0 FRANCS PAR AN.
No 633. Jeudi,
41e ANNÉE,
27 Janvier 1881
JOURNAL D'ÏPRES ET Î)E L'ARRONDISSEMENT.
A Roulers.
MRAISSAST LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
L
PROGRES
VIRES ACQUIRIT ELliNDo.
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CHEMIN DE FER. Jau»ier).
HEURES DE DEPART n'H'IIES A
Poperiughe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27.
Poperuighe. 6-20. 9-07. - 10-00. 12-07. 2-50
5.5g. 0-27. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25.
Roulers. 7-50. 12-15. 6-50.
Eifigtn-marck-Oslrnde. 7-21. 12-22. 5-59.fi-27.
BULLETIN POLITIQUE.
La séance de lundi de la Chambre française a
été assez animée, hlle a débuté par la lecture d'une
L itre de M. Dugué de la Fauconnerie, qui donne
«a démissioi de député. Puis un député bonapar
tiste. M. Lenglé, a demandé que la Chambre
décl ne la nécessité d'apporter certaines inodilica-
tions la Constitution. En troisième lieu, un
député de la gauche, M. Guillot, a adressé une
question au ministère au sujet des titres de Mon
seigneur et de Votre Grandeur qui ont été
employés dans la circulaire du gouvernement
relative aux prières publiques pour la reprise des
travaux parlementaires. M. Constans a répondu
que la loi n'avait pas été violée, bien que les titres
employés par M. Flourens aient été abolis.
La discussion du projet de loi sur la pri sse s'est
ensuite ouverte. Un disait que ce projet était
l'élude depuis des années et qu'il est peu de loi
qui, eu France, aient subi plus souvent les fluc
tuations du jour. Le projet actuel esll'œuvre d une
commission que présidait M. Emile de Girardiu et
qui a donné lieu des négociations ardues avec le
gouvcitiemenl. Il supprime lu censure et le cau
tionnement et fait ainsi entrer la législation dans
une voie vraiment libérale. Les débats oui marché
rapidement. La discussion générale n'a duré que
quelques minutes et la Chambre a adopté une di
zaine d'articles du projet, tout en ajournant sa dé
cision sur Ls points les plus imposants.
Le verdict du jury ne lardera pas être pronon
cé dans le fameux procès intente par le gouverne
ment anglais aux ch< fs de la ligue agraire; il est
probable que l'attorney général aurait terminé son
réquisitoire s'il ne s'était produit un scandaleux in
cident. Le principal accusé, M. Paruell, que l'on
croyait Londres, est entre inopinément dans la
salle des audiences et le public lui a fait une cha4
leureus» ovation. Cette démonstration peint bien
l'ardeur qui anime la population de Llubliu.' qui
semble considérer comme un homme providentiel
l'intraitable adversaire du landlordisme. On com4
prend qu'à la suite de la scène inconvenante la
su te du réquisitoire ail été remise mais nous le
répétons, le procès est la vieille de se terminer.
Il n'y a pas de question de Tunis, disait lundi
une dcpcctic de l'Agence Havas; les racontars des
journaux au sujet d'un conflit probable entre deux
puissances, actuellement très unies, puur le pro
tectorat exercer dans la Régence, ne résistent pas
un examen sérieux. Cette affirmation a été rapi
dement confirmée par une résoluiion du gouverne
ment italien. Il semblerait que M. Maccio, consul
général et agent politique d'Italie auprès du bey'
Mohammed-Es-Sadok, sera envoyé Alexandrie
et remplacé par un fonctionnaire qui ne s'occupera
que des affaires purement administratives.
C'est jeudi que doit avoir lieu Rome le mee
ting monstre en faveur du suffrage universel, où le
général Garihaldi, devait prendre la parole pour
revendiquer les droits des habitants de Yltalia ir-
redenta. Le héros de Montana est très souffrant,
ce que prétendent ses amis; il n'assistera pas au
meeting, et il est même piobable qu'il insistera
pour que la Chambre accepte sa démission de dé
puté.
D'après di s nouvelles corcordanles d'Athènes et
de Home, la Grèce aurait envoyé ses agents
l'étranger une circulaire datée du 20 janvier et
destinée servir de réponse la dernière note de
la Porte.
