N° 649. Jeudi,
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Treize la fois.
Toujours l'intolérance du clergé.
41« année.
ioti.
LE PROGRÈS
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BULLETIN POLITIQUE.
Deux députés bonapartistes, MM. Dréolle et
Haeotjens, ont interpellé M. Maguin, ministre des
finances, au sujet de l'emprunt national d'un mil
liard. Le débat ne pouvait plus avoir portée après
le résultat éelatant de l'émission; aussi M. Dréolle
s'est contenté de prolester contre l'incertitude où
on laissait les souscripteurs au sujet de la coupure
de 13 francs et d'engager le gouvernement rem
placer le système de 3 p. c. amortissable par des
obligations consacrées aux grands travaux publics.
M. Haenljens a protesté contre l'exclusion des dé
posants la caisse d'épargne; il a trouvé que le
ministre avait été trop large pour les grandes mai
sons. Un ordre du jour de confiance a été volé par
334 voix; il y a eu 130 abstentions.
La question du scrutin de liste continue faire
l'objet des délibérations et des négociations entre
les ministres français, sans que ceux-ci soient tom
bés d'accord, jusqu'à présent, sur la résolution
qu'ils ont prendre.
Une dépêche de Constantinople exprime la cer
titude que les conférences entre les représentants
des puissances et les délégués de la Porte auront
été terminées. Les cabinets discuteraient ensuite
entre eux les résultats de ces premières négocia
tions.
Tous les yeux sont tournées en ce moment vers
la Russie pour épier le changement de politiqu e
qu'on attend du nouveau Czar. Il n'est pas éton
nant que le Vatican ne soit pas le moins empressé.
Vltalie assure que le cardinal Jacobini a conseillé
au Pape d'agir promptement auprès de l'empereur
Alexandre III, le moment actuel étant le plus pro
pice pour faire faire la question un pas décisif.
C'est le crédit aiïéranl aux frais de la guerre du
Transvaal qui est venu en discussion la Chambre
des communes. L'assemblée espérait recevoir,
cette occasion, de la bouche de M. Gladstone des
renseignements très précis sur le résultat des négo
ciations. Le premier ministre s'est borné déclarer
qu'il avait reçu du général Wood des nouvelles très
importantes, mais il n'en a pas fait connaître le sens.
Celle réticence n'est pas de mauvais augure. Le
Standard et le Daily News avaient tous deux
annoncé, la conclusion de la paix, et M. Gladsto
ne en aurait probablement démenti la nouvelle,
s'il y avait eu lieu.
La députation chargée de représenter le Roi aux
funérailles du Czar Alexandre II est composée de
)M. le baron Van der Smissen, lieutenant-général,
de son aide de camp, adjoint d'étal-major, M. le
capitaine Wahis; de M. le colonel L'Ollivier, com
mandant le 1er régiment des guides, et d'un attaché
d'ambassade en résidence Vienne; M. Forgeur
où le comte d'Ursel se joindra la députation
belge. Celle ci a quitté Bruxelles, mardi, 6
heures du matin.
On mande de Peslh que la parure qu'offrira la
municipalité de la capitale autrichienne S. A. R.
la princesse Stéphauie, vient d'être livrée la
commission par les bijoutiers qui l'ont montée, les
frères Egger.
La parure, dont l'or seul pèse 1,473 grammes et
dont toutes les pierres ont été choisies avec le plus
grand soin, contient 1,061 brillants d'une eau ad
mirable, 303 opales et 4 rubis.
Le prix de celle parure princière revient
48,500 florins.
St-Pétersbourg, 18 mars.
Le ministre de l'intérieur vient de recevoir
l'instant une lettre signée par le comité exécutif
lui annonçant qu'à l'unanimité II a été condamné
mort et que son exécution sera prochaine. Une
lettre contenant des menaces de mort a été en ou
tre adressée au sénateur Popedonoszeff (le précep
teur du czar actuel).
Hier a eu lieu un conseil des ministres dans le
quel il a été question des mesures de précautions
qui doivent être prises pour sauvegarder la vie du
nouveau czar. Un ordre sera donné pour concen
trer Saint-Pétersbourg deux nouveaux régiments
de la ligne. Les arrestations se font en masse cha
que jour.
