656. Dimanche, 17 Avril 1881 JOURNAL l)'Y P RES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 6 FRANCS PAR AN. La Mission Flallers. Loterie nationale. 41e AIMÉE. LE PROGRES PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires xt^ûïïili lladc Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par ['Agence H a cas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Budolf .Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, .Munich, Hdmbourg, Leipzig. Stuttgard, Vienne et Zurich Pour la Grande-Brelagite et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londrds. Pour la Hollande: chez JNygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN idem Pour l'arrondissement administratif Pour le restant du pays. et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: U .'igne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (5 Février). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50 3-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-20. 6-50. Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. BULLETIN POLITIQUE. La presse entière rend hommage la sagesse du cabinet hellénique, qui, après avoir défendu avec une rare énergie les intérêts du royaume, a tenu compte, au dernier moment, du vœu unanime des grandes puissances et a refoulé le fléau redouté de la guerre. Tous les journaux s'accordent dire que l'incident aura une issue pacifique bien qu'on ne soit pas complètement fixé sur la procédure que suivront les puissances pour répondre au désir du gouvernement du roi Georges. Selon le correspon dant berlinois de la Gazette de Cologneles puis sances s'emploieront activement assurer dans le plus bref délai possible l'évacuation par les troupes ottomanes du territoire cédé et son occupation par les troupes helléniques. Les détails de la remise seraient réglés ultérieurement. Le dernier acte du drame lugubre du 13 mars s'est joué le 15. Cinq nihilistes convaincus d'avoir participé des complots tramés dans le but d'assas siner l'empereur Alexandre II. ont payé leur dette la justice. Ils ont été pendus 9 heures sur la place Semeonoff. L'exécution de la femme Hesse- Hellmann a été ajournée. La presse péterbourgeoise consacre des articles très élogieux lord Dnff<-rin. l'ambassadeur d'An gleterre près la cour moscovite, qui va remplacer M. Goschen Constantinople. Le Journal de St-Pétersbourg rappelle que lorsque cet homme d'Etat émioent est arrivé dans la capitale russe, les relations entre la Grande-Bretagne et le vaste empire des Czars étaient loin d'avoir un caractère cordial. Aujourd'hui ces rapports sont marqués au coin de l'amitié et de l'estime mutuels. La campagne des Russes contre les Tekkes est sur le point de se terminer. Le général Skobeleff a reçu le 4 de ce mois, Askahad. la soumission du principal chef des Turcomans Tekinzes; il croit pouvoir affirmer que cette soumission met fin la daugeureuse expédition. La crise ministérielle en Italie se complique. M. Deprelis s'est rendu Jeudi chez le Roi et a décliné le mandat de constituer le nouveau cabi net. Le refus de M. Cairoli de reprendre ses fonc tions découragé le ministre de l'intérieur au point de le faire renoncer la tâche ardue qu'il avait entreprise. Il est possible que le Roi fasse une dernière démarche auprès de l'ancien chef du cabinet pour le faire revenir sur sa détermination. Si l'intervention royale n'était pas couronnée de succès, la constitution d'un ministère de droite de viendrait probable. Les nouvelles du conflit franco-tunisien sont peu importantes aujourd'hui. Les opérations du corps expéditionnaire ne commenceront pas avant lundi. naissance et d'un certificat de moralité délivré par l'administration locale. Tunis, 13 avril. Le bey a reçu du ministre des affaires étrangères de France une dépêche disant que les généraux français sont obligés d'attaquer les Krouinirs sur son territoire, mais qu'ils laisseront en dehors de leur sphère d'action toutes les populations arabe- qui ne se déclareront pas contre