Concours de 1881.
Nouvelles diverses.
ou M. Vander Cruyssen?... Qui esl 'e P'us digne
de siéger parmi les membres de la Commission?
.Nos lecteurs apprécieront, et la Patrie se taira.
A propos de la mort religieuse de Litlré, si sin
gulièrement conquis par l'Kglise. un journal ra
conte l'anecdote suivante plus sérieuse au fond
quelle ne veut on avoir l'air:
L'n libre-penseur convaincu était condamné
par les médecins. Sa femme, une bigote implaca
ble, profila de l'occasion pour aller prier le curé
de la localité de venir confesser le moribond. Le
prêtre hésitait, craignant d'être mal reçu.
Le curé se décide et va chez le malade, avec qui
il re-te assez longtemps. A sa sortie, il est assailli
par la conxertisseuse, qui le guettait, et s'érie tou
te joyeuse
Eh bien monsieur le curé, vous en êtes ve
nu bout
C'est-à-dire, grommela l'abbc, qu'il ne m'a
pas mal reçu cl que nous avons causé.
Ah! Et vous l'avez confessé?
Vous êtes bonne, vous! Il n'en a pas même
été question. J'ai trouvé un homme ayant encore
toute sa connaissance. Si vous croyez que c'est
commode!
L' Ami de l'Ordre, de Namur. publie la note
suivante, reproduite par toutes les feuilles du mê
me bord, ce qui ferait assez croire qu'elle a un ca
ractère officieux.
Les journaux libéraux ne se lassent point de soute
nir que nos évèques auraient changé d'attitude et
qu'ils ne demanderaient pas mieux que d'arriver un
accommodement avec le gouvernement. De làles
bruits relatifs des velléités de négociations nouvelles
entre le Saint-Siège et le ministère, ou du moins cer
tain ministre, M. Frère ou un autre.
Tous ces bruits sont absolument faux.
Nous savons de très bonne source que tous les évè
ques de Belgique sont d'accord entre eux et d'ac
cord avec le Souverain Pontife.
Ce que nos évèques ont condamné reste donc con-
daraé, comme ils l'ont condamné, et rien, absolument
iuer n'est changé.
La Société royale protectrice des animaux, sous
le patronage de S. M. Léopold II, Roi des Belges,
voulant répandre parmi la jeunesse des villes et
des campagnes des sentiments et des idées de dou
ceur et de bons traitements envers les animaux,
institue le concours indiqué ci-après.
Art.I. Il est ouvert un concours pour la
rédaction d'un livre l'usage de l'enfance expo
sant. et dehors de tout esprit politique ou religieux,
dans un langage simple et facile, la portée des
jeunes intelligences, les principes de douceur et
d'humanité envers les animaux.
L'ouvrage fera ressortir l'importance du rôle des
animaux au profit de l'homme et il fera comprendre
l'enfance combien il est injuste cl cruel de les
maltraiter ou d'abuser de leurs forces. Il démon
trera que les mauvais traitements abrègent leur
extislence et que l'intérêt même de ceux qui les
possèdent exige qu'ils soient traités avec douceur
afin d'en obtenir une plus grande somme de servi-
II envisagera également la question au point de
vue sociale eu faisant ressortir que les enfants qui
maltraitent les animaux deviennent forcément in
justes et cruels envers les personnes, et que bon
nombre de crimes auraient été évités si l'on avait
eu soin d'inculquer la douceur et la justice leurs
auteurs dès leur enfance.
L'ouvrage, écrit au point de vue de la Belgique
cl où l'on fera mention de quelques usages exis
tants, ne dépassera pas cent pages compression
le style en sera clair et la portée de l'enfance. On
s'attachera spécialement donner ce livre une
forme attrayante, et, autant que possible, on ap-
puyera les recommandations d'anecdotes et d'exem
ples destinés les graver plus aisément dans la
mémoire des enfants.
Art. 2. L'ouvrage devra être complètement
inédit.
Art. 3. Le livre sera écrit en français.
