L'élection commun Je du 28 Bruxelles. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. écoles catholiques de Cincinnati n'ont plus les ressources nécessaires pour subsister. Que faire dans cette triste situation? Voici le moyeu imaginé par les catholiques et le clergé de Cincinnati il offrent de remettre toutes les écoles catholiques et leur population, qui s'élève 12.000 élèves, au comité des écoles officielles, où l'enseignement est absolument neutre. Toutefois les catholiques posent cette condition que les catholiques pourront user des bâtiments d'écoles, pour y faire donner leurs enfants l'in struction religieuse, avant et après les heures de classe! Celte condition, réclamée par les catholiques de Cincinnati, n'est autre, on le voit, que celle offerte par l'article 4 de notre loi sur l'enseignement pri maire. notre clergé. Seulement, tandis que chez nous ils repoussent énergiquement cette disposition, comme attentatoire la liberté de conscience et insuffisante pour ga rantir l'éducation religieuse des enfants, il la récla ment là-bas comme indispensable pour assurer tous celle même liberté de conscience et la consi dèrent comme absolument suffisante pour sauve garder les intérêts de la religion! Est-ce que cela ne prouve pas d'une façon écla tante que les mobiles qui font agir le clergé en Belgique dans la question scolaire ne sont que des mobiles purement politiques? Les chiffres. Voici le résultat officiel du scrutin: Votants3,548 Bulletins nuls. 145 Suffrages valables. 5,403 Majorité absolue 1,702 Elus. Vanderplasscbe 1,780 F. Caooart d'Hamale. 1,767 Non élus. Th vFinct1,607 A. De Potier 1,603 Donc 1rs deux candidats indépendants sont élus con seillers communaux eu remplacement de M. Oits, décédé, et de M. Vanderstraetrn, démissionnaire. Les candidats de l'Association libérale sont battus une majorité moyenne de 171 voix. Le vote. Un temps superbe se lève sur Bruxelles, au moment où le tambour appelle les électeurs, mais le tambour n'en réveille pas un nombre suffisant pour contrecarrer les efforts de la coalition donl le Crrcle des intérêts communaux est le noyau apparent, mais dont le parti clérical a été le moteur le plus actif. Est-ce indifférence incurable Nous n'en croyons rien. Habitude de vaincre quand même? Peut être. Est-ce, comme on le dit beaucoup, la faute de la mi-carémr? S'il rn est ainsi, c'est le cas où jamais de placer le vers des Orientales Quel triste lendemain laisse la folle orgie? Un fait lousilé frappe tous ceux qui connaissent les mœurs électorales de la capitale. Aux portes de tous les bureaux stationnent drs voilures de remise qui ont amené aux urnes Jes électeurs indépendants pour les reconduire domicile apiès le vole. Les c.éricaux ont introduit Bruxelles les pra tiques électi raies de la province. Ils ont tablé sur l'apathie de leurs adversaires Ah messieurs les libéraux, vous vous croyez sûrs de votre fait, si sû«s que vous ne prenez même plus la peine de vous déranger. Eh bien, nous nous remuerons, sans ciirr gare, et rira bien qui rira le dernier. Ainsi ont raisonné les cléricaux, et ils oui gagné la partie. Le dépouillement. Dès onze heures, le bruit se répand que l'Association libé rale est menacée d'un échec. Mrnacér, n'est pas assez dire. L'échec est ceitain. Il ne reste plus aucune chance de le conjurrr. La majorité acquise aux candidats indépendants est assez forte pour qu'il De soit plus possible de la reconquérir. Dans les environs de l'Association libérale, on n'a pourtant pas l'air trop mécontent. C'est une leçon, disent les uns. Oui. lépondi hi les autres, mais en attendant c'est un échec. Sans doute, mais un échec sans conséquencepuisque les cuis n'en ont que pour neuf mois. En attendant, la leçon d nuée on en profilera. Il vaut mieux qu'elle soit mainte nant qu'au mois d'oclohre. A l'Association Libérale. L'alh cution que prononce M. Joilrand, après avoir fait «ai naître le résultat du iciutio, reflète ces ecnt.menta des libéraux qui ont fait leur devoir et comptent sur le remords des abstentionnistes. Ce résultat, dit l'honorable président d<- l'Association li bérale, est une défaite; il est dû l'apathie de la majorité des électeurs libéraux. Nos adversaires u'out ron gagné. Ils ont réuni le nombre de voix qu'on leurcooiiail depuis longtemps, environ 1,700 voix, chiffre qui figurait dans nos calculs, C'est peu près avec le même nombre de voix que M. Bo- chart fut