In instituteur avec Foi. Chronique électorale. Le curé de campagne. Le faux témoignage! Nouvelles locales. Nouvelles diverses. publique. Les derniers incidents auxquels il a été mêlé auront eu pour premier effet de lui faire per dre la promotion qu'il était en droit d'espérer dans l'Ordre de Léopold, en raison de sa participation l'Exposition nationale. Il est plus que probable aussi qu'il 11e conservera pas son mandai de con seiller communal et l'on va jusqu'à prétendre qu'il a l'intention de quitter sa ville natale. Tel est l'effet des attaques persistances dont il a été l'objet et que l'esprit de parti a envenimées. Paix aux mortstel aurait dû être le mot d'ordre dans cette circonstance, et la moralité publique n'a rien ga gné tout le tapage qui se fait depuis une couple de mois. (Avenir des Flandres). Dimanche l'Hôtel du Gouvernement n'a pas désempli, chacun a voulu apporter M. Heyvaert ses félicitations propos de la uouvelle distinction dont il a été l'objet. Dès sept heures les sérénades ont commencé, elles se sont prolongées jusqu'à près de dix heures. Elles ont été données par les musiques du 2e régi ment de ligne, du 2e régiment de chasseurs cheval, de la garde civique, des chasseurs éclaireurs, et de la Réunion Musicaledont M. Heyvaert est le président d'honneur. A neuf heures et demie, l'Association Libérale, s'est rendue l'Hôtel du Gouvernement, et son Président. M. Van Nieuwenhuyse. a félicité M. Heyvaert en fort bons termes. M. le Gouverneur a répondu avec une éloquence entraînante, en don nant l'assurance qu'il ne faillirait pas sa mission et qu'il appoiterait plus d'ardeur que jamais dans la lutte qu'il soutient pour faire respecter les lois du pays. Journal de Bruges). On nous en raconte de belles sur l'instituteur avec Dieu, d'une commune de nos environs, qui a donné le jour aux célèbres pommiers d'un de nos anciens représentants catholiques. Le magislre en question, logé chez une famille composée du père, de la mère et deux filles, s'est mis entreprendre l'éducation de ces dernières, surtout de l'une d'elles qui a 42 ans. Il a employé, dans ce but, la mode intuitive; même lorsqu'il s'agissait d'expliquer certain com mandement de Dieu: l'œuvre de etc.,etc. Malheu reusement la démonstration a été trop complète, si bien que la fille a dû entreprendre un voyage de quelques jours Gand, un pèlerinage, dit-on, pour faire disparaître l'impression trop profonde qu'elle en avait ressentie. Pendant ce temps, le père déjà malade, est mort; la famille est furieuse, le curé est embarrassé le village est en émoi, enfin, tout est sans dessus- dessous. Décidément la méthode intuitive offre des incon vénients,surtout pour l'enseignement du catéchisme. (J. de Gand). L'Association libérale et Constitutionnelle d'An vers invile tous les libéraux absents rentrer Anvers en temps utile pour prendre part l'im portante élection sénatoriale du 17 février 1881. L'élection du 17 février se fait d'après les listes qui ont été suivies pour 'élection législative du 8 juin dernier. En conséquence tout électeur inscrit sur les listes du 8 juin sera appelé voler le 17 février. On lit dans la correspondance bruxelloise du Journal de Liègepropos du projet de créîftion des capitaines en second d'infanterie: Diverses combinaisons ont été mises en avant. La solution laquelle on s'arrêtera n'est pas encore déter minée. Toujours est-il que d'une manière ou d'une autre on réalisera l'idée fondamentale du projet quj avait été mis en avant et qui consiste améliorer, dans des conditions convenables, la position des officiers des grades inférieurs. Une somme de deux cent et cinquante mille francs devait être affectée cet objet elle le sera en toute hypothèse. On lit dans la Belgique judiciaire Le droit de correction des instituteurs l'égard de leurs élèves n'excuse point les coups et les violences. Ainsi décidé par arrêt de la Cour d'appel de Gand, le 7 Juin 1880, condamnant Benoit Rokegem, institu teur libre Deftinge, 100 fr. d'amende pour coups vo lontaires sur ses élèves. Même décision le 16 Juin 1880, en cause de C. De Feyter, Herdersem, condamné 30 fr. d'amende. Même décision encore, le 20 Octobre, pour Chry- sostôme Van Leuven, Impe, condamné 26 fr., et le 25 octobre 1880, pour. Félix Ackerman, de Haringhe, la même peine. La plupart des tribunaux du ressort de la Cour de Gand ont adopté la même jurisprudence le tribunal de Furnes, le 16 Avril 1880, en condamnant F. Alloys, de Rousbruggedeux amendes de 26 francs et deux de 5 francs, et le 19 novembre 1880, Corneille Barbier, de Ramscappelle, 26 francs d'amende le tribunal correctionnel de Gand, en condamnant Maer- tens, Van Daele et Otte, dix huit amendes de 5 francs chacune, le 19 avril 1880, et Van Cauwenberghe et Van Belle, instituteurs Oostacker, chacun une amende de 26 francs, par jugement du 7 juillet 1880; le tribunal de Termonde, en condamnant G. Vanderlin- den, de Baesrode, 15 jours de prison, 50 francs d'a mende et 75 francs de dommages-intérêts, par juge ment du 31 mai 1880; le tribunal de Bruges, en condamnant Bruneel, de Lichtervelde, 30 francs d'a mende, le 5 juillet 1880; enfin le tribunal d'Ypres, en condamnant H. Rabau, de Beveren-lez-Roulers, 5 francs d'amende, par jugement du 23 septembre 1880. Espérons que ces condamnations, qui toutes ont atteint des instituteurs des écoles appelées libres, y amèneront quelque adoucissement dans l'exercice du du droit de correction. M. le Ministre des Travaux-Publics a bien voulu accorder la franchise de port, au Conii'é Organisateur de la Cavalcade de la Mi-Carême au profit des Inondés Belges Pour jouir de celte franchise, les correspondances doivent être adressées sous bande M. E. GODIN, Président du Comité, Galerie du Commerce, 55, Bruxelles. 