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Enquèle Parlementaire,
Limitation du droit de réponse.
Nouvelles locales.
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ait» niais aux mœurs. et réfugié parmi les frères
des Bonnes-OFinres Rrnaix. Qu'y faisait-il?
Nous avons nlendu rapporter par des personnes
bien informe s qu'ayant trouvé la maison de Re-
naix dans la -ouiaiion la plus déplorable, il s'y
consacrait y ramener l'ordre et la discipline,,
lorsque la justice est venue troubler son œuvre.
Il avait, du reste, noué déjà d'excellentes relations
en Belgique, et c'est l'aide de la recommandation
d'un étéque belge qu'il avait été admis par les
frères des Bonnes-OEuvres. Il parait qu'il avait
résidé quelque temps Poperinghe ou dans les
environs de cette ville. Lorsqu'on l'arrêta et qu'il
fallut examiner ses papiers pour établir son iden
tité, on trouva sur lui le récit d'une représentation
donnée au collège épiscopal de Poperingbc, et dont
les journaux libéraux ont rendu compte dans le
temps, parce que la pièce avait cela d'intéressant
que le ministre de l'instruction publique y parais
sait. pour y être précipité dans les flammes de
l'enfer, au milieu des démons, le tout aux grands
applaudissements des élèves et des autorités. Si la
commission d'enquête va Poperinghe. elle pourra
se faire raconter tout au long le supplice de M.Van
Humbéeck. On assure que M. le bourgmestre était
au nombre des sp dateurs.
UNE PERLE.
La Vérité, de Tournai, nnd compte d'un épisode de l'en
quête scolaire tenue Alh le 22 courant. Nous reproduisons
ci-dessous ce compte-rendu eu supprimant tout commentaire
pour eu faire mieux ressortir la haute saveur:
De nombreux témoins, habitants de Waudegoies, hameau
de la commune rte Chièvres, étaient tenus déposer de la
violence des sermons de leur curé, qu'ils dépeignaient comme
un éuergumène s'attaquanl aux ministres, au Roi qui «a trahi
son serment en signant la loi de malheur. Ils ajoutaient que
le dit curé les avait engagés h recevoir coups de trique les
membres du comité scolaire.
Celte déposition venait peine d'être faite que le cure fit
son entrée dans la salle, l'appel de son nom, en qualité de
témoin.
Cet ecclésiastique est revêtu d'un long habit blanc, qu'on
dit appartenir Tordre des Premontres.
M. Lucq, président. Quel âge avez-vous.
Le curé. J'ai l'âge de raison.
M. le président. Quelle est votre profession
Le curé. Pasteur des âmes.
M. le Président. Votre domicile?
Le curé. La libre Belgique.
M. le président lui fait observer qu'on ne se douterait
guère ses réponses de l'âge qu'il se donne, que pasteur
des âmes ne constitue pas une profession recooiiue. Il fait
acter que le témoin refuse de répondre.
Enfin, le curé se décide déclarer qu'il est desservant de
la commune de Waudegnies, mais que, grâce au Ciel, il ne
dépend pas du gouvernement qui ne le rétribue pas.
Invité 11 prêter serment, le pasteur s'y refuse, prétendant
qu'on le ra-.ale la situation d'un accusé, qu'on le traite
comme un assassin en cour d'assises, et qu'il ne prêtera ser
ment que si le conseil d'enquête l'y oblige.
Ou lui fait observer que celte obligation découle des termes
de la loi; et, finalement, le curé se décide prêter serment.
Après quoi, d'une voix éclatante, il eotonoe une homélie sur
son rôlr de victime.
M. le président l'engage ne pas poser pour la galerie
qui lui fait escorte et qui l'applaudit.
Puis l'interrogatoire continue en ces termes;
Combien avez-vous d'écoles libres dans la commune?
Deux. Une de garçons auxquels je donne l'instruction l'autre
de filles dirigée par deux institutrices.
Sont-elles diplômées? Non. Mais elles nous convien
nent très bien ainsi.
Avez-vous quelques griefs formuler contre les institu
teurs communaux L-ur moralité, on sait ce qu'elle vaut.
Je préfère ne pas en dire davantage.
M. le président fait observer que ces reticences sont
perfides, que le témoin doit s'appliquer nettement et préci
ser.
Le curé déclare alors qu'on a mal parlé des institu
teurs, sans vouloir en dire davantage.
