668. Dimanche, 41® Mute. 29 Mai 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Les Tentures Artistiques. PARAISSANT-LE JEUDI ET LE DIMANCHE. viues ACQUIRIT eundo. BULLETIN POLITIQUE. Ypres, le 28 Mai 1881. CERCLE ARTISTIQUE ET LITTÉRAIRE. LE PROGRÈS Les annonces de la Belgique el de l Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France 1 Agence llavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, CornhiH, E C et o, Scrle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C°, 38, Park Rovv-l\ew-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour I arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. Idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (5 Février). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50 3-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-20. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 5-39.6-27. Le traité conclu, le 42Mai, entre le bey deTunis et le gouvernement français, a été soumis la ra tification du Sénat qui avait été convoqué spéciale ment cet effet. M- Jules Ferry, président du conseil, a donné lecture de l'exposé des motifs du projet de loi portant approbalion du traité il a demandé l'urgence et le renvoi immédiat aux bu reaux, ce qui a été accordé, en dépit de M. Ga- vardie. Le sénateur des Landes a trouvé moyen de se faire rappeler deux fois l'ordre, et le président a été forcé finalement de se couvrir et de lever la séance. Le Sénat s'est ajourné aujourd'hui. Les bureaux se sont réunis immédiatement après la séance publique pour nommer la commission chargée d'examiner le traité. Cette commission a été composée de tous sénateurs favorables la ratification. Une dépêche de Rome annonce que le ministre des affaires a reçu du comte Corli, ambassadeur d'Italie Coustanlinople. un télégramme déclarant que la conversation tenue entre M. Waddington, comie Corti et le marquis de Salisbury, dont a parlé le Standard, conversation dans laquelle il aurait été convenu que l'Italie pourrait prendre Tripoli si la France prenait Tunis, n'a jamais eu lieu. Le document signalé par le Standard est donc absolument apocryphe. La question de Hambourg est résolue. La con vention qui règle la situation future de la ville han- séalique comme membre de l'Union douanière allemande, a été signée Berlin. Les stipulations acceptées de part et d'autres laissent Hambourg la liberté du grand commerce en ce sens que les na vires pourront entrer librement dans le port en bissant le pavillon de l'Empire pour opérer l'em barquement et le débarquement des marchandises. La convention signée par les plénipotentiaires de la ville de Hambourg el ceux de l'empire allemand devra être soumise cela est expressément ré servé la ratification du Sénat et de l'assemblée de la bourgeoisie de la ville libre, ainsi qu'à celui du Conseil fédéral el du Parlement allemand. Il semble ainsi que cette affaire qui a jeté tant de trouble dans le monde politique de Berlin et de Hambourg, doive se résoudre sans nouvelle diffi culté. Les ministres du Czar, s'en vont l'un après l'autre. Voici qu'une dépêche de Saint-Pétersbourg nous annonce la démission du comte Miliouline, ministre de la guerre. On ne dit pas si c'est aussi pour cause de santé. La nouvelle, dans tous les cas n'a rien d'imprévu. Le prince Alexandre de Bulgarie vient de faire connaître par une lettre adressée au président du conseil des ministres de la principauté les conditions qui lui semblent indispensables pour assurer la marche des affaires publiques, et sans l'acceptation desquelles il est décidé abdiquer. En réalité, ce n'est autre chose qu'une dictature de sept-ans que demande le prince Alexandre, avec la faculté de faire reviser légalement la constitution de la Bul garie quand il le jugera convenable, ■ggy— Conférence du Mercredi 25 Mai 1881 Une exposition d'un genre particulier vient de s'ou vrir l'école des Beaux-Arts, Paris elle ne contient que des tentures artistiques exécutées, disent ses pro moteurs par une méthode nouvelle, capable de riva liser avec les belles tapisseries qui sortent des manufactures les plus réputées. Certains journaux spécialistes parlent de la nouvelle peinture avec cet enthousiasme exubérant qui caraté- rise nos voisins du Midi, lorsqu'il s'agit surtout de dé couvertes intéressantes dont ils se croient les auteurs ou les perfectionneurs. Voici la description un peu con fuse des procédés et de leurs résultats, telle qu'elle est faite par leurs admirateurs. Le mérite de l'idée nouvelle, et il est grand no- tre avis, c'est de supprimer complètement le travail long et difficile du tisseur chargé de reproduire une composition. Ici, le peintre peint directement, en se servant de couleurs spéciales, d'une gamme aussi ri- j che et aussi variée qu'on peut le désirer, peu près comme il ferait de couleurs pour l'aquarelle. L'étoffe qui peut être tissée l'immitation d'un point de ta- pisserie quelconque, a reçu une préparation particu- Iière qui la laisse entièrement blanche elle peut être indifféremment en laine, en soie ou en coton. Une fois l'œuvre peinte, c'est-à-dire après un travail équivalent celui qu'exige la composition d'un car- ton, l'étoffe est envoyée Suey, elle passe l'étuve, elle est retouchée au besoin, et tout est terminé. Cela revient dire que la fixation des couleurs, au lieu d'être préalablement opéré sur des fils variés l'infini et tissés ensuite, s'opère sur le tissu après qu'il a été peint. La vigueur de l'impression est telle que, par transparence, on voit aussi nettement les tons l'envers qu'à l'endroit. La simplification des procédés est un des côtés im- - portants de la méthode, et tout a été prévu pour rendre l'exécution facile, en quelque lieu que soit placé l'artiste. Ainsi, pour prendre un exemple parmi les 100 ou les 110 oeuvres qui composent la remar- quable exposition sur laquelle nous désirons attirer l'attention. M. Lançon, dont l'atelier est Paris, comme d'ailleurs ceux de la plupart des artises expo- sants, a peint deux grandes toiles: un Tigre et une - Chasse au Lion. On lui a envoyé le tissu emballé dans une caisse longue dont les parois sont disposées pour former ensuite les châssis de la toile tout autour de celle-ci sont fixées des agrafes métalliques corres- - pondant d'autres agrafes fixées au châssis et entre lesquelles on fait courir un lacet absolument comme pour lacer une bottine. La tension de la toile est, on le voit, des plus ai- sées. La peinture faite, la toile a été réexpédié Sucy pour le fixage l'étuve. Le lendemain, elle était pre ste prendre sa place définitive. Evidemment, si M. Lançon avait eu fournir un modèle de tapisserie, il y aurait passé tout autant de temps, et un bien long - travail resterait encore opérer four que la tapisse- rie fût terminée. Un grand nombre de détails sont signaler tou- chant ces nouvelles tentures, mais la place nous man- i que pour en parler comme nous le voudrions. Au reste, le nom et la valeur des artistes qui les ont prises sous leur patronage suffisent montrer l'inté- rôt qui s'attache ces productions d'un caractère tout fait artistique. En Belgique, nous procédons, depuis une bonne ving taine d'annéeplus simplement}, plus sûrement et avec un succès incontesté; c'est vers 1860, en effet, que M. Charle-Albert se mit peindre pour la première fois sur des toiles semblables celles qui constituent le fond des tapisseries; il produisitdes oeuvres remarquables comme dessin, comme composition, comme coloris. M. Charle-Albert fit école, il forma des élèves, d'autres ar tistes s'adonnèrent au genre il n'est plus aujourd'hui en Belgique un palais, un hôtel aristocratique, une ha bitation confortable qui ne possède des panneaux ar tistiques... comme ceux que Ton vient d'inventer Paris. Prenons pour base de notre examen les productions si nombreuses et si connues de M. Charle-Albert. Faut-

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1