Nouvelles locales.
aire pour leurs installations plus de soixante
mille francs de dépenses. Et nous le deman
dons nos lecteurs, trouverait-on des locataires
sérieux disposés s'imposer pareils sacrifices,
s'ils étaient exposés devoir déguerpir au
bout de neuf ans, devant les caprices du pre
mier enchérisseur venu. Qui irait engager ses
capitaux-en face d'une pareille éventualité?
D'ailleurs on ne doit, d'après nous, avoir
recours l'adjudication publique qu'autant
qu'on puisse y rencontrer toutes les garanties
possibles nos hospices viennent d'en faire la
triste expérience cédant certain courant
de l'opinion publique, au quel, nous le re
connaissonselle ne pouvait que difficile
ment se soustraire, la commission des hospices
a mis en location publique trois de ses princi
pales exploitations rurales, et qu*est-il arrivé?
Il s'est présenté de nouveaux locataires qui
ont offert des prix magnifiques et même fabu
leux!... C'était un résultat magnifique et les
partisans de l'adjudication publique pouvaient
exhalter leur sj'stême et se faire illusion
mais au bout d'un an, les fermiers étaient
ruinés et ont dû être expulsés et l'administra
tion a eu grand peine en trouver d'autres,
prix relativement fort modiques.
La vérité est donc qu'aucune loi n'impose
aux administrations publiques de ne louer
leurs propriétés que par adjudication publique
et que celles-ci, au contraire, ne doivent écou
ter que leurs intérêts et agir avec prudence,
comme le ferait un bon père de famille.
Eh bien, c'est ce que la ville a fait, en con
sentant un nouveau bail la société de la
Concorde, car nous persistons croire que si
elle avait eu recours une adjudication publi
que elle n'aurait pas obtenu un revenu aussi
assuré, ni aussi bien servi les intérêts de
notre population.
Si Basile persiste prétendre que nos édiles
ont violé la loi, encore une fois qu'il nous
cite donc quelle loi Il nous a convié la
polémique, et chaque fois que nous lui répon
dons, il reste bouche béante ou nous répond
par des calembredaines, sans jamais rencon
trer un fait, ni réfuter un argument.
Encore une fois, si on a violé la loi quelle
loi Citez-la donc sinon nous sommes en droit
de vous dire que vousen avez menti!
Cette polémique mérite l'attention sérieuse
de tous les hommes impartiaux et modérés
ils y verront la preuve que nos intransigeants
attaquent tort et travers tout ce qui n'est
pas dévoué,'corps et âme, leur fraction; il ne
suffit pas aujourd'hui d'être neutre et de vou
loir vivre en dehors de la politique militante
pour être l'abri de leurs attaques; ils ne
connaissent qu'un principe: Tout ce qui n'est
pas avec nous est contre nous. Et la preuve,
c'est que la Concorde et F Association Agricole
deux sociétés qui, en toute circonstance, ont
gravité en dehors de la politique et maintenu
un caractère de neutralité, sont en butte au
jourd'hui leurs incessantes attaques et aux
colères de leurs journaux.
Voilà la vérité et aucun homme impartial
et de bonne foi ne saurait plus la méconnaître.
Monsieur le Rédacteur du Journal de Bruges.
vii.
viii.
Vruillez, je vous prie, insérer les lignes suivantes, afin
qu'elles parviennent 'a la connaissance de qui «le droit.
L)uilorité communale d'Ingelmuster vient de poser un
acte d'iulolérance inouï.
Un sieur Roggeman, surveillant du canal de l'Etat, un
parfait honnête homme, ayant deux enfants l'école commu
nale, rint de mourir pour ainsi dire subitement, sans avoir
reçu 1rs secours de la religion catholique et romaine qu'il n'a
cessé de professer pendant sa vie
Maidi passé avait lieu son enterrement, sans l'assistance du
clergé et ce malgré les instances du fils aîr.é de Roggeman,
sous-officier dans l'armée, qui s'était présenté, cet effet,
chez le curé, qu'il aurait vainement sollicité de célébrer une
messe basse, en s'appuyaul sur ce fait incontestable que son
père, durant sa vie, remplissait ses devoirs de chrétien et
n'avait pu refuser, avant de mourir, le concours du clergé.
