6 FRANCS PAR AN. u 27 Février 1881. Olla podrida, sauce poivrade. L'Eglise el l'Argent besoin de le jurermais nous l'attendons sous l'orme...! On nous assure que M. le B0n Surmont de Volsberghe compte transférer son domicile Ypres. A bon entendeur demi mot suffit. Le Journal d Ypres reproche M. Tesch de réunir 26 titres financiers; c'est encore quatre de moins que n'en comptait M. Malou lors qu'il entra au ministère clérical Les jeunes «ens de l'Ecole des Orphelins, au lieu d'être malpropres et négligés, ont un cos tume assez coquet, ils ont bonne tournure et marchent d'un pas cadencé depuis qu'ils ap--, prennent la gymnastique et 1 exercice militai re. C'est fort mal pour Basile qui préférerait leur voir apprendre leur chapelet. Toujours la même tactique de la part de Basile; il altère nos articles pour réfuter toute autre chose que ce que nous avons dit. Qu a- vons-nous prétendu, en effet, propos de la condamnation du Toekomst Eh bien nous avons dit que leNieuwsbladayant été condam né 3000 francs d'amende, devait être trois fois plus coupable que le Toekomst, qui n a été condamné qu'à mille francs. Et cela que ré- pond-til? Rien, absolument rien. Nous sommes donc autorisés dire quil voit la paille dans l'œil d'autrui, alors qu'il a trois grosses poutres dans les siens propres. Nous apprenons que M. Capelle, notaire Watou, vient d'être condamné, le 23 de ce mois, par la Cour d'Appel de Gand, deux cent francs damende ou SIX SEMAINES DE PRISON, cinq cent francs de dommages et intérêts et aux frais, pour outrages envers un fonctionnaire public. Et de trois. M. Capelle a été nommé Chevalier de l'Or dre de Léopold, après avoir subi deux con damnations par la même Cour; voilà donc qu'il acquiert un premier titre pour obtenir la Croix d Officier.... si les cléricaux reviennent jamais au pouvoir Cest bon noter. iS642. Dimanche, 41e aiihék. PROGRES JOURNAL I)'1 PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EUNDO Les annonces de la Belgique el do l'Etranger sont reçues par l'Aqence Uavas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Uavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Alosse (Annoncrn-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slutlgard, Vienne el Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°. 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez JNygli et Van Diimar, Kolterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghillc et C°, 58, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixuude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. Yprès, le 26 Février 1881. Basile nous annonce qu'il travaillera sans relâche la chute de l'Administration actuel le. Nous le croyons sans peine et il n'a pas r -■! Samedi dernier. Monsieur J. Sabbe, professeur l'Athénée Royal de Bruges, venait ouvrir la sé rie des couférences organisées par la Jeune Garde Libérale de notre ville. Dans la jolie salle des Pompiers, gracieusement mise la disposition du Comité par l'Administration Communale, se pres sait un auditoire aussi nombreux que choisi, ac- courru pour faire fête au jeune et sympathique conférencier flamand. Celui-ci avait pris pour su jet l'indépendance de nos frères de l'Afrique australe, sujet d'actualité, s'il en fût, au moment où les Boers du Transwaal luttent si vaillamment pour secouer le joug de l'Angleterre. Avant d'entrer dans le vif de son sujet, l'orateur, dans une improvisation chaleureuse, salue l'avè nement de la Jeune Garde comme une signe de vitalité pour le libéralisme yprois. Il faut, dit-il, élargir les horizons politiques, être sans cesse sur la brèche, car Ypres et la West-Flandre ont tout pour elles; nos populations ne sont pas fanatiques, elles ne sont qu'isolées, nous devons nous mettre en co nmunicalion avec elles, nous devons les en courager, les soutenir. C'est pour le peuple que nous combattons, les classes élevées savent nous Voulons faire des hommes libres, alors que les clé ricaux n'ont jamais voulu faire et ne font que des esclaves. Abordant ensuite la question qu'il s'était proposé de traiter, M. Sabbe nous fait l'historique