De la concurrence faite au commerce par les couvents. S v is! Nouvelles diverses. rues de la commune et avait attiré beaucoup d'étrangers. Une collecte a été faite au profit des pauvres de la localité et a produit un bon résultat. Inutile de dire que cette fête est due l'initiative et l'organisation de son ex cellent Bourgmestre, M. Iweins, qui a com pris qu'il savait joindre lagréable l'utile, dans l'intérêt de ses administrés. Cette cavalcade se composait de plus de deux cents personnages, très-bien costumés, très-propres et la plupart très-drôles. Nous sommes heureux du reste de pouvoir annoncer nos lecteurs que cette cavalcade sortira une seconde fois la Ali-Carême, et nous formons des vœux pour que la Société du chemin de fer d'Ypres Roulers organise ce jour-là, autant dans son intérêt que dans' celui du public, un train spécial, qui pourrait faire la navette entre Ypres et Zonnebeke nous ne doutons pas que, le temps aidant, elle \y ourrait facilement trouver transporter un •on millier de personnes. On écrit de Boesinghe: Mardi lr Mars, les libéraux de cette commune ont crânement fêté leur sympathique Bourgmestre, l'occasion de sa nomination de Chevalier de l'Ordre de Léopold. Dès le matin, presque toutes les «liaisons étaient richement pavoisées. et chacun rivalisait de zèle pour donner plus d'éclat celte manifestation. Vers les quatre heures de l'après-diner, les or ganisateurs de la fête, l'élément libéral du conseil communal, tous les notables bien pensants enfin, précédés de l'exellenle société de musique de Langemarcq, se sont rendus la demeure du premier magistrat de la commune, pour le conduire en cortège au local de l'école communale, transfor mée en une splendide salle de banquet, et très- joliment décorée. La fête a réussi au delà de toutes les espérances, surtout quand on pense que les Basiles de Boe singhe et d'autres lieux s'étaient mis en campagne depuis plusieurs jours pour prêcher l'abstention et la faire râler Dans la pensée des organisateurs, la manifesta tion devait avoir le caractère d'une marque de respect et de reconnaissance envers le fonctionnaire qui a consacré trente années de son existence la chose publique, et qui a rendu ses concitoyens de nombreux services. Les Basiles en ont p nsé autrement; ils ont crû devoir conseiller la mino rité du conseil de s'abstenir, mais celte abstention pourrait lui en coûter, lorsque les lecteurs sauront que la miuoritétouleentièreest soumise réélection au mois d Octobre prochain. Le banquet a été très-animé, le diner bien servi, les vins excellents, et les convives au nom bre de 80. très en train. Les toasts au Roipar le Commissaire d'arron dissement, au Bourgmestre le héros de la fête, par l'échevin Bonté, au Commissaire d arrondis sement, par M. Bonté, receveur de l'enregistrement Audenarde, aux Conseillers libéraux de Boe singhe, par M. Polydore Peckel la famille Titeca et notamment au Secrétaire communal, par M. Geldof, Lefebure et Isidore Van Eecke ont été très-acclamés; les réponses ont été également très- applaudies. La fête s'est terminée par une brillante illumi nation. En un mot les organisateurs n'avaient rien oublié ils ont droit aux éloges de tous ceux qui y ont participé. Deux détails qu'il importe de ne pas omettre Un petit garçon de l'Ecole Communale a remis, Messieurs le Commissaire d'Arrondissement et le Bourgmestre, au moment de leur arrivée l'Ecole, un superbe bouquet, et leur a débité un com pliment bien senti. Les cloches de l'administration communale ont sonné toute volée, pendant que le cortège suivait son parcours. Le besoin de martyrs vrais et authentiques se faisant vivement sentir, le Bien public a récem ment exploité avec enthousiasme l'histoire d'un Père jésuite fusillé au Guatemala par un Gouver nement barbare et cruel. Le Père Gilliet, ignorant qu'une loi inique défendair, sous peine de mort, au membres de Société de Jésus de mettre le pied sur le territoire guatémalien, s'y était aventuré sans défiance immédiatement saisi par les ordres du président