Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
le moindre de ses soucis mais pour V manger
les rrsles ramassés en route et y dormir jusqu'au
lever du soleil.
Tel est l'homme que les chefs du clergé canoni
sent aujourd'hui et plac nt sur les autels.
Voilà celui que l'Eglise catholique romaine pro
pose comme modèle tous ses adhérents! Désor
mais, il prendra place dans sa liturgie; on l'invo
quera comme une puissance auprès de Dieu; on
lui rendra dans tous les temples catholiques les
honneurs du culte on célébrera ses vertus et ses
grandeurs.
N'est-ce pas une insulte l'iotelligence et la
dignité humaines? N'est ce pas fouler aux pieds
les plus vulgaires convenances et subsituer ce qui
est honorable et honnête les vices les plus dégra
dants de l'humanité?
Quel bel exemple suivre pour les fidèles que
cet audacieux fainéant, qui préféra l'aumône au
travail Quel modèle pour les enfants qui vont
psalmodier les litanies et demander sa prolectioa!
Mais nous voudrions bien voir les attributs qu'on
va lui donner car on sait que l'Eglise a pour habi
tude de donner ses élus des emblèmes,en quelque
sorte des armoiries. Saint-Pierre a les clefs et le
coq; Saint-Roch son chien Saint-Jean son mou
ton Saint-Antoine son cochon. L'Eglise affection
ne singulièrement les bêtes; elle les fait entrer
comme symbole jusqu'au sein de la divinité; il ne
lui sera donc pas difficile do donner des emblèmes
Saint-Labre; au contraire, elle aura l'embarias
du choix parmi tous les insectes qu'il nourrissait
si charitablement.
Voilà le progrès de lu civilisation et de l'cduca-
tion réalisé par le clergé au dix-neuvième siècle!
Et c'est ce même clergé qui revendique hautement
pour lui seul la mission d'instruire et de moraliser
le genre humain (L'Europe).
On nous écrit de Courtrai:
Le tribunal correctionnel de notre ville vient
d'augmenter le martyloroge des instituteurs con-
gréganistes.
Mercredi dernier est venu s'asseoir sur le banc
des prévenus, le nommé Meesman Henri, en reli
gion frère Henri, pour avoir déchiré l'oreille d'un
de ses élèves en l'arrachant de son banc. Le tribu
nal a estimé avec raison que le cher frère en
question avait dépassé le droit de correction aus
si a t-il condamné le digne émule deChrysagone
20 francs d'amende au un emprisonnement sub
sidiaire de 3 jours.
Les lauriers de ses collègues de Renaix et Malte-
brugge, l'empêchaient sans doute dormir; le voilà
probablement satisfait.
WERVICQ-SUD. Il n'est pas prudent, dans
certaines communes, de faire acte de républica
nisme.
Aux dernières élections, uu vieillard deYVervicq-
Sud, le sieur Weens, charpentier, ayant volé pour
la liste républicaine, le curé qui, comme tous les
membres du clergé, du reste, ne s'occupe jamais
de politique lui a retiré la pratique de l'église
qu'il possédait depuis 56 ans le nouveau maire,
de son côté, l'a révoqué de ses fonctions de fos
soyeur qu'il remplissait depuis 40 ans et tous les
gens bien pensants du pays imitant ce charita
ble exemble, ont retiré leur clientèle Weens, qui
est père et soutien d'une nombreuse famille. Voilà
un bien édifiant spectacle.
Retirer le pain un Français pour le donner
un étranger qui sera payé par les contribuables,
c'est là, sans doute, ce que.M. le Maire et ses amis
appellent la charité chrétienne et le patriotisme.
Nous ne les en félicitons pas.
Cercle Artistique et Littéraire.
La section des arts plastique du Cercle s'est réunie
le 29 Juin, sous la présidence de M' A. B., elle a décidé
que, pour satisfaire l'article X de son règlement,
qu'elle exposera publiquement le 9,10 et 11 Juillet, les
œuvres d'art des artistes faisant partie du cercle et qui
figureront l'Exposition des Beaux-Arts de Courtrai. -
Y prendront part MM. Th. Ceriez, Ch.Vankeramel,
Poupaert et Aug. Bohm.
