No 676. Dimanche,
41« AIMÉE.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Réforme électorale.
Les limites du droit de réponse.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DI3IANCIIE.
Le, annoiices (le {a Belgique el de l'Eirauger seal reçues par tAjenu Ham, (Publieilé), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles el ehrx ses corresnond.uls
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BULLETIN POLITIQUE.
La séance d'hier la Chambre française a offert
un assez vif intérêt. Elle a débuté par la discussion
du budget spécial de l'Algérie, qui a été adopté,
mais il a été entendu qu'une interpellation serait
faite demain par un député radical, M. Jacques,
sur l'insurrection dans la province d'Oran. Puis
est venue la discussion du cultes, laquelle se
rattachait la proposition de M. Talandier relative
l'abrogation du concordat.
M. Talandier d'abord, M. Lockroy ensuite ont
réclamé la suppression de tous les chapitres du
budget des cultes.
Après une courte réplique du sous-secrétaire
d'Etat de l'intérieur, M. deFallières, la proposition
Talandier a été rejetée et le chapitre ir du budget
des cultes a été volé par 379 voix contre 90.
La Chambre a ensuite maintenu, par 302 voix
contre 130, le crédit demandé pour les vicaires
généraux, les chapitres et le clergé paroissial le
crédit de 181,000 francs demandé pour le chapitre
des chanoines de St-Denis a été volé par 302 voix
contre 170. C'est le chiffre de la commission le
gouvernement demandait 199,000 francs.
Le Sénat a procédé au choix d'un sénateur ina
movible. Le candidat des gauches M. Emile
Deschanel, l'a emporté par 130 voix contre 113.
Une discussion très approfondie a eu lieu Mer
credi la Chambre des communes d'Angleterre au
sujet de la peine de mort. La Chambre, il est vrai,
a refusé, par 179 voix contre 73, de passer la
deuxième lecture du bill dû l'initiative de M.
Pease mais on peut dire que le débat n'a pas été
infructueux et que l'abolition de la peine capitale
s'imposera dans quelques années au gouvernement.
Des dépêches adressées aux journaux anglais
annonçaient Mercredi l'arrestation des chefs de
l'opposition libérale en Bulgarie, des énergiques
défenseurs de la Constitution, MM. Karaveloff,
Zankoff, Slavikoff et Sukaroff.
M. Zankoff et ses amis étaient prévenus d'avoir,
dans des réunions, attaqué l'autorité légitime du
prince Alexandre, et leurs amis se seraieut adres
sés l'empereur de Russie pour se plaindre de cette
mesure de rigueur. Nous trouvons dans le Times
de ce jour une dépêche de Sofia annonçant la mise
en liberté des chefs de l'opposition et ce même
télégramme mentionne le bruit de la démission du
président du nouveau ministère bulgare, le général
Ehrenroth.
L'Organe de Mons,un libéral progressiste, tout
en louant l'intention de ses amis qui vont réclamer
du Parlement une réforme électorale, soulève la
question d'opportunité, el demande si le moment
est bien choisi pour agiter la question au sein des
Chambres.
A notre avis, dit notre confrère, mieux eut valu
la faire examiner au sein des associations libérales,
dans la presse, el attendre que Juin 4882 fût passé
pour la poser devant la Législature.
Nous ne devons jamais perdre de vue que no'is
sommes en présence d'adversaires aussi rusés que
déterminés, qui useront de tous moyens pour nous
infliger un échec, l'an prochain, dans certains
districts où la situation n'est pas précisément bril
lante pour notre opinion. S'ils réussissaient, dans
certains cas, ce serait peut-être la perte du pou
voir pour le libéralisme. Or, il faut avant tout que
le pouvoir nous reste pour achever la réforme
scolaire, pour empêcher les cléricaux de détruire
l'œuvre patriotique de ces dernières années.
Les élections générales de 1882 faites, les libé
raux auraient la partie plus belle pour mettre
l'ordre du jour du Parlement la réforme électorale.
Et il y a lieu de tenir compte de celte considération.
