L'élection de Matines. Question des charges militaires. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Tout cœur généreux doit être profondément ému la vuedes souffrances de nos malheureu ses populations, si durement éprouvées. Tout le monde connait les conséquences terribles que l'inondation laisse après elle. Un devoir s'impose tous soulager eux qui souffrent. Partout des têtes de bienfaisance s'organisent. Nous ne pouvons pas rester en arrière Des précédents ont prouvé que jamais, en pareille circonstance, on ne frappe en vain la porte des Yprois. Les sentiments d'humanité qui ont toujours animé notre généreuse population sont connus. Aussi cette générosité, si souvent mise l'épreuve, ne fera pas défaut cette fois- ci, et nous sommes convaincus, que les Yprois ne n irc.nnt pas leur passé. Plus que jamais, chacun doit apporter son obole pour combattre la misère. MM. les Officiers de la garnison d'Ypres, assistés du Corps des Pompiers, ont décidé d'organiser un Concert au profit des inondés de la province. Les musiques réunies du lr régiment de Ligne, du 4e régiment de Lan ciers et des Pompiers prendront part la fête. De nombreux amateurs, dont les talents sont unanimement reconnus, prêteront leur bienveillant concours. Des listes de souscription seront présentées domicile et nous espérons, nous sommes convaincus qu'elles seront de suite couvertes. Nous lisons dans l'Echo du Parlement du 13 courant. On remarquera ce détail donné par l'Echo du Parlement M. Du Rousseaux, le bon apôtre, l'homme du Pax vobis, quittant dare- dare l'évêché deTournai pour aller politiquail- ler Malines et prendre une part active aux opérations électorales Les bons jobards qui ont pris pour argent comptant les doucereuses protestations de ce prélat, doivent être aujourd'hui parfaitement édifiés. Au Pose vobis de Monseigneur, ils pourront répondre, en pleinchant si ça leur fait plaisir, par ce passage du chapitre vin des Lamentations de Jerémie Expectavimus pacem et ecce turbatio! Nous attendions la paix et voici le trouble Ce dont nous sommes enchantés pour notre part, les évêques de combat ayant fait de tout temps les affaires du libéralisme. (Economie.) M. Richard Lu mol. candidat libéral, a été élu mercredi mmibre du conseil communal par 1.423 voix contre 1.575 données au candidat clérical, M. Yanderghote. L'élection avait une importance considérable, car elle pouvait amener au mois d'octobre prochain le déplacement de majorité. Aussi les cléricaux ont-ils fait des efforts inouïs pour amener le succès de leur candidat et comme d'habitude ils n'ont reculé ni devant les manœuvres les plus indignes, ni devant les attaques le» plus déloyables. Le résul tat a trompé leur attente; le scrutin d'aujourd'hui maintient défi..Hivernent les libéraux de l'Hôtel de Ville. Nos plus chaleureuses félicitations nos amis de Matines. Pour donner une idée de l'ardeur de la lutte, il suflira de dire que le cardinal archevêque de Malines, tout de rouge vêtu, et escorté de deux vicaires généraux est venu voter au bureau princi pal; Mgr Isidore Du Kousseaux.évêquedeTournai. qui cherche volontiers faire croire qu'il ne s'oc cupe pas de politique, avait quitté tout exprès sa ville épi^copale pour prendre part au scrutin il siégeait même au bureau de l'Hôtel de Ville, en qualité de scrutateur Le nombre de prêtres qui sont venus voler n'est p.is inférieur cent-cinquante!» Nous liions dans Y Avenir des Flandres: Les cléricjux veulent recommencer, pour re conquérir le pouvoir, si possible, la comédie de l'antimilitarisme, qui leur a si bien réussi en 1870. Mais ils ne réfléchissent pas que le pays, après avoir été mystifié et atlrappé une première fois, est suffisamment éclairé