Chemins de Fer. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. jour. vos héritiers courent l'église, et là, on leur donne le tarif tout comme au restaurant. Voici le vermicel voici le turbot, voici les poulets, voici le dindon, voici le canard. oilà les cierges, voilà le curé, voi les desservants, voilà le bedeau, voilà le sonneur. Monsieur, nous avons des dîners deux, trois, quatre francs et au-dessus madame, nous avons des enterrements de première classe, de deuxième classe et de troisième classe. Choisissez. En pre mière classe, nous chanterons juste en deuxième, nous chanterons faux, et en troisième, nous ne chanterons pas du tout. Voilà comme les choses s'arrangent. Vous avez des prières et de la mise en scène pour votre argent. Avec beaucoup d'argent, vous allez droit au paradis avec assez bien d'argent en purgatoire et avec peu d'argent, vous vous abîmez au fond des enfers! Quant aux limbes, les nouveaux-nés vont presque pour rien. Un coup de goupillon de trois ou quatre francs, cela suffit. Dieu a été furieux autrefois contre les Israélites, pareequ'ils adoraient un veau d'or. Aujourd hui l'Eglise s'incline devant les lingots d or ou d argent. La divinité est devenue une enseigue l autel s'est transformé en comptoir les dogmes se sont faits tarifs. Les orgues ont de vagues échos de fifre et de tambour et la chaire n'est plus qu'un immense porte-monnaie. La religion, c'est le trafic des pré jugés. Si vous fouillez l'Exode, vous trouvez au chapitre XXXII ce qui suit Le peuple, voyant que Moïse différait long temps descendre, s'assembla et dit Aaron venez, faites-nous des dieux qui marchent devaul nous, car pour ce qui est de Moïse, nous ne savons ce qui lui est arrivé. Aaron leur répondit: ôlez les pendants d'oreilles de vos femmes, de vos fils et de vos filles et apportez les moiLe peuple fil ce qu'Aaron lui avait commandé et lui apporta les pendants d'oreilles. Aaron les ayaLl pris, les jeta en fonte et il en forma un veau. Il y a quelques années, on a dit aux âmes cha ritables Apportez-nous vos bijoux, votre or, votre argent, vos diamants. El vous savez ce qu'on a fait des métaux précieux et des pierreries. Un en a fabriqué bel et bi n une tiare et un trône pour l'auguste pape PIE IX, et quand les fidèles avaint la chance d'être admis au Vatican, ils admi raient bien plus ce trône et cette tiare que le pape lui-même Ah quelle piètre figure ferait la crèche du grand Jésus près de ces millions convertis en tiare et en trône, alors que lanl de malheureux gémissent sous le poids de misères sans nombre LE JEC.V'E LIBÉRAL. Le Sénat s'est réuni sous la présidence de M. le baron de Sélys-Longchamps. L'assemblée a validé les pouvoirs de M. Cogels- Osy. élu Anvers, et elle a voté d'urgence le pro jet de loi portant abrogation de l'article 4 de la loi relative au droit d'accise sur la fabrication des raux-de-vie, ainsi que trois autres projets Je loi volés le même jour par la Chambre. Le Sénat s'est ajourné jusqu'à convocation ulté rieure. Quand M. Frère a supprimé les oetrois et biffé ainsi tout une catégorie de fonctionnaires, on n'a pas entendu d'aussi lamentables plaintes que celles poussées par les cléricaux l'endroit des petites réductions proposées au budget des cultes. A en tendre M. Thonissen, celle diminution aurait les résultats les plus funestes. Dieu sait môme si l'or dre des saisons n'en serait pas affecté et si le che valier Printemps, qui approche, ne reculerait pas épouvanté de tant d'audace et ne s'en irait pas ail leurs faire fleurir les lilas et les roses. Mais ce qu'il y a de certain, c'est M. Thonissen qui l'affirme, c'est que le chiffre actuellement au budget pour la dota.ion du clergé est l'arche sain te. Malheur celui qui y loucherait autrement que pour l'augmenter! Les minuscules réduction proposées par M. Bara constituent même un crime abominable dont la possibillité pousse le représentant de Hasselt de mander si dans ces circonstances, les catholiques auraient encore intérêt rester belges Et bien oui, il en auraient encore, car nulle part ils ne pourraient rencontrer tant de richesses et surtout tant de liberté pour faire de mal, sans être inquiétés, ceux qui les paient. En affaiblissant, dit M. Thonisse toute auto rité