M- le président lui demande s'il a attaqué en chaire fa
loi sur l'enseignement.
M. le curé répond qu'il n'a fait qu'obéir au pape, aux
évêqurs que, pour lui, il ne connaît pas d'autre autorité en
ce monde. Puis il ajoute d'une voix tonnante Je savais
bien que j'étais devant le tribunal de l'inquisition nationale.'
Et il se retourne pour remercier les quelques curés qui l'ont
applaudi ce coup de théâtre.
M. le président lui répond qu'il a eu tort, s'il a voulu
injurier la commissiou d'enquête, de rappeler, par cette
évocation maladroite de ['inquisition, cette juridiction com
posée d'ecclésiastiques qui a laissé dr si tristes souvenirs
dans le pays et qui a fait tant de victimes par la corde, la
hache ou le bûcher.
M. le représentant Olin, l'un des assesseurs, fait re
marquer au curé que le tribunal de l'inquisition devait se
composer d'hommes de sa trempe.
M. le président prie ensuite le commandant de la gen
darmerie de conduire la porte le témoin.'
M. le curé, flanqué de deux gendarmes, sort suivi de son
escorte et poursuivi par des murmures désapprobateurs.
L'Indépendance a obtenu gain de cause dans
son procès contre M. le curé-doyen de Duffel.
Toutes nos félicitations au tribunal correctionnel
de Bruxelles (6e chambre, M. A. Faider, prési
dent; M.M. de Sellier de Moranville et Bebaeglitl,
juges.) qui a rendu le jugement suivant:
En cause: Abbcloos et le ministère public
contre Caberghs, imprimeur de XIndépendance
belge.
Attendu que l'article 13 du décret du 20 juil
let 1831 accorde toute personne citée dans un
journal le droit de faire insérer une réponse
Attendu que si elle est seule juge de l'intérêt
qu'elle doit avoir exiger l'insertion de sa réponse
comme de l'opportunité de celle-ci, le journaliste
peut refuser de publier l'écrit dont l'insertion est
demandée, s'il re ferme quoi que ce soit de con
traire aux lois,aux bonnes mœurs où l'intérêt de
tiers; car s'il admet la réponseil encourt toute
la responsabilité qu'elle peut entraîner, comme le
disait le garde d< s sceaux, M. de Peyronnet, la
Chambre des pairs, lors de la discussion de l'arti
cle 11 de la loi française du 23 mars 1822;
Attendu que. dans l'état actuel des mœurs po
litiques du pays, le fait de fréquenter les cours de
telle institution d'enseignement plutôt que telle au
tre. peut être pour l'écolier et pour ses parents une
cause de désagrément et de persécution, et même
de préjudice matériel:
Que par suite la publication dans les colonnes
d'un journal des noms des élèves des écoles offi
cielles ou libres d'une commune peut être contraire
leur intérêt
Attendu que c'estdoncà bon droit que l'assigné
s'est refusé faire paraître la lettre qui lui a été
adressée le 22 mars (881 par la partie civile, puis-
qu'en le faisant, non-seulement il donnait ouvertu
re au droit de réponse des personnes qui y sont
citées, mais s'exposait, le cas échéant, des actions
en dommages-intérêts
Vu les articles 191 et 194 du code d'instruc
tion criminelle:
Le tribunal.
Renvoie le prévenu des Ans de la poursuite
sans frais, condamne la partie civile aux dépens.
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La société centrale d'agriculture de Belgique, dans
sa dernière séance, a adopté l'unanimité moins 3
abstentions (MM. le baron deSteeuhaull, Gisler et
le comte F. Vander Slraeten Ponthoz) la proposi
tion suivante de M. L. t'Serstevens relative
l'institution d'un crédit agricole
Demander: 1° que le gouvernement s'enlende
avec la Banque nationale pour qu'elle élende
l'agriculture ses services financiers, restreints
jusqu'à ce jour l'industrie et au commerce: 2° ou
que le gouvernement octroie une sociétéfinancière
la faculté d'émettre des valeurs lois, afin de pro
curer i'industrie agricole des capitaux bon
marché, l'instar de ce que font les grandes v-'|||es
du pays pour l'embellissement de leurs ptin>cipaux
quartiers.
Il n'est pas sans intérêt de rappeler ce sujet
que M. le ministre des finances a annoncé au Sénat
l'intention dp prescrire lui-même des mesures ten
dant réaliser le premier de ces désidérata.
