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Jurisprudence.
Nouvelles locales.
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Conseil provincial de la Flandre Occidentale.
Il est 10 h. 3/4 avant que MM. les conseil
lers ne se décident entrer dans la salle des
délibérations. Peu peu ils se rendent leurs
places.
Lorsque le bureau provisoire, composé de
MM. Harrié, président, Bethune et Serwey-
tens, secrétaires, a pris place, il est onae heu
res.
M. le président propose de faire prévenir
M. le gouverneur que le Conseil est réuni.
M. Soudan, après avoir demandé la parole,
commence un speech sur l'incident qui a si
gnalé l'ouverture de la session de l'année der
nière. Mais peine a-t-il prononcé quelques
paroles, qu'un huissier annonce M. le gouver
neur.
M. le Commissaire du Roi entre et va oc
cuper sa place côté du bureau. Peu après il
prononce le discours d'ouverture. Il a choisi
pour texte la crise agricole. Ce discours très
intéressant et tout d'actualité pour notre con
trée est écouté avec beaucoup d'attention.
Il est 11 1/2 heures lorsque M. le gouver
neur déclare au nom du Roi, ouverte la ses
sion ordinaire de 1881.
La séance continue.
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Sans doute on compte seulement MM. Janson,
Guillery, Demeur, Seailquin, Féron.
Cela fait cinq en effet.
Mais ils sont plus de cinq.
On oublie MM. Dansaerl, djBruxelles, et Hans-
seus, de Liège, qui ont signé les amendements
Janson.
Cela fait sept.
SEANCE D'OUVERTURE.
REPRODUCTION INDUSTRIELLE
d'wuvres d'art contrefaçon.
Une nouvelle industrie a pris naissance il n'y a guère
que peu de temps la reproduction des tableaux par la
photographie peinte. On prend une épreuve photogra
phique en noir, on l'applique sur un panneau ou sur
une toile sur ce fond ainsi préparé on peint l'huile,
la main, le tableau reproduire et la copie ainsi
obtenu et livrée au public.
Cette nouvelle industrie a soulevé un débat en con
trefaçon porté devant le tribunal de la Seine qui, le
21 Mai dernier, a décidé que le droit de l'auteur d'une
œuvre artistique s'étend tous les modes de repro-
duction qui peuvent être faits et que le propriétaire
de l'œuvre peut empêcher qu'on ne la reproduise de
manière en amoindrir ou en compromettre la
valeur.
Pour bien faire comprendre la portée de cette décision
importante, nous croyons devoir transcrire une partie
des conclusions du ministère public consacrées par le
jugement. Voici comment il s'est exprimé
En présence de cette opération, la question ré
soudre est la suivante Le peintre qui a autorisé un
photographe reproduire son tableau, est-il fondé,
postérieurement cette autorisation, s'opposer ce
3u'un tiers fabrique, par le moyen qui vient d'être
écrit, des copies de son œuvre
Pour les défendeurs, la négative n'est pas douteuse
et leur argumentation se résume ainsi Nous avons
acheté M. B., photographe, qui était autorisé les
vendre, des épreuves en noir du tableau de Mcl1' K.
Ces épreuves, nous les avons revêtues d'une enluminure
et nous les avons remises en vente dans ce nouvel état.
Il n'y a là qu'un acte de commerce parfaitement licite,
chacun étant libre d'acheter une chose, de la transfor
mer par son travail et de la revendre.
Cette argumentation aurait peut-être une grande
force vis-à-vis du photographe, raison de l'absence
de préjudice commercial. Elle est sans portée ren
contre du peintre et il ne faut pas oublier que la
question se débat directement entre l'artiste et le mar
chand de copier.
En effet l'auteur d'une conception artistique est
propriétaire et seul propriétaire de tous les modes de
reproduction de son œuvre On sait jusqu'où le respect
de ce privilège a été poussé par la doctrine et la juris-
prudence. De nombreux jugements l'ont consacré, et
des décisions récentes ont prohibé jusqu'aux reproduc
tions u'un art par un art d'un autre ordre, l'art
plastique, par exemple, par l'art délinéatoire, ou in
versement. En serait-il autrement dans l'espèçe, et les
copies incriminées jouissaient-elles d'une immunité
spéciale parce qu'elles auraient été faites sur uue pho
tographie licitement vendue? On ne saisirait pas la
raison d'une pareille faveur.
Les défendeurs ne tiennent de droits, on le recon
naît, ni du peintre ni du photographe. Ils ont, il est
vrai, acheté, du moins cela n'a pas été contesté, des
photographies valablement répandues dans le com
merce. Mais ces épreuves, ils ne les ont nullement re
mises en vente avec leur caractère de photographies.
Elles ne sont devenues entre leurs mains ou entre les
mains de leur peintre salarié, qu'un instrument desciné
produire un objet nouveau, la copie l'huile, qu'ils se
proposaient de créer. Elles ont disparu sous la couleur
et ont été dissimulées avec le plus grand soin, si bien
que leur présence sous la peinture ne pourrait être
soupçonnée si le procédé n'était connu. Ce qui subsiste,
en définitive, c'est une reproduction l'huile, réduite
mais fidèle, du tableau original.
Comment, dans ces conditious, l'acquisition d'une
épreuve photographique qui n'avait que la valeur d'un
outil comme le pinceau, comme la couleur, pourrait-elle
légitimer l'œuvre du copiste
Le peintre n'a pas se préoccuper des moyens
employés par le contrefacteur. Lorsqu il se trouve en
présence d'une imitation quelconque de son œuvre
qu'il n'a pas autorisée, il est fondé réclamer la pro
tection de la justice.
