657. Jeudi, 41e ANNÉE. 21 Avril 1881 6 FRANCS PAU AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. E finira la comedia. Une chose hoiioc savoir. Lev instituteurs. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIHLS ACHUKIT LUNDO. BULLETIN POLITIQUE. LE PROGRÈS Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par ['Agence Uacàs (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence tlavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Budolf Mosse (Anuonceu-Expediiiou) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, .Munich. Hambourg, Leipzig. Slullgard, Vienne el Zurich Pour la Grande-Bretagne el l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et o, Serle Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Wygb et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelbinghillc et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAK AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé 11 l'éditeur, rue de Dui&ude, 39. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligue fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (3 Février). HEURES DE DEPART b'VPRES A Poperinjhe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50 3-35. 6-27. 8-43. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-23. Roulers. 7-43. 12-20. 6-30. Langbemarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. Un télégramme de Londres nous apporte la noin voile de la mort de l'illustre homme d'Etal, du cé lèbre littérateur, lord Beaeonsfield, qu'une cruelle maladie avait frappé il y a quelques semaines, mais dont l'état semblait s'être favorablement mo difié depuis deux jours. Le dénouement de la crise ministérielle en Italie est de nature causer un certain étonnement. Le Roi, après avoir conféré avec M. Sella, en présen ce de M. Rudini, et après avoir reçu plusieurs membres de la majorité parlementaire, a fait ap peler M. Cairoli et lui a signifié sou intention de refuser la démission du cabinet. Il parait que le roi Humberl n'aurait pas donné au leader de la droite parlementaire la mission de constituer un ministè re. Sa Majesté se serait borné" faire app I au pa triotisme de M. Sella, lui faire comprendre la. gravité de la situation, la nécessité de maintenir, dans le moment critique que l'Italie traverse, la composition aciuelle du ministère, enfin faire ap pel au patriotisme du parti constitutionnel pour qu'il modère son opposition. On apprendra avec satisfaction dans les cercles républicains Paris que l'ambassadeur d'Italie, le général Cial fini, qui avait donné conditiounelle- ment sa démission, s'est empressé de déclarer qu'il resterait son poste. Toutes les puissances sont d'accord pour recon naître que la note remise M de Radovviiz par le chef du ministère hellénique renferme une accep tation implicite des propositions des puissances et que rien ne s'oppose plus l'exécution des stipu lations de la dernière conférence. Dans une nou velle note que le gouvernement hellénique a reçue des ambassadeurs, ceux-ci promettent d'intervenir auprès de la Porte pour que le sort des populations de l'Empire soit amélioré. Toutes les correspondances des grandes capitales s'accordent affirmer le caractère essentiellement pacifique de la politique moscovite. On a appris avec regret dans certains milieux diplomatiques que l'empereur Alexandre III ne pourra donner suite, dans le courant du mois de mai, son pro jet de se renconlreraveclesempereursd'Allemagne et d'Aulriche-Hongrie. La situation intérieure eu Russie est trop grave pour que le Uzar puisse son ger en ce moment s'éloig.ier de ses Etats, mais en Allemagne on compte toujours sur une visite de Sa iVlajesté dans le courant de l'été. C'est dans trois mois que le chancelier de l'em pire russe, le prince Gortchakoff, célèbre son jubi lé diplomatique, qui coïncidera avec sa retraite et avec des modifications impostantes dans les hautes sphères administratives. On assure qu'une importante distinction honori fique lui sera conférée cette occasion. La guerre sainte est prêchée sur tous les mar ches de la Tunisie, dit une dépêche d'Alger de l'Agence Havas. Celle nouvelle est fort vraiVmbla- ble. Elle concorde avec les faits déjà signalés par le Temps-, le mouvement des cavaliers des tribus de la plaine, qui vont se joindre aux tribus; le mouvement des tribus qui mettent a l'abri leurs femmes, leurs enfants, leurs vieillards et leurs troupeaux, en s'éloiguanl du théâtre des opérations prochaines; les feux, servant de signal, qui sont allumés sur les hauteurs. Elle est encore confir mée par le fait de l'entrée Tunis de nombreux Arabes des tribus. Les agents du gouvernement du bey continuent affirmer que les Kroumirs ont fait leur soumis sion. Le fait est peu vraisemblable. M. Roustan a fait parvenir au ministère des af faires étrangères un projet de traité conclure entre la France el la Tunisie, lorsque les opéra- iious contre les Kroumirs seront terminées. C'est fait, le pape est libre! Les pontifes ont cessé de pourrir dans les cachots, et l'on ne vendra plus de fétus de paille humide tous ceux qui voudront s'en payer la bagatelle. Dans l'intérêt de la santé de Léon XIII. 1rs médecins ont obtenu de l'aréopage uliramoutain. qui préside aux destinées du pontife, de faire cesser la grotesque comédie inaugurée par Pie IX. Biens que les immenses domaines du Vatican prison riante s'il en fut suffisent amplement au tempérament le plus avide d'exercice, les sommités médicales ont con seillé au pape de faire des promenades dans la ville et aux environs. Aussi le Saint-Pèrp profitera-t-il de sa première sortie pour procéder, dans l'église de Saint-Pierre, la béaiifiealion de certaines personnes pieuses, dont les mânes, depuis nombre d'années, attendent avec anxiété ce suprême honneur. Ce sera une journée solennelle et il est probable que tout Rome assistera cette rentrée du pontife dans l'église du grand apôtre. Depuis le jour en effet où l'unité italienne consommée, Pie IX se proclama captif, il s'était bien gardé de se démentir eu risquant un pas hors du Vatican, el Léon XIII, naturellement, avait suivi son exemple. Aujourd'hui tout est changé. Le vicaire de Jésus- Christ sort de sa prison, librement et la tête haute, sans qu'il ail fallu recourir au consentement du roi Humberl. Ah! n est-ce pas qu'il était plaindre ce prisonnier, auquel on avait donné un palais avec de superbes jardins, et qui n'avait qu'à se faire tirer le cordon par ses concierges pour entrer et sortir Et vous, bonnes âmes, qui aujourd'hui encore, conservez dévotement sous verre des débris de la litière de Pie IX. jetez au vent ces détritus que certains aliborons se seront vu retrancher de leur ration quotidienne, car Léon XIII, en quittant spontanément la cellule de Pie IX, a prouvé que son prédécesseur n'avait jamais cessé d'être libre E finita la comedia On croyait généralement que, pour se marier l'église, il fallait d'abord se confesser, ou tout au moins apporter son billet de confession. Eh bien celte formalité n'est pas absolument nécessaire, d'après une déclaration du curé-doyen de Lierre, que nous relevons dans l'enquête scolaire. Lisez plutôt: Sur la question comment se fait-il qu'à un certain moment l'instituteur De Vos, de Lierre, a obtenu l'autorisation de se marier devant l'Eglise comme tous les autres croyants, mais la condi tion de ne pas se confesserle témoin (.M. le cu ré-doyen De Coster répond, que la confession n'est pas absolument exigée pour la validité du mariage religieuxvu que le mariage religieux est valable du moment où il est contracté devant le curé et deux témoins. Décidément, la lecture des procès-verbaux de l'enquête est d'un haut intérêt pour tout le monde, voire pour les fiancés. H-in ir Un travail se prépare au ministère de l'instruc tion publique en vue de décerner des croix civi ques un grand nombre d'instituteurs primai'! s. Si cette nouvelle se réalise, et nous le souhai tons vivement.ces récompenses seront parfaitement accueillies par le public qui apprécie depuis long-

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1