65$. Dimanche, 41e AHÏIÉE. 24 Avril 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSERENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DlfflANCHL. VIRES ^ûmn eunjjo BULLETII1 POLITIQUE. Ypres, le 23 Avril 1881. Nos lecteurs, nous en sommes convaincu, n'apprendront pas sans un vif déplaisir que des motifs de santé forcent M. le Colonel Bruneel remettre provisoirement le com mandement du lr Régiment de Ligne. Mon sieur Bruneel, en effet, par les qualités qui le distinguent comme homme, est parvenu, en peu de temps, inspirer autant de sympathie la population civile d'Ypres que d'affection, comme soldat et comme chef, ses subordon nés de tout grade. MM. les sous-officiers du régiment ont tenu exprimer leur Colonel les regrets qu'ils éprouvent de son départ. Le 16 de ce mois, unedéputation composéede MM. les adjudants sous-officiers Batta et d'Aoust, et les sergents- majors Wilvers et Struy velt, s'est rendue chez le Colonel pour lui offrir son portrait en té moignage de vive reconnaissance et de res pectueuse affection. M. l'adjudant Batta, chargé d'offrir le souvenir, a fait ressortir en très-bons termes, et d'une voix où l'accent du cœur se reconnaissait facilement, des senti ments très élevés et qui font la fois honneur ceux qui les éprouvent et celui qui en est l'objet. L'espace nous manque pour donner un résumé de ce discours,comme aussi pour repro duire la réponse du Colonel. Quioonque a eu le plaisir de se trouver, ne fût-ce que quelques instants, en compagnie avec M. Bruneel, com prendra cj qu'ont dû lui dire et lui faire dire des jeunes gens de cœur placés sous ses or dres, et ce que cet homme d'élite et de talent a trouvé de paroles éloquentes pour les remer cier et pour les encourrager. Nous tenons cependant souligner une phrase du discours de M. Batta: Comme lui, interprête des sous-officiers du régiment, nous, interprête de la population yproise, nous fai sons es vœux les plus sincères pour le prompt rétablissement de la santé de M. Bruneel, et, non moins que ses subordonnés, nous souhai tons vivement le revoir le plus tôt possible parmi nous. Si le régiment a trouvé en lui un chef comme il y en a peu, les yprois regrette raient longtemps un homme qui sait si bien associer aux talents de son état les qualités et les vertus qui commandent l'estime et la sym pathie de tous. «y LE PROGRÈS Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par ['Agence Hacas (Publicité), 89, Marcbé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Budolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne. Berlin, Francfort, Strasbourg. Munich. Hambourg, Leipzig. Slutlgard, Vienne el Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street ei C", 30, Cornhill, E C et 5. Serle Street W C, Londres. Pour la Hollaude: chez JNygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille cl C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixwude, 59. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-2». CHEMIN DE FER. (5 Féxrier). HEURES DE DÉPART U'YPRES A Loperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. l'operinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50 3.55. 6-27. 8-45. 9-50. C iurtrai. 5-34. - 9-56. - H-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-43. 12-20. 6-30. Langhemarck-Oslrnde. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. Les opérations militaires de l'armée française en Tunisie oui commencé Jeudi. Le conseil des mi- nistres avait décidé que l'île de Tabarka serait oc cupée par les troupes françaises. Le cuirassé de. première classe la Surveillante, et les canonnières le Chacal et la Hyène ont transporté Tabarka 500 fantassins, une section d'artillerie et une sec tion de génie, et deux batallons du 88e de ligne arrivé de Toulon par la Corrèze se sont joints ces troup' S. Qu» Iques coups de canon oui été tirés sur le fortin, qui a été occupé dans l'après-midi par le colonel lîflpech. L'occupation de Tabarka n'est que le prologue de la campagne qui va s'ou vrir. Le texte de la nouvelle note adressée par les ambassadeurs des grandes puissances^ M. Cou- moundouros. est une simple déclaration de puis sances qu'elles ont chargé leurs représentants Constaulinople de préparer la remise du Iprritotre