religieuse, vous sapez dans ses bases un des édifices du sentiment national. Mais que fait donc de son côté, l'autorité reli gieuse? Elle affaiblit le pouvoir civil en se mettant en opposition avec lui,en prêchant aux populations la violations des lois, le mépris du pouvoir? Et la droite déclare cela parfait et trouve que c'est l'élé ment civil qui en veut l'autorité religieuse et qui la persécute. N'ayons jamais raison trop fort, dit un prover be, qu'il est bon de méditer, et que M. Bara nous paraît professci quand il se place entre M. Féron qui veut des suppressions qui ressembleraient des vengeances, et Thonissen qui n'admet pas même les réduction anodines de M. le Ministre de la justice. i y y - M. le ministre a renoncé au projet de faire cir culer un train-éclair entre Oslende et Verviers; nous l'en félicitons. Il s'est contenté d'organiser un nouveau train express d'Ostende vers l'Alle magne, ne marchant pas une vitesse supérieure celle des autres express circulant sur le même itinéraire Le Moniteur d'hier donne sur les heures de ce nouvel express des détails que le public consultera avec fruit. A l'occasion du Carnaval le journal Le Progrès ne paraîtra pas -eudi prochain. DENIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 29,717-08 Parties de bac entre une aimable yproise, un Ecossais de Dunkerque et un Tournaisien d'Ypres, 3-50 Les manifestants libéraux leur retour de Bruges, le 20 courant, 36-33 Le morceau perdu dans les écailles par M. Dekemper, 5-81 Dépenses jusqu'à ce jour, 27,544-70 En caisse t,%IK-02 SOIRÉE DES CHŒURS. Auditoire nombreux, élégant et choisi, lequel, après le concert, a sacrifié avec ardeur au culte de Terpsy- chore. Grand succès pour l'excellent orchestre de M. Beyer. Succès bien mérité pour M. le baron de R., dont la complaisance est infatigable, et que le public ne se lasse pas d'applaudir. Succès encore pour MM. Cofiyn et Swekelsqui se sont parfaitement acquit tés de leur tâche. Les chansonnettes étaient dites par LUI, le Pindare des raseuses portières, des trop galants célibataires, des maris réfractaires, des atra bilaires belles-mères; cette fois, il a causé de l'art capillaire au point de vue littéraire, voyagé en chemin de fer, traité des deux hémisphères bref, de bravos couvert, comblé de bis, craignant un 1er, et n'étant pas de fer, il a pris le parti de DékamperrrOh ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 18 au 25 Février 1881. NAISSANCES: Sexe masculin, 2; id. féminin, 3; Total 5. Mariages: Solvyns, Guillaume, propriétaire, et Strnye, Marie, sans profession. Clar. bout, Charles, cultivateur, et Minu, Loui se, srrvaote. Zwarnepoel, Désiré, sans profession, et Wyckhnyse, Prudence, sans profession. Décès. Sarrazyn, Jean-Baptiste, ouvrier agricole, 57 ans, époux de Rosalir Ghesqmere, rue du Canon. Cappueu, Lucie, jardinière, 48 ans, épouse de Edouard Legrand, Brieltu-lez- Vpres. Brutin, Romain, sans profession, 84 ans, veuf de Isabelle Verhaeghr, St-Jacques-leZ-Ypres. Ommeslagh, Joseph, implove l'adm. c«mro'*, 47 ans, époux de Marie Pod.vyn, Marché-Bas. D- laere, Julienne, dentellière, 18 ans, céltbatairr, rue de llenin. Enfants au-dessous de 7 ans: Sexe masculin 1, id.m féminin 0, total 1. Dans la nuit de Mercredi Jeudi dernier, trois heures du matin, un incendie s'est déclaré la ferme habitée par le j cultivateur Tahon-Dfsmedt, au Touquet, et appartenant en partagr M. Victor-Godlschalck, propriétaire M.ssinrs. Les bâtimrnls et la récolte sont détruits; le bétail est sauvé. Les bâtiments sont couverts par l'assurance mais les récoltes ne le sont pas entièrement dont il résulte pour le malheureux cultivateur une perte de 60011 francs. Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tifs avec supplément et prime pour un frauc. (Voir aux an- k nonces). Tremblements de terre. 