Les Petits Frères changés en libéraux.
Le Curé de Maison.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
ECOLE PAYANTE DE DEMOISELLES.
ment partiel du Comité; tous les membres sortants
ont été réélus l'unanimité des voix et Messieurs
Carton et Van Merris ont été nommés respective
ment délégué et délégué suppléant la Fédéra
tion des Associations Libérales.
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Pour dégager le parti de toute solidarité dans
les scandales dont les couvents sont le théâtre, les
feuilles cléricales soutiennent que les religieux
coupables cessent pour cela même d'êtres catholi
ques pour devenir des libéraux. A ce compte, il
y a beaucoup de libéraux dans les couvents.
Mais puisqu'il y a tant de petits-frères libéraux,
comment se fait-il que ce sont justement des libé
raux, qui les poursuivent, qui les relancent comme
des pestiférés, tandis que Messieurs les cléricaux
font rout pour leur venir en aide, pour les appro
visionner de victimes, pour leur assurer ensuite
l'impunité
Comment se fait-il que tout le parti, depuis les
plus hauts bonnets jusqu'au dernier des sacristains,
se mette en quatre pour soustraire les coupables
la justice, qu'on favorise leur fuite, qu'on les ac
cueille dans les maisons particulières, dans des
châteaux, jusqu'à ce qu'une maison religieuse
leur ouvre un abri plus ou moins assuré? Pourquoi
enfin surprend-on tant de fois ces mêmes coupables
sous des noms d'emprunts, enseignant dans des
écoles avec Dieu
Grâce la complicité du parti clérical, c'est
peine si la gendarmerie parvient mettre la main
sur le tiers des religieux poursuivis et condamnés.
Et nos cléricaux voudraient faire accroire que
ces misérables, ils les blâment, ils les répudient
Allons donc! qu'ils conviennent plutôt qu'ils se
constituent la Providence des porteurs de soutanes
qui on rompu avec la morale. Le fameux vicaire
Duchesne en sait quelque chose, lui qui après
avoir joui, pendant sa campagne judiciaire, de la
protection ostensible de l'évêque de Liège, se voyait
jusque daus l'enceinte de la prison l'objet de petits-
soins, prouvant que le cléricalisme n'abandonne
jamais les siens, fussent-ils les derniers des miséra
bles. (L'Avenir des Flandres.)
Les journaux anversois ont annoncés ces jours-
ci qu'un banquier clérical de la Champine avait
levé le pied.
C'est notre ville, écrit-on de Turnhout Y Indé
pendance, qui avait l'honneur d'abriter ce person
nage, M. De Haerne, neveu du chanoine De Haerne
représentant de Courtrai. Il ne s'est pas contenté
de partir pour une autre patri avec l'argent de bon
nombre de uos concitoyens, il a même emporté
les sommes recueillies dans une quête faite l'a va rit-
veille de son départ, au bénéfice du dernier de
Saint-Pierre. Il a volé le Pape lui-même Cet évé
nement a produit dans Turnhout une sensation pro
fonde, et il est probable qu'à l'avenir on n'y
consultera plus le clergé pour le placement de ses
fonds.
Nous recevons de Gœgnies une correspondance
piquante sur l'arrestation du curé de Maison.
Malheureusement les termes en sont trop... na
turalistes pour obtenir accès dans nos colonnes.
Ces cboses-là pourraient peut-être se dire en
latin! Et encore
Nous pouvons cependant en extraire quelques
détails intéressants dans leur horreur:
Henri Lemince, c'est le nom de ce lubrique
personnage, avait choisi pour victime son enfant
de chœur, peine âgé de 13 ans: ses criminelles
attentions pour lui duraient depuis plus de deux
ans, paraît-il. Lorsque ce petit malheureux ne vou
lait pas se soumettre, la force brutale et hercu
léenne de l'ignoble curé avait facilement raison de
sa faible résistance. C'est dans la sacristie, sous
l'œil de Dieu, que ces exploits se passaient, la plu
part du temps.
