Le capitaine Emile Popelin. Nouvelles locales. AVIS. COURTRAI. considérations personnelles en général peu avoua bles. Cette besogne d'égeutier a plus d'une fois valu notre journal, la qualification de torchon. Torchon soit Mais, comme le disait il y a quelques mois notre excellent confrère le Courrier de Nivelless'ima- gine-t-on bien la somme de dégoût qu'éprouve le torchon en présence dj l'effroyable quantité et de la nature particulière des immondices, que charrie l'égout clérical Eh bien malgré l'habitude de ramasser la pour riture des lépreux du cléricalisme, malgré le senti ment du devoir qui nous impose l'obligation de signaler au public le danger qui l'entoure et le cir convient sous les formes les plus fallacieuses, il arrive un moment où le torchon recule, frappé d'épouvante, devant la généralité des crimes et l'étendue de la dépravation. En effet ce n'est plus un Léotade, un Spaes, un Mainbode, un iMédision, un Duchesne qui, isolé ment font retentir les échos de nos tribunaux du triste éclat de leurs dérèglements libidineux; ce ne sont plus 5 ou 4 membres d'une communauté, comme Kain, qui reçoivent la couronne légale du martyre, ce n'est plus même un seul couvent qu'il s'agit de condamner en bloc comme Renaix, non, c'est bien pis que cela. Après Renaix nous avons eu Maltebrugge et puis,avec une effrayante rapidité, se succèdent des descentes de justice dans les couvents de Bincbe, de Gohyssart, de Braine-le-Comte Plus d'une fois déjà nous avons démontré que la plaie doit être générale, inhérente même l'in stitution du monachisme tout couvent fait surgir devant notre imagination une de ces scènes qui nécessitent le huis-clos des tribunaux, mais, quel que soit notre conviction cet égard, la réalité nous heurte encore et nous nous demandons avec anxiété: que faire? Il y a des années, on avait parfois la coutume barbare de mettre au-dessus de la porte des maisons où se trouvaient des malheureux atteints de la petite vérole, un écriteau blanc avec lettres rou ges, disant: Dit huis is met de kinderpokken besmet. Celle maison est infectée par la petite vérole. La Vedette demande si, par mesure d'hygiène physique et morale, il n'y aurait pas lieu de re prendre la mesure un autre point de vue et de mettre, au-dessus de chaque porte de maison reli gieuse CECI EST UN COUVENT. Les faits ont, dans ces derniers temps, prouvé d'une façon indéniable tous ceux qui veulent voir clair, que la corruption est générale. Si alors, malgré tous les avertissements qui pleuvent du haut de nos cours de justice, il se trouve encore des parents assez dénaturés pour ne pas éloigner leurs enfants de ces sentines immondes, ils n'au ront qu'à s'en prendre eux-mêmes des suites d'une éducation dépravée. Les journaux cléricaux viennent de publier le texte d'une lettre que le Pape a adressée le 3 courant au cardinal-archevêque de Malines et aux évêques de Belgique. Celte lettre a trait la désunion qui règne dans les rangs de nos adversaires: le Pape regrette que certains incidents paraissent mettre en péril chez les Belges la bonne entente des citoyens catholi ques et les diviser en camps opposés. Cette désu nion a surtout pour motif les polémiques concer nant le droit public qui engendrent une très-vive opposition de sentiments.» Léon XIII rappelleque l'Eglise maintient et défend dans toute son inté grité, avec une fermeté inviolable, les doctrines sa crées et les principes du droit, et s'attache de tout son pouvoir régler d'après ces principes les insti tutions et les coutumes de l'ordre public, aussi bien que les actes la vie privée mais, dans la pra tique, elle accepte des tempéraments. A cette lettre du Saint-Père, les évêques belges ont répondu par une lettre collective assez courte dont la presse pieuse donne également le texte. Les évêques déclareul que l'union restera entière entre les catholiques et qu'elle est d'ailleurs plus nécessaire que jamais car. les adversaires du christianisme et de la Sainte Eglise sont actuelle ment déchaînés, et jamais, depuis