Barrios, il avait payé son ignorance de sa vie. Ce qui indignait surtout le Bien public, ce n'était pas tant le forfait lui même que l'attitude des journaux libéraux qui ne s'occupaient guère de ce tragique événement. Ils attendaient la confir mation de t'aventure qui leur paraissait invraisem blable. De fait, en dépit des articles fulgurants de la presse cléricale, il se trouve que l'histoire est fausse d'un bout l'autre, que le Père Gilliet n'a été ni condamné ni fusillé, et qu'aucune loi n'in terdit aux jésuites sous peine de mort l'accès du Guatemala. Fâcheuse déconvenue! Comment rac commoder cela? Comment expliquer qu'un jésuite fusillé n'a pas cessé de jouir d'une santé parfaite? Vous seriez embarrassé peut-être en semblable occurrence, le Bien public ne l'est pas. L'explica tion qu'il donne est la plus simple du monde: c'est Notre-Dame de Lourdes qui a sauvé le jésuite! Ne vous imaginez pas que nous plaisantons; voici tex tuellement ce que le Bien public dit ce sujet Le P. Salvator di Pietro. recteur du collège des jésuites dans le Honduras, a reçu d'abord un télégramme de Guatemala, affirmant que le P. Gilliet était sain et sauf; pe u après.lecondamné revenait lui-même au bercail. Ce retour coïnci- dait avec la clôture solennelle d'une neuvaineen l'honneur de Notre-Dame de Lourdes; toute la population s'était associée ces prièies répétées, qui avaient pour objet d'obtenir le salut du P. Gilliet. Gloire Notre-Dame de Lourdes, qui opère la résurrection des jésuites Flandres Libéral'k Nous avons vu dans le discours prononcé la Chambre des Représentants, Mercredi dernier, par M. le Ministre de la Justice que les prêtres, qui crient au martyre et la persécution, nous coûtent annuellement QUATRE MILLIONS SEPT CENT SIX MILLE TROIS CENT TRENTE SEPT FRANCS ET CINQUANTE CENTIMES. C'est raide! mais, nous avons encore 1600 couvents qui comptent plus de trente mille religieux et nonnet- tes qui sont nourris par la nation belge et qui accumulent, par leurs captations. d'immenses richesses. Afin de cacher aux yeux du peuple qu'ils exploitent, le montant de leur fortune, les ordres religieux mobilisent leur biens et possèdent d'énormes capitaux, avec lesquels ils font concur rence l'industrie privée. Dans chaque ville, dans chaque con mune ne voyons-nous pas s'ouvrir des magasins tenus par des gens qui viennent on ne sait d'où, et qui débitent toutes sortes de marchan dises des prix moins élévés que ceux des ancien nes maisons? Mais c'est surtout dans les travaux réservés aux femmes, dit l'Avenir, que la concurrence des communautés est regrettable. Les religieuses con fectionnent et font confectionner par les jeunes filles qu'on leur confie, de lingerie, des chemises d'hommes ou de femmes, de la broderie, etc. Ces objets livrés au commerce un prix fort au-dessous du cours, font baisser le salaire des travaux l'aiguille, déjà si peu payés. Etonnez-vous, après cela, que tant de pauvres filles, talonnées par la misère, se jettent tête baissée dans le vice pour échapper la faim. Dans les moments de morte-saison, la concur rence des couvents devient véritablement désas treuse. Les religieuses dont l'existence est assurée et qui ne travaillent pas par nécessité, peuvent abaiser autant qu'elles le veulent le prix de leur main-d'œuvre; le peu d'ouvrage qu'il y aura sera donc pour elles. L'ouvrière qui attend tout du salaire qu'on lui dispute, ne peut, au contraire, céder au-delà d'un certain taux, sous peine de mourir de faim Quand on cherche diminuer son salaire, c'est, proprement parler, sa vie qu'on lui marchande; et tout ce qu'elle est forcée d'abandon ner sera pris sur le strict nécessaire. A partir du lr Mars des nouveaux tarifs'sonl mis en vigueur pour le transport des marchandises grande et petite vitesse entre la Belgique et Bàlc et Delle (frontière), par la voie d'Athus (Communiqué). i W JVUl 1U) A r.