v 'iM 634. Dimanche, 41e APÉfi. 30f Janvier ,1881. 6 FKANCS PAU AN. JOURNAL D'VPRES ET RE L'ARRONDISSEMENT^ 7zWr:r JTn t.t 4LL Bon Voilà que Basile a son sommeil trou blé, parce quel'Association Agricole donne, le Mercredi des Cendres,son concours habituel pour la race chevaline. Cette fête réussit d'ordinaire, car elle réunit souvent une centaine de concurrent? et attire des mil liers de personnes en ville. Les cultiva teurs s'y amusent et s'y instruisent en même temps que les citadins en profitent par les dé penses qui se font en ville. Un double but est donc atteint aussi on peut dire que cette fête est très populaire parmi nous. Mais que voulez vous Aux yeux de Basile, elle est entachée d'un vice originel, aussi le voilà sa rengaine habituelle. Ce qui le trouble donc dans son sommeil et ce qui fait son cauchemar c'est que le nom de M.Carton brille en ce moment sur les murs de la ville et dans un grand nombre de salles d'estaminet. Songez y donc, lecteurs! M. Carton annonce urbi et orbi qu'un concours pour la race chevaline aura lieu, pour le Mercredi des Cendres prochain, l'occasion de la foire et pour comble de malheur que ce concours est organisé par l'Association Agricole,dont M. Carton est le «Président, fonction qu'il cumule, hélas! avec beaucoup d'autresdepuis plus de trente-trois ans Et pourquoi toute oette émotion?... sous le vain prétexte que l'Association ferait siennes quelques primes données par la province. Ces primes se rapportent aux concours des étalons, or il n'y a personne qui ne sache que les con cours pour étalons sont organisés par la pro vince et que celle-ci donne même quelques primes pour les concours de juments Le pro gramme le dit d'ailleurs en toutes lettres et plusieurs reprises et si du reste les deux con cours sont aujourd'hui réunis, c'est bien le concours provincial qui en profite, car lors que ces concours étaient séparés, celui de l'Asso* ciation Agricole attirait déjà beaucoup de monde,tandis que le concours provincial n atti rait pas une âme nous avons vu plus d'une fois pour le concours des juments, que, pour pouvoir décerner les deux primes provinciales, on envoyait chercher deux juments quelcon ques, les premières venues chez les fermiers les plus rapprochés de la ville,tandis quedepuisla réunion des deux concours il se présente tou jours une vingtaine dejuments.pour y prendre S>art. De plus on lit dans le programme que es deux premières primes dam le concours des juments étant les primes du concours provin cial ne peuvent être décernées qu'aux chevaux élevés dans l'arrondissement judiciaire et dgés de 4 ans au moins. Mais qu'importe Cela n'empêche pas que le nom de M. Carton brille en ce moment sur les murs de la ville et qui pire est, dans un grand nombre de salles d'es taminets. Voilà ce qui trouble le sommeil de Basile et s'il est aussi ému pour si peu de chose, nous nous demandons dans quel état il sera quand il verrasurtouslesmurs et dans tous les estaminets de la ville, une nouvelle affiche, plus grande encore que la première, annonçant un autre concours encore pour la race bovine et portant encore ce nom fatidique de Carton, qui donne si fort sur Iqs nerfs de Basile. Nous l'engageons très fort bien se munir de fleur d'Ôranger et de vinaigre de Bully pour traverser le mieux possible la crise que cette nouvelle émotion ne peut manquer pro voquer. La mort vient de frapper un des artistes les plus distingués de l'arrondissement d'Ypres. Eugène Verboeckhoven, né Warnêton en 1799, succombé le 18 Janvier Bruxelles. Il avait 82 ans et jusqu'au dernier moment, il est resté l'attache de son œuvre de science, de volonté, de patience et de vouloir. Eugène Verboeckhoven s'adonna l'art dès son enfance. Il suivit d'abord les leçons de son père, sculpteur de talent, mais bientôt, sa vocation le poussa vers la peinture. Peu d'artistes ont autant travaillé son œuvre est considérable, aussi ses toiles se trouvent-elles dans le monde entier. N'examinons point son œuvre au point de vue du tempérament et du génie. Pesons im- f>artialement la carrière de ce grand travail- eur, un des plus grands phénomènes qui se soient peut-être produits dans l'histoire con- temporaire de notre art national. Avec Bos- suet d'Ypres, l'excellent peintre de vues de ville encore sur la brèche, Eugène Verboeck hoven n'a pas souscrit de promesses qu'il ait laissé protester. Toujours égal lui-même, calm<\ opiniâtre et logique, il a eu jusqu'au dernier jour l'usage entier de ses facultés pro pres, sa gloire sera d'être resté fidèle au: con victions de ses débuts. Ses œuvres sont trop universellement con nues pour que nous ayons en parler longue- ATÎ'<. I ti Lit lli'l 41 -M A 'f.