Les invasions en Belgique. AVIS. Nouvelles diverses. Les journaux bruxellois annoncent que \endredi dernier. M. Sainlelette. ministre des travaux pu blies. a installé la commission chargée d'etudier les moyens de doter le pays de chemins de fer se condaires ou vicinaux. Cette commission, présidée par M. Jamar. ancien ministre des travaux pu blics, est composée de vingt-et-un membres, mi nistre d'Etat, sénateurs et représentants, industriels et fonctionnaires. M. Saintelette a prononcé cet occasion un in téressant discours dans lequel il a fait ressortir l'importance du projet que la commission est char gée d'étudier. Berlin, 18 Janvier. Les correspondants bruxellois des feuilles cléricales allemandes se donnent tout moment la patriotique satisfaction de raconter dans leurs lettres que le peuple belge gémit sous le noids des sacrifices que lui impose son armée qui accable le pays et qui ne pourra jamais lui être d'aucune utilité. Dans un de ses derniers numéros, la Germaniarevenant sur le thème favori, publie en tète de ses colonnes une correspondance qui expose au long et au large les théories de M. Coomans, 1 ennemi juré du militarisme belge, qui flagelle de la belle manière les augmentations continuelles du con tingent, et dont l'argumentation a pour base l'idee irréfutable que la Belgique peut renoncer au luxe d'une forte armée Pourquoi, demande le correspondant. épuiser et ruiner le pays par l'entretien d'une armée colossale qui ne saurait nous rendre aucun service?» Un jour on interrogea le prince de Bismark sur les raisons qui rendaient nécessaires les grands armements de 1 Allemagne? Que ceux qui désirent connaître ces raisons, répondit-il, se donnent la peine de compter les invasions que nous avons subies faute de posséder des troupes capables d'arrêter l'ennemi nos frontières. On pourrait faire la même recommandation aux anti militaristes belges. Voici le tableau des invasions qui se sont faites en Belgique depuis 1629 jusqu'à l'établissement de notre indépendance, c'est dire pendant deux siècles au cours destfuels toute armée nationale nous a fait défaut Campagnes de 1629 1632. Frédéric-Henri, stat- houder de Hollande, pénètre dans le Brabant et s'em pare de plusieurs ville. Campagnes de 1634 1636 (24 novembre 1634). Ferdinand d'Espagne entre en Belgique avec 20,000 hommes pour défendre le pays qui n'était pas en état, faute d'armes, de se défendre lui-même. En 1635, Louis XIII et les Hollandais concluent une alliance. Les maréchaux Chàtillon et Brézé envahissent le Lu xembourg et gagnent la bataille d'Avin (pays de Liège) sur les Espagnols, puis ils passent dans le Brabant avec les Hollandais. En 1636, en 1648 et 1649,invasions du pays de Liège. Campagnes de 1(544-1645. Les Hollandais entrent sans peine en Belgique par le nord, les Français par l'ouest, Courtrai, Furnes, Dunkerque tombent en leur pouvoir. Cette guerre se termine par l'ignominieux traité de Munster, que chacun connaît. Campagnes de 1647 1450. La France menaçait toujours les provinces belges, absolument déarmées. Des troupes allemandes vendues au roi d'Espagne Philippe IV, notre souverain, entrent dans le pays et engagent la lutte avec les Français. En 1652-1654, Condé et le duc de Lorraine ravagent l'Entre-Sambre et Meuse et la Hesbaye. En 1656, Turenne vient assiéger Valenciennes et Cambrai. Don Juan d'Autriche délivre Valenciennes. En 1658, les Français assiègent Dunkerque. Bataille des dunes. Les Français s'emparent de Gravelines, Audenarde, Menin. Ypres, etc. La guerre se termine par le traité des Pyrénées (1659) qui morcella la Bel- gique. Campagne de 1667. Louis XIV notifie la régente d'Espagne, le 9 mai, - qu'il allait se mettre en posses sion de ce qui lui appartenait dans les Pays-Bas, du chef de son épouse. Il se place la tête d une armée de 30,000 hommes et entra en Belgique sans coup férir, prend Charleroi, Ath, Tornnai en deux jours. Furnes et Courtrai en deux autres jours. En une couple de se maines ses troupes, pourtant si faibles, avaient pris la moitié du pays. On négocie la paix d'Aix-la-Chapelle. Louis XIV garde Charleroi, Binche, Ath, Tournai, Audenarde, Courtrai, Furnes, Douai, Lille, Armentiè- res et Berg avec leurs territoires. Campagne de 1672. Nouvelle invasion française. Louis XIV avait juré de se venger de la Hollande. Il prend la rèsolutiou de conquérir tous les Pays-Bas. Il entre en Belgique avec 112,000 hommes, comman dés par Condé et Turenne, traverse le pays sans obsta cle, nous n'avions pas un régiment