Un peu de patience conviendrait, et l'ajourne
ment que nous recommandons ne compromettrait
assurément rieb, au contraire car il empêcherait
peut-être l'opinion libérale de faire en décrétant
brusquement la réforme, un saut dangereux dans
l'inconnu. Ça peut réussir, oui mais nous pour
rions également être les victimes du nouvel état de
choses.
Mieux vaudrait donc, se borner, quant pré
sent, prendre date pour l'examen de la question
par la Législature, et ne pas exiger de celle-ci
qu'elle bâcle inslanémenl l'affaire.
Nous ajouterons, de notre côté, dit Y Avenir
des Flandresque, pour faire aboutir leur projet,
les représentants de Bruxelles feraieut peut-être
bien de s'entendre avec leurs amis de la province.
En cette matière, nous ne sommes pas convain
cus que c'est dans la capitale que l'on sôit le plus
compétent; aujourd'hui que le suffrage est restreint,
nous voyons 80 p. c. des électeurs de Bruxelles
dédaigner l'exercice de leurs droits, tandis que, en
province, "90 p. c. d'électeurs s'intéressent vive
ment aux opérations électorales. Ici, nous sommes
donc plus pratiques que dans la capitale et nous
connaissons mieux, par conséquent, le corps élec
toral.
C'est pourquoi nous pensons que ceux qui pour
suivent une réforme, ont tort de ne pas prendre
l'avis des députés des provinces où la lutte est, en
quelque sorte, permanente.
On lit dans VIndépendance
La Cour d'appel de Bruxelles a confirmé le juge
ment rendu, le 27 avril dernier, par le tribunal de
première instance dans le procès intenté Ylndé-
pendance belge, par le curé-doyen de Dutîel,
M. Abbeloos.
M. l'avocat-général Staes a vivement et longue
ment soutenu le système de Me De Landtsheere,
conseil de M. Abbeloos, savoir que le journal,
lorsqu'il a provoqué une réponse, doit en subir
toutes les conséquences, au point d'être en quelque
sorte la merci de son adversaire, dont le droit de
répondre implique le droit de citer dans sa léponse,
et de faire insérer dans les colonnes du journal,
tous les noms qu'il lui paraîtra utile de mentionner,
quand même il y aurait 829, comme dans
l'espèce.
La thèse plaidée par notre éminent avocat,
Me Jules Lejeune, n'en a pas moins prévalu, la
Cour ayant jugé, comme le tribunal, que le jour
nal a le droit de se refuser des insertions qui
donneraient ouverture au droit de réponse des
tiers cités.
Nous nous croyons autorisés nous féliciter de
cet arrêt dans l'intérêt de tous les journaux sans
distinction d'opioion.
La Ligue des gueux d'Anvers organise en cette
ville un grand meeting auquel sont invités les
membre de la Chambre des représentants, parti
sans de l'attribution du droit de sauffrage aux
capacités sans condition de cens.
M. Paul Janson prendra la parole dans ce mee
ting, qui aura lieu lundi prochain.
On nous assure que la nomination de M. Léon
Péty de Thozée, comme gouverneur de la province
de Namur. paraîtra demain au Moniteur.
M. Léon Péty de Thosée, fondateur et président
de l'Association libérale du canton de Fexbe-Slins,
membre du Comité central de l'Association libérale
de Liège, est le délégée de celte Association la
Fédération libérale.
Nous disions hier que la famille de M. Péty de
Tbozée est originaire de la province de Namur.
Son père, qui est mort président de chambre la
Cour d'appel de Liège, avait occupé, pendant plu
sieurs années, les fonctions de vice-président du
tribunal de 4re instance de Namur. Elu cette
époque, membre du Conseil provincial de Namur,
il n'avait pas tardé ctre nommé vice-président de
cette assemblée.
i
LE
PROGRÈS
VIRES ACei'lRIÎ EUNDo
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Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59.
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CHEMIN DE FER. (8 Juin).
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Poperinghe-IIazebrouck. 0-20. 12-07. 6-27.
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5-57. 6-27. 8-45. 9-50.
Courlrai. 5-54. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25.
Koulers. 7-45. 12-20. 6-50.
Langhemarck-Dslriide. 7-25. 12-22. 3-52.6-28.