Les Tribunaux. Loterie nationale. Nouvelles locales. altraire devant les tribunaux,et le ministère public a conclu contre elle. La question est de savoir si la jurisprudence récemment admise par des arrêts de la cour de cassation et de la cour d'appel de Gand dans l'affaire de M. Jollrund contre le Courrier de Bruxelles sera une fois de plus confirmée, ou si le tribunal de Bruxelles ne la remettra pas de nouveau en question en repoussant la prétention du citoyen exerçant son droit de réponse, de faire intervenir dans sa lettre 828 personnes auxquelles la seule citation de leur nom ouvrirait le même droit. Quelle que soit la solution qui intervienne, elle fera partie du dossier de la presse, pour la discus sion en vue la Chambre, et nous sommes certain d'une chose tout au moins. c'est que le décret de 1831 sur la presse sortira fort écloppé de cette discussion. (L'Etoile). La manifestation qui aura lieu le Lundi 2 Mai Bruxelles en l'honneur de la princesse Stéphanie, est définitivement réglée. Nous lisons dans la Gazette Contrairement ce qui avait été décidé d'abord, l'itinéraire du Longchamps ne sera pas modifié mais le Boi et la Famille royale assisteront d'abord la cérémonie qui aura lieu sous le péristyle du Palais de la Bourse. Le cortège Royal quittera le Palais de Laeken vers 2 heures, entrera en ville par l'Allée-Verte et passera par le boulevard d'Anvers, le boulevard du Nord et le boulevard Anspach. Arrivés la Bourse, le Roi, la Reine, la princesse Stéphanie et leur suite descendront de voiture et prendront place sur une vaste estrade adossée au Palais de la Bourse. Les plans de la construction et de la décoration de cette estrade ont été confiés M. l'architecte Baes. Des deux côtés seront placées des dames portant des bouquets et des corbeilles. Sur tout le parcours du cortège, de l'Ailée- Verte la Bourse, les Sociétés de la ville seront échelonnées. Dès que la Famille royale aura pris place sur l'estrade, le défilé de ces sociétés commencera im médiatement. Le président ou la présidente de chacune d'elles se détachera du groupe et déposera au pied de l'estrade soit un bouquet, soit une cor beille, soit une couronne de fleurs. Le premier bouquet sera remis par M. Buis au nom de la ville de Bruxelles après lui. douze jeunes filles, appartenant au trois principales so ciétés de la capitale le Cercle artistique, la Grande-Harmonie et la Société du Commerce offriront des fleurs la royale fiancée. Les corps spéciaux de la garde civique et leurs musiques feront le service d honneur autour de la Place de la Bourse. Après le défilé, le cortège royal remontera dans le haut de la ville par les boulevards et pren dra place dans le cours du Longchamps l'Avenue Louise. Les vingt-neuf petit-frères de Rainanx. Le tribunal correctionnel d'Audenarde a com mencé mercredi l'instruction de plusieurs affaires d'attentats h pudeur commis sur leurs élèves, d'ouirtges aux mœurs, de coups et violences, a chargé de vingt-neuf frères de la Doctrine chré tienne appartenant ou ayant appartenu tous au couvent des Bonncs-OFuvres, de Renaix. Dans sa première audience, le tribunal n'a pu s'occuper que des premiers faits, des attentats aux mœurs. Les débals ont nécessairement eu lieu huis- clos. Le frère Amédée s'est assis le premier sur la sel lette. D a comparu sans défenseur et a refusé de répondre aux questions qui lui étaient posées en déclaraul, la main sur le cœur cl les yeux levés vers le Ciel, que sa concience le justifiait suffi samment devant Dieu. En attendant l'arrêt de la justice divine, le tribu nal l'a condamné des peines s'élevant un total de 3 ans et demi de prison et a ordonnée son ar restation immédiate. Le frère Chrysagone (dans quel calendrier baro que vont-ils chercher leurs noms?) a présenté une défense plus originale en prétendant qu'il n'a caté chisé si étrangement ses élèves que pour les punir; il déclare qu'un frère lui a dit qu'il n'y avait pas de punition plus forte leur infliger. Le pensum imaginé par frère Chrysagone vaut celui-ci 14 jours de prison et 3 amendes de 26 francs. Le frère Théophile, coupable de faits particu lièrement graves, fait défaut. C'est plus prudent Le tribunal le condamne six peines de 6 mois d'emprisonnement et ordonne son arrestation im médiate. Le frère H<jrmès est acquitté, les faits mis sa charge n'étant pas suffisamment établis mais il parait que ce frère, en quittant Renaix. est allé Maltebrugge dans l'établissement de M. le comte Joseph de Hemptienne et qu'on le retrouvera dans une fournée de treize petits-frères qui comparaî tront sous peu devant le tribunal correctionnel de Gand. Afin, le frère Antoine a reconnu une parie des faits dénoncés sa charge, mais il a prétendu qu'il a été corrompu par l'exemple des élèves Le tribunal nous dira, l'audience de vendredi, s'il s'est laissé convaincre par celte défense. Après le défilé des cinq frères, le tribunal a eu juger trois élèves du couvent, prévenus du faits du même genre. Le tribunal rendra son jugement en ce qui les concerne, vendredi prochain, en même temps que dans celle du frère Célestin, qui a fait défaut. M. le procureur du roi, dans le cours de s^n réquisitoire a flétrie la conduite des autorités du couvent d-s Boiines-OEvres, qui n'ont rien fait pour mettre un terme aux dé-ordres qui se pas saient pour ainsi dire sous leurs yeux, et qui ont