Société de lu Concorde, (extra-rrvuros).
Programme des morceaux qui seront exécutés par la
musique du lr Regiment de Ligne, sous la direction de
M.Ch. Simar, le Dimanche 3 Juillet 1881,6 h. du soir.
1. Le diable sur terre, marche, Suppé.
2. Fest, ouvertuie, Leutner.
3. Gavotte de Louis XIII.
4. Fantaisie sur Atlila, Vrrdi.
3. Marche turque, Mozart.
6. La Magicienne, valse, Labitzky.
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 24 Juin au I Juillet 1881.
NAISSANCES: Sexe masculin, 2; id. féminin, 4; Total 6.
Mariages:
Bruyer, Auguste, forgeron, et Cardoen, Eveline, colpor
teuse. Soeo, Théodore, ouvrier, it Moerman, Sophie,
dentellière.
Décès.
Lalous, Emma, dentellière, 26 ans, célibataire, rue des
Chiens. Bertier, Virginie, sans profession, 71 ans, veuve
de Charles André, rue des Boudeurs. Annebicque, Louise,
sans profession, 78 ans, vruve de Pierre De Bruck, rue au
Beurre. - Vandermarliere, Emma, sans profession, 29 ans,
veuve de Julien Drlfosse, rue de Lille.
On écrit de Bruxelles la Meuse
D'après les bruits qui circulent dans les couloirs parle
mentaires, la Chambre se séparera le 22 juillet, la veille des
fêtes de Liège, et le Sénat se réunissant aussitôt après, la ces
sion sera close avant le 1er août.
L'Intransigeant publie la dépêche suivante, que nous
donnons sous toutes réserves:
s A Moscou, le Kremlin brûle.
Le feu a pris trois endroits différents la fois.
La caserne n'est plus qu'un immense foyer de flamme,
a L'autorité supprime toutes les dépêches qui ont trait
l'incendie du Kremlin.
a La terreur parmi la population est poussée au comble
par des affiches qui annonçaient, depuis quelques jours, que
la ville entière serait incendiée.
a Toute la garnison est sur pied des cavaliers et des fan
tassins parcourent jour et nuit les rues de la ville pour veiller
Tordre et empêcher au besoin de nouveaux incendies.
a La nuit, on arrête toutes les personnes qui se hasardent
dans les rues, a
Une enfant de dix ans, pauvrement vêtue, reoait mardi,
rueSoufflot, Paris, la taverne des Escholiers, a et offrait
de vendre un oiseau et la cage qui le renfermait.
a C'est pour ma grand'mère
a Et! quoi, mignonne, vous voulez vous débarasser de
celle fauvette
L'enfant essuya une larme en murmurant:
a Elle chantait si bien pourtant!
Puis, se rapprochant davantage de son interlocuteur, elle
ajouta
a Mais grand'mère a faim...
C'est pour grand'mère: Grand'mère a faim il y avait dans
Ces paroles émues la révélation d'un drame intime, d'un de
ces drames dont les personnages souffrent obscurément silen
cieusement.
M. D..., le consommateur de la taverne des Echoliers,
est uo homme bienfaisant, mais dont les quémandeurs ont
souvent abusé.
a Où demeure votre grand'mère dit-il.
a Rue Deiambre.
1. D.., accompagna l'enfant l'adresse indiquée. Une pau
vre vieille femme gisait sur un grabat. Depuis le mois de
janvier, elle avait vu mourrir sa fille et son gendre. L'orphe
line lui était restée, mais les modestes ressources s'étaient
trouvées vite épuisées, et la bonne grand'mère était tombée
malade, par «xès de travail.
Depuis vingt-quatre heures, plus un sou plus un seul
morceau de pain Et la petite fille avait résolu de vendre la
fauvette, la joie de la maison
M. D..., avons-nous dit, est bienfaisant. Non-seulement, i'
a ouvert largement sa bourse, mais il a promis d'intéresser de
généreux amis en faveur d'une telle infortune.
Et la gentile fauvette continuera chanter près de la grande
mère.
Un terrible accident est venu attrister la fin des fêtes de
Lille.