cinquante ans, ils n ont osé eu Belgique cequ'ils osent aujourd'hui; mais ce qui est violent ne peut durer, et, nous en avons la ferme confiance, la justice, sans tarder, reprendra ses droit. En somme, la situation restera la même: les ca tholiques se houspilleront peut-être un peu moins entre eux, et encore n'est-ce point certain mais, quelles que soient leurs divisions, ils seront tou jours unis pour faire aux libéraux une guerre acharnée, ce dont personne n'a jamais douté. Les deux documents que nous venons de résumer n'offrent donc qu'un médiocre intérêt et ne doivent être signalés qu'a litre de curiosité. —-y Les récompenses suivantes pour actes de courage et de dévouement sont décernées dans la province de la Flandre occidentale: Méd. de Ire cl.: Van Eeckhout, chef-garde au chemin de fer, Bruges. Méd. de 2e cl.: Everaet, et 40 fr.journalier Gheluvelt Glotz, sergent-fourrier au I1 de ligne, Ypres Tyberghein, cultivateur, Becelaere. Men. bon. Steculorum, et 30 fr., journalier Pollinchove. Lamote, commissionnaire Ypres, la francs. Le télégraphe de Zanzibar nous a apporté une bien doulou reuse nouvelle, celle de la mort de M. le capitaine Popelin, chef de la deuxième expédition belge de l'Afrique centrale. Parti en 1879, Popelin devait revenir en Europe au prin temps de l'année prochaine, et déjà sont remplaçant. M. le capitaine Hanssens, était parti pour le relever île sa mission. Et c'est au moment où il allait pouvoir euvisager l'heureux instant du retour que l'infortuné voyageur meurt là-bas, en pleine Afrique sauvage, alors qu'on le croyait acclimaté, alors qu'à bon droit l'on espérait le voir revenir vainqueur de tant d'obstacles dont, jusqu'à ce jour, il avait si vaillamment triomphé. Emile Popelin est né Mous, le 7 décembre 1847. Esprit tenace, travailleur assidu, il fit d'excellentes éludes qui lui permirent d'entrer l'étal-major, où il devint rapidement capitaine. En 1877, lorsque vagueiumtil fut question d'en voyer en Afrique un régiment de soldats belges, Popelin se fit inscrire sur les listes, afin de faire partie de cette expédi tion. Hais elle n'eut pas lieu, et ce projet irréalisable fut même désavoué officiellement. Dès lors, Popelin ne songea plus aux expéditions lointaines dont il semblait même se désiutéresser complètement. Il vint Liège, où son caractère-loyal, bienveillant et ouvert lui acquit l'estime et la sympathie de tous; il fut choisi comme aide de camp par feu le général de Savoie qui avait pour lui l'aiTection d'un père. En 1879, on offrit Popelin le commandement de la seconde éxpédilion belge en Afrique, avec missiou d'aller fonder une station Nyangwé, l'ouest du lac Tangauyka. Malgié les conseils de ses ainis, et bien qu'il fut lui-même très peu enthousiaste de ces expéditions isolées en Afrique, Pope lin considéra comme un point d'honneur d'accepter la propo sition qui lui fut farte; il partit. On lui adjoignit le docteur Vandeuheuvel et le lieutenant Dutalis; mais ce dernier ne put supporter le climat et il revient en Europe au bout d'une quiuzaine de jours d'étape. Popelin et Vandrnheuvrl souffrirent cruellimant au début de leur voyage, en traversant la région marécageuse de la Hakala où ils faillirent même succomber tout les deux ils étaient, la vérité, trop forts et trop corpulents pour affron ter impunément les fatigues, les privations et l'insalubrité du climat africain. Pourtauts ils triomphèrent de la fièvre et le reste du voyage s'accomplit heureusement. Avec eux marchait ce moment-là l'Anglais Barlrr chargé de conduire Karéma les éléphants indiens qu'on espérait y acclimater. Lorsque les voyageurs arrivèrent Tamborah, Popelin dé cida que le docteur Vandenheuvel resterait en cet endroit pour veiller aux ravitallements lui-même il continua sa route vers le lac, suivi de près par la caravane Carter. Aerivé karema, Popelin aida le capitaine Cambier l'achèvement de sa station, et, lors des événements de Pim- boué, il sauva, par la rapidité de sa marche, la caravane Bur- do qui se trouvait en