Art. 4. La Société pourrra faire traduire,
ses frais, en langue ilamaude.
Art. 3. Les ouvrages seront adressés en
manuscrit sous couvert, la Société royale pro
tectrice des animaux, rue Bodenbroeck. 21. Bru
xelles.
Les auteurs ne se ferout pas connaître 5 ils insé
reront leurs noms, qualités et résidence, dans un
billet cacheté portaut une devise qui sera répétée
en tète du manuscrit.
Le manuscrit couronné -deviendra la propriété
de la Société royale protectrice des animaux qui en
en disposera comme elle le jugera convenir.
Art. 6. La remise des ouvrages aura lieu au
siège social, au plus tard le 51 décembre 1881, au
soir.
Avant cette époque, et, au plus tard dans le
courant de novembre de cette même année, la
Société publiera les noms des membres composant
le jury chargé de décerner le prix.
Art. 7. Le prix offert par M. Ernest Gilon
consistera en une médaille en or de la valeur de
200 francs.
Bruxelles, le 5 Mai 1881.
Le Secrétaire, Le Président
J. Pitzeys. L.GEELHAND.
M. le ministre de la guerre vient d'adresser
toutes les autorités militaires, sous la date du 19
inai 1881 la circulaire suivante
Messieurs,
Il m'est revenu que, dans'certaines garnisons,
au mépris des défenses réglementaires existantes,
des officiers se livrent habituellement au jeu, tant
dans les cercles ou clubs que dans les salons parti
culiers.
J'ai l'honneur de vous prier, Messieurs, de bien
vouloir veiller attentivement l'observation rigou
reuse de l'article 26 du règlement de discipline et
de l'article 126 du règlement sur le service inté
rieur (art. 170 pour la cavalerie et 172 pour l'ar
tillerie), qui interdisent les jeux de hasard et le
gros jeu, comme étant des sources de désordre, et
de me proposer, le cas échéant, des mesures de
répression sévères l'égard des officiers qui en
freindraient encore les défenses précitées.
Le ministre de la guerre,
(Signé) A. Gratry.
H OU V ELLES ARTISTIQEES.
Uunkerque. Exposition du 17 Juillet au 31
Août. Envois directs Dunkerque jusqu'au 1" Juillet,
au magasin général de la marine.
Lille. Exposition des beaux-arts du 15 Août au
31 Octobre. Envois du 10 au 31 Juillet.
Il»ulujsne-Hur-AIer. Exposition du 16 Juillet
au 15 Septembre. Adresser les demandes au président
de la société artistique de Boulogne avant le 15 Juin.
Envois du 1" Juin au 1" Juillet.
Mardi dernier, vers 3 heures du malin, une rixe s'étant
engagée en un cabaret Brcelaerr, rnlre quelques jeunes
gens de Wervicq el autres des eauirous du Ttrhand, un
jeuue homme de ce dernier hameau a reçu quelques coups de
couteau qui ont occasionné sa mort.
Les détails nous manquent.
Le 3 Juio,vtrs 2 heures du matin, un incendie a réduit
eu cendres un bâtiment, composé de trois petites demeures
d'ouvriers, appartenant au bureau de bienfaisance de Neuve-
Eglise, dont deux étaient occupées par les nommés Ente,
Joseph, et D'buysse, Henri, ouvriers en la susdite commune.
Les causes du sinistre sont inconnues. Les pertes s'élèvent
pour le bâtiment 1000 fr. et pour les meubles 300 fr.
La nuit du 1 au 2 Juin, vers minuit, le cadavre du
nommé Vandelanotte, Ed., âgé de 20 ans, né Plasschen-
daele, domestique de ferme Poperinghe, a été trouvé sur la
grande route de Poperinghe vers Casse! (France) où il avait
été la veille avec le sieur luion, Raimond, de Crombeke, pour
livrer deux chariots d'écorses. Le médecin qui a visité le
cadavre déclare que la roue d'un chariot avait passé sur le
corps et occasionné la mort. On ignore jusqu'à ce jour s'il y
a crime on imprudence.
