0 FRANCS PAR AN. No 633. Jeudi, 41e ANNÉE, 27 Janvier 1881 JOURNAL D'ÏPRES ET Î)E L'ARRONDISSEMENT. A Roulers. MRAISSAST LE JEUDI ET LE DIMANCHE. L PROGRES VIRES ACQUIRIT ELliNDo. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger son! reçues par Agence ilacus (Publicité), 89. Marcbé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France a l'Ag-nee Bavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie cl la Suisse: chez Budolf Masse (Annoucen-Expediiion) Cologne. Berlin, Francfort, Strasbourg. Munich. Hambourg. Leipzig. Stutlgàrd, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C". ôlLCoriihill, E C et a. Série Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar. Holterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhiughille et O, 58, Park Kow-New-York. ABONNERENT t'Ait AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d 1 près. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmudp, 59. INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames I* ligne fi0-25. CHEMIN DE FER. Jau»ier). HEURES DE DEPART n'H'IIES A Poperiughe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperuighe. 6-20. 9-07. - 10-00. 12-07. 2-50 5.5g. 0-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-50. 12-15. 6-50. Eifigtn-marck-Oslrnde. 7-21. 12-22. 5-59.fi-27. BULLETIN POLITIQUE. La séance de lundi de la Chambre française a été assez animée, hlle a débuté par la lecture d'une L itre de M. Dugué de la Fauconnerie, qui donne «a démissioi de député. Puis un député bonapar tiste. M. Lenglé, a demandé que la Chambre décl ne la nécessité d'apporter certaines inodilica- tions la Constitution. En troisième lieu, un député de la gauche, M. Guillot, a adressé une question au ministère au sujet des titres de Mon seigneur et de Votre Grandeur qui ont été employés dans la circulaire du gouvernement relative aux prières publiques pour la reprise des travaux parlementaires. M. Constans a répondu que la loi n'avait pas été violée, bien que les titres employés par M. Flourens aient été abolis. La discussion du projet de loi sur la pri sse s'est ensuite ouverte. Un disait que ce projet était l'élude depuis des années et qu'il est peu de loi qui, eu France, aient subi plus souvent les fluc tuations du jour. Le projet actuel esll'œuvre d une commission que présidait M. Emile de Girardiu et qui a donné lieu des négociations ardues avec le gouvcitiemenl. Il supprime lu censure et le cau tionnement et fait ainsi entrer la législation dans une voie vraiment libérale. Les débats oui marché rapidement. La discussion générale n'a duré que quelques minutes et la Chambre a adopté une di zaine d'articles du projet, tout en ajournant sa dé cision sur Ls points les plus imposants. Le verdict du jury ne lardera pas être pronon cé dans le fameux procès intente par le gouverne ment anglais aux ch< fs de la ligue agraire; il est probable que l'attorney général aurait terminé son réquisitoire s'il ne s'était produit un scandaleux in cident. Le principal accusé, M. Paruell, que l'on croyait Londres, est entre inopinément dans la salle des audiences et le public lui a fait une cha4 leureus» ovation. Cette démonstration peint bien l'ardeur qui anime la population de Llubliu.' qui semble considérer comme un homme providentiel l'intraitable adversaire du landlordisme. On com4 prend qu'à la suite de la scène inconvenante la su te du réquisitoire ail été remise mais nous le répétons, le procès est la vieille de se terminer. Il n'y a pas de question de Tunis, disait lundi une dcpcctic de l'Agence Havas; les racontars des journaux au sujet d'un conflit probable entre deux puissances, actuellement très unies, puur le pro tectorat exercer dans la Régence, ne résistent pas un examen sérieux. Cette affirmation a été rapi dement confirmée par une résoluiion du gouverne ment italien. Il semblerait que M. Maccio, consul général et agent politique d'Italie auprès du bey' Mohammed-Es-Sadok, sera envoyé Alexandrie et remplacé par un fonctionnaire qui ne s'occupera que des affaires purement administratives. C'est jeudi que doit avoir lieu Rome le mee ting monstre en faveur du suffrage universel, où le général