Un des membres du Sport nautique, un des plus zélés
organisateurs,M. Louis Druez, négociant, rue Nicolas-Leblanc,
est tombé dans le canal et n'a pas reparu.
MM. Desplanques et Houyet se trouvaient dans la même
embarcation.
M. Druez alluma une des pièces d'artifice qui se trouvairnt
dans une caisse sur le canot.
Une étincelle mit le feu 'a quelques lanternes vénitienne et
un paquet de pétards.
Craignant que le canot tout entier ne prît feu, MM. Houyet
et Druez se jetèrent h l'eau seul M. Desplanques resta dans
la barque et éteignit le feu avec l'aide de M. Houyet qui, dans
le canal, jetait de l'eau avec les mains.
C'est pendant ce court espace de temps que M. Druez,
atteint l'œil par une fusée, disparut sous l'eau. Ses cama
rades qui étaient montés immédiatement sur la berge crurent
qu'il était remonté sur un autre point. Sachant d'ailleurs qu'il
nageait très bien, qu'il était en costume de canoliêr, ils n'eu
rent même pas l'idée qu'un malheur pût arriver.
Ce n'est qu'en rentrant au garage et y retrouvant ses vête
ments qu'ils commencèrent s'inquiéter. Ses recherches
furent de suite commencées par les jeunes gens du Rowing
Club çt du Sport nautique, ainsi que par M. Honoré, caporal
des Pompiers.
Ce n'est que vers une heure du matin que le cadavre de M.
Druez fut retrouvé l'endroit même où il avait disparu, 70
mètres environ des écluses.
M. Rt vel, président du Sport nautique, a eu la pénible
mission d'aller prévenir la famille.
Ou croyait tout terminé par ce terrible événement quand,
mardi matin, vers 7 heures, on trouva sur une des berges du
canal de la Haule-Deûle, une blouse et un chapeau devant
appartenir l'une des personnes qui,Ja veille s'étaient jetées
au secours de l'infortuné Druez.
La blouse était marquée au nom de Louis Gallet, maître-
nageur et commissionnaire public, bien connu de tous et
généralement estimé.
On alla de suite prendre des informations son domicile,
rue Saint-Sauveur, 55, et là, on apprit qu'il n'était pas rentré
de la nuit; la gare du Nord,où il stationnait habituellement,
on ne l'avait pas vu.
Un pénible soupçon traversa les esprits; et de nouvelles
recherches furent entreprises.
Vers onze heures, un batelier avec sa gaffe a trouvé le
cadavre du malheureux.
L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
On lit dans le Voltaire:
On se souvient de ce diplomate allemand, le baron
Magnus qui, dans un bôtel de Copenhague, porta, devant M"*
Sarah Brrnbardt, la santé de la France. Ce qui fit dire l'ac
trice:Vous portez la santé de la France tout entière,
n'est-ce pas, Excellence L'Excellence ne crut pas prudent
de répondre.
Cependant les choses ne devaient pas en rester là. Le ba
ron rencontrant quelques jours de distance, M"e Sarab
Bernhardt, lui baisa galamment la main tt s'excusa de son
mieux d'avoir été forcé de quitter si tût la précédente réu
nion.
Du coup, le chancelier, M. de Bismark devint furieux.
A la première incartade, il s'était borné laver la tête
fort soigneusement.au diplomate la seconde, il lui fil don
ner uo congé illimité.
M. le baion Magnus ne s'en montra pas trop peiné. A dire
vrai, la comédienne avait produit sur le diplomate un effet
irrésistible
Quand il fut certain, que, non seulement il pouvait aban
donner toute epérence, mais encore que l'actrice était partie
pour l'Amérique, il tomba dans une prostration complète.
Tout d'abord, il voulu partir pour le Nouveau-Monde, puis,
cèdent aux instances de sa famille, il se réfugia dans une mai
son de campagne aux environs de Berlin.
Tous les soins furent inutiles il y a quatre jours, une atta
que de folie furieuse se déclara, et c'est dans une maison de
santé, où il fallut le transporter, qu'il rendit le dernier sou
pir.
Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu
tifs avec supplément et prime pour un franc. (Voir aux an
nonces).