pour ne pas se laisser prendre une seconde fois. Ils promenaient en 1870 de réduire les char ges militaires, et bientôt après ils augmentaient l'armée, ils aggravaient les conditions du rempla cement, et portaient le budget de la guerre de 37 millions 47 millions de francs. Ils ne devaient pas s'arrêter là Ils allaient com pléter leur plan de réorganisation militaire lors qu'ils furent culbutés du pouvoir en 1878, en lé guant leurs successeurs le soin inévitable de continuer leur œuvre. Cette œuvre, la voici Les cléricaux avaient créé de nouveaux régi ments, formé des cadres, nommé des officiers pour une armée de 107 mille, hommes, alors que celle qui existait, était loin d'atteindre ce chiffre. Ils allaient donc proposer l'augmentation du contingent annuel, pour pouvoir remplir des ca dres, pour garnir ces nouveaux régiments, pour donner des soldats commander aux nouveaux officiers. Les élections de 1878 ne leur en laissèrent pas le temps mais force fut au libéralisme de conti nu» r ce qu'ils avaient commencé, en y mettant toutefois une modération extrême. En tout temps, par tous les généraux; par tous les gouvernements, catholiques et libéraux, une armée de 100 mille hommes -ur pied de guerre, a été reconnue nécessaire la défense du pays. Nous avons vu plus haut que le ministère Ma- lou tendait la constitution d'une armée de 107 mille hommes, puisqu'il avait créé uue organisa tion pour ce chiffre de soldats. Or, le gouvernement libéral s'en tient au nom bre de 100 mille, mais pour dégager sa responsa- lité, il demande que cette armée n'existe pas seu lement sur le papier, mais en chair et en os. La durée de service étant de huit ans, les huit classes de milice 12 mille hommes chacune, produisent un total de 96 mille hommes, et 100 mille hommes, avec les 4 mille volontaires. Voilà ce qui est sur le papier. Mais en réalité, il y a tous les ans, des morts, des déserteurs, des dispensés, des déchets plus ou moins considérables, qui font que le chiffre de 100 mille hommes n'est pas atteint. Et cela peut occa sionner les conséquences les plus graves. Le général Renard a fait connaître en 1870, lorsque la Belgique fut menacée d'une invasion, le gouvernement se trouva hors d'état d'assurer et de protéger la liberté des communications de l'armée de campagne avec Anvers, et de défendre Anvers, parce que tous les contingents réunis ne formaient que 85 mille hommes. Pendant plusieurs jours, par suite de cette insuffisance de forces, nos géné raux furent dans de terribles anxiétés. C'est pour éviter le retour d'une situation aussi critique, et en acquit de ses devoirs, que le gou vernement demande que les 12 mille hommes soient effectivement fournie chaque année, que les vides soient comblés, de manière qu'il puisse tou jours compter sur une armée de 100 mille com battants. A ce propos, faisant de l'opposition hargneuse et anti-ualionale, les cléricaux se posent eu anti militaristes, et combattent les projets du gouverne ment sans vouloir comprendre que ces projets ne sont que la conséquence logique mais modérée, le complément nécessaire de l'organisation qu'ils ont fait admettre en 1873. S'ils ne voulaient pas plus de soldats, ils ne de vaient point commencer par créer de nouveaux régiments et nommer de nombreux officiers. Mai» Ks ne sont pas plus sincères aujourd'hui, en faisant de l'anli-militaiisme, qu'ils ne l'étaient en 1870, et s'ils revenaieut au pouvoir, ils ne s'oc cuperaient pas plus de réduire notre état militaire qu'ils ne l'ont fait de 1870 1878 et pour com mencer, loin de demander, comme les libéraux, 100 mille hommes au pays, ils en demanderaient 107 mille, comme ils en avaient le projet. L'Association Agricole, dans une de