L'anniversaire dn 21 Juillet 1851,
Nouvelles locales.
Nonvcllcs diverses.
Nous espérons que cet appel sera entendu et que,
partout, nos amis sauront faire leur devoir en abdiquant
toute illusion relative des genres de travaux électo
raux, vieillis, décosus et de la dernière heure.
Soit; nous ne doutons pas un instant que nos
cléricaux ne s'ingénient inventer de nouvelles
fraudes; mais ils ne pourront plus compter, au
moins, sur la complicité de la Députalion Perma
nente, et les Cours d'Appel seront là pour rendre
justice.
L'opinion publique se prononce, d'ailleurs, cha
que jour davantage contre les Députations Perma
nentes et ces collèges, disons-le, travaillent leur
propre suicide aussi, si nous sommes bien infor
més, le Gouvernement se propose de leur enlever
toutes les attributions qui ne se rapportent pas
directement des intérêts provinciaux. Elles seraient
réduites aux seules attributions que les commissions
départementales exercent en France et toutes cel
les qu'exercent les conseils de préfecture seraient
transférées soit un comité spécial, présidé par
M. le Gouverneur, soit ce fonctionnaire seul,qui
statuerait sous le contrôle et la surveillance d'un
conseil d'état.On n'est pas encore fixé, croyons-nous,
sur ce point, mais on est parfaitement d'accord qu'il
faut réduire les Députations au simple rôle d'admi
nistrateurs des intérêts provinciaux. Il n'y a pas
moyen d'aller au-delà et nous le regrettons sincè
rement, car, en présence de la partialité et de
l'incapacité dont ces collèges font preuve, nous
réclamerions volontiers leur complète suppression.
Nous espérons, du reste, que, si on remplace la
Députalion Permanente par quelqu'autre collège,
on exigera des garanties de capacité pour faire
partie de celui-ci, et qu'il ne suffira plus d'être un
adroit marchand de guano ou un habile farinier.
pour se voir revêtir de fonctions qui exigent la
connaissance générale des lois el une grande pra
tique administrative.
La Gazette de Liège annonce qu'entre autres
mesures électorales la droite parlementaire propo
sera l'abaissement du cens provincial 10 fr. et du
cens communal 5 francs.
Le Journal de Bruxelles se dit en mesure de
déclarer que la droite n'a pris jusqu'ici aucune
résolution de ce genre. Elle n'a pas même délibéré
sur cet objet.
Nous sommes arrivés au cinquantième anniversaire
de la journée entre toutes mémorables où le roi Léopold
1", prêtant serment la Constitution devant le Congrès
nationnal, prononçait ces paroles mémorables
Je n'ai accepté la couronne que vous m'avez offerte
qu'en vue de remplir une tâche aussi noble qu'utile,
celle d'être appelé consolider les institutions d'un
peuple généreux et de maintenir son indépendance.
Mon cœur ne connaît -d'autre ambition que celle de
vous voir heureux.
Le monde entier sait comment le premier Roi de
notre pays a tenu son serment et comment son auguste
successeur marche sur ses traces, les ineffaçables sou
venirs que Léopold l*r a laissés dans tous les cœurs
belges et l'indéracinable affection qu'ils ont vouée
Léopold 11. Aussi la célébration de l'anniversaire de la
mémorable journée du 21 Juillet 1831 est-elle toujours
un événement.
La célébration du 50e anniversaire de l'avènement au
trône de Léopold I", l'auguste fondateur de la dynastie,
s'est faite dans la capital avec le cérémonial usité.
Les édifices publics et beaucoup de maisons particu
lières étaient pavoisés de drapeaux aux couleurs na
tionales.
A midi, un Te Deum a été chanté en l'église collé
giale de S"-Gudule. Six voitures de la cour ont condir't.
l'élige, le Roi, la Reine, le comte et la comtesse de
Flandre et la suite des augustes personnages.
Le corps diplomatique était au complet. Les mem
bres du cabinet, excepté MM. Frère-Orban, ministre
des affaires étrangères, et Gratry, ministre de la guer
re, empêchés, étaient également présents, ainsi que le
président du Sénat, M. de Sélys Longchamps; des
membres de la Chambre des représentants et parmi
eux MM. Ch. Rogier, ministre d'Etat, le chanoine de
Haerne ancien membre du Congrès national.