Le Courrier de Bruxelles se décide enfin il
le faut bien toucher quelques mots du scan
daleux procès d'Audenarde.
Nous n'étonnerons personne en disant qu'il
trouve, dans les prouesses des petits-frères de
Renaix, une nouvelle preuve de l'immoralité
du libéralisa c. D'ailb urs. les élèves sont bien plus
coupables que les professeurs dans toute cette
histoire du couvent des Bonnes-OEuvres Ml'abbé
Beyaert en effet n'a-l-il pas dû engager plusieurs
fois lesdits élèves ne pas rosser lesdits profes
seurs, victimes infortunées des jeunes gens qu'ils
s'efforçaient de faire marcher dans le sentir de la
verlu
Ce point établi, le saint Courrier s'écrie d'un
air inspiré:
Partout où l'arbre de l'humanité étend ses rameaux,
il y a d'incurables misères, il y a des branches languis
santes et du bois mort. Mais qu'est-ce que cela dans
l'incomparable végétation du colosse quand sa racine
est fécondée par le catholicisme Ce sont les aridités de
la mort qui font ressortir la splendeur et l'exubérante
fécondité de la vie.
Et voilà Après cela, si les pères de famille dont
les enfants ont persécuté Maximilien, Chrysagone
et Cie, ne sonl pas contents, c'est qu'ils sont dian-
licmenl difficiles. (LEconomie).
Le Gouverneur de la Flandre Occidentale a
l'honneur de prévenir le public que par arrêté, en
date du 15 Avril courant, inséré au Moniteur
Belge n° 107 du 17 du même mois, Monsieur le
Ministre de l'Instruction publique a décidé que des
cours normaux temporaires pour la préparation
d'Institutrices d'écoles gardiennes communales
seront ouverts dans les villes indiquées ci-après!
A. Cours Flamands, Anvers, Molenbeek-
St. Jean, Gand et Bruges.
B. Cours Français, Bruxelles, Mons, Char-
leroi, Liège et Namur.
L'ouverture de ces cours aura lieu le 30 Mai et
la clôture le 27 Août 4 881
Les demandes des Demoiselles ou Dames de
Nationalité Belge, âgées de 17 ans au moins et de
30 ans au plus, qui désirent être appelées l'exa
men d'admission doivent en faire la demande,
avant le 1er Mai prochain, au Gouverneur de la
Province où elles ont leur domicile.
Cette demande doit être accompagnée
1° D'un certificat de moralité et de bonne
conduite, délivré date récente, par l'administra
tion de la commune où les aspirantes ont leur
domicile
2° De l'extrait de l'acte de naissance de la postu
lante.
Où s'arrêtera le luxe Voici maintenant qu'on a
imaginé, pour les dîners, de faire graver les menus
sur des plaques d'argent, que les convives empor
tent en souvenir tout comme les humbles menus
sur carton.
Un de ces jours, pour faire mieux encore et
éclipser les concurrents, un amphytnon quelconque
prendra des plaques d'or puis un autre ajoutera
des pierres précieuses; puis... on en reviendra au
carton de ses pères infiniment plus raisonnable.
Ti" i' i h i" I" i "i i»
Mercredi ont comparu devantlaCourd'appel deGand,
chambre correctionnelle, cinq cléricaux d'Ypres préve
nus d'outrages envers M. le Ministre de l'instruction
publique, M. le gouverneur de la Flandre Occidentale,
M. le bourgmestre d'Ypres et envers l'institutrice en
chef de Wervicq, lors de la fête scolaire qui eut lieu
Ypres dans le courant de l'année dernière.
Le tribunal correctionnel d'Ypres avait acquitté trois
des prévenus et condamné les deux autres seulement
des amendes de 26 fr. et de 100 fr. Appel fut interjeté de
ce jugement par le ministère public.
La Cour d'appel réformant le jugement du tribunal
correctionnel d'Ypres a condamné
1" Le nommé Baus, reconnu coupable d'outrage envers
M. le Ministre de l'instruction publique, M. le bourg
mestre d'Ypres, M. le gouverneur Heyvaert et l'institu
trice en chef de Wervicq deux peines de 8 jours
d'emprissonnement, une amende de 100 fr. et une j
autre amende de 26 fr.
2° Le nommé Weilandt, du chef d'outrages envers I
l'institutrice en chef l'occasion de l'exercice de ses