JUGEMENT néerlandaise; la Sambre l'Ourthe la Vcsdrc l'Amblèvc; le canal latéral la Meuse, de Liège i Maestricht. Il sera divisé en arrondissements, districts et cantons. I.a direction en est confiée M Uebeil, in génieur eu chef directeur des |ionis et chaussées. Ctirouique Judiciaire. TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE COURTRAI. L'AFFAIRE DE HEULE. Le tribunal correctionnel de Courtrai a prononcé Mardi son jugement dans l'affaire de Heule. Auguste Lagae, Jules Debruvne, Sylvie van Halle- wyn,Charles Verhamme, AloïseYserbyt,Ch.-L. Duyck, Louis Verschueren, Constant Maes, Ferdinand Juye, prévenus de rébellion de plusieurs personnes, attuees dans le sens de l'article 135 «lu Code pénal, et la sui te d'un complot, 1 encontre «les gendarmes Fronville et Perceval, agissant en exécution des lois ou de com mandements de l'autorité publique; ou d'avoir par dons, promesses abus d'autorité, manœuvres coupa bles, discours dans des réunions ou dans des lieux pu blics. directement poussé la dite rébellion ou tout au moins de complicité dans la dite rébellion, pour avoir donné des instructions pour la commettre, pour en avoir aidé les auteurs dans les faits qui l'ont préparée et facilitée, sont tous acquittés parce que, dit le juge ment, le curé avait la possession de l'immeuble, que le commissaire spécial n'avait pas le droit d'y pénétrer par la force, que les actes posés par M. Bouez et les gendarmes étaient donc illicites et que ceux-ci n'étaient pas dans l'exercice de leurs fonctions. Les quatre premiers, prévenus, en ouire d'avoir frappé le sieur Bouez, Florentin, revêtu d une qualité publique et dans l'exercice de ses fonctions, sont égale- meni acquittés «le ce chef. Enfin, Constant Maes, Ferdinand Joye et Charles Lagae, prévenus d'avoir outragé, dans l'exercice de leurs fonctions M. le procureur du Roi Roels, Gustave De Smet, juge d'instruction, magistrats chargés d'intor- mer sur les faits ci-dessus rappelés et les gendarmes Fronville, Perceval, Van de Butte, Lespel et Garny dans l'exercice de leurs fonctions, sont condamné* Les deux premiers 8 jours d'emprisonnement et 26 francs d'amende; Le troisième 15 jours d'emprisonnement et 50 fr. d'amende. On dit qne M. le procureur du Roi interjettera appel de ce jugement. Attendons nous donc voir revenir l'aflaire de Heule devant la Cour d'appel de Gand. A la même audience le tribunal a rendu des juge ment dans plusieurs procès qui se rattachent l'affaire de Hride. 1* Ed. Lagae, accusé de calomnie envers Mmc veuve Lagae-Angelhs, est condamné 15 fr. d'amende. 2" Léonie Depoortere, accusé de calomnie envers la femme Adèle Meulebroucke est acquittée. 3» La femme Wyseur, poursuivie pour avoir accusé les gendarmes d'avoir énivré son enfant, est également acquittée. Le Cour d'appel de Gand a rendu Mardi son arrêt dans la cause du ministère public contre le sieur Bos- saert, curé Zonnebekeprévenu d'avoir usé envers personnes «le violences ou de menaces pour les con traindre ne pas remplir les obligations résultant des fonctions publiques dentelles étaient revêtus. Après avoir écarté plusieurs chefs de la prévention, la Cour a reteuu comme établie charge du prévenu le fait d'avoir contraint, en le menaçant dans ses inté rêts, le sieur Vermeulen, conseiller communal Zon- nebeke, de s'abstenir d'émettre le vete favorable que, sans menaces, il était décidé émettre sur les proposi tion du budget communal. La Code, faisant application de l'art. 252 du Code pé nal et