Le baron Fredericks (un Allemand) vient d'être
révoqué de ses fonctions de gouverneur général de
Sibérie. Il est remplacé par le général Shelesnia-
koff qui est Russe.
M. Sainctelettc par une circulaire envoyée
tons les services, vient d'interdire les fédérations
qui s'étaient récemment constituées dans le but
d'étudier en commun les question relatives l'ad
ministration et principalement l'amélioration du
sort des employés.
Que les employés des travaux publics, dit la circu
laire, constituent des associations de secours mutuels,
qu'ils s'entr'aident de toutes les façons, cela est con
forme au droit commun. Que sous le couvert de la mu
tualité ils se concertent pour exercer une pression con
tre le gouvernement et les Chambres, c'est ce qui
ne pourra être toléré et c'est ce que comprendra tout
le personnel du département.
D'après le correspondant bruxellois delà Meuse,
M. Sainctelette a écrit individuellement a tous les
membres des dites Fédérations pour leur deman
der d'articuler les griefs qu'il auraient faire va
loir charge de de son administration. Cette
mesure est généralement approuvée et paraît de
nature éclaircir une situation qui semblait de
voir entraîner des conséquences fâcheuses.
C'est par douzaine, avec le treizième au-dessus,
que les pelils-frères se font prendre maintenant.
Le Flandre libérale annonce qui' treize petits-
frères. excusez du peu, sont renvoyés de
vant le tribunal correctionnel de Gand, sous la
prévention de différents délits.
Plusieurs de ces saints religieux n'ont pu être
retrouvés par la justice malgré d'activés recher
ches.
L'affaire sera appelée dans un bref délai.
Ce matin est morte en notre ville, une femme
S.. Le vicaire qui avait été appelé chez elle pour
I administrer, lui a refusé les derniers sacrements
parce que ses enfants allaient aux écoles commu
nales. La femme S... est donc morte sans ce
qu'on es^onvenu d'appeler les secours de la
religion. Les enfants S... en sont désolés
L-s pauvres petits se figurent sans doute que leur
mère est damnée perpétuité. Voilà comment
le clergé entretient l'esprit de famille.
Nous soumettons le cas de la femme S... M.
le baron Osy qui réclame l'enquête scolaire pour la
ville d'Anvers. Nous espérons que ce noble et
puissant seigneur daignera assistera l'interrogatoi
re des enfants de la défunte. (Opinion).
On écrit d'Ypres, la Flandre libérate du 22
Mars
Veus avez parlé de l'ordonnance de M. le Président
de notre tribunal qui décide, sur l'action des deux com
missaires spéciaux nommés par M. le Gouverneur de la
Province, que les religieuses de Staden étaient tenues
de mettre les locaux de la fondation d'enseignement
existant en cette commune, la disposition de l'autori
té communale, et défaut de l'avoir fait, dans les cinq
jours, autorise ces commissaires spéciaux les expul
ser.
Quoiqu'on ait annoncé un appel, je crois être mieux
renseigné, et pouvoir vous affirmer que les religieuses
se soumettent l'ordonnance et l'ont exécutée déjà.
Elles en avaient reçu notification le trois de ce mois,
et commandement leur a été fait de l'exécuter dans le
délai de cinq jours accordé par M. le Président. Lors
que le neuf de ce mois l'huissier s'est représenté
l'école de Staden, voici ce qu'il a constaté. Ayant
trouvé, dit le procès-verbal de l'huissier, la porte fer
mée, j'ai requis M. le commissaire de police de Staden,
en l'absence de M. le juge de paix, et en présence du
dit commissaire de police, j'ai procédé l'ouverture
des portes. J'ai constaté que les bâtiments et écoles de
la fondation étaient vides...
Est-ce l'effet de l'arrêt rendu par la Cour d'appel
dans l'affaire de Heule s'il ne s'est trouvé personne,
sur le seuil de l'école pour maltraiter l'huissier, ses re
cors et le commissaire de police au moment où ils agis
saient pour l'exécution de l'ordonnance de M. le prési*
dent, et si l'huissier a pu quitter la commune de Staden
sans avoir entendu sonner le tocsin?