cédé au gouvernement bélléuique. Celle réponse aux questions posées par le cabinet grec n'a pas entièrement satisfait le premier ministre de S. M. héllénique. car M. Coumoundouros. au moment de la remise du document diplomatique, a déclaré qu'il y répondrait par écrit et a exprimé son vif r< gret de ce que les puissances n'avaienl pas jugé utile de répondre au passage de sa communication s'occupant du sort de la population hellénique qui nYsl pas annexée au royaume. L'échange d'idées se prolongera donc, la grande satisfaction des feuilles de l'opposition, qui. depuis que la teneur de la première note de M. Coumoun douros est connue, jetaient feu et flamme contre le ministère. L'organe de M. Tricoupis se dislingue tout particulièrement dans ce concert de récrimina- lions il sommait, dans une longue série d'articles, le gouvernement de jeter le gant la Porte, même au risque de se brouiller avec les puissances. Le langage des notes diplomatiques calmera cette belle ardeur. Aucune équivoque n'existe dans 'e texte d< s notes des ambassadeurs Hérédités Athè nes et l'agitation disparaîtra l'orsque les popula tions auront compris que les arbitres de la paix européenne sont fermement décidés empêcher la Grèce de se lancer dans une folle aventure. La crise ministérielle en Roumanie ne paraît pas devoir se prolonger, car M. Lhmèlre Bratiano est arrivé Jeudi Bucharest et s'est mis immédia tement en rapport avec un certain nombre de séna- leurs et de députés auxquels il a offert des sièges dans le nouveau cabinet. Le correspondant diplomatique de la Gazette de Cologne s'occupe encore aujourd hui de la circu laire que la Russie adressera aux différents Etats pour leurs dénoncer les coupables manœuvres de 1'lu.lernatioiiale révolutionnaire ou du, cosmopoli tisme révolutionnaire. Il croit pouvoir dire que selon toutes les apparences la circulaire présentera deux particularités importantes: elle se bornera demander que la question de savoir si une entente serait possible pour écarter les dangers des complots révolationnaircs soit examinée, mais elle déclare rait expressément qu'on ne songe nullement em piéter sur l'indépendance des différents Etats ou sur leur législation intérieure. U'i'i i'.l g Le Sé-iat s'occupera dans sa prochaine réunion du projet de loi sur l'enseignement moyen. La réunion du Sénat aura lien aussitôt que la Chambre aura volé le budget des affaires étrangères el le budget des travaux publics, les deux derniers bud gets qui restent en souffrance. La discussion du budget des travaux publics sera probablement longue celte année. L'honorable chef de ce dépar tement a été beaucoup attaqué depuis quelques mois il a été sourdement miné en grande partie de ses propres agents. Il n'est pas homme fuir le débat. Il le provoquera bien plutôt sur tous les points de son administration. Il les traitera fond, on peut en être convaincu. Ce n'est guère avant le commencement de juin que la loi sur renseigne ment moyen passera au Sénat. Si comme on peut l'espérer la loi n'y subit pas de changements elle pourra être promulguée vers le milieu de juin. Le département de l'instruction publique aura alors trois mois pour son travail d'organisation. C'est peu, n ais avec de l'énergie et de l'activité on peut faire en trois mois beaucoup de besogne. On l'a vu pendant la période d'organisation de la loi sur renseignement primaire. Au lendemain de la publication de la loi le gouvernement s'est trouvé sans autres écoles normales que celles qu'il avait placées sous son autorité immédiate; il a fallu remplacer toutes les autres, el actuellement il y a des écoles normales avec plus de deux mille élèves on a des installations et un personnel enseignant de tout premier choix. Il faut quoi qu'il arrive que la plupart des nouvelles écoles existent et fonction nent avant le mois de Juin de l'année prochaine. L'Indépendance a saisi avec beaucoup d'oppor tunité l'occasion de démontrer par l'absurde l'insa nité de la jurisprudence admise pour la presse en matière de droit de réponse. Sommée, en vertu du décret del831.de publier une réponse qui ouvrait le même droit 828 per sonnes notnuiées, notre cousœur a préféré se laisser

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1