admettant des circonstances atténuantes résul tant des bons antécédents du prévenu, a condamné ce lui-ci une amende de 200fr. ou un emprisonnement subsidiaire de six semaines. Samedi, l'audience du tribunal de Charleroi, le mi nistère public a donné ses conclusions dans l'affaire in tentée par M l'évêque Dumont contre l'Union de Charleroi: il conclut la réparation du dommage causé au demandeur par la publication des articles in criminés. Le Procès «les Frères contre la Victoire. Un journal de Bordeaux, la Victoire, a publié line série d'arliC'e» sur les corrtclions corporelles que I s frères de la Doctrine chrétienne font fubir leurs élèves. Les frères ont porte plainte en diffamation contre le journal, et l'affaire est venue devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Cest comme instituteurs publics que les frères avaieot été attaqué» dans le journal, et par conséquent la Victoire a été admise faire la pr«uvr des faits annoncés par eilr. Lrs témoignages recueillis a l'audiance révèlent des actes d'une txhêtue gravité. Nous uous bornerons en citer quel ques uns M. le docteur Lafargue, médecin-légiste du parquet de Bordeaux. Le 28 Juiu 1870, je fus requis par M. beiiguac, commissaire de police, l'« ffet de couslaler des «luleucts subies par h jruue Daniel Faune, écolier de Saiul-Biuuo. Uu fièrr a«ait tiré viulrmmriit les oreilles l'enfaul, rl lui avail fait grand mal. Le malade avait la tétr euveluppée de baudrlt tlis, quand je mr piesi niais. Je défis l'appairu. L'état du blrs>é m> causa une profonde et duuluurtuse surprise. Le petit Fauri' avait les oreilles presque détachées uue de ses blessures lie meslirall pas mollis «le IrOlS centimètres et demi. L« sang s'eo échappait avec abondance. J> consignai le fait dans mou rapport. Ce petit écolier était le fils it'un sergent de ville. L'affaire ne fui point poursuivie. Le 28 Juillet 1878, je fu- rrquis par M. Reverden, pour examunr uu autre écuiiei des f<ères de la Doctriur, qui suivait 1rs classes de l'établissement de la rue Graliolet. Uu fiére l'avait battu coups de poing sur la tête, et coups de bûche sur les membres. Je constatais «les coutusions sur le crâiir du p- tlt malade rl d>s ecchymoses il y u avait six sur les membres inférieurs. Cette affaire n'aboutit pas plus que l'autre. Le 11 Novembre 1879, j'ai visite la jeune Armand Douât. Les coups rrçus par Douât rrmonlaieiil au 7 je n'avais été r<quia que quatre jours après. L'elifanl raconta qu'étant puni, on l'avait fait asseoir par teire, une jambe l'air, ses mains deriièie la tète, et qm chaque fois qu'il baissait la jam be, il recevait des coups violents. La position indiquée par le sujtt est une pusitioo extrêmement difficile. Nous visitâmes le malade. Il avait deux rcihymos s la jambe droite, deux la jambe gauche, une autre «a cuisse gauche. L'aspect de ces cuutusions révélait, ru «ffet, qu'e.irs dataient de qu< iqms jouis. M. Caubrl, commissaire dr police. J'ai été chaigé de trois enquêtes. Je puis donner qu-Iqurs détails sur le cas du pi tit Nalis. La mère nie déclara, lorsque je l'inleriogeai, que sou fils avait reçu, uu jour, des coups de pied daus le bas veutre. Le président. Quille école fréqu-nlait-il M. Caubel. Sauii-CbarJes Le soir, l'enfant s'alita aussitôt après sa rentrée de l école. Il mourut au bout d'une semaine. Lrs frèies, ciaigi.anl un scandale 11 de* poursuites, allèrent visiter la famille, donnèrent cent francs la mèie, payereut les fiais de Feuterrem-lit, payèrrnt ni outre