6 FRANCS PAR AN.
.SOI! RIVAI 'Y PRES ET I) E l/A RRONfllSSE MENT.
La situation.
ÎV> 679. Jeudi,
41e
ANNÉE.
7 Juillet 1881.
I es annonces de i.i Belgique, d de l'Etranger -mit n en. s par I'Atjeme llucus (Publicité), 89, Marehé-aux-llerbcs. Bruxelles et chez ses correspondants
Pour la France a l'Agence ilavas. S, Place de ta iioiir.se. Pari». Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongric et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoticen-Exprdiiiou)
r i unie Berlin Francfort Strasbourg, Muiiie'li. llaulhoiirg. Leipzig. Slutlgard. Vieillie et Zurich Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Gêo Street et
t elo s. et,, s- -il»;
Une nouvelle stupéfiante est arrivée samedi de
Washington. Il s'est trouvé aux Etats-Unis un
misérable pour attenter la vie du général Gar
field. du président peine installé depuis quatre
mois de la grande république américaine, du chef
de l'Etat qu'on peut bon droit considérer comme
le plus libre du monde.
Hàlohs-nous de le dire. M. Garfield n'a pas été
tué par le coup de fusil qui l'a frappé. Ses blessu
res sont graves, M. Garfield flotte, pour ainsi dire,
entre la vie et la mort, et l'opinion publique, en
Europe aussi bien qu'aux Etats-Unis, suit avec
anxiété celte crise douloureuse.
L'odieux attentat dirigé contre le président des
États-Unis prend naturellement le pas, aujourd'hui,
sur toute autre espèce de nouvelle. Ce n'est pas
qu'on discute la porté-* générale de ce déplorable
événement. Dans les préoccupations qui en sont
nées, la politique n'est pour rien au contraire,
l'intérêt qu'inspire personnellement M. Garfield
l'intègre et digne chef de la grande république
améiicaine, a la plus graude part.
Les dépèches reçues de Washington trahissent
l'émotion profonde que ce crime a provoquée dans
la capitale. Elle n'est pas moindre que celle qui
accueillit naguère la nouvelle de la mort tragique
du président Lincoln au milieu d'une représenta
tion théâtrale.
L'assassin du président Garfield est un Canadien
français appelé Guileau.qui aurait essayé d'obtenir
le poste du consul Marseille.
D'autres rapports disent que Guiteau est fou.
Les nouvelles de la Tunisie et de l'Algérie con
tinuent être mauvaises pour la France.
A Sfax, la population s'est soulevée ppndant
que des ofliciers de la marine française visitaient
la ville. Le vice-consul de France, sa famille et
tous les Européens ont dû prendre la fuite. Le vi
ce-consul, un officier et plusieurs autres personnes
ont élé blessés. Tous les fugitifs ont pu se réfugier
bord des navires qui se trouvaient dans le port.
Les Arabes furieux de ne pouvoir massacrer les
Européens, pillèrent toutes leurs maisons, ne lais
sant rien au consultât de France ui l'Agence
transatlantique.
Les marabouts avaient déployé des drapeaux et
excitaient les Arabes en leur disant que c'était la
guerre sainte. Des feium-s arabes, montées sur les
terrasses, augmentaient l'excitation parleurs cris.
Sfax sera bombardé et occupé militairement.
Il faut en effet qui,- les français fassent preuve
d'énergie; sans cela, leur situation dans le nord de
l'Afrique deviendra bien difficile.
P.-S. L'amélioration signalée dans l'état du
président Garfield ne s'est pas maintenue.
Les dernières nouvelles sont très mauvaises.
L'itiifiamuliou se fait sentir avec douleur extrê
me au pied droit.
Les docteurs et les amis qui soignent M. Gar
field. ont déclaré ne plus avoir d'espoir de sauver
le président.
On s'attend d'un instant l'autre une catastro
phe.
Ypbes, le 6 Juillet 1881.
Tous les libéraux, sincèrement attachés
leur parti, regretteront l'espèce de scission que
quelques députés de Bruxelles semblent pro
voquer en ce moment dans les rangs de la
majorité.