lui opposer. Il viole la neutralité du pays de Liège et se dirige vers la Hollande, qui n'avait pas d'armée non plus et qui se sauve en se noyant Les Français rentrent en France par Liège. Campagne de 1676. Louis XIV revient en Belgique avec 40,o00 hommes et Vauban pour assiéger Maes- tricht. Il passe de nouveau sans obstacle. Le roi force les Liégeois creuser des tranchées. Les députés vont le trouver pour lui représenter que cela estait contraire au droit de neutralité dont ils avaient joui jusques présent. Il leur a esté répondu qu'il n'y avait plus de neutralité et qu'il fallait obéir. Campagne de 1674. Louis XIV forme une armée de 45,000 hommes sous Condé qui passe la frontière belge. Le 13 mai il est Leuze, le 14 Lens, le 15 Ville-sur- Haine, le 16 Morlanwelz, le 18 Thiméon, le 19 Gembloux, le 21 Tongres Pas un homme ne fut tué. Prise de Huy, Dinant, Saint-Trond, etc. Campagne de 1676. Après une courte pause causée par la mort de Turenne et la retraite de Condé, Louis XIV reparait. Il s'ehipare de Valenciennes. Cambrai, Saint-Omer et gagne la bataille de Mont-Cassel sur Guillaume III de Hollande. En 1676, il fait investir Charlemont, Namur, prend Gand, Ypres, etc. Enfin on fait la paix de Nimègue, qui enlève 15 villes la Belgigue. Campagne de 1683. Louis XIV envoie de nouveau des troupes en Belgique qui envahissent la plupart de nos provinces sans rencontrer de résistance. Audenarde est oombardé, Luxembourg assiégé et annexé avec Beaumont, Bouvignes et Chimay. Les Belges étaient ruinés, amoindris, désespérés. Campagnes de 1689 1697. En 1688, Louis XIV, qui disposait de 450,000 hommes, déclara la guerre l'Angleterre, la Hollande, l'empire de l'Espagne. Les alliés entrent en Belgique et gagnent la bataille de Walcourt. Louis XIV envoie le maréchal de Luxem bourg pour les combattre. Une guerre de huit ans éclate sur notre territoire. Bataille de Fleurus Mons est emporté. Liège est bombardé. Louis XIV arrive lui-même et prend Namur. Bataille de Steenkerke. Bataille de Neerwinden. Bruxelles subit un effroyable bombardement. Paix de Ryswick. Nos villes étaient ruinées, nos campagnes ravagées, notre commerce détruit. Invasion de 1701. L'Angleterre et la Hollande pré tendent occuper onze forteresses belges titre de places de sûreté. N'ayant plus d'armée nous ne pouvions les occuper nous-mêmes. On veut forcer les Belges se créer des forces, ils. protestent, l'obligation de servir étant pour- eux une charge nouvelle. Les Frauçais arri vent leur tour. Campagnes de 1702 1703. Aussitôt l'Angleterre expédie en Belgique Mariborough qui prend le com mandement des alliés contre la France. Les Hollan dais prennent Venloo, Ruremonde. Les Anglais pénè trent dans le pays de Liège. Bataille d'Eeckeren. Bataille de Ramillies. En 1708 arrivent 100,000,Français; Mariborough les bat- Campagne de 1709, siège de Tournai et de Mons. Campagnes de 1710, de 1711 et de 1712. Enfin paix d'Utrecht. Fermeture de l'Escaut. La Belgique sans soldats, est forcée d'entretenir des troupes hollandaises dans ses forteresses Alors commença la douce domination autrichienne.» Campagnes de 1744 1748. Louis XV avait besoin de se remuer. On lui conseille d'aller en Belgique pren dre des villes. 11 se met la tête de 100,000 hommes, avec le maréchal de Saxe et de Nouailles, pénètre en Flandre, s'empare de Courtrai, Menin, Yprès, sans coup férir. En 1745, siège de Tournai, Bataille de Fontenoi. Les villes ouvrent leurs portes au vainqueur. Bombardement do Bruxelles Entrée de Louis XV Malines. Paix d'Aix-la-Chapelle. Campagne de 1792. Les troupes de la République française nous envahissent sous Dumouriez. Batailles de Jemmapes. Dans l'espace de Quelques jours le pays est soumis la France. Campagnes de, 1793-1794. Les Autrichiens reçoi vent des renforts et chassent les Français. La Belgique rentre sous l'aûtofité de l'Autriche', mais les Français reviennent sous Pichegru, Vandamme, Jourdan, Kléber et Marceau, Bataille de Fleurus. Ils se répandent sur le pays comme un torrent. La Belgique est divisée en départements français. Campagne de 1814. Les alliés entrent en Belgique et repoussent les Français. Campagne de 1815. Invasion des Anglais, des Hol landais, des Prussiens, des Français. Batailles de Ligny et de Waterloo. Après la révolution de 1830, les Belges, n'ayant pas d'armée, doivent appeler leur secours les forces étrangères qui faillirent ne plus s'en aller. Le ducd'A.be est arrivé avec 10,00o hommes et il a pdssé Guillaume lr a envoyé ses fils contre