élu en I86S, et cela comme aujourd'hui cause de l'apathie des libéraux. Alors ils restèrent chez eux parce qu'il ueigeail. Aujourd'hui, rsl ce la micaréme qui a prolon gé leur sommeil Je ne sais. Toujours est il que le fait est là, et qu'il est déplorable. Mais en même t.mps, il y a là une leçon. Il lie suffit pas d'être les plus forts, de disposer des plus gros bataillons. Combien d'électeurs qui se disent Mon vole n'est pas in dispensable; la majorité lie tirai pas nue voix Eb bien, Bon, une voix est toujours nécessaire. Il faut toujours et quand même rrmplir son devoir civique. Ne nous exagérons pas la gravité de notre défaite. Les élus d'aujourd'hui n'auront que ueuf mois pour achever les mandats des conseillers qu'ils remplacent. Avant l'expiration des es mandats, au mois d'octobre, le conseil communal seia renouvelé par moitié, et nous verrons. Nos adversaires n'ont rien négligé pour réussir; ils ont exploité les passions, les rancunes, 1rs espérances irréalisables de bien des gens qui n'entendent ien la politique; ils ont déployé un immense appareil, voitures mises eu réquisition, agrnts zélés pour amener les calholiques au scrutin, car celte élection est cléricale. Nos calculs étaient exacts. Nos adver saires ont tout ce qu'ils pouvairnt avoir. S'ils nous ont battus, c'est que de notre côté on n'a pas fait tout ce qu'on devait faire. Mais si, comme je l'espère, les libéraux se groupent au lieu de se diviser, se serrent les uns contre les auties au lieu de s'attaquer ou de se battie froid, s'ils oublient les petits griefs et les questions de personnes pour ne plus songer qu'aux grands intérêts du parti, la victoire est nous. C'est vous, messieurs, de réaliser les conditions daDs lesquelles elle sera remporté. Cette allocution est ties applaudie. Quelques minutes après, midi 15 minutes, M. Ch. Buis, qui présidait le bureau principal dans la salle gothique de l'hôtel de ville, proclamait le résultat officiel du scrutin. Peu de monde sur la Grand'Place, où le Cercle des intérêts communaux arbore le drapeau national au balcon de l'estami net du Sauvage. Indépendance DENIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 29,884-63 Du Comité, 1-00 Une partie de Whist, 0-70 29.8K6-33 Dépenses jusqu'à ce jour, 27,675-01 En caisse 2,211-32 Répartition du contingent de la levée de 1881, entre les cantons de Milice de l'arrondissement d'Ypres. NUMÉRO CHEF-LIEU CONTINGENT. DU CANTON. DU CANTON. 43" Ypres. 33 44" Poperinghe. 32 45* Proven. 20 46" Elverdinghe. 27 47" Langemarck. 35 48" Gheluvelt. 29 49" Neuve-Eglise. 23 50" Warnêton. 25 51" Wervicq. 30 254 Écoles Moyennes De l'État. Un arrêté mi nistériel nomme, titre définitif, aux fonctions d'insti tuteur l'école moyenne de l'Etat Ypres, M. Gilis, professeur agrégé de l'enseignement moyen du degré inférieur. Le 25 courant, vers 10 bnires du matin, un incendie a éclaté en la commune de Vormrzrele, et a réduit en cendres une grange, construite en bois et couverte en paille, apparie- tenant au sieur A. Van Eeckhout. Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tif-) avre supplément et prime pour un franc. (Voir aux an nonces). Le Perronde Liège affirmequele gagnant du gros lot de la loterie de l'Exposition est bien, comme on le disait dès le premier jour du tirage, un habitant de lierstal c'est M. Griset, fondeur de fer en celle commune. La parure en saphirs et brillants, d'une valeur de 50,00J francs, a été gaguée par un bijouti.r, M. VauCulster, de St-Josse-ten-Noode. L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prune gratuite (voir détails aux annonces). Le Courrier rhénan rapelle que le rabbin de la communaiile israélile de Heri- g'ii, en Prusse, Jl. Abraham Levt Dickslein, a célébié le 18 mars, le ceni-sepiième anni- versaur de sa naissance, li possède encore tonlis ses facultés intellectuelles; seulement sa marche trahit son âge. M. Dick- ste u est fort aimé de tout le monde, sans distinction di re gion; il n'a jamais été marié et se tiouve seul. Son traite-,, meut annuel est dt cent-trente marks. Ou lu daus un journa, de Paris: Nous avons souvent reçu des plaintes graves sur les procédés employés dans le Iraitrimnl des malades dans les hôpitaux des sœurs des différentes congiegations. Tenant Compte, d'une part, de l'irritabilité ordinaire des malades, et de l'autre, de la charge pénible des religieuses qui les soi gnent, uous inclinons en général