\ï - V' t ....és, iit A l il-,. l'Ail A ISS A AT LE JEUDI ET LE DMAUCHE. Les annonces de la Belgique IT de l'Flrauger sont reçues par Agence tïacus (Publicité), 89, Marché-aux-Herbcs, Bruxelles t chez ses correspondants Pour la France: a l'Agence liuvas, 8, Place de la Bourse, Pari», Pour l'Allemagne, l'Austre-Hongrie et la Suisse: chez Kudolf îMosse (Annoncen-Fxpedition) Cologne. Berlin. Franciuii, Strasbourg. Munich, Hambourg, Leipzig. Stutlgard, Vienne ei Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street il C°, 3(L Cor'uhill, F C et 5, S< rlc Street W C, Loudues. Puur la Hollande: chez Nygh et Van Dilinar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C<\ 38, Park Ro\\-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Poui l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (1' Janvier). HEURES DE DEPART b'ÏPRES A Poperuiglie-Hazebrouck. G-20. 12-07. 6-27. Poprringhe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-aO 3.35. 6-27. 8-45. 9-50. Gourtrai. 5-54. - 9-56. - 11-20. - 2-4!. - 5-23. Roulers. 7-50. 12-15. 6-50. Lrtughcraarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. BULLETIN POLITIQUE. M. VVindtliorst a perdu la bataille; sa proposi tion d'abrogation des lois qui interdisent I adminis tration des sacrements en dehors des paroisses ré gulièrement dirigées par un curé reconnu par l'Etat, a été rejelée par la Chambre des députés de Prusse. File n'a été appuvee au vote que par les ullrauioiitaiits, les Polonais, cinq progressistes, MM. Lœwe, Slrassmanii Dirichlcr, Traeger et Lahes, et un député libéral dissident, M.\ou Hell- doiff. Cette minorité comprenait 113 membres; la majorité hostile la proposition, 234. Le gouvernement et la commission de la presse ont subi un échec la Chambre française. Un amendement de M. Floquel. supprimant tous les délits de presse et proposant de les considérer com me délits de droit commun, a été renvoyé la commission, malgré tous les efforts de celle-ci qui voulait le rej< i pur et simple. Le Sénat a volé le bill sur la marine marchande et a été saisi d'une demande d'interpellation de l'infatigable M. de Gavardie. Le sénah urdes Lan des veut savoir pourquoi la signature de M. Coii- Slans, ministre de l'intérieur, avait été apposée au bas des affiches reproduisant le discours présiden- ti<l de M. Gambetta il veut aussi avoir, des ex plications sur la direction occulte imprimée aux ministères des affaires étrangères, de la guerre et de l'intérieur par le président de la Chambre. Peu disposée subir les extravagances de lan gage de M. de Gavardie, la Chambre a renvoyé un mois la discussion de l'interpellation, ce qui n'a pas eu l'heur de plaire l'orateur. Celui-ci s'est écrié, au milieu d'une hilarité bruyante, qu'il ap porterait aujourd'hui 42 demandes d'interpellation la tribune. La question d'Orient a donné lieu un court débat la Chambre des communes d'Angleterre? mais les renseignemenis donnés par le gouverne ment ne répandent aucune clarté nouvelle sur la situation. Le sous secrétaire d'Flat au Foreign- Oflice. répondant sir H. Drummoud Wolff. a dit que jusqu'ici les puissances n'ont rien décidé au sujet d'une action commune pour la mise exécu tion dp l'art. 23 du traité de Berlin. Le gouverne ment ue perd pas la question de vue. Il cherchera, d'accord avec les autres puissances, arriver au règlement de l'art. 25. Le Diritto, s'occupaut de la question turco- grecque, dit qu'il semble que les puissances se soient accordées pour laisser l'Allemagne la di rection des nouvelles négociations qui vont s'ouvrir avec la Porte. Ypres, le 29 Janvier 1881.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1