mais enfin s'il n'est
pas dans votre chemin, pourquoi ces incessan
tes attaques? vous tirez donc votre poudre aux
moineaux et vous perdez votre temps. Soyez
logique au moins... Nous nous garderions
bien de consacrer plusieurs articles par se
maine M. Spilieboudt, le Président de votre
Association cléricaleEt la raison en est
simple, il n'en vaut beaucoup près pas la
peine.
M 4r
Nous sommes battus depuis 1870 et nous
l'avouons en toute humilité, pour les Cham
bres et la province. Mais par qui Est-ce par
l'influence personnelle de M. burmont ou de
M. Struye. Evidemment non c'est par l'in
fluence de la chaire et du confessionnal, nous
avons contre nous un état-major de cent
cinquante curés et vicaires, qui appellent
leur aide le ciel et l'enfer et pour qui la fin
justifie les moyens. Mais si nos matadors clé
ricaux qui affichent tant de jactance étaient
livrés leurs propres forces, s'ils n'avaient
pour appui que leur popularité et leur propre
influence n'essuyeraient-ils pas cnaque
élection une humiliante et honteuse défaite
4:
Et la démonstration Elle est toute simple.
En ville vous êtes connus et appréciés et quoi
que mieux organisés et plus disciplinés que
nous, vous êtes honteusement battus chaque
rencontre. Et alors même que nous essuyons
une défaife pour les Chambres ou pour le
Conseil provincial, vos candidats y obtien
nent peine un tiers des voix aussi nous
pouvons dire que vous n'êtes forts que là où
vous n'êtes pas connus.
Quoique cette situation doive sauter aux
yeux, Èasile paie toujours d'audace, ©t pour
la centième fois il garantit sa prochaine vic-
toire sur le terrain communal N'est-ce
pas toujours la même jactance et la même
bravade.
fr
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LE PROGRÈS
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Les annoncés de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par 1 Agence Havas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et clu-z ses correspondants
Pour la France: l'Agence Havas< 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expediiion)
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Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
Ypres, le 8 Janvier 1881
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