On remarquait, dans l'assistance officieuse, peu nom
breuse du reste, des magistrats de la cour de cassation
et de la cour d'appel, des membres de la cour des comp
tes: M. le premier président De Prelle de la Nieppe,
I" président de la cour d'appel M. Gisler, président
de la cour des comptes des conseillers provinciaux,
les officiers généraux de la résidence, de même que
tous les dignitaires de la maison de LL. MM. et de la
maison du comte et de la comtesse de Flandre.
La réception du Roi et de la famille royale par le
clergé, ayant sa tête M. le curé doyen Nuyts, s'est
faite aussi avec tout le cérémonial accoutumé.
Le public n'était pas aussi nombreux que d'habitude.
Le Te Deum de M. Wouters a été supérieurement
interprêté sous la direction de M. Fischer, maître de
chapelle.
La cérémonie était terminée avant une heure.
Les ministres et les membres du corps diplomatique
étaient en uniforme. Les autres personnages officiels
étaient en habit noir. Des sénateurs de la droite étaient
en redingote. M. d'Huart, gendre de M. Malou, avait
poussé le sans-façon plus loin: il était en simple jaquette
et en pantalon clair.
Les membres de la Chambre des représentants étaient
au nombre de sept ou huit, parmi lesquels MM. Mulle
de Terscheuren, Woeste, de Lantsheere et Biebuyck.
Il y avait peu près le même nombre de sénateurs
et de conseillers provinciaux. Le plus grand nombre
des places réservées dans la partie gauche du chœur
sont restées vides. La partie droite réservée l'armée
était moitié remplie.
- 9 Hr - i
Un violent orage a éclaté Mardi après-diner et a
laissé de nombreuses traces de son passage. Un grand
nombre d'arbres ont été atteints et la foudre est tombée
Noordschote (Poesel) sur une ferme appartenant
M. Iweins, Procureur du Roi Ypres. Les bâtiments
ont été entièrement incendiés et on n'a pu sauver que
le bétail qui, heureusement, était en prairie.
La foudre a incendié aussi le cabaret De Kippe
situé le long de la route d'Ypres Dixmude, au-delà de
Steenstraete. On nous assure que tout était assuré.
Société de la Concorde, (extra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés par la
Musique du 4" Régiment de Lanciers, sous la direction
de M. Th. Coutelier, le Dimanche 24 Juillet 1881,
6 heures du soir.
1° Ouverture,
2° Fantaisie,
3* Polka la Sziganne, pat Bourgeois.
4° Aire Variée,
3° Bouquet, Coutelier.
6° Valse,
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
Du 15 au 22 Juillet 188t.
NAISSANCES: Sexe masculin 4, idem féminin a, Total 11.
Mariages
Deztvaene, Emile,tailleur, et Lapierre, Virginie, cabaretière.
Décès.
D'bondt, Philippe, cultivateur, 40 ans, célibataire, rue
longue de Thourout.Clinckemaillie, Jean, sans profession,
78 aos, époux de Jeaune Ghynnebeire, rue de Dixmude.
Caeytant, Charles, ouvrier agricole, 36 ans, époux de Pélagie
Bonté, rue longue de Thourout. Debruyne, Pierre, mar-
cliaud de chiffous, 56 aus, époux de Marie Soenen, rue de
Meniu.
Enfaots au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1 id. féminin 2; Total 3.
Pour la traversée de la rivière Kistnah, entre Bezorah
et Sectanagrum, dans l'Inde, les fils télégraphiques sont éta
blis entre deux collines d'uue hauteur de 560 mètres et la
distance ainsi franchie, saus aucun support intermédiaire, et
de 1,800 mètres. Il n'y a pas, dit-on, dans le monde, de
ligne télégraphique où l'on puisse citer une portée aussi con
sidérable.
L'Essence de Goudron Rie-art est le principe
actif du Goudron de Norvège. Elle est dix fois plus active que
le meilleur Goudron, rt surtout que les Capsules de Goudron,
qui fatiguent l'estomac.
