Liospectioo des couvents. Hommage l'armée. Nouvelles locales. nuit l'hôtel du Pélican et avait pris une voiture pour se rendre au port. Le frère Edmond est luen le plus abominabîe maca que qui soit. Nous regrettons de devoir nous servir de ces ternies, qui paraîtront peut-être exagérés, mais ce j sont les seuls qui aient, relativement l'individu, une alure de portrait. Le frère Edmond mesure 1 m. 40 c. de hauteur; il est bossu et peut aisément se gratter les mollets sans se baisser. Quant la face, bestiale et re- poussante au délit de toute imagination, elle reflète dignement les ignobles aspirations de son âme. Le dévot personnage n'a témoigné aucune émotion en se voyant arrêté et a fait preuve, dans 1 interroga toire sommaire auquel il a été soumis, d'un cynisme incroyable. Vous savez, lui dit-on, qu'un mandat d'arrêt est lancé contre vous Je m'en doute un peu. Il s'agit d'attentats la pudeur. Ma foi, oui fit l'oint d'un ton badin. On sait que le frère Edmond est un des principaux coupables dans l'affaire de Renaix. il y a donc lieu de féliciter notre police judiciaire qui, grâce sa vigilance et sa promptitude d'action, a empêché cet être immonde de rouler sa bosse c'est le cas de le dire dans les établissements d'instruction religieuse du nouveau monde. Le frère Edmond est né Boesinghe (Flandre occi dentale), en 1836. Il a donc 45 ans. (Echo du Parlement). Des écoles sans Dieu et des rnaitr s sans morale, délivrez-nous Seigneur, criera dans sa chaire de aijja v les frères de noire héros du jour. Il y a 5 mois peine le clergé et les matadors du parti des petits-frères recevaient avec pompe la station de Boesinghe le cher frère Edmond Pen dant les vaccances le Saint-Homme avait sa place au jubé. Quand donc pauvres parenis. qui con fiez encore vos enfants ces écoles libresfinir» z- vous par voir clair? »-a - Les catholiques ont compris qu'ils ne pouvaient entreprendre la défense des Frères de Renaix. Le Bien public les exécute en de? termes qui ne laissent rien désirer. 11 déclare leur vices infâ mes. Ce sont des êtres dégradés, au profil des quels il rougirait d'invoquer la moindre circon stance atténuante il flétrit leurs abjectes turpitudes il crie honte ces misérables et ainsi de suite. Dans l'expression, tout cela est parfait; mais celle condamnation, si complète qu'elle soit, suffit- elle? Nous ne le croyons pas. Il y a là des mots, de gros mots même, mais rien de plus. Nos cléri caux sont furieux de la mésaventure qui leur arri ve ils sont mécontents de la publicité qui s'est faite autour du scandale de Renaix ils sont em barrassés vis-à-vis des libéraux et en éprouvent une colère qu'ils ne peuvent dissimuler. Mais au- delà. ils ne sentent rien et ils ne regrettent rien. Les intérêts de leur parti sont compromis: c'est tout ce qu'ils voient et tout ce qu'ils compren nent. On chercherait vainement chez eux un mouve ment de commisération pour les victimes de la bestialité des Frères. Ce qui nous a frappés, ce qui nous a indignés, nous autres libéraux, c'est avant tout le sort de ces malheureux enfants. Nous nous sommes sentis pris de pilié pour ces infortunés, qui. dès leur entrée dans la vie, sont initiés aux vices les plus monstrueux, qui sont livrés, dès l enfauce, la plus abominable perversion. Nos cléricaux n'ont pas de ces faiblesses au lieu de s'apitoyer sur ces pauvres enfants, ils préfèrent les calomnier: ils étaient placés dans une sorte de section pénitentiaire, raison de leur origine, de leurs antécédents ou de leurs mauvais pen chants. Même en condamnant les Frères, on ne peut renoncera l'habitude de les excuser on tente de détourner sur d'autres le mépris que seuls ils doi vent porter. Pourquoi cela? lisez l'article du Bien publicle but perce partout. Il s'agit de dégager la cause de l'enseignement catholique de celle des Frères condamnés. Les nécessités de la politique imposent cette attitude, si injuste qu'elle