Voici un petit fait intéresse l'histoire des couvents
et que nous trouvons dans le Volksvriend de
Roulers
La congrégation des sœurs grises possède Rou
lers tin vaste et magnifique immeuble Y usage de
pensionnat et d externat de jeunes filles. La
propriété m- reposait plus que sur la tète de quatre
religieuses. Or. l'une d'elles a, parait-il. jeté le
froc aux orties, et il a fallu des efforts considérables
pour l'amener signer une procuration. Toujours
est-il que par acle de donation entre vifs, pure et
simple, sans aucune chargeles quatre religieuses
ont fait don de leur établissement et accessoires
M. le... vicomte de Jonghe d'Ardoye, membre de
la Chambre des représentants!!
L'acte a été reçu par maitre Cardinael, notaire
Roulers.
Il eut été surprenant que, contrairement l'u
sage, le cL rgé n'eut pas cherché exp'oiter les?
inondations, au point de vne de ses intérêts poli-
ques. Déjà la Gazette de LiégeXes avait attribué s
la suppression du Te Deumla fêle officielle
du Roi.
C'est une légère erreur, selon l'évèque de Na-
mur, qui, dans la Semaine religieusen'hésité
pas soutenir que la cause des crues d'eau réside
dans l'absence de cérémonie religieuse aux fcles du
cinquantenaire national.
En préparant, dit le moniteur de l'évêché,
cher M. Wasseige. en préparant les fêtes de son
brillant 1880, le libéralisme affectait d'écarter la
pensée de Dieu. Mais Dieu a vu leurs desseins,
leurs lampions, leurs feux de joie, leurs jeux scé-
niques. leurs exhibitions et les enfants des écoles
neutres, paradant Bruxelles. A peine ces fêles
sont-elles closes, que, sans attendre même le On
du brillant 80. Dieu a fait sortir les eaux de leurs
liis pour laver les blasphèmes, les iniquités et les
outrages faits l'Eglise.
Et les eaux, dociles sa voix, se sont répandues
partout
Il nous semble tout d'abord que si Dieu a été
froissé de l'absence de cérémonie, religieuse, lors
des fêles nationales, c'est aux évéques qu'il devait
s'en prendre, car ce sont les évéques qui, au der
nier moment, se sont refusés prêter leur con
cours au Te Deum qui devait être célébré au
Champ des Manœuvres.
Ensuite, quelle justice céleste la Semaine reli
gieuse nous arrange là, lorsqu'elle nous montre
Dieu ravageant le pays et surtout l'étranger pour
punir Bruxelles de son prétendu crime, tout en
préservant Bruxelles. Car il est noter que la
capitale, pas plus que Verviers, n'a eu a souffrir
des inondations.
Ces inondations se sont étendues dans (les pro
vinces essentiellement catholiques, telles que la
Flandre occidentale et le Litnbourg. dans les dépar
tements français les pins dévots, dans les provin
ces rhénanes rénommées pour leur ferveur catho
lique depuis une dizaine de jours, elles causent
d'horribles dévastations cil Espagne, le pays des
moines, elles interrompent toutes les communica
tions et reproduisent d'incalculables dégâts.
Et tout cela arrive, au dire de la Semaine reli
gieuse, parce que les évoques. selon leur goût du
moment, ont chanté le Te Deum dans leurs
cathédrales, au lieu de le chanter au Champ des
Ma nœuvres
Si un sacrilège a été commis, ce ne peut être
que par l'organe de l'évèque de Namur.qui rabais
se 19 majesté divine au point d'eu faire l'instrument
de ses mesquines et injustes vengeances.
Union libérale
il I lui» I i
On sait ou on ne sait pas que tous les biens
ecclésiastiques d'un diocèse appartiennent l'évè
que. C'est ainsi que Mgr Dumont peut réclamer la
resti'u'ion de biens s'élevant la somme de cent et
ving' m'Ilions.
Quand mourut Mgr Malou. évoque de Bruges,
tous les biens qu'il était censé posséder aux veux
de la loi furent hérités par son frère, M. Jules