j\o 650. Dimanche, 41e ANNÉE. 27 Mars 1881. 0 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Willems-Fonds. La Loterie nationale. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES acquirit EUNDO Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marcbé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hougrie et la Suisse: chez Hudolf Mosse (Anuoncen-Expediiion) Cologne. Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°. 30. Cornhill, E C et 5, Serie Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygb et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C#, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. [jem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. BULLETIN POLITIQUE. Le Sénat français vient enfin de terminer la dis cussion du tarif général. La dernière journée a été marquée par une nouvelle défaite du protection nisme; on a repoussé un amendement de M. Bé- renger tendant imposer les soies moulinées après quoi on a voté l'ensemble du tarif. Ce tarif, sauf sur les points qui touchent l'agriculture, est sensiblement le même que celui qui a été adopté par la Chambre il n'est certes pas tel qu'auraient pu le désirer les partisans du libre-change, mais par contre il atteste la défaite définitive et irrémé diable du protectionnisme. C'est, en un mol. la consécration des traités de commerce et des prin cipes qui ont triomphé en 1860. La conférence de Constanlinople est loin de pro duire tous les résultats qu'on en espérait; les offres faites par la Turquie paraissent la Grèce déri soires, et au Parlement hellénique, M. Tricoupis, chef de l'opposition a pu dire, sans être absolument contredit par le chef du gouvernement, que la guerre était inévitable seulement les hommes d'Etat de ce pays nous paraissent se bercer d'illu sions dangereuses. M. Tricoupis a exprimé la cer titude que si les hostilités éclataient, l'Angleterre donnerait son concours; nous ne connaissons aucun document d'où l'ou puisse tirer un pareille conclu sion. Le télégraphe annonçait que mardi une femme avait déposé un gros pétard portant une mèche al lumée devant la porte d'un café situé en face du théâtre royal, que la police avait saisi le pétard avant qu'il est pu faire explosion mais la police, si prompte faire des découvertes étrangers, con tinue ne point arrêter les coupables; jusqu'à celte femme, elle l'a laissée s'enfuir. Il paraît qu'à côté des pétards il y a les étudiants. En effet une dépêche dit qu'à l'occasion d'une manifestation en l'honneur du poëte Ecbegaray. 4.000 étudiants de Madrid se sont livrés des ma nifestations tumultueuses. Ici, par exemple, les carabiniers ne sont point arrivés trop tard; on a arrêté 26 étudiants. La dépêche ajoute: L'ordre est complètement rétabli. Le télégraphe annonçait que ce n'était ni le chef des progressistes dissidents, M. le duc d'Avila, ni le chef du parti conservateur.M.Fontes.que le roi de Portugal avait chargé du soin de former un minis tère M. Antonio Kodriguez Sampayo devait d'a près les prévisions, mener bien cette tâche diffi cile en vingt-quatre heures. Jusqu'ici aucun rensriguemenl sur le résultat de ses démarches. Dimanche dr a eu lieu l'installation de la nou velle section du Willems Fonds. la XXXe qui vient d'être fondée Poperinghe. Le comité central avait délégué deux de ses membres pour procéder cette installation M Julius Vuylsleke, notre éminent poêle et publiciste flamand, et M. Albert Fredericq, conseiller provincial du canton de Gand. Un public nombreux, parmi lequel tous les membres de la nouvelle section, assistait cette séance; citons entr'aulres MM. De Laveleye, bourgmestre de Gheluvelt; Van Merris, ancien représentant d'Ypres; D'Hondt, juge de paix du canton de Poperinghe; De Bosschere, juge de paix du canton de Rousbrugge. etc. La séance fut ou verte par la Brabaçonne. exécutée parrexcellente Société de musique la Philharmonieque nous avons entendue et applaudie Gand. il y a deux ans. dans un concert douné par la Société royale des Choeurs. M. Julius Vuylsleke, qui prit le premier la parole, avait choisi pour sujet de sa conférence de Oude Vlamingen. Dans ce langage la fois brillant, énergique et imagé dont cet orateur, qu'il se serve de sa langue maternelle ou qu'il em ploie la langue française, a