soit. Ecoul* z l'organe de l'évêché; il va vous dire pour quoi il làebe les Frères: S'ils sont entrés sans i, vocation dans une congrégation religieuse où nui ne les a appelés, ce sont le pires ennemis de l'éducation chrétienne; s'ils ont, au con- traire, violé des engagements qu'ils avaient pris dans la sincérité de leur cœur, s'il leur reste en- cote présent même une étincelle de confiance et de foi, ce sont dabominables traîtres qui ont fait de leur infamie une arme perfide entre les mains des implacables détracteurs de renseignement catholique. Oui, honte ces misérables, qui, lorsque nos écoles se inulli- plient partout, prospères et florissantes, fournis- sent au libéralisme ce banal, mais perfide argu- ment Voyez ces Frères! Ne cherchez pas ici de la logique il n'y en a pas. Dans ce langage entortillé dessein, certains mots seulement portent l'enseignement catholi que est compromis par celte conduite scandaleuse des Frères. Là est leur véritable crime! C'est là que réside leur abominable traîtrise! Et tout le reste* n'est eu comparaisoD des arguments qu'ils four.tissent au libéralisme. Tel est l'état de la conscience catholique! Les monstruosités les plus repoussantes ne la touchent, ne l'émeuvent que parce qu'elles fournissent des armes des adversaires politiques. La violation de toutes les lois morales, la dégradation de jeunes enfants, le spi clacle des vices les plus honteux, au contraire, ne peuvent lui arracher une parole de regret ou de réprobation. Avouons-le. du reste, un catholique sincère ne pouvait, cette fois, se montrer accessible la voix de la morale et de l'humanité. Quelle a été notre première pensée tous en lisant les débats de celle trisle affaire? Chacun s'est demandé si les parenis aveugles n'ouvriraient pas enfin les yeux sur le danger auquel ils exposent leurs enfants, eu les confiant aux Frères. Celte question s'est trouvée sur les lèvres ou dans l'esprit de tous. Mais com ment exiger qu'elle obtienne une place dans les colonnes d'un journal clérical? Prouver que daus son ensemble. la congrégation u'a démérite ni de l'Eglise ni de l'enseignement catholique, c'était là sa lâche cl il s eu est acquitté avec soin. Toute autre altitude l'eût conduit des conclu sions devant lesquelles il devait reculer d'avance. Les catholiques ne peuvent pas douter de la pureté de l'ordre, ils ont eu beau recevoir la plus dure leçon, elle ne peut leur profiler. S'il fallait conce voir des soupçons contre un Frère, tous devien draient suspects .- s'il fallait croire la perversion d'un couvent, il devraient admettre que la conta gion a pu pénétrer partout. S'il fallait croire qu'un ordre est gangrené, il faudrait reconnaître que tous peuvent l'être. L'excellence de la direction ecclé siastique serait dès lors mise en question: l'autorité absolue de la hiérarchie ecclésiastique le serait également, et l'obéissance aveugle qu'elle exige serait bientôt compromise. Les réflexions que l'affaire de Renaix inspire aux cléricaux peuvent nous scandaliser. Mais pour être juste, il faut reconnaître qu'ils ne pouvaient tenir un autre langage. A propos des scandales qui éclatent chaque instant dans les établissements de petits-frères, on se demande si le gouvernement ne proposera pas enfin une loi sur l'inspection des couvents. S'il est nécessaire et juste de soumettre une surveillance sévère les maisons de tolérance, afin de préserver les filles mineures contre une infâme exploitation, il nous semble bien plus juste et plus urgent de soumettre une surveillance constante les écoles où des milliers d'enfants se trouvent la merci des passions lubriques de maîtres d'autant plus dangereux qu'ils cachent leur dépravation sous les voiles menteurs et hypocrites de la religion. L'autorité a ici un devoir impérieux remplir, car il s'agit de sauver toute une génération de cette horrible corruption qui a rendu les petits-frères tristement célèbres. La