Affaire de Henle. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Bruxellesaprès avoir, propos de In traite des blanches, injurié l'ancien bourgmestre de Bruxel les. M. Vanderstraeten, file s'occupe du crime dont la capitale a été le théâtre il y a quelques jours. Nrmeihy, comme ou le sait, a surpris sa femme en conversation criminelle et l'a tuée ainsi que son complice. C'est là un de ces événements comme il s'en produit chaque jour. Un de nos amis, qui a fait de la bible sa lecture favorite, pourrait sans grand peine extraire du livre sacré pas mal de récils semblables, de crimes d'adultère, d'inceste, voire même de bigamie, dont les auteurs él tient comme David et consorts les élus du Sei- giu ur, les héros de l'ancit-n et du nouveau testa ment. Mais pour les journaux de sacristie, il ne se commet pas un seul crime qu'ils ne l'attribuent au libéralisme. Voilà, s'écrient-ils, le fruit des doctri nes matérialistes. Voilà le fruit de l'enseignement rationaliste. Pauvres d'esprit, est-ce aussi dans la méditation des doctrines matérialistes ou rationalistes, que les bons petits-frères, dont tous les journaux rap portent chaque jour les condamnations, que vos Germiny et autres saints de votre calendrier, ont puisé le germe de leurs ignobles passions. Ce procédé des journaux pieux, dit le Courrier de Nivelles, est aussi béte qu'il est canaille. Si madame X. trompe son mari, c'est la faute Voltaire; madame eût-elle même reçu l'éducation et l'instruction dans un couvent de religieuses; si un coquin quelconque frappe un passant au coin d'un bois, c'est la faute Rousseau. La Cour d'appel de Gand a rendu son arrêt dans l'affaire de Hcule. Elle a fait justice des théories anarchiques qu'avait invoquées le tribunal de Courtrai pour prononcer l'acquittement de la plu part des inculpés.Faisant la part des responsabilités de chacun, la cour a condamné: Maes et Joye 3 mois de prison et 400 fr. d'amende. Charles Lagae, 4 mois de prison et 400 fr. d'amende. Auguste Lagae, 40 mois et 100 fr. d'amende. Jules De Bruyne, 45 jours et 3 mois de prison et 26 fr. d'amende. Sylvie Van Halewyck. 15 jours de prison et 26 fr. d'amende. Van Hamme, 4 mois de prison et 26 fr. d'a mende. Yserbyl, vicaire, 7 mois de prison. Duyck, blessé Heule, 8 jours. Lagae, Edouard, calomnie envers la mère du bourgmestre, 15 jours de prison et 400 fr. d'a mende. De Poortere, 400 fran.es. Nuylens, Charles, pour outrages, 30 francs. La cour condamne eu outre les prévenus une part proportionnelle payer dans les frais. Cet arrêt, prononcé devant un auditoire nom breux d'avocats et d'habitants de Gand, a produit une profonde impression. La "conviction générale est qu'il fait bonne justice. Les prévenus n'assis taient pas l'audience. La cour a ensuite rendu arrêt dans trois affaires se rattachant l'affaire principale de Heule. DELIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 29,787-99 Intérêts de l'argent sur la caisse d'épar gne, Boite de la Jeune Garde Libérale, n Bergerie, du Boerenhol, 74-58 10-67 6-54 4-85 «9,884-63 Dépenses jusqu'à ce jour, 27,645-01 En caisse 9,239-6) Société des Chœurs. Mercredi, 23 courant, 8 heures, Soirée-Tabagie. Nous lisons dans l'Union Libérale, 43 Mars CÉRÈS, par Polydore Comein. La Compagnie anonyme des Bronzes expose en ce moment, dans ses magasins de la rue d'Assaut, une re marquable statue de Cérès. A l'époque où, plus que jamais, les Dieux s'en vont, un jeune artiste de grand mérite a eu le bon goût et le courage de faire sortir d'un bloc de marbre de Carrare cette divinité symbole de la terre nourricière. Le ciseau de M. Comein a créé une œuvre charmante, bien connue, parfaitement exécutée. Nous ne nous trouvons pas en présence de la réalisa tion vague et incomplète d'une fantaisie d'artiste qui s'est demandé en examinant son marbre Sera-t-il Dieu, table ou cuvette L'idée a eu le temps de prendre corps, de