Le cortège fnnèbre s'étant mis en marche, arrivé la Pla
ce, au coiu de la rue conduisant l'église, rencontra le com
missaire de police et son agent chargés d'en garder l'entrée
et l'issue. Ceux ci ont empêché le cortège de passer par cette
rue, les enfants ayant manifesté le désir de s'arrêter devaut
l'église pour y réciter une prière pour le repos de l'âme du
défunt.
L'on s'achemina ainsi vers te cimetière où l'endroit de la
sépulture avait été d'avance réglé et préparé par le dit com-
misaire, son agent et le bourgmestre là l'enterrement eut lieu
dans le coin des réprouvés.
L'on se demande si nous vivons ici sous les anathèmes du
ciné «gissaot de concert avec le commissaire de police et le
bourgmestre; nous avouons ne pas le croire; nous pensous
qu'en présence de ce défi jeté l'enseignement officiel et aux
membres du comité scolaire, l'autorité avisera sans retard.
Un mol pour fiuir. Il ne faut pas perdre de vue que le
commissaire, comme courtier électoral pour la bonne
cause (qu'il représente d'ailleurs avec- tant de distinc
tion), recherche avidement les bonnes grâces du curé. En ef
fet, ce commissaire de police est eu même temps agent d'af
faires et, en cette qualité, il tient des ventes d'arbres et de
meubles (même pour compte de la fabrique d'église). Il fait
des expertises et des arpentages, intervient dans les partages
et dans les affaires de succession, et vous comprendrez
que dans cette situation, les rapports de police sont bien
dressés et la justice bien rendu?.
Agréez, je vous prie, mes salutations distinguées. X.
On nous annonce que la Société de Secours Mutuels
organisée parmi les anciens élèves de nos Ecoles Com
munales donnera un concert vocal et instrumental
le Dimanche, 27 Février prochain, 7 heures du soir.
Cette fête musicale, offerte aux membres honoraires
et leur famille, ainsi qu'aux membres actifs, aura
lieu en la salle de Spectacle. Les personnes qui ne font
pas partie de la Société susdite, seront admises moyen
nant un droit d'entrée d'un franc par personne.
Société tîe la. Concorde, (intra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi
10 Février 1881, 71/2 heures du soir, par la musique
du lr rég' de ligne, sous la direction de M. Ch. Simar.
1. Ouverture de l'Opéra le Brasseur de Preston.
Adam.
2. Le Bijou perdu, fantaisie, Adam.
t Pavane-Rodolphe. fvhulka
3- 1 Gavotte-Stéphanie. Cybulka.
4. Norraa, somnambule, et les Puritains, fantaisie,
arr. Snel.
5. Dormi Pure, sérénade transcrite pour Saxophone,
Scubert.
6. An der Schonen Blauen Donau, valse, Strauss.
VILLE D'YPKES. conseil communal.
Séance publique du 5 Février 1881.
Sont présents MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Pré
sident; H. Bossaert, Ecbevin; A. Soenen^Th. Cornette,
L. Van Alleynes, A. Brunfaut; A. Beaucoùrt, F. Gravet,
J. de Codt, Conseillers Ferd. Van Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
séance du 29 Janvier 1881
Adopté.
Motions d'ordre:
M. Brunfaut se plaint de la lenteur qu'éprouvent les
travaux de repavage dans les rues où s'est faite la cana
lisation pour la distribution d'eau: spécialement, la rue
de L(lle est devenue un véritable bourbier. Cet état de
choses soulève de nombreuses réclamations et demande
une prompte amélioration.
v M. le Bourgmestre répond que ces désagréments ne
se prolongeront guère et qu'il y sera porté remède le
plus tôt possible mais il faut tenir compte des circon
stances particulières et considérer que les pluies et l'hu
midité du sol ont rendu impossible jusqu'ici tout travail
de pavage.
M. Cornette croit devoir revenir sur la question qui a
donné lieu au vote émis dans la dernière séance relati
vement au taux du minerval de l'Ecole Primaire dirigée
par M"e Vander Haeghen. L'honorable Conseiller pro
pose de fixer un chiffre moins élevé en faveur des petits
employés de l'Etat, c'est-à-dire ceux dont lé traitement
s'élève moins de fr. 2500. Cette proposition est com
battue par M. le Bourgmestre qui estime qu'il ne peut
être établi de taux particulier pour une certaine classe
de citoyens il n'y a pas de raisons pour accorder cette
faveur aux petits employés de l'Etat seuls et pour ne
pas l'étendre toute la petite bourgeoisie. Mais il y a
quelque chose faire accorder une réduction aux fa
milles qui envoient l'Ecole deux ou plusieurs enfants.
