j\° 640. Dimanche, 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET BE L'ARRONDISSEMENT. In mandement extravagant. 41e aînée. PARAISSANT LE JEUDI ET LE BI1H ANCHE. vil;ES, aCQUIKIT eukdo fo IV. 1. ni- vv— u BULLETIN POLITIQUE. Ypres, le 12 Mars 1881. Un incident de la plus haute gravité et peut être sans précédent, s'est présenté la fin de la géance de Jeudi. M.Woeste ayant, en motivant son abstention au vote du budjet de la guerre, tenu un lan gage outrageant, non seulement pour l'armée, mais pour le ministre de la guerre, son rappel l'ordre a été réclamé par M. le ministre des affaires étrangères. Invité s'expliquer, M. _"Woeste a aggravé ses injures sollicité d'infli ger le rappel l'ordre, M. le président Guil lery s'y est refusé, quoique cette demande semblât appuyé par toute la gauche. L'appel nominal ayant alors été demandé par M. Frère-Orban, le président a persisté dans son refus, donnant pour raison que lui seul avait le droit d'appliquer le règlement et que dans l'exercice de son pouvoir disciplinaire, il ne relevait -que de sa conscience. Ces paroles ont été l'objet des protestations unani mes de la gauche. Sur quoi M. Guillery a annoncé qu'il donnait sa démission. M. Guillery s'est évidemment trompé, lors qu'il a repoussé l'appel la Chambre; celle-ci est évidemment \e>juye suprêmelors qu'il s'a git de décider s'il y a lieu d'infliger ou non un rappel l'ordre et l'opinion que peut avoir cet égard le président, doit même céder devant celle qui peut avoir cet égard la majorité de la Chambre. Espérons que cet incident n'aura pas d'autre résultat et qu'il ne jetteva surtout pas la divi sion dans les rangs de la majorité de la Cham bre. Le Journal d'Y près annonce la nomination de M. Mu lie au grade d'officier de l'ordre de Léopold et lui adresse cette occasion ses plus sincères félicitations. Jusque là rien de mieux. M. Mulle est un ancien membre du Congrès nous ne trouvons rien y redire et il ne nous en coûte même pas de nous associer ces félicitations. Mais pourquoi notre moniteur clérical ajoute-t-il, que le ministère rend enfin juctice M. Mulle. Ne sent-il pas que c'est un pavé qu'il écrase sur le nez de ses amis. Et, en effet, si M. Mulle méritait la croix d'officier depuis si longtemps, pourquoi les cléricaux, qui ont occupé le pouvoir pendant huit ans, ne la lui ont-ils pas décernée La parole est au Journal d Ypres Nous sommes heureux de pouvoir faire con naître Basile, pour sa plus grande satisfac tion que le nouveau bail de la Concorde a été Sassé hier après midi 3 heures, par devant I. le notaire Lambin. Nous sommes convaincus que les 250 mem bres civils et militaires,catholiques et libéraux seront tous charmés d'apprendre cette décision. Le bail a été réduit neuf années. Soit! l'opinion publique blâmera énergique ment M. Decock mais qu'importe M. De cock l'opinion publique Il s'en fiche depuis longtemps comme Collin Tampon tous ceux qui connaissent M. Decock, savent qu'il est fort peu sensible sur le terrain des convenan ces, de la légalité et de la moralité politique. Il est de ces gens là qu'il faut conduire le code pénal la main,or l'art. 227 de ce code est conçu comme suit Quiconque se sera im- miscé dans des fonctions publiques, civiles ou militaires, sera puni d'un emprisonne- r ment d'un mois dix-huit mois. Eh bien nous le demandons pourquoi cet article ne serait-il pas applicable l'espèce M. Decock s'est non seulement immiscé dans les fonctions de membre du Conseil de révision, mais il en a usurpé la présidence, nous ne voyons donc pas pourquoi il ne tomberait pas sous l'application de cet article. Voudra-t-on plaider les circonstances atté nuantes Mais M. Decock en mérite moins que tout autre, et n'oublions pas que c'est notre faiblesse qui fait la force de nos adversaires et que si on leur appliquait la loi chaque fois qu'ils la violent ils apprendraient bien la respecter et lui obéir. 13 Hais 1881. L es annonces (le la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence H a cas (Publicité), 89. Marché-aux-Herbes. Bruxelles «i en. z ses cor Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place d? la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mos#e (Am Cologne Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgart, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Br. tag-ie et l'Irlande: f® 50 Cornhili, C et 5, Scrle Street W C, Londres. Pour la Hollande: citez Nygh et Van Dilmar, Holterdaru. Pour I Amériuue c C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. li-00 Idem Pour le restant du pays7-00 t ch- z ses correspondants iioncen-Expediiioit) chez Geo Street et ique: chez Pethinghille et Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixsaude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la lignefr. 