les fournitures scolaires fait.s un frère de la victim< qui fréqn. niait la même écute, défi avèrent en uu mol la famille de diverses dépenses, mais au bout de quelques mois leur générosité s'arrêta. Les petits enfaots témoignent leur lour. Elie (Charles), écolier. - J'allais l'école avec le petit Douât. Un jotir, le cher frère le ont au milbru de la classr, assis par lerre, av> c (es mains derrière la tête rl avec a jambe en l'air. Le cher fière lui a donné des coups de clé. Le petit Douât se plaignit; il dit qu'il en parlerait sa maison. Le cher fière lui répondit Ça m'est égal. Lassènr (Gaston), écolier. Le président. Dites ce qu'on vous faisait. L'enfant. Hie bie ha ob Il éclate en sanglots. Le président. N'avez pas peur mon enfant. Parlez-nous, conimr ont fait vos camaradis, sans exagération, n'est-ce pas L'enfant. A Saint-Bruno... deux aus... mains sur tète... jambe en l'air... pied baissé... coups sur jambe... mains baissées coups sur doigts... Le pauvre petit n'est pas remis de sa frayeur sa poitrine se soulève; ses yeux resteul mouillés. 31e Munis. Vous a-t-ou mis genoux et les yeux frrmés? L'riifaiit. Oui. M* Mon». Longtemps L'enfant. Ju»qua savoir Irçen... Drsbooillon (Aogusl), écolier. Une fois j'ai manqué la messe. Ou mr mit griioux. Je reçus uu coup dr pird qui me fit cogner la lêlr contre le mur et j'ai eu uue belle no le sur le front. Une autre fuis, le Tère mr donna des ca'oll il avait un canif la main, et il me fit pue entaille l'oreilir. Taluffe (Paul), écolier. A moi, l'on m'a mis une bûche sur 1rs bras, rl 1rs bras en l'air. Quand mes bras se bais saient, le cher frère me donnait des coups, en me disant Veux-tu une bille de chocolat Eb bien voici uue bille de chocolat n Mais c'était la bûche. Minelli (Louis), écolier. Le frère me faisait monter sur un bureau. Il fallait tenir une bûche la main quand je baissais mon bras, il me fichait des coups de signal. Olivier, 15 ans, ancien élève. Uu jour pendant la classe, Saint-Bruno, on m'a fourré dans lin placard. (Rires bruyants). On m'avait u fourré un morcrau de buis dans la bouche, et mon lab ter relevé tout autour de la tête, afin de ro'rm êcher dr crier. Sencerint- (Jules), 13 ans. J'ai été beaucoup puni, parce que j'ai un def.Mii de prononciation, on m'a donué toutes sortes d'- punitions et j'ai été battu. Le président. Qu'elles éta »nt ces punitions? L'enfant. On m'a frappé plus rurs ois sur la lé'e et -ur |e corps avec la baguette ou attêne coups de barreau de chaise; on me faisait promener dans tontes les classes avec un écrileau, et uu m'enfeiuiail, dans uu suulerrain ou daus une armoire. Ou entend les témoins décharge. Eslmger, vingt-deux aus. J'ai été Saint Bruno de 1868 1875. Je n'ai qu'a me louer d' ces bons, de c<s dignes fiéres. Qm Iquefuis, its m'ont mis genoux et fait baiser la lerre, mais je baisais nia main, (un nt.) Jamais je n'ai fait de croix avec ma langue sur le pavé. Le ministère public. Ou ur frappait pas les élèves avec une baguette! Lr témoin. Mon Du u! oui. Mais ça ne faisait de mal personne pas plus moi qu'aux autres. Germain, vingt-trois ans, Je suis nslé éiève Saint- Brunu de 18(i6 1871. Les chers frères ont elé les meilleurs hommes du muude. Je u'ai qu< dis congiatulatious leur adresser. Les caves de Saint-Bruno étaient bel:es, belles, bel les. On y donnait même des soirées. (Hilarité générale;. Canèie, 64 an», sacri-tain Saint-Bruno. Je dt meure au presbytère. C'est pas étonnant, puisque je suis sacrisiairi. (Rues). On