fait tout ce qui a été en leur pouvoir pour les soustraire l'action de la justice. (Gazette). Le tirage de la 2me série de la Loterie Nationale a commencé le 20 Avril 1881 Voici les numéros qui ont gagné le gros lots 1er lot. 100 000 francs, n* 415917 2e 50.000 701460 3e 23 000 877524 4e 25.000 610572 5e 10.000 363851 6e 10.000 158549 7e 10 000 359520 8e 10.000 980591 enfin! Depuis longtemps les journaux ont réclamé contre le surcroît de travail imposé aux machinistes des chemins de fer de l'Etal. Nous sommes heureux de pouvoir annoncer que l'administration paraît décidée faire quelque chose en faveur de ces agents. Nous en trouvons la preuve dans l'ordre de ser vice que voici RUPTURES D'iTTELAGE. PÉNALITÉ. Le il avril 1881. L'art. 26 de l'ordre de service n* 158 de 1875 stipule qu li ne pénalité de 25 centimes sera iufligée aux machinistes pour chaque tendeur ou chaîne d'altachr qu'ils briseront par suite de la brusque mise en train des locomotives. Dorénavant, cette pénalité sera fixée 20 centimes. Le Comité d administration. Si. après une pareille marque de sollicitude, les machinistes ne sont pas contents, c'est qu'ils ont le caractère ou ne peut plus mal fait. (Chronique). Samedi dernier. Monsieur Paul Fréderick, professeur l'Université de Liége,est venu nous donner, sous les auspices de la JeuneGarde Libérale, une conférence sur la Constitution belge et son application loyale. L'orateur s'est demandé tout d'abord si les quatre libertés fondamentales, consacrées par notre Constitu tion,existent en fait, et il n'a pas eu de peine démon trer que, pour une grande partie de nos populations, surtout nos populations de la campagne, ces libertés si précieuses sont une lettre morte, en présence de l'atti tude prise par le clergé catholique. Que devient en effet la liberté de la-presse la cam pagne, alors que le curé défend ses paroissiens de lire d'autres journaux que les journaux orthodoxes Qu'est la liberté d'enseignement, lorsque l'excommuni cation est lancée contre tous ceux qui n'envoient pas leurs enfants l'école soit-disant libre et que dire de la liberté d'association et de réunion, là où sous des peines spirituelles, on met en interdit les sociétés les plus inofl'ensives, voire même des sociétés d'archers et de joueurs de boule Encore, si les peines n'étaient que spirituelles Le paysan, positif de sa nature, n'en tien drait peut être pas un compte très grand, mais ceux qui n'obéissent pas au mot d'ordre du clergé, sont per sécutés outrance dans leurs intérêts matériels. Il n'en est heureusement pas ainsi dans la plupart des vides, dans les grandes villes surtout. Là, l'étran ger se sent dans une atmosphère de liberté vraie, une liberté devançant de deux siècles celle des campagnes. Le remède cette situation est tout indiqué il faut que nous donnions au peuple le sentiment de sa valeur propre, sentiment qui n'existe pas; nous sommes libres, mais nous ne savons pas user de la liberté, nous ne savons pas tout ce que ce mot comporte.Il ne s'agit pas de travailler les élections huit jours avant, ni même de faire des électeurs il faut faire des hommes, des citoyens ayant conscience de leurs droits comme de leurs devoirs. Et les moyens sont la parole et le livre. Adressons-nous au peuple des campagnes dans sa langue en face de cette chaire de soit-disant vérité, et qui souvent n'est qu'une chaire de calomnie et de mensonge, dressons la chaire de la vérité vraie. For mons aussi des bibliothèques populaires l'homme qui lit, même contraint, est gagné la cause de la liberté. Les applaudissements de l'auditoire ont montré Monsieur Fréderick quel point d avait dit vrai et combien il était compris. Rarement nous avons pu constater un courant de sympathie plus grand entre un orateur et son public, aussi faisons-nous des vœux pour voir M. Fréderick revenir Ypres l'hiver prochain. La Jeune Garde reprendra la série de ses conférencps au mois d'Octobre. Le 18 courant, vers 6 1/2 heures du soir, la nommée Van Oveischelde, Marie, 72 ans, réiibalaiie, née Rous- br^gge, eh demeurant "Ue St-Jacques, 11en celle ville, quittant la maisonnette de garde-barrière du chi min de fer hors de la porte de Lille, et voulant traverser la voie ferrée a été prise par le train partant d'Ypres pour Roulers,el trouvée 8 'a mètres plus loin. La partie gauche de la téie a été fraccassée,la jambe gauche a été coupée hauteur du tibia. La mort a dû élrr instantanée. Le garde barrière qui se trouvait son poste n'a remarqué la viclime que lorsque le train l'avait déjà dépassé, il a poussé des cris mais eu vaio. M. Uelparlr, que nous avons con :u Ypres, conserve, pour la prochaine campagne, la direction du théâtre d'0<an (Afrique). ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 15 au 22 Avril 1881. NAISSANCES: Sexe masculin, 4; id.féminin, 6; Total 10. Mariages: Malfait, Brunon, briquetier, et Lelotig, Léonie, journalière. Hauspye, Alphonse, percepteur drs postes, et Oezutter, Marie, sans profession. Vanuxem, Charles, couvreur en tuiles, rl Delru, Lucie, dentellière. Slroobant de Ruescas, Antoine, lieutenant-colonel en retraite, Chevalier de l'Ordre de Léopold, et Carlens, Louise, sans profession. Décès. Dessille, Sophie, religieuse, 65 ans, rue des Pauvres Filles. Verhaeghe, Auue, religieuse, 58 ans, rue de la Boule.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2