situation contre laquelle nous protestons, n'existe que depuis trop longtemps; chacun la con naît et chacun la déplore. A Gand. n'a-l-on pas dû chasser les petits-frères de l'orphelinat des garçons? N'a t-on pas dû en faire autant dans d'autres localités? Le gouverne ment lui-même n'a-t-il pas dû les renvoyer de toutes les prisons où ils remplissaient des emplois d'infirmiers? Partout où se trouvait le petit-frère se trouvait en même temps le vice abominable qui a rendu Sodornc et Gomorrhe jamais fameuses. Ce ne sont pas quelques semonces ou quelques mois de prison qui peuvent venger la morale publique: c'est une inspection régulière et sévère des écoles où ces monstres exercent leurs exploits, protégés et bénits par l'épiscopat et défendus par un grand nombre de députés de la droite; c'est au besoin, la fermeture des écoles qui ont été le théâ tre de ces infamies. Autrefois, il est vrai, la justice était plus sévère l'égard de ces hypocrites corrupteurs de la jeu nesse. 11 y a quelque vingt ans, le père supérieur des trappistes de Chimay et un autre religieux du même ordre, chargés de l'instruction des enfants pauvres, furent respectivement condamnés vingt et dix années de travaux forcés pour attentats la pudeur et sodomie. Aujourd'hui, quelques jours ou quelques semai nes de prison payent la morale enseignée par les frères, et, peine libérés, ils reprennent leur infâme métier dans d'autres localités. Il ne faudrait pas exagérer l'importance de la mesure prise par Mgr Braeq et croire que le cou vent de Renaix est supprimé. Que nenni c'est le pensionnat seulement. L'hospice, l'orphelinat, le collège pour externes subsistent de plus belle et restent confiés celte excellente congrégation qui comptait, la semaine dernière, vin&t-neuf de ses membres devant la police correctionnelle. Nous trouvons dans la Deutsche militaire- musiker-Zeitungjournal fondé pour travailler au perfectionnement des musiques militaires, un arti cle très-élogieux sur un musicien verviélois, M. Reutand. Nous le reproduisons avec plaisir Il vient de paraître un nouveau pas-erdoublé militaire intitulé le et dû AI. H. Reuland, chef de musique Verviers. Il est édité en quarante e! une parties (Harmonie et Fanfares) et nous pou vons affirmer que, tant par le rhithme que par I orchestration, c'est un des meilleurs morceaux que l'on puisse recommander. Nous ne donnons celte appréciation qu'après avoir fait exécuter la marche par la meilleure mu sique militaire de Berlin, et nous pouvons dire que depuis nombre d'années, il ne uous était plus parvenu de Belgique une aussi bonne composition. Aussi le recommandons-nous toutes nos mu siques militaires. Nous trouvons dans YUnion libéral de Verviers du 2 Mai: Noire concitoyen, M. II. Reutand. chef d'orches tre et professeur de musique, vient de recevoir de S. M le Roi une lettre de remercîments pour un nouveau pas-redoublé qu'il a composé et qu'il vient de lui adresser. Ce pas-redoublé est dédié l'ar mée. P Mij - Samedi dernier, les Secrétaires communaux de l'ar rondissement d'Ypres se sont réunis l'Hôtel Le Petit Ypresen un banquet offert M. Floor, Bourgmestre et Secrétaire communal de Crombeke, l'occasion de sa récente nomination dans l'Ordre de Léopold. La presque totalité des Secrétaires communaux de l'arrondissement avait répondu l'appel de la Commis sion organisatrice et s'était empressé de venir donner au confrère, objet de cette haute distinction, un té moignage de cordiale et sympathique estime. La réunion, animée d'un excellent esprit d'union et de confraternité, fut charmante, et laissera certainement un souvenir bien agréable au cœur de tout les convives. Parmi les invités se trouvèrent MM. H. Carton, ancien Commissaire de l'arrondissement d'Ypres; Ferd. Mer- ghelynck, Commissaire d'arrondissement et F. Loquet, Secrétaire communal Desselghem et Président de la

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2