1 ■■■>9<D8r1 Nous avons sous les yeux une admirable poésie de célèbre poète français Jacq Delille, mort en 1813, intitulée le curé de campagne. Aujour d'hui, elle n'est plus qu'une incomparable ironie l'adresse de Thomme de Dieu. Nous la trans crivons afin que nos lecteurs en prenant le conlre-pied, aient un portrait tracé de main de maître, de ceux dont la mission, au lieu d'être de mansuétude et de paix, semble être de semer la haine et la zizanie. Voyez-vous ce modeste et pieux presbytère Là vit l'homme de Dieu, dont le saint ministère Du peuple réuni présente au ciel les vœux, Ouvre sur les hameaux tous les trésors des cieux Soulage le malheur, consacre l'hymenée. Bénit et les moissons et les fruits de l'année. Enseigne la vertu, reçoit l'homme au berceau, Le conduit dans la vie, le suit au tombeau. Par ses sages cotfseils, sa bonté, sa prudence, Il est pour le village une autre providence Quelle obscure indigence échappe ses bienfaits? Dieu seul n'ignore pas les heureux qu'il a faits. Souvent, dans ces réduits où le malheur assemble Le besoin, la douleur et le trépas ensemble, Il paraît, et soudain le mal perd son horreur, Le besoin sa détresse, et la mort sa terreur, Qui prévient le besoin, prévient souvent le crime, Le pauvre le bénit, et le riche l'estime Et souvent deux mortels, l'un de l'autre ennemis, S'embrassent sa table et retournent amis. Le tribunal correctionnel de Verviers vient de rendre un jugement bien étrange: Une femme était poursuivie du chef de faux témoignage devant la commission d'enquête parle mentaire siégeant Dolhain-Limbourg. Et le tri bunal l'a acquittée parce que ce faux témoignage ne pouvait exercer aucune influence sur l'issue de l'enquête. Voilà une théorie nouvelle, et commode pour] les faux témoins! Ainsi, les gens qui ont prêté serment de dire) toute la vérité peuvent se parjurer et mentir dire d'expert sans être punissables? Mais c'est la doctrine de Loyola, cela Signalons, titre du curiosité, un article publié par le Weltblatt de Vienne propos de la fameuse lettre dans laquelle le bon M. de Moltke a repré senté la guerre comme un élément de l'ordre du monde établi par Dieu La rivalité entre la France et l'Allemagne en est arrivée un point tel que cette dernière ne saurait supporter plus longtemps une pareille si tuation. Bien que le budget français doive présen ter un excédant de 200 millions de francs, le mi nistre des finances n'en va pas moins vendre de la rente pour un milliard de francs, somme énorme! dont une bonne partie serait attribuée au budget' de la guerre. Or. depuis dix ans il a été voté des sommes colossales pour les dépenses militaires, et pour en donner une idée il suffira de dire qu'actuel lement l'armée française peut mettre en ligne i ,000 canons de plus que l'armée allemande. Le prince de Bismarck pénètre fort bien cette tactique, qui consiste ruiner la pauvre Allema gne en l'obligeant au même déploiement de forces. Aussi songe-t-il nuit et jour la création de nou- vaux impôts aussi sans pouvoir opposer rien autre aux milliards de la France que quelques malheu reux millions qu'il faut faire suer aux contribuables. Si cela devait durer, 011 aboutirait inévitablement une catastrophe financière qui nepeutèlre évitée que par une nouvelle guerre. C'est là ce qui consli- le grand danger du mnmentel ce qui expliqueaussi la lettre de M. de Moltke sur la nécessité de la guerre. i> r TfîTS1' f Société «les Chœurs. La prochaine Soirée Musicale, offerte aux Dames, est fixée au Mercredi 23 courant. Société de la Concorde, (intra-muros). Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 17 Février 1881, 71/2 heures du soir, par la musique du 4' Lanciers, sous la direction de M. Coutelier. 1* Une considération, marche militaire, p. De Munck. 2° Le Chevalier Breton, ouverture, arr. Coutelier. 3° La Princesse d'Epinoy, polka, arr. Krein. 4° Les Bords de la Meuse, boléro, par Humblet. 5° Le voyage en Chine, fantaisie, arr. Labory. 6° Le chant du ciel, grande valse, arr. Coutelier. Un pauvre ardoisier de Quiérrain, dont la femme e'tait depuis longtemps malade, rongée par une espèce de lèpre au tisage, avait laissé sa petite fille, âgée de huit neuf ans, seule 'a la maison pendant qu'il allait chez le pharmacien u Tu te feras chauffer du café, avai*-d dit la petite fille, qui soignait déjà sa mère comme une grande personne mais lu feras bien attention de ne pas te biùler Hélas le malheureux ne d< vait pas revoir sa fille. La pau vre enfant fit-elle un faux pas, ou glissa-t-elle? Toujours est-il que ses vêtements prirent feu et quand les voisins se précipitèrent son secours, ils la trouvèrent se tordant dans d'affreuses souffrances, brûlée des pieds l'estomac. Le lendemain elle était morte La mère, couchée dans la même chambre, n'avait rien entendu. Nous laissons penser le désespoir de ce père, déjà si éprouvé.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2