Bruxelles avec 6,000 hommes Mais la neutralité Nous avons cité plus haut la réponse de Louis XIV aux Liégeois.Voici un passage de Thiers: Foscarelli (le Vénitien) était chargé de se rendre au quartier général de Bonaparte (en 1796). Celui-ci qui avait des colères violentes, s'emporta con tre le gouvernement, vénitien qui prétendait être neutre et qui ne savait pas faire respecter sa neutralité. La République de Venise fut supprimée. Voilà ce qu'on devrait écrire de Bruxelles la Ger mania. (Echo du Parlement.) nnnr Fermeture «ïc.4 barrières; Les barrières sont fermées depuis le 30 Janvier midi, sur toutes les routes pavées et empierrées dans la Flandre Occiden tale, tant de l'Etat que de la Province et des Commu nes, l'exception des parties de routes les traverses des villes sur lesquelles les barrières ne serent pas fer mées, entre autres Ypres. Les traverses de la ville, de la station du chemin de fer jusqu'à la porte de Lille et depuis le bas sin jusqu'à la porte de Menin. Poperinghe. Traverse de la ville jusqu'à la station du chemin de fer. Wervicq. Traverse de la ville. Warnêton. Traverse de Warnêton sur la route d'Ypres Pont-Rouge, depuis la station du chemin de fer jusqu'au pont sur la Lys et depuis la Grand'Place jusqu'à la porte de Lille, ainsi que la section de route conduisant au hameau Pout-Rouge. Le Département des Travaux Publics a mis en vi gueur le lr Février de nouvelles éditions des tarifs in térieur et mixte pour le transport des marchandises. Dans ces tarifs nouveaux, rédigés en français et en flamand, le kilomètre est substitué la lieue comme unité de distance. Pour les établissements raccordés par des embran chements en station ou en dehors des stations aux voies principales, la distance tarifable est comptée des points où les locomotives de l'Etat prennent le wagon expédier jusqu'au point où elles déposent le wagon destination. Il suit de là que les taxes spéciales dites d'embran chement sont supprimées et remplacées par l'applica tion sur une plus grande longueur de la taxe générale. De plus l'obligation imposée quelques uns de ces éta blissements de fournir un transport minimum mensuel ou annuel a disparu. Les prix de 24 kilomètres et moins applicables en service intérieur de l'Etat aux envois de la 4e classe du tarif n" 3 ont été étendus au service mixte, mais sous la condition d'une perception au minimum afférente 5 kilomètres. Les transports en service commun faits sur les lignes de la Flandre Occidentale, d'une part, sur celles de l'E tat et de ses correspondants d'autre part, sont soumis au prix du barème de l'Etat augmentés de 10 centimes et calculés en raison de la distance totale du point de départ )au point de destination. Il n'y a plus de ré pétition de frais fixes aux points d'échange. Par là disparaissent complètement les griefs des po pulation flamandes. Les nouveaux tarifs seront mis en vente dans les sta tions de l'Etat aux prix de fr. 1,75 pour le tarif intérieur de l'Etat et de fr. 1,50 pour le tarif mixte général. (Communiqué.) La commune de La.igheruirck a été le théâtre d'un drame des plus affligeants. De saintes sœurs apostolines, qui occupaient depuis qua rante et un ans, dans cette commune, sans bourse délier, un courent au sein duquel elles se livraient toutes les pratiques de la dévotion la plus exemplaire et la plus édifiante, vien nent d'être brutalement expulsées de leur asile sous prétexte que c'était une propriété communale ou une propriété de la fabrique d'église Toute la population catholique de Langhemarck e,t eu proie une indignation que doivent comprendre tous ceux qui savent apprécier l'abnégation de ces saintes femmes. (Chronique). M. Emile Mathieu vient d'être nommé directeur de l'E cole de musique de Louvain. L'exposition de Nice, d'après le Moniteur des Arts, compte cette année 527 tableaux, 135 aquarelles, pastels et gravures, 89 émaux et céramiques et 31 morceauxde cérami que. Les artistes belges, qui y ont exposé sont Peinture: Léon Abry, Baiidin, Hubert Bellis, M"' Euph. Beernaert, Jacques et iclor Carabain, Ceriez, Mme Marie Collart, Fim- mers, Joseph Gérard, Hamesse, Hn bo, K< iraeulen, Lamori- nière, Laugerock, L> brun.Legendre, Maicholde Tombeckem, Mascarl, Magne, M11" M> riens et Meunier, Françoise! Auguste Musin, Pierre et David Oyens, Plateel, Roelofs, Roffiaen, M""' Rolin-Jaequemyns et Rooner, Saint-Cyr, Serrure,Simpel, Ter Linden, Yalckenaere, Van Beers, Van der Eyken, Van Elven,

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2