le secret. M. J. Vuylsleke traça rapidement et larges traits les litres que de nos aïeux, les anciens Flamands, possèdent notre respect et notre admiration. Il nous les montra, aux époques les plus glorieuses de notre histoire, prodiguant leur sang pour la défense de la liberté et de l'indépendance ualionales et ne courbant la tête devant aucun despotisme, ni devant celui du Prince ni devant celui de Borne. Il nous fil voir avec quelle énergie ils surent résis ter aux efforts de tous ceux, quel que fût leurnom, qui voulaient leur ravir Irur autonomie et l'usage de leur langue maternelle. Faisant le parallèle entre les Flamands d'autre fois et ceux d'aujourd'hui, ces derniers soumis entièrement a la toute puissance du clergé catholi que. il adressa, un appel chaleureux et éloquent tous ceux qui veulent le relèvement de notre race. Il les engage ne rien négliger et réunir tous leurs efforts afin de rendre au peuple flamand le rang qu'il occupait si dignemeut autrefois parmi les peuples civilisés. Celte magnifique conférence où M. J. Vuylsleke se montra une fois de plus grand orateur et grand historien, électrisa et souleva d'enthousiasme l'assemblée qui ne cessait d'applaudir et d'acclamer le conférencier. M. Van delanolle. au nom de tous les assistants, félicita M. Vuylsleke pour le brillant succès qu'il venait d'obtenir. Parlant de l'avenir réservé la section de Poperinghe, il rendait un hommage mérité M. Van Merris. ce lutteur courageux et infatigable, et qui. plus qu'aucun autre, a contri bué dans un si large mesure la fondation de la nouvelle section du Willems-Fonds. M. A. Fiédericq prit ensuite la parole. Dans une brillaute et chaleureuse improvisation, il ex posa le but et les tendances du Willems-FondsIl indiqua tout le bien réalisé depuis plus d un quart de siècle par cette puissante association, qui s'est donné pour mission de répandre partout l'instruc- lionau moyen de la langue maternelle.Conférences publiques, bibliothèques popula res, encourage ments tout ce qui peut aider au développement moral et intellectuel de nos populaiions, voilà les moyens mis en œuvre par le Willems-Fonds pour réaliser le programme qu'il s'est chargé de mettre exécution. Faire de chaque Flamand un citoyen instruit et attaché son pays et ses institutions, le soustraire l'influence néfaste du clergé, tel est le but auquel doivent tendre tous nos efforts. Celte allocution obtint un grand succès et fut saluée par les applaudissements prolongés de l'as semblée. D autres orateurs prirent encore la parole; ils remercièrent MM. Vuylsleke et Frédericq pour les couférences, si pleines d'enseignement, qu'ils venaient de donner et promirent de consacrer tous leurs soins et tous leur zèle au développement et la prospérité de la section du Willems-Fonds qui vient d'clre installée avec tant de succès Pope- riughe. Après qaelques morceaux de musique, exécutés d'une façon remarquable par la Phillarmonie,une des meilleures Sociétés d'armonie du pays, et que préside, avec tant de distinction, M. Van Merris, les membres procédèrent la nomination ducomilé qui fut composé comme suit Président. M. Ch. Van Delanotte; vice-prési dent, M. Casimir Valcke; secrétaire. M. Edm. Van Alleynestrésorier. M. Emile Desquand. La section du Willems-Fonds de Poperinghe comptera, nous en sommes certains, parmi les plus florissantes et les plus actives du pays. Celte cer titude est fondée sur l'excellent esprit dont sont animés tous les membres de la nouvelle section, sur le grand nombre d'adhérants que celui-ci compte et sur l'énergie que ne cesse de déployer le partie libéral de Poperinghe. I mirn C'est jeudi, 9 heures du matin, qu'ont com mencé les opérations du tirage de la tombola na tionale (série A). Le tirage ce fait dans un coin perdu du Palais des Beaux-Arls. dans une pièce carrée. Une centaine de personnes parviennent s'y en- caquer. les autres obstruent le couloir. Dans le fond, sur lit e estrade, sont disposées six roues peintes aux couleurs nationales; une mani velle unique les fait tourner toutes la fois. De vant chaque roue, un*- petite fille, pensionnaire de l'orphelinat de Bruxelles, est cltatgée de tirer les numéros. Un monsieur crie les nombres sortis des urnes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1