| n 1 1 1A worvATitori nn "y ri~"' x ir i rrm i c m 1-jj i- Le jardin du Luxembourg, Paris, csl assez peu fré quenté dans la matinée,celle époque de l'année.Néanmoins, les quelques rares passants qui s'y trouvaient lundi,àonze heu res du matin, ont été mis en émoi par la détonation d'une ar me feu qui venait de se faire entendre dans la direction du bassin. S'étant porté de ce côté, on trouva un homme étendu terre, ne donnant plus signe de vie. Un revolver tombé côté de lui, et le trou sanguinolent qu'il avait la mpe ne laissaient aucun doute sur ce qui venait de se passer. Cet individu venait de se brt'iler la cer velle. Des papiers trouvés sur lui ont fait connaître que c'est un nommé X... qui était arrivé dr Bruxelles par un train du ma tin. Aucun indice n'a pu faire connaître les motifs de ce sui- side. Le cadavre été envoyé la Morgue. Loterie Nationale. Jusqu'au 7 Mars courant la BANQUE DU PETIT RENTIER, 1, rue d'Arenherg, Bruxellrs, vendra les derniers billets de la Loterie (Tirage le 7 Avril) au prix de: U)i franc par billet, pourvus d'un bon de reconstitutionassurant le remboursement total de la somme versée. Ces bons accompagnent les ordres de 5, 10, 15, 20, 25, 50 et 100 billets. Envoi franco aussitôi la réception des fonds. Un des survivants de Waterloo, le général Butler, âgé de quatre-vingt-deux ans, a été brillé dans son lit lundi, Londres. Il est mort au bout de quelques heures de souffrances atroces. Le général Butler portait le drapeau de son régiment Waterloo. Le PETIT RENTIER est pnvoyé 52 Dimanches consécu tifs avec supplément et prime pour un franc. (Voir aux an nonces). Celle qui refusa la main de Napoléon lit parce qu'il était trop jeune, et du duc de Wellington, the lron Duke, parce qu'il était trop vieux, la barouness Buidells- Coutls, pairaisse d'Angleterre depuis 1871, vient, l'âge de soixante-huit ans, d'olf'ir sa fortune et son cœur son sigis- bée, nn tout jeune homme d'origine américaine, M. W. Ashmead Barlett, qui a peine achevé son vingt-huitième printemps. Vous p>nsez si l'on fait ici des gorges chaudes propos de ces époux assortis qui ont prononcé la semaine der- niere le oui saoamental Christ-Church, et qui sont en train de passer leur lune plus ou moins de miel chrz l'amiral Gordon, Ashford. Tous les millions de la richissime banque du Strand vont passer au jeune et beau Barllell qui, avant de devenir secré taire intime de la baronne, avait débuté dans ses bureaux comme expéditionnaire 2,500 fr. Je vous laisse deviner si sir Francis Burdetls, neveu et héritier présomptif de lady Coulis, a fait un nez en voyant sa vénérable tante se parer l'autre jour d'une robe de salin d'ivoire, et chanter son fiancé qui pourrait être son petit-GIs: Connais-tu le pays où fl urit l'oranger? L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prime graluite (voir détails aux annonces). Un remède bon marché. Personne n'ignore qu'un rhume négligé Gnit souvent par dégénérer en brouciiile, quand il ne se liansforme pas en phlhisie pulmo naire Les rhumes, bronchites et autres affections de ce genre sont ordinairement tenaces, longs guérir et nécessitmt l'emploi incessant de tisanes, sirops et autres médicaments pour arriver quelque résultat. De nombreuses expériences ont prouvé depuis longtemps que le goudron de Norwège, bien pur et convenablement préparé, a une rflicacité que l'on pourrait presque dit mer veilleuse pour guérir rapidement les maladies en question. Le goudron ne peu pas se prendre tel quel, cause de son goût désagréable et de sa nature visqueuse. Un pharmacien de Pa ris, L. Cuyol, a imaginé de le renfermer dans des petites cap sules rondes en gélatine, de la grosseur d'une pilule ordinaire. Rien de plus facile avaler; la capsule se dissout elle gou dron agit rapidement. Deux ou trots capsules de goudron de Guyot, prises immé diatement avant le repas, amènent un soulagement rapide et suffisent le plus souvent pour guérir en peu de temps le rhume le plus opiniâtre et la bronchitr. On peut même arriver ainsi enrayer et guérir la phlhisie déjà bien déclarée dans ce cas, le goudron arrête la décomposition des tubercules, cl, I»

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2