a dit que j'a«ais retiré un enfant de la cave. Je n'ai jamais r»tir un enfant de la cave. Je n'eu ai retiré ni vif m mort. (On rit liiiaii mentent). Ali si, jtinirlaul. Un jour, il V avait qu-Iqu'un dans la cavi J'ai j lé «lli pain pour alimen ter le pi isuniiler. Qui c'ëlatl-ll? Pe'sonne ii'i n sait rnn. (Ex- plo-io «Je rites.).Ce n'était pas lin enfant. (L-s rires iritou- birnl.) C'était uu chat. (Tempèt- de rins.) Oui, c'était un chat el encore ou ine contestait c la, cai ou disait que c'était un clin n! (L'auditoire devient exhilaraut). C'était p-nl-êire' un chlrti, m is c'était uu chat. (Les rires reprennent unaiii- mrm ut.) E' fin, «.bu n ou chat, c'était jamais un rufat t. Oh lion, pour un enfant, c'était pas ça. (Lbilattlé se ptolonge qiie.ques instants). il. Liard, aucun insp cletir-adjuin! de l'instruction publi- qm actuellement reçu m de l'Académie de Catii, aajipoi té un dernier témoignage liés important. Daus uu expo. t'ès complet, il a fait l'historique de diver ses euquêli s municipales auxquelles 1rs mauvais Iraitt mruts infliges par les ftèies avaient donné inu: il a établi que les corn citons corporelles étaient une habitude, uu sy-iènn- chtz lesfrèr-s, el il a montré, ce qui est peiu-èlre plus gtav. enco re citez d«:s éducateurs dr l'elifanctles frères intriguant ou dissimulant pour empéchrr d'art iv«r la décuuveite delà vérité. il a montré ces hommes qui ont mission de donner les notions du juste el de l'huiiiiête, pesant de toute 1« ur autorité pour intimider les enfants et les faire mentir. Ap'ès avoir entendu Mc Peyrecave, avocat des frt'res, et Mr Mouis, défenseur de la Victoirele tiibunai a renvoyé l'affaire buitaim pour les conclusions du ministère public. Voltaire). La grande quantité de lit ige qui est tombée a encombré de telle sotie les voies ferrées que tous les curriors arrivent avec d'énormes r lards. telle fois encore, la prophétie de l'observatoire du New-York Herald s'rsl réalisée. En effet, cet observatoire annonçait, lu semaine dernière, qu'une tempête de lit ige passerait, vers le 16 ou le 17. par la France et les pays du nord. Nos lecteurs savent si celle annonce s'est vérifiée en ce qui concerne la Belgique. Dans lotit le pays la neige est tombée avec abondance poussée par un violent vent de l'Est A Bruxelles, tous les trams ont suspendu leur service hier après midi. Plusieurs voilures sont restées en panne l'ave nue Louise et au Boulevard. Les trains sont interrompus sur toutes les li gnes. L'interruption est complète enlre Malines et Weerde entre llarleb- k«- et Courtrai enlte Lan- g-mtrek. Boesinghcet Ypres; ei tre Chièvres et VtiU leghies; entre Wartieton et le Touquet. lm25 de ..eigi". La locomotion des trains de voyageurs se fait avec deux locomotives mais très diificih m« ni entre Binche et Charleroi. Les voies sont obstruées entre Mein ki ck et Me Ile. entre Oosteamp et Bruges. Une violente t. nipéte règne sur la m. r du Nord. Aucun hat. au ne pourra prohabh mènl partir. T«tnpêt«* de neige en Angleterre. Service télé graphique difficile. Interruption de Biug. s Blnn- kenberghe. Toutes les lignes sont plus ou moins bloquées. A Vaulx, la station est sous neige. Il y a Im5'0 de neige. Les trains sont arrêtes entre Eppegln m et Vil- vorde. On m tilde de .Mous; 18 Janvier. On croyait être déjà débarrassé de l'hiver, mais depuis ce matin une véritable tourmente de neige a enveloppé notre ville et rend nos rues littç-

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2