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Tenlalive d'empoisonnement du Czar.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
toujours les cléricaux, jusqu'à quel point la con
damnation a été méritée.
Mais ce qui est inconcevable, c'est la conduite
du Journal d'Anvers qui ose soutenir que nous
n'osons pas parler, alors que lui-même garde un
silence.absolu sur le jugement qui, dans la même
séance, a frappé le sieur Vanderhaegen, instituteur
clérical de l'école placée Bercbem sous le patro
nage du vicaire Solvyns, prévenu de faits beaucoup
plus graves encore que ceux imputés Vanderlin-
den, si l'on s'en rapporte aux dépositions des té
moins Voilà, nous semble-t-il, un flagrant délit
de tartuferie bien établi!
Mais ce n'est pas là le seul point que nous
ayons relevcrdans l'article du Journal d Anvers.
Il a le front de prétendre que le directeur de l'école
moyenne a imité la façon d'agir des supérieurs re
ligieux en gardant un coupable silence sur des faits
qu'il ne pouvait ignorei. C'est un mensonge. Dès
que l'honorable directeur a eu la première nou
velle des actes imputés Vanderlinden, il a fait
prévenir celui-ci, 6 heures du matin, d'avoir
immédiatement se rendre l'école. Vanderlinden,
accouru cette injonction, a protesté énergique-
ment, disant que bien certainement son chef ne
pouvait croire sa culpabilité. En effet, je n'y
crois pas, a dit l'honorable directeur, mais il faut
que lumière soit faite, je ne veux pas même qu'un
simple soupçon puisse planer sur un des membres
de mon institution. Et Vapderlinden reçut l'ordre
immédiat de ne plus paraître l'école avant que
l'affaire fût élucidée. I.e jour même, la suite
d'une enquête faite par le directeur, celui-ci a
adressé au bourgmestre, président du Conseil d'ad
ministration, une lettre qui a été, sans retard,
déposée par ce dernier au parquet. Voilà comment
les choses se sont passées. On n'a pas songé dis
culper le coupable, pas plus qu'on a tenté, la vérité
établie, de le soustraire la justice pour lui offrir
une chaire dans un autre collège. Ce n'est pas dans
les écoles officielles que l'on trouve de ces lâches
complaisants et de ces entremetteurs de la débauche.
Le Journal d Anvers s'efforce d'établir un
parallèle entre l'enseignement libre et l'enseigne
ment officiel. Nous n'admettons pas celte confusion.
C'est nous qui avons le droit de présenter comme
des exceptions les faits immoraux qui se manifes
tent dans nos établissements. Le jour, Journal
d'Anvers, où vous pourrez nous opposer a'rrêt
pour arrêt, le jour où nos instituteurs comparaî
tront devant la Cour avec l'assiduité des instituteurs
cléricaux, le jour où, en dehors des cas isolés, ils
arriveront par fournées, témoignant ainsi,que la
lèpre infeste le corps tout entier, ce jour-là vous
pourrez établir un parallèle entre les deux ensei
gnements et les confondre dans votre réprobation.
En attendant, taisez-vous, car vous plaidez une
cause que vous savez mauvaise aussi bien que le
public qui vous juge.
Les libéraux tongrois ne seraient pas éloignés,
parait-il, de tenter la fortune électorale. L'Associa
tion Libérale de l'arrondissement se réunit demain
et, pour peu que la situation se présente favora
blement, nos amis tenteront la chance.
Ils ont un candidat ce qui est quelque chose
et un très bon candidat ce qui est beaucoup
dans la personne de M. Jules Thonnar. pro
priétaire Eben-Emael, qui a bravement accepté
la canditure.
A la bonne heure quel que soit le résultat de
la lutte. M. Thonnar aura fait son devoir et donné
un bel exemple de dévouement fr bien des libéraux
que nous pourrions nommersur lesquels on ne
pourra compter que le jour où ils seront certains
d'être élus.
La Lanterne dit avoir reçu de son correspon
dant spécial de Russie Saint-Pétersbourg par la
voie de Kœningsberg, la dépêche suivante
Kœningsberg. 13 Mai.
Hier, une tentative s'est produite au palais, de
Gatchina, qui, si elle avait réussi aurait jeté le
trouble dans toute la Russie, et aurait eu les con
séquences les plus graves.
Bien que les mesures les plus rigoureuses
soient prises pour tenir celle affaire dans le plus
grand secret, affn de ne pas montrer an peuple
l'impuissance des moyens de surveillance en action
pour sauvegarder les jours du Czar contre les
attaques sans cesse renouvelées du parti nihiliste,
j'ai pu me procurer les renseignements les plus
complets sur celte affaire.
Je vous ai déjà signalé, dans mes précédentes
dépêches, de toutes les précautions prises pour
déjouer les tentatives criminelles dont le Czar est
sans cesse menacées.
Un cordon de troupes, presque infranchissable,
entoure le palais de Gatchina. Les personnes en-
entrant et sortant sont fouillées. Leurs cartes pho
tographiques doivent être déposées l'intendance
du palais; de plus, deux personnes connues, et
préseutant une garantie sérieuse, se rendent res
ponsables de la personne introduite au palais, et
dont la photographie est revêtue de la signature
des deux parrains.
Malgré ces précautions, voici ce-qui s'est
passé hier au déjeuner du Czar.
Chaque plat que le Czar reçoit est visité par
trois personnes. Deux médecins sont spécialement
chargés de-goûter les plats qui doivent être servis
la table impériale. Cette analyse se fait la cui
sine même.