eux et qui ne s'op poseront pas leurs opérations. Le bey a répondu que, de son côté, il ne ferait pas la guerre aux Français, mais qu'il ne pouvait répondre des populations arabes: il a répété qu'il laissait la France responsable des malheurs qu'il prévoyait. Sidi-Aii, le cbef du camp tunisien, s'est rendu hier la mosquée, cheval, accompagné de spa his et en grand uniforme. Sur son passage, les in digènes criaient: Dieu te ramène victorieux! Tous les Arabes, sans exception, croient que Sidi-Ali et ses soldats marchent contre les Fran çais. Les troupes tunisiennes ne prennent pas d'ailleurs le chemin de fer français: elles gagnent la frontière par la route de terre. Un livre saint, qui n'est montré au peuple que le jour où la guerre sainte est déclarée, vient d'être solerihellement exhibé la mosquée. Les menées italiennes continuent; on fait cou rir le bruit, parmi la population tunisienne, que trois frégates de la flotte italienne arriveront bien tôt devant Tunis. 5000 Français, avec 1200 chevaux, ont débar qué Boue dans le plus grand ordre. A l'heure qu'il est, la concentration est peu près terminée. On croit que l'action s'engagera bientôt d'une façon sérieuse. Un cours pour la formation d'institutrices d'écoles gardiennes, sera ouvert Bruges, dans le courant de l'été, comme il l'a été l'année dernière. Les personnes qui désirent suivre le cours, doi vent adresser leur demande M. le Gouverneur, dans le plus bref délai. D'après les conditions d'admission les 'postulan tes doivent être âgées d'au moins 17 ans. avoir re çu une bonne instruction primaire. Les demandes doivent être accompagnées d'un extrait de l'acte de Un joli Irait de mœurs scolaires cléricales. que raconte la Flandre libérale un de ses abonnés et qui s'est passé, il l'affirme, dans un couvent de la Flandre orientale On sait que St-Joseph est le patron de la Bel gique et que le mois de Mars lui est consacré. A l'imitation de ce qui se fait au mois de Mai pour la Vierge, les catholiques, depuis qu Ique temps, lui dressent aussi un aul>-i et allument des cierges en son honneur. Or, la fin de Février dernier, l'in stitutrice religieuse du couvent en question a fait ranger tous les enfants de l'école autour d'elle eu leur disant que chaque petite fille devait écrire line lettre St-Joseph, qu'elle devait y mettre tous les secrets qu'elle connaissait, raconter ce qu'elle savait de sa famille et nommer les personnes de sou entourage qui n'étaient pas d'une dévotion exem plaire. La lettre devait avoir au moins deux pages. Mais, sœur Marguerite, a crié une petite espiè gle. vous faites cela pour tout savoir L'enfant a été punie immédiatement et la chère sœur a donné l'assurance la plus formelle qu'elle oc lirait pas les lettres et qu'à la fin du mois celles-ci seraient brû lées sans avoir été ouvertes. Tous les enfants se sont mis l'œuvre et toutes les lettres ont été réunies dans une grande enve loppe, cachetée ensuite et déposée sur l'autel avec l'inscription suivant.-: Ad bon Saint-Joseph, ses él.èves de la classe française. Inutile d'ajouter que si la sœur Marguerite est personnellement restée fidèle sa promesse de discrétion. St-Joseph aura trouvé au couvent sus mentionné d'autres secrétaires plus lettrés que lui pour dépouiller sa correspondance. Le gouverneur général de l'Algérie a télégraphié au gouvernement qu'on avait acquis la preuve que les Ouled-Sidi-Theik-el-Cheiagu avaient participé l'attaque de la mission du colonel Flaltrrs. Une partie de la mission s -nlement aurait été massacré, l'autre serait prisonnière de Kadour-Oul- Amza on croit, et ceci confirme une dépêche de l'agence Havas, qu'au nombre des prisonniers se. trouverait le colonel Flatlers qu'on croyait assassiné. On demanderait 1 échange des prisonniers fran çais avec des femmes et enfants d indigènes se trouvant en Algérie. Le tirage de la seconde et dernière série devant avoir lieu le 20 de ce mois, c'est-à-dire dans quel-

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1