Garihaldi, devait prendre la parole pour revendiquer les droits des habitants de Yltalia ir- redenta. Le héros de Montana est très souffrant, ce que prétendent ses amis; il n'assistera pas au meeting, et il est même piobable qu'il insistera pour que la Chambre accepte sa démission de dé puté. D'après di s nouvelles corcordanles d'Athènes et de Home, la Grèce aurait envoyé ses agents l'étranger une circulaire datée du 20 janvier et destinée servir de réponse la dernière note de la Porte. Voici un petit fait intéresse l'histoire des couvents et que nous trouvons dans le Volksvriend de Roulers La congrégation des sœurs grises possède Rou lers tin vaste et magnifique immeuble Y usage de pensionnat et d externat de jeunes filles. La propriété m- reposait plus que sur la tète de quatre religieuses. Or. l'une d'elles a, parait-il. jeté le froc aux orties, et il a fallu des efforts considérables pour l'amener signer une procuration. Toujours est-il que par acle de donation entre vifs, pure et simple, sans aucune chargeles quatre religieuses ont fait don de leur établissement et accessoires M. le... vicomte de Jonghe d'Ardoye, membre de la Chambre des représentants!! L'acte a été reçu par maitre Cardinael, notaire Roulers. Il eut été surprenant que, contrairement l'u sage, le cL rgé n'eut pas cherché exp'oiter les? inondations, au point de vne de ses intérêts poli- ques. Déjà la Gazette de LiégeXes avait attribué s la suppression du Te Deumla fêle officielle du Roi. C'est une légère erreur, selon l'évèque de Na- mur, qui, dans la Semaine religieusen'hésité pas soutenir que la cause des crues d'eau réside dans l'absence de cérémonie religieuse aux fcles du cinquantenaire national. En préparant, dit le moniteur de l'évêché, cher M. Wasseige. en préparant les fêtes de son brillant 1880, le libéralisme affectait d'écarter la pensée de Dieu. Mais Dieu a vu leurs desseins, leurs lampions, leurs feux de joie, leurs jeux scé- niques. leurs exhibitions et les enfants des écoles neutres, paradant Bruxelles. A peine ces fêles sont-elles closes, que, sans attendre même le On du brillant 80. Dieu a fait sortir les eaux de leurs liis pour laver les blasphèmes, les iniquités et les outrages faits l'Eglise. Et les eaux, dociles sa voix, se sont répandues partout Il nous semble tout d'abord que si Dieu a été froissé de l'absence de cérémonie, religieuse, lors des fêles nationales, c'est aux évéques qu'il devait s'en prendre, car ce sont les évéques qui, au der nier moment, se sont refusés prêter leur con cours au Te Deum qui devait être célébré au Champ des Manœuvres. Ensuite, quelle justice céleste la Semaine reli gieuse nous arrange là, lorsqu'elle nous montre Dieu ravageant le pays et surtout l'étranger pour punir Bruxelles de son prétendu crime, tout en préservant Bruxelles. Car il est noter que la capitale, pas plus que Verviers, n'a eu a souffrir des inondations. Ces inondations se sont étendues dans (les pro vinces essentiellement catholiques, telles que la Flandre occidentale et le Litnbourg. dans les dépar tements français les pins dévots, dans les provin ces rhénanes rénommées pour leur ferveur catho lique depuis une dizaine de jours, elles causent d'horribles dévastations cil Espagne, le pays des moines, elles interrompent toutes les communica tions et reproduisent d'incalculables dégâts. Et tout cela arrive, au dire de la Semaine reli gieuse, parce que les évoques. selon leur goût du moment, ont chanté le Te Deum dans leurs cathédrales, au lieu de le chanter au Champ des Ma nœuvres Si un sacrilège a été commis, ce ne peut être que par l'organe de l'évèque de Namur.qui rabais se 19 majesté divine au point d'eu faire l'instrument de ses mesquines et injustes vengeances. Union libérale il I lui» I i On sait ou on ne sait pas que tous les biens ecclésiastiques d'un diocèse appartiennent l'évè que. C'est ainsi que Mgr Dumont peut réclamer la resti'u'ion de biens s'élevant la somme de cent et ving' m'Ilions. Quand mourut Mgr Malou. évoque de Bruges, tous les biens qu'il était censé posséder aux veux de la loi furent hérités par son frère, M. Jules

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1