Comme l'enfant dépérissait visiblement, les
révélations que son père parvient lui arracher
mirent enfin un terme au martyre qu'il subissait.
Aussitôt la justice fut saisie de l'affaire; mais
peu s'en fallut que le satyre n'échappât, lui aussi,
son action. Prévenu par une âme charitable qu'une
descente du parquet devait avoir lieu le jeudi, il se
serait certainement éclipsé, si le parquet,, jouant
de finesse: n'avait avancé de deux jours son arrivée
Maison: le mardi, 7 h. 1/2 du matin, monsieur
le curé était ficelé comme un saucisson d'Arles et
enlevé au mépris de ses ouailles qui le poursuivi
rent de leurs huées jusqu'à Fosses
A onze heures du soir, la prison de Namur
comptait un pensionnaire de plus.
Gazette de Charleroi
r—
Nous lisons dans le Journal de Dînant:
Grand succès, Lundi, pour la société philhar
monique de Poperinghe qui nous est arrivée midi
par le'bateau vapeur.
Conduite l'hôLl-dc-ville par les commissaires
des fêtes, dont soit dit en passant on ne saurait
trop louer le dévouement et le zèle, la société a été
reçue par M. Disière, échevin,etMM.Ch,Le Bou-
lengé et F. Lelièvre, conseillers communaux.
Notons la réponse au salut de bienvenue qui
lui a été adressée, faite par M. Yan Merris. le pré
sident de cette excellente société, ancien représen
tant libéral très-connu et très-estimé dans les
Flandres
Je ne ferai pas un long discours. Je remercie
l'administration communale de la ville de Dinant
de la gracieuse et affectueuse réception qu'elle
nous a faite. Je la remercie d'autant plus qu'elle
est tout entière du même seuliment que nous tous.
C'est une administration libérale.
Les membres de cette société costumés et con
duits en quelque sorte militairement, précédés de
tambours et de clairons, ont enthousiasmé notre
population.
Le concert, que la société philharmonique a
donné sur la grand'place 5 heures avait attiré
un auditoire comme on n'en voit pas souvent.Nous
croyons être l'interprète de tous ceux qui ont as
sisté ce concert en adressant aux musiciens de
Poperinghe nos plus sincères remerciements et nos
plus chaleureuses félicitations, pour la f.içon vrai
ment remarquable dont ils ont exécuté les diffé
rents môrccaux de leur programme.
On ne peut pas mieux jouer comme ensemble,
précision, soin et nuances. Aussi des1 applaudisse
ments ont éclaté après chaque morceau.
Nos meilleurs compliments également M Van
Elslande, le directeur qui dirige cette-phalange
de musicieus avec un réel talent et qui faisant
démentir le proverbe non bis in idemne s'est
pas contenté de diriger le concert, mais nous a
encore fait entendre sur la flûte, une valse ravis
sante de façon enlever tous les suffrages. M.
Van Elslande est d'ailleurs un premier prix de
conservatoire.
Le soir dix Retires, cette société a fait une
retraite aux flambeaux.
La distribution des prix aux élèves de cette institu
tion a eu lieu Jeudi dernier; cette cérémonie avait
attiré beaucoup de monde, et du meilleur. Au bureau,
présidé par M. le Bourgmestre, avaient pris place,
outre les membres du Conseil Communal, de nombreux
fonctionnaires de l'ordre administratif, de l'armée et de
l'enseignement officiel.
Deux chœurs, LaVie est belle et Le Retour, exécu
tés avec justesse et précision, ont attesté une fois de
plus le goût prononcé des enfants de notre bourgeoisie
pour l'art du chant. La plupart des jeunes choristes
suivent les cours de M. Devos, et elles nous ont prouvé
combien ses excellentes leçons leur sont profitables. Le
piano d'accompagnement, fort bien tenu par des élèves,
marquait le rhyihme et guidait les chanteuses.