0-25. L'émission toute prochaine de l'emprunt d'un milliard, en 3 p. c. amortissable, occupe fort le monde des affaires eu France et fait momentané ment un peu diversion la question du scrutin de liste. Celle-ci n'en continue pas moins être le sujet des polémiques des journaux; seulement cette polémique tourne toujours dans le même cercle, et il n'y a gère d'arguments ou de faits nouveaux y relever. On essaye encore, pour faire diversion, d'attirer l'attention sur une pioposition dont M. Barodet a pris l'initiative et qui a pour objet la réunion des deux Chambres en Assemblée nationale, pour opérer la révision de la Constitution. L'auteur de Celte proposition s'occupe de recruter des signatu res, et il en a déjà réuni une trentaine l'extrême gauche. Il ne formule qu'un article sous forme de disposition générale mais, dans l'exposé des motifs, M. Barodet indique tous les points sur lesquels doit porter la révisdon, notamment le Sénat. Si le congrès doit maintenir cette institution, il doit au moins en molificr le mode de recrutement çt les attributions d'une manière plus conforme aux prin cipes démocratiques. M. Barodet demande égale ment que la loi électorale des députés soit, comme celle des sénateurs, imcorporée dans la Constitu tion, et que par suite ce soit le congrès qui statue sur la question de la réforme électorale soumise en ce moment la Chambre. Le Parlement allemand a renvoyé hier une commission de 22 membres le projet de loi relatif au budget biennal et l'extension quatre ans de la durée des législatures. La guerre dont d'Angleterre s'est crue un instant menacée la Côte d'Or n'aura décidément pas lieu. Le roi des Achanlisa fait savoir aux autorités britanniques qu'il n'avait pas songé un acte quelconque d'hostilité, et que le bruit répandu ce propos résultait d'un simple malentendu. - - '..■7.. 6iir->er-7~~^—- L'équipée de M. Decock,laquelle la Cour de cassation a coupé court, fait beaucoup de bruit dans le pays. Voici ce qu'en dit le Journal de Liège La cour de Cassation vient de faire justice d'un nou vel exploit clérical qui montre que chez nos adversaires le mépris de la loi existe même chez ceux qui, par leur position, devraient veiller son exécution. Il s'agit cette fois du président du Conseil provincial de la Flandre occidentale, membre de la Députation permanente, qui passant par-dessus la loi et les conve nances, a trouvé bon de prendre la présidence du Con seil de révision, sans être délégué par M. le gouver neur, qui cette présidence appartient, et alors qu'il n'avait pas même été appelé faire partie de ce conseil. Eu suite d'un pourvoi de M. le gouverneur, deman dant la cassation des décisions prises par le conseil de révision en cette séance du 21 décembre 1880, la Cour a rendu un arrêt portant que la présence, le concours aux délibérations, en qualité de président, du sieur Decock, membre de la Députation permanente, sont dépourvus de toute espèce de justification, et que par suite ces décisions sont radicalement nulles. La cause est renvoyée devant le Conseil provincial de la Flandre occidentale. L'arrêt de la Cour supprême est sévère l'opinion publique ne blâmera pas moins énergiquement de pa reils excès d'opposition qui, commis la suite d'autres et par un homme occupant la position de M. Decock, prennent un caractère particulièrement grave et sem blent indiquer chez nos adversaires, tous les rangs, un parti pris de mépris systématique de la loi et des au torités. Ce n'est pas seulement dans les séminaires que le clergé enseigne des idées contraire l'ordre de choses qui nous régit. L'évèque de Namur, M. Gra vez, vient, sous prétexte de mandement de carême, d'indiquer aux fidèles, avec une précision remar quable, ce que le clergé attend d'eux. Ce qu'il attend d'eux, c'est une soumission abso lue, complète ses commandements. Dès que Ro me a parlé, c'est assez, il ne reste au me -je qu'à s'incliner et obéir, et cela sans examen et sans murmure:

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1