Elle passe rapidement dans les voies respiratoires, elle bai
gne de ses vapeurs bienfaisantes tous les replis de l'organe
pulmonaire. C'est l'agent curatif le plus précieux des mala
dies de poitrine BronchiteCatarrheEngorgements
pulmonairesPhthisie).
Les Capsules P.ieart l'essence du Goudron se
trouvent dans les bonnes Pharmacies de la Belgique au prix
de 2 fr. 50 le flacon de 60 Capsules, c'est-à-dire an même
prix que les Capsules de Goudron.
Un grave et singulier accident est arrivé Mercredi, aux
Champs-Elysées.
Un phaëton capote, attelé de deux fort beaux chevaux
noirs et conduit par une dame, remontait l'avenue, lorsque
tout coup un énorme molosse, qui passait tenu en laisse
par un domestique, rompit sa corde d'un élan et, sautant
d'un bond dans la voilure, se mit couvrir la dame de ca
resses, en poussant des hurlements de joie.
Dans sa surprise, celle-ci lâcha les guides.Alors les chevaux
ne se sentant plus retenus, partirent d'une course folle, et
l'attelage emballé s'élança vers l'Arc de Triomphe. Cela dura
une minute peut-être, puis un des chevaux s'abattit et la
voiture versa.
Le cocher était blessé la tête, la dame avait le bras cassé;
quant au chien, causse de l'accident, il avait été tué sur le
coup.
Revenu elle, la blessée, Mme Leclert, a fait connaître que
le chien lui avait été volé, il y a un an. La pauvre bêle l'avait
reconnue.
On n'a pas pu retrouver le domestique qui le conduisait, et
le collier ne portait pas de nom.
L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Excursion en Normandie, en Bretagne
et l'île de «Jersey. Itinéraire Paris, Rouen,
Dieppe, Le Havre, Trouville-Deau«ille, Honfleur, Lisieux,
Caen, Cherbourg, Pontorson, le Mont Saint-Michel, Saint-
Malo, Dinan, Sainl-Hélier, l'île de Jersey, Granville, St-Pair
et Paris.
Départ de Paris, le 3 Août retour le 13 Août. Prix du
voyage en première classe, tous frais compris, 370 francs.
La caravane comprendra dix voyageurs au moins el
vingt au plus.
Un s'inscrit au journal l'Excursion, 8,rue Sainte-Gudulr,
où se délivrent les prospectus.
Le PETIT RENTIER est envoyé 32 Dimanches consécu
tifs, avec supplément, pour un franc. (Voir annonces).
Un curieux passage d'une correspondance d'Amérique.
Quanta l'élection sénatoriale de New-York, après trente-
deux tours de scrutin, elle reste toujours en suspens. Les
deux fractions de l'assemblée provinciale, les partisans de M.
Conkling et ses adversaires (ceux-ci forment le parti gouver
nemental, s'obstinent voter constamment pour les mêmes
candidats, sans pouvoir former une majorité.
Une politicienneMme Walker, qui est en même temps
docteur en médecine, a voulu faciliter la transaction future.
Elle vient de poser sa candidature aux fonctions de sénateur
dans une lettre où elle expose ces titres. En voici quelques-uns.
Je puis, dit Mme Walker, parler indéfiniment sur toutes
les questions législatives. Je possède un cerveau qui n'est
jamais mis dans un état anormal par l'usage des stimulants
je ne bois pas de whisky, je ne fume pas enfin, j'ai renoncé
ces vêtements qui détruisent la santé, nuisent la moralité
et dérangent les finances.
C'est-à-dire que Mme Walker s'habille en homme, ce qui
a souvent scandalisé les policemen de New-York et valu la
porteuse de pantalons plusieurs aventures désagréables.
Si Mme Walker devenait sénateur fédéralon la verrait
sans doute soutenir celte réclamation des jeunes et surtout
des vieilles filles du Massachussetts, qui se plaignent delà
concurrence des veuves et voudraient qu'une loi déclarât illé
gal le second mariage des femmes.