Le 4, vers 10 h. du matin, le cadavre du nommé Emile
Vanhee, demeurant Halluin (France) a été retiré de la Lys
Menin. Cet homme s'était noyé peu de temps avant,en sautant
dans la Lys pour se baigner.
Le PETIT RENTIER esi envoyé 52 Dimanches consécu
tifs avec supplémen l et prime pour un franc. (Voir aux an
nonces).
Le vol de la rue des Fripiers. Un vol impor
tant a été commis la nuit, rue des Fripiers Bruxelles,
le magasin de bijouterie de M. Sturbelle a été littéralement
mis au pillage, et tous Je s bijoux précieux et de petit volume
en ont été enlevés.
A en juger par l'aspect que le magasin présentait, les
auteurs du vol ont opéré avec un calme parfait; les écrins
contenant les parures ont été vidés sans être déplacés.
On ne s'explique pas comment ils se sont introduits dans le
magasin dont la porte était fermée clef: on assure même
que la clef était dans la surrure, l'intérieur.
Renouvelant l'exploit d'autres voleurs, ceux qui ont déva
lisé 51. Sturbelle ont laissé des traces malpropres de leurs
passages.
C'est vers cinq heures et demie du malin que l'on a eu le
premier indice qu'un vol avait été commis, car des passants
ont remarqué que la poite du magasiu était entr'ouverle.
Quant la valeur des bijoux emportés, les estimations
varient; les uns disent (i0,000, les autres 300,000 francs
Le vol de la rue des Fripiers intrigue beaucoup, parait-
il, la police et le parquet.
Il y a eu une descente judiciaiie dans le magasin dévalisé.
On a constaté non-seulement que la porte donnant sur la rue,
el qui était entr'ouverle ce matin de bonne heure, ne laissait
paraître aucun indice d'effraction, mais que la porte intérieure
donnant, dans la maison était fermée clef, et que M. Stur
belle avait la clef dans sa poche. Il semble que le voleur ait
dû se faire enfermer dans le magasin. D'autre part, il est cer
tain que ce n'est point par le toit qu'il s'est introduit daos la
maison, car on a observé la gouttière qui est recouverte d'une
couche épaisse de poussière parfaitement intacte. Il n'y a pas
de vasistas par lequel le voleur ail pu pénétrer.
Un fait encore qui pique la curiosité des magistrats instruc
teurs, c'est que le voleur, au lieu de faire une rafle, comme
ses pareils, n'a emporté que des pierreries de grand prix. Un
connaisseur.
Il y a là une énigme dont la justice trouvera probablement
le mot. (Journal de Bruges).
- Le vol commis rue des Fripiers, au préjudice de M.
Sturbelle, continue mettre l'épreuve la sagacité de la po
lice.
Un assez grand nombre de personnes au service de M. Stur
belle ou travaillant pour la maison ont été interrogées les
hôtels et les maisons de logement de la ville ont été visités, et
on n'a recueilli nulle part un renseignement utile, une piste
sérieuse.
Jusqu'à présent, les ténèbres qui entourent celle affaire ne
se dissipent aucunement.
L'une des dernières nuits, une jeune fille de vingt ans
peine, qui avait quitté il y a quelques jours ses parents
habitant Lille, pour suivie Paris son arnam, voyageur de
commerce, s'est suicidée en se longeant une balle dans la poi
trine après avoir été lâchement abandonnée.
Elle se nomme Hélène B...; on l'a retrouvée au matin morte
dans le bois de Boulogne.
On a trouvé daos son coisage une lettre teinte de sang
lettre d'adieu
Par celui qui elle était adressée, on a su le nom de la
morte et son adresse.
Mademoiselle B... appartenait une excellente famille de
Lille. Elle avait Paris une parente assez rapprochée, qui a
réclamé le corps de la pauvre fille.
Avant hier au soir, une femme, habitant la rue des Ca
sernes, Gand, qui avait des relations avec un ouvrier tour
neur en bois, ayant une dispute avec ce dernier, lui a jeté,