La proposition de M. Cornette n'étant pas appuyée est
retirée le Conseil décide d'examiner d'urgence celle de
M. le Bourgmestre. La discussion aboutit une déci
sion prise par le Conseil aux termes de laquelle le Col
lège examinera s'il y a lieu, pour chaque cas particulier,
d'accorder une réduction le taux du minerval est fixé
comme suit
Pour la section supérieure
Un enfant 6 fr.
Deux enfants, 5 fr. par enfant.
Trois enfants, 4 fr.
Quatrième enfant, admission gratuite.
Pour la section inférieure
Un enfant, 4 fr.
Deux enfants, 3 fr. par enfant.
Trois enfants, 2 fr.
Quatrième enfant, admission gratuite.
Le Conseil fixe sa prochaine réunion le vote dé
finitif du budget de la ville pour l'exercice 1881.
Il autorise le Collège ester en justice contre le
sieur F. Menu, au sujet de la démolition de la maison
rue du Séminaire
- Il décide de vendre une certaine quantité d'arbres
situés le long du canal de Boesinglie,estimés la som
me de fr. E000.
Il avise favorablement une demande des Hos
pices tendant pouvoir prêter un Capital.
Il est passé aux objets portés l'ordre du jour, dont
le premier porte Acquisition de propriétés.
M. le Président fait connaître que le Collège avait
traité avec le Bureau de Bienfaisance pour l'acquisition
d'un terrain au quartier St. Pierre aux fins d'y construi
re une Ecole Gardienne Depuis que ce projet
est l'étude, il s'est présenté une occasion unique
d'acquérir un vaste hôtel, solidement construit, en
excellent état d'entretien et supérieur en tous points au
terrain du Bureau de Bienfaisance. M. le Président sou
met au Conseil le plan des lieux, et ajoute que le Collège
a cru devoir faire l'acquisition et profiter de l'occasion
qui se présentait d'acheter, dans des conditions excep
tionnelles de bon marché, au prix de 36,200 fr. outre les
frais s'élevant 10 1/2 0/0, l'Hôtel dont s'agit. M. le Pré
sident demande au Conseil d'approuver cette acquisi
tion; au surplus, aucune convention définitive n'*étant
intervenue avec le Bureau de Bienfaisance, il propose
de consacrer au payement du prix les sommes inscrites
au budget de 1881 pour construction de l'Ecole Gar
dienne, ce après l'accomplissement des formalités admi
nistratives.
Approuvé l'unanimité.
La séance est levée 6 1/2 h.
Projet de règlement sar le service
de la distribution des eaux alimentaires.
I.
Les eaux alimentaires seront distribuées en ville
l'aide de conduites en fonte placées dans les rues et
places publiques.
-Mlut! il miraiLI .HuectoH noèJ
Toute personne dont la propriété longera ces rues et
places publiques pourra obtenir une concession débit'
libre, moyennant de se conformer aux conditions du
présent règlement.
III.
Toute demande aux fins d'obtenir une concession sera
faite par écrit et mentionnera
1° Les nom, prénoms, profession et domicile du pro
priétaire
2° Les nom, prénoms et profession du locataire.
3° La désignation de la rue, le numéro de la maison,
la section et le numéro du cadastre
4° S'il existe dans la propriété des puits, citernes,
bassins, ou jets d'eau
5" L'engagement de se conformer aux dispositions
réglementaires concernant l'usage ou le débit des eaux
alimentaires.
IV.
Afin d'assurer l'uniformité, toutes les demandes se
ront faites suivant un modèle imprimé dont un ou
plusieurs exemplaires seront remis aux intéressés.
V.
Il sera statué par le Collège dans la quinzaine dater
de la remise de la demande.
VI.
Il sera tenu deux registres dans l'un seront inscrites
les concessions suivant l'ordre de leur date dans
l'autre, par rue et numéro de la propriété. Chaque
propriété aura une case destinée l'inscription des
particularités ou modifications qui la concernent;
Chaque décision indiquera, s'il y a lieu, les conditions
spéciales auxquelles la concession pourra être subor
donnée.
Les embranchements pour relier les propriétés aux
conduites seront placés par les soins de la villè et payés
par le concessionnaire au prix du tarif adopté par le
Conseil.
Ces travaux comprendront
1" La fourniture et la pose des tuyaux qui composent
l'embranchement jusqu'à la façade ou la ligne separa-
tive entre la propriété et la rue.