Déférant au désir de la Fédération Libérale,
le Gouvernement s'est empressé de présenter
un projet de loi qui enlève aux Députations
Permanentes leurs principales attributions en
matière électorale, fiscale, etc. Or, Messieurs
Janson et Cie ont saisi cette occasion pour
subordonner le vote de cette loi l'adoption
d'une proposition qui tend neus gratifier du
suffrage universel. Dans les conditions où se
produit cette proposition, on peut dire que
ses auteurs mettent le couteau sur la gorge
du Ministère.Celui-ci saura-t-il résister? Nous
l'espérons, car il est de sa dignité de ne pas se
laisser imposer une réforme qui n'est ni dans
les vœux, ni dans les intérêts du libéralisme.
Tout abaissement du cens doit, en effet, tourner
contre nous. L'expérience est là après l'abais
sement du cens en 1871, un grand nombre de
Conseils Communaux libéraux, ont été rempla
cés par des Conseils Communaux cléricaux et
notre bonne ville d'Ypres n'a-t-elle pas eu le
bonheur, partir de cette époque, d'être repré
sentée par cinq Conseillers Provinciaux, de la
plus belle eau cléricale, alors, qu'auparavant,
les candidats libéraux étaient nommés sans
contestation. Ces faits crèvent les yeux mais,
nous dira-t-on, il ne s'agit que d'admettre les
capacités. Belle capacité! Vraiment que celle
qui consiste savoir lire et écrire. Sans doute,
nous ne repousserions par celle qui serait
basée sur des titres réels, mais conférer le
droit électoral quiconque sait lire et écrire
équivaut nos yeux au suffrage universel et
nous croyons que cette réforme n'est ni dans
l'intérêt, ni dans les vœux du pays.
Nous nous rallions, du reste, aux apprécia
tions émises par le Précurseurla Flandre
Libérale, etc., dans les articles suivants.
Si un bon génie n'inspire les hommes d'Etat de
l'extrême gauche, des événements de la plus haute
gravité éprouveront infailliblement la Belgique. Le
danger a élé indiqué eu temps utile, en bonne
amitié, afin de ne froisser aucune susceptibilité.
Mais, puisque dans la voie périlleuse ou a voulu
entrer, c'est encore aux hommes de bonue volonté
qu'il appartient de tenter un suprême effort pour
éloigner de nous le désastre. Par les déclarations
que M. Janson exige du ministère, il veut que le
gouvernement s'engage dans la voie de son amen
dement, la voie qui mène, de l'aveu même de ceux
qui en sont les auteurs, la révision de la Consti
tution.
Mais ce n'est pas avec ce programme que l'opi
nion libérale a triomphé en 1878, ce n'est pas avec
ce programme que le ministère Frère, Bara, Van
Humbécck s'est constitué.
En 1878, comme en 1880, l'opinion publique
ne s'est point préoccupée de la réalisation de la
réforme électorale que des individualités, très con
sidérables, sans doute, ont fait apparaître, il y a
quinze jours, comme un Deus ex machina la
surprise générale.
Est-il bien logique d'exiger aujourd'hui du gou
vernement qu'il entre dans une autre voie que
celle de 1878, et cela sans préparation, sans sa
voir si la nation le suivra, car encore une fois le
corps électoral n'a pas élé consulté sur l'opportu
nité et la base d'une réforme électorale?
Si Bruxelles la désire, sait-on quel est le senti
ment du Hainaut et de Liège, ces deux provinces
industrielles qui font la force et qui sont l'honneur
de l'opinion libérale.
Si la nation reste muette ou indifférente devant
une aussi grave question, est-ce bien aux minis
tres du Roi qu'il appartient d'aider son éclosion?
Seraient-ils dans leur rôle constitution en le
faisant?
On le voit, l'amendement de M. Janson, sons
une forme anodine, enliaine des coiucqui nc»s
ROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIRIT EUNDO.
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Idelll Polir la restant (lu pays
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CHEMIN DE FER. (f Juillet.)
HEURES DE DÉPART D'Y PRES A
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PoperingRe. 6-20. 'J-07. 10-00. 12-07. 2-50
o-5a. 6-27. 8-ïo. 9-30.
Courtrai. 5-34. - 9-50. - 11-20. - 2-41. - 5-2.7.
Roulers. 7-47. 12-20. 0-30.
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Coraines-Armenlièees. 5 34. 1 1-20. 2-55. 8-58.
BULLETIN POLITIQUE.
Attentat contre le Président de» Etats-Uni».