N° 655. Jeudi, 41® annef. 14 Avril 1881.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Les Uépulations permanentes.
Loi sor la presse.
j l'honneur de compter M. Decock dans son sein, soit
seule procéder de cette manière.
LE PROGRÈS
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DinAICIIG. VIRES IcâûniT EUNDO.
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CIIEHtN DE FER. (3 Février).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperiujîhe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50
5-55. 6-27. 8-43. 9-50.
Courlrai. 5-34. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-23.
Roulers. 7-43. 12-20. 6-30.
Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27.
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BULLETIN POLITIQUE.
La journée de Lundi a été excellente pour le
ministère français, qui, au Palais Bourbon, a rem
porté deux victoires, la première sur le parti radi
cal, l'autre sur l'oppoôtion de droite, lnlerpelé par
M. Pascal Duprat. parlant au nom des députés de
la Seine, sur le conflit qui a éclaté entre le conseil
municipal de Paris el le préfet de police, M. An-
drieux, le ministre a pris résolument la défense du
fouetionaire qui n'avait pas voulu s'abaissprau rôle
d'exécuteur passif des dicisions souvent illégales
des intransigeants de ce conseil.
Le débat s'est terminé parle vote sur un ordre
du jour de M. Spuller, invitant le gouvernement
prendre des mesures pour éviter le retour des
conflits créés entre le conseil municipal et l'ad
ministration par le préfet de police actuel.
Ensuite est venue une inl< rpellalion sur les
affaires de Tunis, développée par M. Janvier de la
Motte, mais dont nous ne connaissons pas encore
la portée. Par 359 voix contre 131, la Chambre a
volé un ordre du jour de confiance.
Le gouvernement hellénique doit répondre au
jourd'hui la uote des puissances relative au démêlé
de la Grèee avec la Turquie. On attendait sa déci
sion avec une impatience bien coupréhensible el
même avec anxiété, car on craignait, dans certains
cercles politiques, que M Coumoundouros, s'in-
spirant de l'exemple de ses adversaires,ne recourût
aux procédés délaioires et n'inventât des prétextes
pour retarder a solution du conflit.
La mineur du changement de ministère est assez
favorablement accueillie par les amis de la paix,
qui constatent que M. Delyannis s'est moins com
promis que M. Coumoundouros par des déclara
tions belliqueuses et pourrait donc traiter avec les
puissances avec pins d'aisance que le chef de cabi
net dont il reprendrait le mandat.
En Angleterre, le monde libéral approuve le
choix de lord Carlingford pour remplacer le duc
d'Argyll comme lordgardien du seau privé.
Le nouveau membre du cabinet a été en effet
vie--roi d'Irlande et a fait parti de la commission
agraire présidée par le duc de Richmond.
On se demandait avec beaucoup d'intérêt com
ment le bill de réformes pour llrlande serait
accueilli par les agitateurs de la Ligue irlandaise.
Leur attitude n'est plus un mystère; M. Parnell a
approuvé, le projet ministériel, tout en le déclarant
insuffisant t eu anuonçaut qu'il proposerait des
amendements destinés le rendre plus libéral en
core. Il a exprimé, l'espoir que le bill fera dispa
raître au bout de peu d'années le régime agraire
actuel et assurera la prospérité de l'Irlande.
Deux autres députés, membres de la Ligue, ont
tenu Koscommon un langage analogue.
Les home rulers semblent donc vouloir désar
mer, mais il n'en est pas de même des agitateurs
réfugiés en Amérique.
D'après une dépêche de New-York, les skir-
mishers une secte de feniaus, auraient condamné
mort M. Gladstone pour avoir fait voter le brillde
coercition ou assure que celte nouvelle a déter
miné la police de Londres prendre des mesures
de sûreté dans le district de Hawardeu où se trouve
la résidence de M. Gladstone.
De- avis de Rome assurent que le cabint s'est
recousliiué sous la présidence de M. Deprctis. Les
ministres des finances, de la guerre, de l'instruction
publique et des travaux publics garderaient leurs
portefeuilles.
M. le Ministre de l'Intérieur a fait connaître, la
semaine dernière, au Sénat, les étranges théories
de la députalion de la Flandre occidentale en ma
tière de budgets scolaires. Nous avons appris ce
sujet quelques détails réellement édifiants.
La Flandre occidentale comprend 250 commu
nes. Chacune de ces communes doit porter sou
budget line somme déterminée au profit de l'instruc
tion primaire: el il appartient la Réputation per
manente d'approuver ce budg I spécial, de même
que le budget général de la commune.
Or, sait-on combien de budgets scolaires ont été
approuvés par la Députalion permanente, dans des
conditions qui permissent au Gouverneur de ne
pas exercer son recours au Roi contre la décision
de la Réputation
Deux Deux décisions conformes la loi, sur
deux cent cinquante, rendues par la Réputation
permanente de la Flaudre occidentale en matière
de budgets scolaires
N'est-ce pas, comme nous le disions, réellement
édifiant
Voilà jusqu'où nos Députalions cléricales pous
sent leur système d'obstructionnisme contre l'ap
plication de loi de 1879! Voilà de quelle manière
elles entendent la résistance légale!
Nous disons: les Réputations cléricales car
ou aurait tort de croire que la Députatiou, qui a
- «~o-i
La séance de Vendredi s'est ouverte par une mo
tion d'ordre de M. d'Elhoungne qui a demandé la
Chambre de n'aborder la question des dommages-
intérêts el des visites domiciliaires en matière de
presse qu'après le dépôt du rapport de la commis
sion qui est saisie du livre III. titre I05. du Code
de procédure pénale relatif aux délits politiques el
de presse. L'honorable membre craint que la presse
n'éprouve de oombreux mécomptes être envoyée
devant le jury il invoque l'appui de celle crainte
l'exemple des Etats-Unis, où 900 procès de presse
qui se chiffrent par 6 millions de dommages-inté
rêts sont eu ce moment déférés au jury.
Bien que le projet de la commission tranche la
question de procédure, M. Nolhomb a déféré en
son nom au \œu de l'honorable député de Gatid.
Le rapport de la commission sera imprimé et distri
bué pendant les vacances.
L'assemblée s'est ajournée au 3 mai, époque
laquelle elle entamera la discussion du budget des
travaux publics.
On dit que le ministre de l'intérieur, désireux
d'échapper aux ennuis qu'entraîne pour son dépar
tement l'organisation des expositions triennales, a
émis le désir de voir une société spéciale s'en char
ger Bruxelles, comme Gand, comme Anvers,
et a chargé la commission du Cercle d'exami
ner la question.
Celle-ci aurait discuté et élaboré un avaut-pro-
jel qu'elle lui aurait soumis.
On ajoute que l'on se dispute ferme ce sujet
parmi les peintres, chez qui l'harmonie n'existe pas
plus que chez les musiciens.
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Serait-il vrai, demande l'Avenir des Flandres,
que fépiscopat vient la veille des Fâques, l'en
voyer de nouvelles instructions au clergé relative
ment l'exécution de la loi scolaire?
D'après ces instructions, l'absolution ne serait
plus (efusée aux instituteurs officiels qui ne peu
vent abandonner leurs fonctions sans nuire leurs
intérêts ou ceux de leur famille.
L'épiscopat aurait-il enfin compris que loutes les
mesures de rigueur qu'il a prises pour entraver la
uiise exécution de la loi sur renseignement pri
maire conduisaient infailliblement la décilho-
lisation d'une grande partie de la population.
Les feuilles cléricales pourraient peut-être nous
éclairer sur ce point.
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