Les bambins du jardin d'enfants ont alors très gra
cieusement détaillé une fable, mise en musique, l'ours
el le misanthrope intonation et gestes étaient d'un
naturel parfait; aussi les petits artistes ont-ils été
applaudis outrance.
La séance a été clôturée par une scène charmante,
les cigales et les ourmischantée et jouée au mieux
par les élèves des classes moyennes. Ce petit monde
se présente avec aisance; l'articulation est nette et
franche, la prononciation pure de tout accent de terroir.
M'ie Vander Haegen peut être fière de voir un succès
aussi complet couronner ses efforts patients et persé
vérants.
Voici la liste des prix généraux: 3e classe, 2° divi
sion: l'prix, A. Lesaffre; l'div. 1' prix, J. Tedesco,
2e prix, G. Poskin, 3° prix, A/Jolyt.—2° classe, 2° div.
lr prix, M. Bossaert 1* division lr prix, H. Ducorney,
2° prix, L. Rabau. Ie classe, 2* division lr prix,
G. Campus; 1* division: 1' prix, M. Metz, 2* prix,
A. Campus. Cours supérieur 1' prix, M. Castrijck,
2* prix, J. Clep, et E. Justement.
La valeur (ies récompenses augmente d'autant
qu'elles ne sont accordées qu'aux élèves atteignant
rigoureusement les sept-dixièmes du maximum des
points.
Le public a pu constater, par lui-même, les progrès
marqués et croissants de l'Ecole ils font honneur la
Directrice, M"* Vander Haegen, dont le zèle intelligent
et le dévouement infatigable sont au-dessus de tout
éloge; au personnel enseignant actif et capable enfin,
l'Administration locale qui entoure de toute sa solli
citude un établissement aussi digne de la confiance des
familles. E.
Pompiers. Demain Dimanche, (en cas de beau
temps,) la musique de ce corps se fera entendre de raidi une
heure sur l'Estrade de la Grand'Placr.
Société de la Concorde, (extra-muros).
Programme des morceaux qui seront exécutés par la
Musique du Corps des Sapeurs-Pompiers, sous la direc
tion de M'J. Wittebroodt, le Dimanche 28 Août 1881
5 1/2 heures du soir.
1. Carmen, marche, Bizt-t.
2. Le voyage en Chine, ouverture, Bazin.
,3. Fatinitza, fantaisie, Suppé.
4. Sérénade, muzurka, Strauss.
5. Madame Favart, Bouquet de Mélodies, Off-ubach.
6. Train d'Enfer, galop, Strauss.
Société de Gardes Civiques d'Ypres.
7"
tir de la période d'été.
22 Août 1881.
Aux points.
I.
Poot, H.,
24.
2.
Ligy, A.,
23.
3.
Vanlholl, II.,
17.
4.
Vandermarliere, L.,
16.
5.
Bogaert, Alp.,
14.
G.
Dumon, A,,
13.
7.
Dewaele, Paul,
12.
8.
Mallet, D.,
10.
Aux blancs.
Ligy,F.
Tyberghein, J.
Le PETIT DENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu
tifs, avec supplément, pour un franc. (Voir aunouccs).
L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Le bateau de pèche Duquesnede Dieppe, patron
Louis Séron, sortait mardi dernier du port de Fécamp, traîné
par ira remorqueur.
La remorque ayant cessé, le bateau, entrainé par le cou
rant, se trouva poussé vers la côte. Une droine fut immédia
tement lancée de la jetée, mais malheureusement elle ne put
atteindre le bateau.
Le chien du bord, qui avait suivi toutes ces péripéties,
s'élança aussitôt la mer, saisit la droine dans sa gueule el
nageant vigoureusement, la rapporta bord du navire. Ob
put alors établir un va-et-vient qui permit d'éviter un
éebourment.
Le brave et intelligent animal fut, comme on le pense
chaudement... caressé.