i'induigenec. Toutefois, il est d<s cas qui s'imposent l'attention 11 qui appellent de sérinues mesons. Ain-i, voici un tait précis. Un sons-officier d'infanterie de marine, dont nous taisons le no.n pour des raisons faciles saisir, se trouvait il y a quel ques mois l'hospice de Saïgon, où le service des malades est confie des sœurs de Saint-Paul. Ce sous-officier était atteint d'une fièvre pernicieuse, mais il avait gardé la pleine jouissance de ses facilités. Un jour, une des sœurs s'approcha et d'un Ion de commi sération lui conseilla de se confesser. Mon Dieu, ma sœur, répond le malade, je vous avoue que je n'en vois guère la nécessité Je vous demande pardon, mon ami, dit alors la sœur; il le faut, car vous êtes très malade et vous allez bientôt paraître devant Dieu... Ci lté façon de réconforter les malades ne nous paraît ni réaliser 1 idéal de In palhulugie moderne, ni même répondre au sentiment le plus élém ntaire de l'humanité. Daus ce cas pailiculier elle était, en ouire, d'autant moins justifiée que le malade au lieu de paraître devant Dieu a tout simplement rrparu sa caserne, où il se porte merveil le et d'où il nous adresse cet édifiant renseignement. Le bruit court que le tirage de la seconde série de la Tombola nationale fixé au 7 avril sera relardé qu'il ne fera qu'à la fin du mois. En suite d'une décision ministérielle, les marbres en b'ocs l'impoi talion maritime parles ports belges, transpor tés sans responsabilité pour l'Administration seront, partir du 1" avril prochain, admis sur 1rs lignes de l'Etat aux prix et conditions du tarif spécial n° 8. (Communiqué.) Le naufrage deiAjace. Une des plus fii'ieuses tempélrs qu'on ait encore vue dans ces parages a soufflé sur la côte voisine de New-York dans la nuit du jeudi 3 mars. A Loney lsland, l'équipage du bateau de sauvrtage, sous le commandement du capitaine Bevensee, veillait depuis 24 heures, quand le capitaine aperçut une masse noire ballottée par les v gues il se convainquit bientôt que c'était une épa ve d'un n ivire naufragé et qu'un homme était encore sur ce débris. Le bateau fut aussitôt dirigé de ce côté, et, après uoe lutte acharnée contre les vagues, paivint se ranger côté de l'épave. C'était la poupe d'une baïque, et un homme était attaché sur l'habitacle. Deux matelots du canot montèrent biavemenl sur celte poupe, cuupèrent les cordes et transpor tèrent le naufragé daus le bileau. En arrivant terre, on lui prodigua aussitôt les soins né cessaires et il reprit promptement ses sens. Cet homme était le nommé Pietro Sallace, malelot italien, faisant partie de l'é quipage de la barque Ajacecapitaine Morice; il était le seul survivant de quinze hommes. Sallace ne parlant pas un mot d'anglais avait peine se faire comprendre, et c'est par éc it qu'il put do .n- r ces premiers détails. Il indiqua ensuite par gestes que son navii e avait fait côte et que dix de ses compa gnons avaient été -nlevés par dessus bord. Le désastre avait eu lieu 4 heures du malin. Les cinq matelots survivants s'étaient réfugiés dans le gréement, tandis que les vagues brisaient peu peu la barque qui élait chargée de rails. Quand une lame énorme écrasa le pont, lis quatre camarades de Sallace devinrent fous de peur. Saisissant leurs couteaux, i s les tournèrent contre eux-mê mes et malgré les supplications de Sallace, ils se coupèrent la gorge! L Ajace était parti d'Anvers le 17 décembre pour New- York avec une cargaison d rails i t de barils vides de pétrole. Tout son équipage était italien. Ministère des travaux publics. Billets i aller et retour. Durée de validité. Un arrêté ministériel fixe ainsi qu'il suit, partir du 1er avril prochain, la durée de validité des billets d aller et retour: 1° Les billets daller et retour délivrés pour les par cours de 75 kilomètres et moins, retour non compris, sont valables jusqu'à minuit le jour de leur distribution 2" Les billet d'aller et retour délivrés pour les par cours de 76 130 kilomètres inclus, retour non com pris, sont valables jusqu'au lendemain du jour de leur distribution minuit. Lorsqu'ils sont délivrés le samedi ou la veille d'une fête légale, ils sont valables jusqu'au surlendemain minuit. (Les fêtes légales sont les suivantes: l'Ascen- sioD, l'Assomption, la Toussaint et le jour de Noël. Le 1" janvier, le lundi de Pâques et le lundi de la Pente côte sont assimilés aux fêtes légales.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2