657. Jeudi,
41e ANNÉE.
21 Avril 1881
6 FRANCS PAU AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
E finira la comedia.
Une chose hoiioc savoir.
Lev instituteurs.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIHLS ACHUKIT LUNDO.
BULLETIN POLITIQUE.
LE PROGRÈS
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CHEMIN DE FER. (3 Février).
HEURES DE DEPART b'VPRES A
Poperinjhe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50
3-35. 6-27. 8-43. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-23.
Roulers. 7-43. 12-20. 6-30.
Langbemarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-39.6-27.
Un télégramme de Londres nous apporte la noin
voile de la mort de l'illustre homme d'Etal, du cé
lèbre littérateur, lord Beaeonsfield, qu'une cruelle
maladie avait frappé il y a quelques semaines,
mais dont l'état semblait s'être favorablement mo
difié depuis deux jours.
Le dénouement de la crise ministérielle en Italie
est de nature causer un certain étonnement. Le
Roi, après avoir conféré avec M. Sella, en présen
ce de M. Rudini, et après avoir reçu plusieurs
membres de la majorité parlementaire, a fait ap
peler M. Cairoli et lui a signifié sou intention de
refuser la démission du cabinet. Il parait que le roi
Humberl n'aurait pas donné au leader de la droite
parlementaire la mission de constituer un ministè
re. Sa Majesté se serait borné" faire app I au pa
triotisme de M. Sella, lui faire comprendre la.
gravité de la situation, la nécessité de maintenir,
dans le moment critique que l'Italie traverse, la
composition aciuelle du ministère, enfin faire ap
pel au patriotisme du parti constitutionnel pour
qu'il modère son opposition.
On apprendra avec satisfaction dans les cercles
républicains Paris que l'ambassadeur d'Italie, le
général Cial fini, qui avait donné conditiounelle-
ment sa démission, s'est empressé de déclarer qu'il
resterait son poste.
Toutes les puissances sont d'accord pour recon
naître que la note remise M de Radovviiz par le
chef du ministère hellénique renferme une accep
tation implicite des propositions des puissances et
que rien ne s'oppose plus l'exécution des stipu
lations de la dernière conférence. Dans une nou
velle note que le gouvernement hellénique a reçue
des ambassadeurs, ceux-ci promettent d'intervenir
auprès de la Porte pour que le sort des populations
de l'Empire soit amélioré.
Toutes les correspondances des grandes capitales
s'accordent affirmer le caractère essentiellement
pacifique de la politique moscovite. On a appris
avec regret dans certains milieux diplomatiques
que l'empereur Alexandre III ne pourra donner
suite, dans le courant du mois de mai, son pro
jet de se renconlreraveclesempereursd'Allemagne
et d'Aulriche-Hongrie. La situation intérieure eu
Russie est trop grave pour que le Uzar puisse son
ger en ce moment s'éloig.ier de ses Etats, mais en
Allemagne on compte toujours sur une visite de
Sa iVlajesté dans le courant de l'été.
C'est dans trois mois que le chancelier de l'em
pire russe, le prince Gortchakoff, célèbre son jubi
lé diplomatique, qui coïncidera avec sa retraite et
avec des modifications impostantes dans les hautes
sphères administratives.
On assure qu'une importante distinction honori
fique lui sera conférée cette occasion.
La guerre sainte est prêchée sur tous les mar
ches de la Tunisie, dit une dépêche d'Alger de
l'Agence Havas. Celle nouvelle est fort vraiVmbla-
ble. Elle concorde avec les faits déjà signalés par
le Temps-, le mouvement des cavaliers des tribus
de la plaine, qui vont se joindre aux tribus; le
mouvement des tribus qui mettent a l'abri leurs
femmes, leurs enfants, leurs vieillards et leurs
troupeaux, en s'éloiguanl du théâtre des opérations
prochaines; les feux, servant de signal, qui sont
allumés sur les hauteurs. Elle est encore confir
mée par le fait de l'entrée Tunis de nombreux
Arabes des tribus.
Les agents du gouvernement du bey continuent
affirmer que les Kroumirs ont fait leur soumis
sion. Le fait est peu vraisemblable.
M. Roustan a fait parvenir au ministère des af
faires étrangères un projet de traité conclure
entre la France el la Tunisie, lorsque les opéra-
iious contre les Kroumirs seront terminées.
C'est fait, le pape est libre! Les pontifes ont cessé
de pourrir dans les cachots, et l'on ne vendra plus
de fétus de paille humide tous ceux qui
voudront s'en payer la bagatelle. Dans l'intérêt de
la santé de Léon XIII. 1rs médecins ont obtenu de
l'aréopage uliramoutain. qui préside aux destinées
du pontife, de faire cesser la grotesque comédie
inaugurée par Pie IX. Biens que les immenses
domaines du Vatican prison riante s'il en fut
suffisent amplement au tempérament le plus
avide d'exercice, les sommités médicales ont con
seillé au pape de faire des promenades dans la ville
et aux environs.
Aussi le Saint-Pèrp profitera-t-il de sa première
sortie pour procéder, dans l'église de Saint-Pierre,
la béaiifiealion de certaines personnes pieuses,
dont les mânes, depuis nombre d'années, attendent
avec anxiété ce suprême honneur. Ce sera une
journée solennelle et il est probable que tout Rome
assistera cette rentrée du pontife dans l'église du
grand apôtre. Depuis le jour en effet où l'unité
italienne consommée, Pie IX se proclama captif, il
s'était bien gardé de se démentir eu risquant un pas
hors du Vatican, el Léon XIII, naturellement, avait
suivi son exemple.
Aujourd'hui tout est changé. Le vicaire de Jésus-
Christ sort de sa prison, librement et la tête haute,
sans qu'il ail fallu recourir au consentement du roi
Humberl. Ah! n est-ce pas qu'il était plaindre ce
prisonnier, auquel on avait donné un palais avec
de superbes jardins, et qui n'avait qu'à se faire
tirer le cordon par ses concierges pour entrer et
sortir
Et vous, bonnes âmes, qui aujourd'hui encore,
conservez dévotement sous verre des débris de la
litière de Pie IX. jetez au vent ces détritus que
certains aliborons se seront vu retrancher de leur
ration quotidienne, car Léon XIII, en quittant
spontanément la cellule de Pie IX, a prouvé
que son prédécesseur n'avait jamais cessé d'être
libre
E finita la comedia
On croyait généralement que, pour se marier
l'église, il fallait d'abord se confesser, ou tout au
moins apporter son billet de confession. Eh bien
celte formalité n'est pas absolument nécessaire,
d'après une déclaration du curé-doyen de Lierre,
que nous relevons dans l'enquête scolaire.
Lisez plutôt:
Sur la question comment se fait-il qu'à un
certain moment l'instituteur De Vos, de Lierre, a
obtenu l'autorisation de se marier devant l'Eglise
comme tous les autres croyants, mais la condi
tion de ne pas se confesserle témoin (.M. le cu
ré-doyen De Coster répond, que la confession
n'est pas absolument exigée pour la validité du
mariage religieuxvu que le mariage religieux
est valable du moment où il est contracté devant
le curé et deux témoins.
Décidément, la lecture des procès-verbaux de
l'enquête est d'un haut intérêt pour tout le monde,
voire pour les fiancés.
H-in ir
Un travail se prépare au ministère de l'instruc
tion publique en vue de décerner des croix civi
ques un grand nombre d'instituteurs primai'! s.
Si cette nouvelle se réalise, et nous le souhai
tons vivement.ces récompenses seront parfaitement
accueillies par le public qui apprécie depuis long-