des établissements néerlandais dans l'Afrique Australe. Très modeste au début, celte colonie prit bientôt consistance, grâce l'immigration successive des Hollandais et des Flamands réformés, cherchant une patrie plus tolérante; el en 1630, 164 ans apiès la découverte du Cap de Bonne-Espérance, fut fondée la colonie du Cap el la ville de ce nom. Profitant des guerres qui ensanglantèrent l'Europe sous l'empire, les Anglais s'emparèrent de celte colonie dont la possession leur fut garantie par les trailésde 1815, et alors commencèrent les persécu tions contre les colons Néerlandais établis dans l'inté rieur des terres, trop loin pour subir directement l'influence anglaise. Pour faire valoir leurs immenses exploitations, les Boers avaient besoin des bras des indigènes, quils employaient non commeesclaves mais comme travailleurs libres; les Anglais prétendirent que ces travailleurs libres étaient des esclaves, et c'est là le prétexte qu'ils mirent en avant pour attaquer les colons Néerlandais. C'est encore aujourd'hui celui dont ils essaient de colorer leur politique dans l'Afrique Australe. L'orateur nous montre ensuite les Boersémigrant vers le Nord et y fondant successivement l'état libre d'Orange, sous I'' protectorat de l'Angleterre, el la république du Transwaal, reconnue libre et indépendante de toute puissance étrangère. Celte dernière compte une population de 35.000 Néer landais. sur un territoire plus grand que la France, dans le pays le plus fertile du monde, sous un cli mat des plus salubres, et avec des richesses minières, comme nulle part on n'en trouve réunies. Le» célébrés mines de diamantsdu Cap sont situées sur le territoire du Transwaal, el les gisements de cuivre, d'étain, de fer, de houille, etc., s'y rencon trent en abondance. Ici,M. Sabbe nous fait un tableau charmant des mœurs patriarcales de ces colons, conservant, loin de la mère patrie, leur rigide religion calviniste, leurs usages domestiques si caractéristiques, et en fin leur langue, qu'ils parlent avec une pureté tel le, qu'à part quelques locutions un peu suran nées, l'on dirait que leurs journaux ont été écrits en Europe. C'est là, dit l'orateur, qu'est l'avenir pour la colonisation belge en Afrique. Là vil. déjà attachée au sol, une population nombreuse, issue de notre sang, vivant de nos mœurs, parlant no tre langue; l'Afrique Australe sera un jour pour les Belges el les Hollandais, ce que l'Amérique du Nord a été et est encore pour l'Angleterre. Aussi appelons-nous de tous nos vœux la pacifi cation complète de ce pays l'Angleterre est assez riche, assez puissante pour ne pas être jalouse de la prospérité des colons Néerlandais de l'Afrique; il y va de son honneur de leur garantir l'indépen dance, que, du reste ils revendiqueront jusqu'à la mort, ils le prouvent bien en ce moment. Cette magnifique conférence, souvent interrom pue par les applaudissements enthousiastes de l'au ditoire, fait honneur au jeune professeur; aussi espérons-nous pouvoir bientôt l'applaudir encore et c'est du fond du cœur que nous lui disons Au revoir. rr~ Ils sont bien rares, ceux qui n'ont jamais entendu le refrain On ne peut pas faire un pas dans l'église, Sans dépenser de l'argent... Si jamais refrain a dit l'exacte vérité, c'est bien celui -là. Pour l'enfant qu'on baptise, pour celui qui va pour la première fois mettre le bon Dieu sur son estomac, pourcelui que l'on confirme, pour l'homme qui se marie, pour celui qui plonge dans l'Eternité, il faut de l'argent. Voulez-vous avoir des indulgences et mériter les bénédictions du ciel Donnez de l'argent. Voulez-vous manger de la viande de Vendredi? Voulez-vous éviter l'abstinence en carême? Donnez de l'argent. Avez-vons une migraine, une bronchite, une pleurésie, un furoncle ou des cors aux pieds Donnez de l'argent au clergé et vous serez guéri. C'est tout simple et puisque vous donnez bien votre monnaie au médecin et au pharmacien, i! mble naturel que vous en donniez au curé, au vicaire et même au sacristain. Vous mourez un beau jour ou plutôt un laid

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1