0o lit dans le Journal de Genèvedu 22 février Vendredi matin, 18 février, 3 h. 20, uue assez forte secousse de t<emhlemenl de terre a été ressentie au Lucie. Comme d'habitude, les parois ont fait entendre un craque ment et des objets suspendus ont subi des oscillations. La secuusse a été plus forte dans certains endroits que dans d'autres; ainsi, daus la maison d'école des Replatles, piès de Lucie, le plafond en bots de la chambre de ménage de Tuistituieur s'est disjoint au milieu et est tombé presqut jusqu'à terre, de manière exiger un soutien et une répara- liou ass.z importante. Environ 20 minutes après la première, une seconde se cousse, mais plus faible, s'est encore fait sentir, Ou télégraphie de Lisbonne, le 22 février: Des nouvelles appuilées de l'île Saint-Michel (Açores) par le paquebot-poste annoncent qu'un tremblemeui de terre a presque détruit le village de Puwacar. Des secousses se faisaient encore sentir lors du départ du paquebot. L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). LOTERIE NATIONALETirage le 7 avril prochain. La Bauque du Petit Rentier, rue d'Arenberg, I, Bruxelles, s'est assuré les derniers billets et 1rs m- t en vente jusqu'au 28 courant En franc par billet accompagne d'un bon de reconsti tution assurant le rembourse meut intégral de la somme déboursée. Les bons n'accompagnent que les ordres de 5, 10, 15, 20, 25, 50 et 100 billets. Envoi franco aussitôt Tordre et les fonds reçus En Conseil suivre. Jusqu'à présent, la scirnce n'a rncore trouvé a icun moyen ceilain de guérir la phthiste son rôle se borne soulager 1rs malades qui en sont atteints. Aussi, malgré les soins intelligents qui leur sont pro digués pour prolonger leur existence de quelques années, la phthisie pulmonaire est-elle, de toutes les maladies qui ap portent leur contingent ail bulletin des décès, la plus com mune, la plus décespéranlrs puur les familles et celle qui chaque jour occasionne la plus grande mortalité. Chacun sait qu'uu r. cumulande aux poitrinaires de passer l'hiver dans les climats chauds et, autant que possible, daus le voisinage des forêts de sapins, dont les émanations ont une action si favora ble sur les poumons. Malb> ureusement, bien des malades ne peuvent pas se déplacer; c'est spédialement eux que cet ar ticles s'adresse. Des expériences faites d'abord Bruxelles et renouvelées depuis, un p. u partout, ont prouvé que le goudrou, qui esl un produit résineux du sapin, a une action dis plus remar quables et des plus heureuses sur les malades de phthisie et de bronchite. C'en esl assez déjà pour que ce produit mérite de fixer l'at tention des malades. Mais il faut bien se persuader que c'est surtout au début de la maladie qu'il faut prendre le remède. Le moindre rhume peut dégéuéier en bronchite; aussi con vient-il, pour en tirer le plus grand profit possible, de se mettre au traitement du goudron dès que Ton commence tousser. Cette recommandation est d'autant plus utile, que beaucoup de poitrinaires ne se duuleut même pas de leur ma ladie el se croient seulement atteints d'un gros rhume ou d'une légère bronchite alors que la phthisie est déjà déclarée. Le goudron s'emploie sous forme d'eau de goudron. Au trefois, on metlail du goudron dans le fond d'une carafe, on remplissait avec de l'eau qu'on agitait deux fois par jour, pendant une s> maine, avant de l'i mployer on obtient aiusi un produit peu actif, très variable dans ses effets el d'un goût àcr-e ft désagréable. Aujourd'hui, on trouve chrz tous 1rs pharmaciens, sous le nom de Goudron de Guyot, une li queur très concentrée de goudron qui prrmrt de préparer instantanément, au moment du besoin, une eau de goudron très limpide, très aromatique et d'un goût assez agréable. On en vuse une ou deux cuillerées café dans un verre d'eau, et on peut ainsi obtenir volonté une eau de goudron plus ou moins chargée de principes aromatiques et d'un prix minime ce point, qu'un flacon du prix de 2 francs prul servir pré parer dix douze lilrrs d eau de goudron. Du reste, une in struction détaillée accompagne chaque flacon. C'est av<c le Goudron cle Guyot que les expériences ont été faites dans sept hôpitaux et hospices de Paris, ainsi qu'à Bruxelles, Vu une et Lisbonne. M. Gnyot prépare aussi des pt tites cap.-ulrs rondes de I» grosseur d'une pilule, qui, sous une mince couche de gélati ne sucrée, contiennent du goudron de Noiwege pur de tout mélange. Celte forme pe..t être recommandée aux personnes qui eut de l'aversion pour l'eau de goudron ou que leur po sition appelle voyager fréquemment. Deux ou trois capsulrs de goudron de G.iyot prises immédiatement avant le repas

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2