Ensuite lè chambellan de service qui se trouve
dans la salle mang r est obligé de goûter chaque
plat avant qu'il soit offert au Czar.
Hier matin, on servit un plat russe (vinai
grette) sorte de salade, mélangé de viande, qu'af
fectionne beaucoup l'empereur. Il s'était servi et
préparait le manger, quand le chambellan s'aper
çut que ce plat ne figurait pas sur le menu, qui
est toujours signé par le chef de cuisine et le chef
de service.
Fort surpris, et craignant quelque manœuvre
criminelle, il empêcha le Czar de le manger. Des
recherches furent faites pour savoir comment il se
faisait que ce plat, qui ne figurait pas sur la carte,
fût quand même sur la table.
Les médecins appelés en firent de suite l'ana
lyse chimique, et on constata que celte salade
avait été saupoudrée avec de l'arsenic.
«Grand émoi, comme vous le pensez. Le Czar
se leva immédiatement de table.
De l'enquête faites-sur-le-champ, et sur les
aveux d'un domestique, un des aides de cuisine fut
accusé d'avoir glissé ce plat entre les autres sans
qu'on l'eût aperçu.
Immédiatement arrêté, il fut conduit la for
teresse de Saint-Pierre et de Saint-Paul. L'instruc
tion continue.
Chose curieuse, avant-hier, Alexandre III
avait reçu en duç forme un papier l'invitant ses
propres funérailles.
11 avait trouvé cet écrit sur son bureau, dans
son cabinet de travail.
Comme on le dit ici Pétersbourg, c'est
cause de cette tentative d'empoisonnement que le
comte Loris Mélikoff est tombé en disgrâce, lui
partisan des réformes libérales, et sera remplacé
par le comte Ignatieff, un réactionnaire du plus
pur sang, et dont l'incapacité au poste d'ambassa
deur Constantinople a fait tant parler de lui.
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Cercle artistique littéraire.
Séance du 18 Mai 1884.
1° Communication du comité Breydel et De Coninck,
de Bruges.
2° Ballotage de nouveaux membres.
3° Les Arts, étude historique, conférence par M'A. B.
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Le chemin de fer électrique que tout le monde a vu
l'Exposition nationale de l'année dernière, n'était qu'un jou
jou les conditions pratiques pour le service public man
quaient totalement.
Mais voici qu'un journal prussien nous annonce que jeudi
dernier, on a inauguré avec grand succès un chemin de fer
électrique sérieux aux environs de Berlin. C'est le premier
qui ait été construit dans ces conditions.
Il court de la gare de Gross Lichtenfeld, petite ville de la
banlieue berlinoise, la Maison des Cadets, éloignée de cinq
kilomètres.
Le problème de la traction facile et rapide des tramways
dans les villes serait-il donc enfin résolu
Le Temps pour Mai. D'après le fameux Nick,
le u beau mois de Marie n sera aussi peu agréable vers sa fia
qu'à son commencement Le prophète nous annonce des
orages violents vers les 16, 21, 23, 26 et 28, avec grêles,
crues locales, etc.
On annonce qu'un tableau, peint l'huile, sur toile,
haut de 32 centimètres, long de 40 centimètres, représentant
un Longchamp la villa Borghese, a été enlevé de son
cadre au musée VViertz, par un visiteur qu'on suppose être
étranger,qui est entré au musée au moment de son ouverture,
Le signalement a été transmis dans toutes les directions.
On annonce de Paris la mort de l'abbé Michon, qui était
regardé, tort ou raison, par beaucoup de personnes
comme étant le fameux abbé X.., auteur du Maudit, de la
Religieuse, du Moinedu Jésuite, et de quelques autres
livres analogues, qui ont fait, le premier surtout, un certain
bruit sous l'empire.
La coloration des jouets au moyen de substances toxi
ques ayant été reconnus dangereuse pour la santé des eofants,
MM. les préfets de France viennent d'être invités prendre
des arrêtés en vue d'interdire d'une manière absolue la vente
des jouets colorés dans ces conditions.
Ces dispositions doivent, d'après un avis de la légation
française Bruxelles, s'appliquer aux jouets fabriqués
l'étranger.
M. le Ministre des finances Paris, d'accord avec M. le
Ministre de l'agriculture et du commerce, vient d'adresser au
service des douanes des instructions prescrivant de ne plus
laisser pénétrer sur le territoire de la République les jouets
colorés l'aide de substances toxiques. L'attention des expé
diteurs belges est spélialemenl appelée sur ces dispositions.
Le PETIT REMTIEIl est envoyé 32 Dimanches consécu
tifs avec supplémen t et prime pour un franc. (Voir aux an
nonces).
La Régence de Tunis, si riche en production du sol,
relire de ses rivages maritimes, en assez grande abondance,
du corail et des éponges qui s'exportent en Europe. Le corail
se rencontre tout le long des côtes tunisiennes; les éponges
se pèchent principalement dans le golfe de Gabès, aux îles
Kerkennah, vis-à-vis du port de Sfax.
V!Economie Financière paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Samedi, vers 10 heures du soir, au moment où on allait
cesser l'ouvrage et qu'on s'apprêtait fermer les écoutilles,
un incendie s'est déclaré bord du steamer belge Princesse
Stéphanie, amarré au bassin du canal Anvers. L'incei;die
a été occasionné par la chute d'une lampe pétrole, qui a
communiqué le feu la paille servant d'emballage une