ses dernières séances, a décidé d'organiser un cours de taille et de culture des arbres fruitiers. Nous apprenons aujourd'hui que ce cours sera donné par M. Mortier,inspecteur-cantonal Bruges, le même qui, lorsqu'il était directeur de notre école primaire d'Ypres, a si puisamment contribué déjà répandre Je goût de la culture fruitière dans nos contrées. On ne pouvait faire un meilleur choix: M. Mortier enseigne avec ordre et méthode et il parle un idiome qui sera facilement compris par nos populations. Nous donnerons prochainement les jours et heures de ces leçons. 'TI-TTTI oiri»rri;^rii Société de la Concocde, (intra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 20 Janvier 1881, 71/2 heures du soir, par la musique du Corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direction de M. J. Wittebroodt. 1. Marche militaire, Wittebroodt. 2. La Bohémienne, ouverture, Balfe. 3. Les Amours du Diable, fantaisie, Grisar. 4. Flora, polka-mazurka, Wittebroodt. 5. Aï la, hymne, marche, danse, Verdi. 6. La Rieuse, polka, Buot. Société de Garde» Civique» d'Vpre». 11* tir de la période d'hivrr. 0 Janvier 1881 1. Devos, L., 25 25 25 20 20 115 2. Smeysters, E.. 20 25 20 20 25 110 3. Ligy, A., 20 25 20 20 20 (25) 105 4 Poot, H., 20 25 20 20 20 (15) 105 5. Podevyn, H., 25 20 25 15 20 105 6. Dumon, A., 25 25 20 15 20 105 7. Brunfaut, E., 20 20 20 20 20 100 8. Mallet, D., 20 20 25 20 15 100 9. Leclercq, Tb., 20 13 15 20 25 95 10. Ligy, F., 20 15- 20 20 20 95 Avis important. Le directeur de l'agence de la Société des Coupons Commerciaux Ypres, a l'honneur d'informer le public que le 7' tirage trimestriel des bons de Capitalisation remboursables 100 fraucs aura lieu le 30 janvier 1881. La liste officielle de ce tirage, ainsi que la liste des maisons de commerce affiliées la société des COUPONS COM MERCIAUX seront envoyées gratuitement toute personne qui en fera la demande Monsieur A. Lesa/fre- Beharelle41rue des Chiens, Ypres. L'Economie Financière paraissant le Dimancheivec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). Tous les nouveaux abonnés du PF.TIT RENTIER rece vront le jour liai ju-qu'au 31 décembre 1881 pour un franc) (Voir aux annonces). L'action remarquable du goudron sur les bronches et les muqueuses m général a provoqué de nombreuses rxpé- rieuces, desquelles ii résulte aujourd'hui qu'un des meilleurs traitements de l'asthme consiste dans l'emploi des Capsules de Goudron Guyot. Aussi les nombreux remèdes plus ou moins inactifs, créés en vue de la guérison de l'asthme sont- ils tombés dans un oubli justement mérite, bans la plupart des cas, deux ou trois capsules, pu es immé.hâtent'ni avant chaque repas, amènent tin soulagi niri.t rapide il conweut de dire que, l'orsqtte l'affi clion est déjà ancienne, ou devra con tinuer le lrait< ment pendant qui >que umps. bu reste en raison du rapide bien-être qu'ils n épr«UV nt, les ma ades soûl rarement tentés de supprima l'emploi des capsu.es de gutidion avant la guérison complète. Ce ntode de traitement revient a un prix des plus modiques, environ dix quinze centimes par jour. bepuisque M. Guyot mis I usage de goudron en grande vogue en vulgarisant sont administration sous foi me de cap sules, de nombreuses imitations ont été faites. Sa marque, quoique régulièrement déposée en France comme l'étranger a été de près ou de loin imitée. Les contre-facteurs el im là- leurs n'ont qu un but mettre um coofn-iori dans l'ispril du public. Afin de donner celui-ci h- moyen de distinguer les véritables capsules de goudron Guyot, nous croyons devoir lui rappeler que les étiquettes des flaconsportenl la signature t E. Guyot en trois couleurs.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2