détresse Kissendeb. C'est lui,dit M. Burdo, que je dois de n'avoir pas succombé ce moment-là sous l'attaque des Rougas-Rougas. Lorsqu'il apprit que la troisième expédition belge, com mandée par le capitaine Rainackers si-, trouvait près du Hgouda Hkali, Popelin se porta sa rencontre et revint avec elle karéma où Ramackers avait mission de remplacer Cam bier. Après le départ de celui-ci, il fut décidé que Ramackers et Becker resteraient karéma, taudis que Popelin et Roger iraient fonder une nouvelle station de l'autre côté du lac Tan- ganyka. Les Anglais ayant dû précisément quitter Oujiji par suite de l'hostilité des Arabes il fut question d'établir la sta tion belge en cet endroit. Toutefois Popelin avait pour objec tif un point situé sur la côte occidentale du lac, peu près rn face de karéma, mais plus au nord. Un riche Arabe qu'il avait rencoutré Taborah lui avait vivement conseillé de choi sir cet emplacement. Est-ce là qu'il a succombé ou bien est-ce Oujiji? Lr télégraphe n'en dit rien. Seulement, d'après une dépêche postérieure, il aurait été recueilli par une mission anglaise. S'agit-il peut-être des missionnaires chassés d'Oujiji et qui se seraient réfugiés ailleurs Nous ne tardons pas le savoir. L'infortuné capitaine a succombé sous les atteintes de la fièvre dont il souffrait déjà et qui s'est compliquée d'une mala die de foie. 11 n'avait pas, d'ailleurs,le tempérament désirable pour pouvoir triompher de l'insalubre climat d'Afrique. Officier distingué, plein d'avenir, homme sympathique, ami dévoué, Popelin est tombé là-bas victime du dévouement et du devoir; c'est un nouveau nom ajouter au douloureux martyrologe africain. Puissent du moins les résultais futurs nous payer de tant de sacrifices Indépendance jjjv g y n i A dater de Jeudi 25 Août, les Concerts donnés sur l'Estrade de la Grand'Place commenceront 8 heures du soir. Nous apprenons que les distributions de prix aux élèves de nos écoles communales, auront lieu au local des Halles, 3 heures de relevée 1° Le Jeudi, 25 Août, pour les élèves de l'école des filles, dirigée par Mlle Vander Haegen; 2° Le Dimanche, 28 Août, pour les elèves de l'école gratuite pour garçons, dirigé par Mr Verduyn 5° Le Lundi, 29 Août, pour les élèves de l'école gra tuite pour filles, dirigée par Mm* D'Haeseleire. CHRONIQUE DES BEAUX-ARTS. L'inauguration solennelle de l'Exposition des Beaux- Arts de Coui'trai a eue lieu Dimanche dernier. Les auto rités sont arrivées onze heures. Elles ont été reçues par la commission en tête de laquelle se trouvait son vice-président, M. P. Croquison, architecte provincial. Un grand nombre d'artistes, et un public compact as sistaient également la réception des autorités. Le discours d'inauguration a été prononcé par M. le Bourgmestre Nolf. Les autorités ont parcourus les di vers salons de l'Exposition, et se sont arrêtés devant les principales œuvres. L'Exposition est un véritable succès. Le catalogue compte 524 objets, répartis de la manière suivante Peinture395 Dessins, Aquarelles, Architecture 83 Sculpture46 Les artistes d'Y près y figurent pour 27 œuvres. Nos lecteurs seront sans doute heureux de connaître les œuvres exposées par nos artistes je les satisfairai en extrayant pour eux les indications suivantes du ca talogue officiel. PEINTURE. Rohm, Auguste. Bords de la Mauldre, près de Maurepas (Seine et Oise.) Doudry, Aloïse. Portrait d'enfant. Nature morte. Les joueurs de cartes. Paysage environs d'Ypres. Ceriez, Théodore. Les cuisiniers. Le liseur, (sous Louis XV). Taquinerie. Crossée, M"e Hortenso. Paysage. Crossée, 33"'- Louise. Ferme d'après nature, (environs d'Ypres). Poupart, Oscar. Matinée d'Octobre. Environs d'Ypres. Roffiaen, François. Le repos des faneurs (bords de la Meuse). Smaelen, F. En Campine. Le buisson. Le long de l'eau. Environs de Challux, (bords de la Lesse). Vandevyver, Prosper. Barques sur l'Escaut. Vankeiunirl, Charles. Entrée de marché couvert en Flandre. Marchande de crevettes.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2