mûrir et s'est manifestée sous une forme matérielle sans rien perdre de sa vigueur et de son caractère. La Cérès de M. Comein n'est pas la sévère déesse de Cuide que nous admirons au British Muséum. Ce n'est pas la sombre Déméter des mystères d'Eleusis. La statue se distingue par l'exquise élégance dont elle est empreinte. La pose est charmante et pleine d'un abandon dont la grâce n'exclut pas la majesté. La tête, noblement in clinée, possède des traits d'une rare distinction. Une main de la déesse tient une faucille et enlace une gerbe d'épis, tandis que l'autre est gracieusement relevée sur son sein. L'barmonie et la beauté du corps, dont les formes pures se révèlent sous les plis simple et élégants d'un vêtement habilement drapé, donnent cette œuvre des qualités dont la réunion ne se rencontre que trop rare ment dans les productions de nos jeunes artistes. Nous apprenons que LL. AA. RR. le Comte et la Com tesse de Flandre ont visité tout récemment les magasins de la Compagnie des Bronzes et ont manifesté leur ad miration devant l'œuvre nouvelle de M. Comein. Nous somme heureux d'apprendre aussi que la statue du jeune artiste qui restera exposée jusqu'au 24 de ce mois a été acquise par M. le baron de Hérissem pour son château de Maffles. Et comme succès oblige, nous espérons voir figurer notre prochain Salon, côté d'autres œuvres de l'ar tiste, cette dernière et belle production. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 41 au 18 Mars 1881. NAISSANCES: Sexe masculin, 4; id. féminin, 4; Total 8. Décès. Sinaeve, Ivon, ouvrier agricole', 75 ans, époux de Reine Maelbrancke, rue de Menin. Degryse, Barbe, sans pro fession, 58 ans, célibataire, rue de l'hôpital St-Jean. Ber- kier, Marie, sans profession, 76 ans, veuve de Jean Leroy, rue de l'bôpilal St-Jean. Amtnieuw, Marie, sans profession, 45 ans, épouse de Emmanuel Masure, rue de Menin. De- raedt, Frédéric, scieur de long, 41 ans, époux de Marie De- rudder, rue de Menin.Marsmeyer, Marie, dentellière, 20 ans, célibataire, rue des Récollcts. de Meulenaere, Maxi- milien, sans profession, 76 ans, célibataire, rue du Lombard. Taillieu, Joseph, ouvrier agricole, 79 ans, veuf de Péla gie Pannecoucke, rue de Menin. Delpoile, Virginie, sans profession, 71 ans, épouse de Pierre Hennion, rue d'Elver- dioghe. Enfants au-desSous de 7 ans: Sexe masculin I, idem féminin 3, total 4. La période du tir la cible pour l'infanterie, au camp de Beverloo, commence cette année le 4" Avril prochain. On sait qu'actuellement, depuis la création d'une école de tir pour l'infanterie, 'a Beverloo, le tir s'effectue par régiment et par brigade. C'est la 7e brigade, comprenant les 43e et 14* de ligoe, qui ouvrira la période. L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec 46 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). Grand émoi parmi le personnel du département des travaux publics. Le Minisire vient, par une circulaire envoyée h tous les services, d'interdire les fédérations qoi s'étaient ré cemment constituées dans le but d'étudier en commun les question relatives h l'administration et principalement l'amé lioration du sort des employés. On annonce également que le Comité supérieur qui prési dait depuis quelques années aux destinées des chemins de fer va être dissous. (Gazette), On écrit, d'autre part, de Bruxelles la Meuse On annonce que M. Sainctelette a écrit individuellement tous les membres de la dite fédération pour leur demander d'articuler les griefs qu'ils avaient faire valoir charge de son administration. Cette mesure est généralement ap prouvée, et parait de nature 'a éclaircir une situation qui pa raissait de nature entraîner des conséquances fâcheuses. Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tifs avec supplément et prime pour un franc. (Voir aux an nonces). Un banquet a été offert Londres, Mercredi dernier, pir ses nombreux amis, notre concitoyen M. Polydore De keyser, l'occasion de sa nomination de chevalier dans l'Ordre de Léopold, distioction bien méritée par 1rs' nombreux services qu'il a rendus la Belgique et principal ment par les actes de haut désintéressement qu'il a posés vis-à-vis des pauvres de notre pays demeurant Londres. (Moniteur). Mise en v nie de 6,500 actions de 100 1rs. entièrement libérées de la Banque du Petit Rentier. (Voir annonces.) Les autorités militaires sont tres-préoccupées en ce moment de procurer l'armée allemaude une arme feu supérieure au fusil introduit dans l'armée française. Elles croient avoir trouvé ce qu'elles cherchaient. Les expériences faites avec le fusil appelé Garbe, du nom de l'inventeur, paraissent avoir répondu au désir de i'élat-major général allemand. Le fusil Garbe est un fusil répétition. 11 pèse neuf livres. Le mouvement de recul au moment dn tir est presque nul. Le chargement se fait en quatre temps. La car touche est lisse et n'a pas de rebord. Les bouilleurs de Jemappes se sont mis en grève. Ils ont assailli coups de pierres les ouvriers charbonniers qui se rendaient au puits n° 17 de la Société du Levant. On a des craiutes sérieuses que la giète ne s'étende. L'Illustration Européenne a donné dans un de ses derniers numéros le portrait tiès-ressrmblani d'eugène Ver- boeckhoven, le célèbre peintre d'animaux,qui vient de mourir Bruxelles. On a beaucoup remarqué l'Exposition des tableaux de la rue de la Régence l'année dernière, la toile si patriotique due au pinceau d'Antoine Van Hammée et repré sentant» Van Campenbout, chantant la Brabançonne. Ce tableau a été parfaitement rendu, également dans l'Illustra tion Européenne, dont le numéro de ce jour reproduit la Salle gothique de l'Hôtel-de-ville de Bruxelles et deux tableaux pleins d'esprit et d'observation intitulés: en 4" classe et en 3* classe. Mardi soir, vers 9 1/4 heures, un incendie qui aurait pu avoir des suites terribles, éclaté dans la filature de MM. Boulry Van Isselsteyn etCie, Courtrai. Le temps était heu reusement très calme. Le sauvetage des marchandises s'est fait avec beaucoup d'ordre, grâce l'excellente précaution qu'on avait prise d'éloigner les curieux du foyer de l'incendie. Le séchoir seul est détruit. Le bâtimeut des machines a été quelque peu endommagé, mais les machines n'ont guère souffert. On est parvenu rapi dement circonscrire le feu vers 41 heures tout danger pour les bâtiments voisins avait disparu. line Fontaine de Jouvence. Ceux de nos lecteurs et celles de nos lectrices familiarisés avec les auteurs français se rappellent la touchante élégie de Millevoye Eh bien, il est quelque chose de plus triste que les feuilles tombant l'automne; ce sont les feuilles jaunies au prin temps, les arbres dépouillés dès la saison des sèves. N'est-ce pas ce douloureux spectacle que nous offre la jeu- nesse aussi bien que l'âge mur, spécialement dans nos gran des villes où débordent l'activité mondaine tt l'activité indus, trielle. La vie est devenue dans notre société moderne une usine qui dévore ceux qu'elle utilise. Que voulez-vous, avait coutume de dire mélancoliquement le célèbre docteur Broca, nous sommes tous surmenés A une vie de feu, il faut dis hommes de fer. Et c'est litté ralement du fer qu'il s'agit d'introduire dans les veines de la jeune femme anémique, de la j\eune fille aux pâles couleurs, du penseur et du travailleur épuisés. Or, le fer, le chimiste Raoul Bravais en a fait une boisson facile, agréable, sans inconvénients! pour les drnts ni pour l'estomac. Le Fer dialysée Bravais taultiplie les globules san guins, relève l'organisme et, par le sang, refait la constitu< lion la plus appauvrie des poumons èt des forces. Pour faciliter nos lecteurs l'usagie des Produits Raoul Bravais disops tout de suite que ces produits Fer, Qulqul-

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2