N° 655. Jeudi, 41® annef. 14 Avril 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les Uépulations permanentes. Loi sor la presse. j l'honneur de compter M. Decock dans son sein, soit seule procéder de cette manière. LE PROGRÈS PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DinAICIIG. VIRES IcâûniT EUNDO. Les annonces de la Belgique ei de l'Etranger sont reçues par {'Agence Hac'as (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes. Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'AusIro-Hongrie el la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annonccn-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, ShiUgnrd, Vienne et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 50. Cornhill, E C et 5. Scrle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilinar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhiughillc et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé II l'éditeur, rue de Duwude, 39. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CIIEHtN DE FER. (3 Février). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperiujîhe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50 5-55. 6-27. 8-43. 9-50. Courlrai. 5-34. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-23. Roulers. 7-43. 12-20. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. i .i h i imm jil—m—M—-, «a BULLETIN POLITIQUE. La journée de Lundi a été excellente pour le ministère français, qui, au Palais Bourbon, a rem porté deux victoires, la première sur le parti radi cal, l'autre sur l'oppoôtion de droite, lnlerpelé par M. Pascal Duprat. parlant au nom des députés de la Seine, sur le conflit qui a éclaté entre le conseil municipal de Paris el le préfet de police, M. An- drieux, le ministre a pris résolument la défense du fouetionaire qui n'avait pas voulu s'abaissprau rôle d'exécuteur passif des dicisions souvent illégales des intransigeants de ce conseil. Le débat s'est terminé parle vote sur un ordre du jour de M. Spuller, invitant le gouvernement prendre des mesures pour éviter le retour des conflits créés entre le conseil municipal et l'ad ministration par le préfet de police actuel. Ensuite est venue une inl< rpellalion sur les affaires de Tunis, développée par M. Janvier de la Motte, mais dont nous ne connaissons pas encore la portée. Par 359 voix contre 131, la Chambre a volé un ordre du jour de confiance. Le gouvernement hellénique doit répondre au jourd'hui la uote des puissances relative au démêlé de la Grèee avec la Turquie. On attendait sa déci sion avec une impatience bien coupréhensible el même avec anxiété, car on craignait, dans certains cercles politiques, que M Coumoundouros, s'in- spirant de l'exemple de ses adversaires,ne recourût aux procédés délaioires et n'inventât des prétextes pour retarder a solution du conflit. La mineur du changement de ministère est assez favorablement accueillie par les amis de la paix, qui constatent que M. Delyannis s'est moins com promis que M. Coumoundouros par des déclara tions belliqueuses et pourrait donc traiter avec les puissances avec pins d'aisance que le chef de cabi net dont il reprendrait le mandat. En Angleterre, le monde libéral approuve le choix de lord Carlingford pour remplacer le duc d'Argyll comme lordgardien du seau privé. Le nouveau membre du cabinet a été en effet vie--roi d'Irlande et a fait parti de la commission agraire présidée par le duc de Richmond. On se demandait avec beaucoup d'intérêt com ment le bill de réformes pour llrlande serait accueilli par les agitateurs de la Ligue irlandaise. Leur attitude n'est plus un mystère; M. Parnell a approuvé, le projet ministériel, tout en le déclarant insuffisant t eu anuonçaut qu'il proposerait des amendements destinés le rendre plus libéral en core. Il a exprimé, l'espoir que le bill fera dispa raître au bout de peu d'années le régime agraire actuel et assurera la prospérité de l'Irlande. Deux autres députés, membres de la Ligue, ont tenu Koscommon un langage analogue. Les home rulers semblent donc vouloir désar mer, mais il n'en est pas de même des agitateurs réfugiés en Amérique. D'après une dépêche de New-York, les skir- mishers une secte de feniaus, auraient condamné mort M. Gladstone pour avoir fait voter le brillde coercition ou assure que celte nouvelle a déter miné la police de Londres prendre des mesures de sûreté dans le district de Hawardeu où se trouve la résidence de M. Gladstone. De- avis de Rome assurent que le cabint s'est recousliiué sous la présidence de M. Deprctis. Les ministres des finances, de la guerre, de l'instruction publique et des travaux publics garderaient leurs portefeuilles. M. le Ministre de l'Intérieur a fait connaître, la semaine dernière, au Sénat, les étranges théories de la députalion de la Flandre occidentale en ma tière de budgets scolaires. Nous avons appris ce sujet quelques détails réellement édifiants. La Flandre occidentale comprend 250 commu nes. Chacune de ces communes doit porter sou budget line somme déterminée au profit de l'instruc tion primaire: el il appartient la Réputation per manente d'approuver ce budg I spécial, de même que le budget général de la commune. Or, sait-on combien de budgets scolaires ont été approuvés par la Députalion permanente, dans des conditions qui permissent au Gouverneur de ne pas exercer son recours au Roi contre la décision de la Réputation Deux Deux décisions conformes la loi, sur deux cent cinquante, rendues par la Réputation permanente de la Flaudre occidentale en matière de budgets scolaires N'est-ce pas, comme nous le disions, réellement édifiant Voilà jusqu'où nos Députalions cléricales pous sent leur système d'obstructionnisme contre l'ap plication de loi de 1879! Voilà de quelle manière elles entendent la résistance légale! Nous disons: les Réputations cléricales car ou aurait tort de croire que la Députatiou, qui a - «~o-i La séance de Vendredi s'est ouverte par une mo tion d'ordre de M. d'Elhoungne qui a demandé la Chambre de n'aborder la question des dommages- intérêts el des visites domiciliaires en matière de presse qu'après le dépôt du rapport de la commis sion qui est saisie du livre III. titre I05. du Code de procédure pénale relatif aux délits politiques el de presse. L'honorable membre craint que la presse n'éprouve de oombreux mécomptes être envoyée devant le jury il invoque l'appui de celle crainte l'exemple des Etats-Unis, où 900 procès de presse qui se chiffrent par 6 millions de dommages-inté rêts sont eu ce moment déférés au jury. Bien que le projet de la commission tranche la question de procédure, M. Nolhomb a déféré en son nom au \œu de l'honorable député de Gatid. Le rapport de la commission sera imprimé et distri bué pendant les vacances. L'assemblée s'est ajournée au 3 mai, époque laquelle elle entamera la discussion du budget des travaux publics. On dit que le ministre de l'intérieur, désireux d'échapper aux ennuis qu'entraîne pour son dépar tement l'organisation des expositions triennales, a émis le désir de voir une société spéciale s'en char ger Bruxelles, comme Gand, comme Anvers, et a chargé la commission du Cercle d'exami ner la question. Celle-ci aurait discuté et élaboré un avaut-pro- jel qu'elle lui aurait soumis. On ajoute que l'on se dispute ferme ce sujet parmi les peintres, chez qui l'harmonie n'existe pas plus que chez les musiciens. 1 —i fr i»| m Serait-il vrai, demande l'Avenir des Flandres, que fépiscopat vient la veille des Fâques, l'en voyer de nouvelles instructions au clergé relative ment l'exécution de la loi scolaire? D'après ces instructions, l'absolution ne serait plus (efusée aux instituteurs officiels qui ne peu vent abandonner leurs fonctions sans nuire leurs intérêts ou ceux de leur famille. L'épiscopat aurait-il enfin compris que loutes les mesures de rigueur qu'il a prises pour entraver la uiise exécution de la loi sur renseignement pri maire conduisaient infailliblement la décilho- lisation d'une grande partie de la population. Les feuilles cléricales pourraient peut-être nous éclairer sur ce point. igiMVWMOS'»'

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1