Discours prononcé sur la tombe de Monsieur Henri
THOORIS, lors de son enterrement, le Lundi 4 Juillet
1881, par M. Aug. Bohm, Directeur de l'Académie des
Beaux-Arts et de l'Ecole Professionnelle d'Ypres
Messieurs, les amis d'henri THORIS, le corps pro
fessoral de l'Académie et le Cercle Artistique et Litté
raire, dont il était l'un des membres fondateurs, m'ont
chargé d'être, au bord de sa tombe, l'interprète de nos
unanimes regrets, je viens remplir ce douloureux
devoir.
L'excellent ami auquel nous venons dire ici un éternel
adieu, était cher tous, non-seulement cause de son
talent, qui était réel, mais par son caractère aimant et
symphatique. Sa carrière n est point de celles qui prê
tent grands développements.Il marchait vaillamment
vers le but auquel tendaient ses aspirations les plus
ardentes. Lorsque la mort est venue le surprendre au
milieu de ses travaux. Sa trop courte existence fut un
acte de foi envers l'idéal que nous poursuivons. Il est
tombé, comme un héros antique, enveloppé dans les
plis du drapeau pour lequel, soldat obscur, il avait
toujours combattu. Mais son exemple n'est point perdu
par ceux d'entre-nous qui, après avoir encouragé ses
travaux, se sont rangés autour de son lit d'agonie
comme toi, nous saurons vaincre par notre stoïsme,
l'indifférence de la société.
Henri THORIS, remplissait, depuis 1863, les fonc
tions de Professeur de la classe de modelage l'Acadé
mie des Beaux-Arts. Pendant cette période de dix-huit
années, il a pris une part active et incessante toutes
les mesures de réorganisation de l'établissement. Toutes
les idées favorables son développement ont toujours
été défendues par lui avec conviction.
Doué d'un jugement sûr et d'un esprit essentiellement
pratique, Thoris comprenait parfaitement l'importance
des institutions destinées favoriser, dans un pays
comme le nôtre, le mouvement industriel et l'instruction
des classes laborieuses il n'ignorait surtout pas l'in
fluence qu'elles doivent exercer sur la production par
le perfectionnement du travail national.
THORIS s'intéressait vivement l'enseignement pro
fessionnel qu'il donnait ses élèves. Aussi ses conseils
et ses encouragements n'ont jamais fait défaut ceux
d'entre-eux qui avaient le désir d'arriver, en dévelop
pant leur intelligence, l'amélioration raisonnable de
leur position morale et matérielle.
Il aimait sa classe, comme on aime tout ce qu'on a
contribué fonder. Secondant avec énergie les inten
tions libérales d'une administration éclairée, il s'était
dévoué tout entier la création de cette classe de
modelage qui a produit des élèves si excellents.
La mort est venue moissonner, cette existence si
courte et pourtant si bien remplie. Quant son carac
tère, nous sommes tous là pour attester le courage gai,
le stoïsme sans forfanterie qu'il opposait aux difficultés
de la vie, son énergie les surmonter, comme son
affection loyale et fidèle pour ses amis, car il était un
homme, dans la vraie acception du mot: il n'a déserté
aucun de ses devoirs et nous pouvons partir d'ici avec
la certitude qu'il repose en paix, car cette paix n'a
jamais cessé de régner dans sa ferme et droite con
science.
Pour sa famille, pour ses amis, comment trouver
une pensée consolante? Il en est une cependant, que
je veux lui proposer; c'est qu'autour de cette tombe, où
nous sommes si nombreux, il ne se trouve pas un
indifférent.
Repose donc en paix, THORIS, au sein de cette terre
qui va renfermer ton enveloppe mortelle et que ton
âme remonte souriante vers les cieux en jetant un der
nier regard de bienveillante et douce affection sur tous
ceux qui te furent chers ici bas.
Adieu, THORIS! si la terre a repris ton corps, ton
souvenir du moins vivra toujours dans le cœur de tes
amis, Adieu.
Cercle Artistique et Littéraire.
L'exposition publique d'œuvres d'art, des membres
du Cercle, destinées au Salon de Courtrai, aura lieu le
Samedi, 9 Juillet, de 3 5 heures
Le Dimanche 10, de 11 1 heure
Le Lundi 11, de 3 5 heures, seront exposés
Ceriez, Théodore.
Les cuisiniers Le liseur, sous Louis XV.
Van Kemmel, Charles.
Une marchande de crevettes La Sièste.
Poupart, Oscar.
Environs d'Ypres, (paysage); Matinée d'Octobre,
(paysage).
Bohm, Auguste.
Vallée de Vaux-de-Cernay, (Seine et Oise).
Rappelons les Expositions de Boulogne-sur-mer, du
16 Juillet au 15 Septembre; Courtrai, du 14 Août au
30 Septembre Dunkerque, du 17 Juillet au 31 Août;
Lille, du 25 Août au fin d'Octobre; Reims, du 15Octo
bre au 4 Décembre, et prévenons les artistes qu'il y
aura prochainement deux expositions Boston et
Philadelphie sur lesquelles, probablement, ils pourront
obtenir des renseignements en écrivant au ministre des
Etats-Unis Bruxelles.
Programme des morceaux qui seront exécutés sur la
Grand'Place, par la musique du 4" rég" de Lanciers,
sous la direction de M. Coutelier, le Jeudi 7 Juillet 1881,
8 1/2 heures du soir.
1. La marche du Régiment, arr. Coutelier.
2. Le Chevalier Breton, ouverture,
3. Les deux Syrènes, polka pour 2 pis
tons, par Lerminiaux.
4. Mélange, arr. Panne.
5. Vénézia, grande valse, Desarmes.
6. Pot-pourri populaire, arr. Coutelier.
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