Nouvelles locales. Nouvelles diverses. On nous écrit de Poperinghe La Distribution des Prix aux Elèves de l'Ecole Communale de Filles a eu lieu Dimanche H Septembre, 3 heures de relevée, dans la salle de la Philharmonie. La cérémonie élait présidée par M. le Juge D'hont, ayant ses côtés MM. les Inspecteurs Provincial et Cantonal, MM.Van Merris, Valcke et Vandelanolte, Membres du Comité Scolaire, etc., etc. Si la foule était considérable, le Dimanche précedrnt, lors de la Distribution des Prix l'Ecole des Garçons, on peut dire certainement qu'elle avait doublé ce jour-ci. La salle regor geait on sr pressait, on s'étouffait pour mieux voir et pour mieux entendre; c'était une fièvre, un délire! Poperinghe transformé, transfiguré Tous les parents, indistinctement, avaient voulu juger des progrès de leurs jeunes filles, assister leur triomphe enfan tin. Beaucoup d'eotr'eux ont dû se trouver amplement satis faits, car 1rs scènes, les chœurs, les chansonnettes, etc., que nous annonçaient le programme ont été rendus avec une vérité, une expression et un accent qui bous ont agréablement étonnés. Après un chœur, fort bien chanté par les Elèves de la Section Primaire,une fillette très-avenante, M"' F. Boucqmans, a débité d'uo petit air mutin et sérieux la fois, une chanson nette intitulée: La Poupée désobéissante. Eût lieu ensuite: La Chasse aux Papillonsjeu gym nastique, accompagné de chant, gracieusement exécuté. Puis, vinrent les gentils bambins pas plus haut que ça du jardin d'enfants. Il fallait voir ces mioches, pénétrés de leur importance, chantant et mimaut avec une gravité de personnagesLa rencontre aux Champs et Les Jeux de l'Enfance! Une aimable blondinette, M"* C. Corne, leur succéda bien tôt et récita d'une façon piquante et originale un morceau de déclamation: Les Lunettes. Voici venir M"e G. Bebevt coquettement vélue en garçon net, elle oiïie le type le mieux réussi du gamin luron et spirituel.... ce qui ne l'empêche pas d'être coiffée du bonnet d'âne!... Mais, tranquilisez-vous, il n'y a pas de sa faute bien sur et ses refrains, prestement enlevés, nous assureul que.... c'est la faute Pichu. Le bouquet de la fête, la scène allégorique des quatre sai sons parfaitement rendue par les élèves de la Section Primaire, fut suivie d'un chant patriotique et d'un hommage au Roi et la Reine. Tous les cœurs élaieul émus, tous se faisaient l'écho de ces voix vibrantes et sympathiques qui répétaient Punisson Vive la PatrieVive le Roi, Vive la Reine! Cette série d'exercices ont, tour-'a-tour, été accueillis par des bravos retentissants et prolongés bravos bien mérités, car toute celte intéressante jeunesse a fait de son mieux et 1rs résultats obtenus sous la direction intelligente et zélée de M"* Wynand et des Dames Institutrices qui la secondent, sont réellement surprenants. M"* Wynand,dans un remarquable discours, fréquemment interrompu par les applaudissements de l'assistance, fit res sortir les avaotages d'une bonne éducation première; elle insista principalement sur le rôle qui appartient la femme dans cette partie si délicate de la direction des instincts de l'enfant. Ainsi, la sève s'infiltre et vivifie la jeune plante, de même, les leçoos données l'enfance produisent, dans l'ave nir, les plus puissants effets. La Distribution des Prix, consistant en médailles d'argent pour les prix généraux, livres, vêtements, etc., excita l'inté rêt général. De vives et sympathiques démonstrations accueil lirent les jeunes élèves dont plusieurs se sont vraiment distinguées, aussi bien dans les cours gratuits que dans les classes payantes. La vue des nombreuses récompenses obte nues par leurs jeunes amies, sera, pour les élèves moins zélées, un stimulant pour la prochaine année d'études. Nous réitérons ici les éloges que nous avons adressés ré- c.mment MM. les Président et Membres du Comité Scolaire. Poperinghe leur doit la prospérité de ses Ecoles officielles Nous apprenons que M. le capitaine Hanssens partira pour Zanzibar probablement Mercredi prochain, 21 c'. Concours» général de l'enseignement moyen do l' dégré. M. Lalieux, Jules, de Bruxelles, élève du Collège Communal d'Ypres, vient d'obtenir la 4* mention honorable au Concours général de la troisième professionnelle. En cas de beau temps, la Musique du Corps des Sapeurs-Pompiers se fera entendre sur la Grand Place, demain Dimanche, de midi une heure. Le tableau de M. Ceriez intitulé au dessert, sous Louis XV, vient de trouver son amateur l'Exposition générale des Beaux-Arts, Bruxelles. h l II VILLE D'I'pres. tomme», communal. Séance publique du 10 Septembre 1881. Présents: MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Présifent H. Bossaert, Échevin Chev. G. de Stuers, A. Soenen, Th. Cornette, A Brunfaut, F. Gravet, Conseillers; Ferd. Van Daele, Secrétaire. M. le Secrétaire donne lecture des procès-verbaux des 30 Juillet et 13 Août derniers. Adopté. M. le Conseiller de Stuers qui, en la séance du 13 Août, avait appuyé la motion de M. le Conseiller Beau- court au sujet de la construction d'une nouvelle gare de chemin de for, revient sur la question et demande aussi que l'Administration communale intervienne offi ciellement pour faire activer la reprise des travaux et l'achèvement du canal Lys-Yperlée. M. le Conseiller Cornette exprime l'avis qu'une démar che personnelle serait désirable: par la même occasion, on pourrait solliciter du Gouvernement un subside plus important pour les travaux d'hygiène et de salubrité entrepris par la ville. M. le Président répond qu'il pense que les retards apportés aux travaux étaient occasionnés par la diver sité des avis au sujet de la construction d'un tunnel ou d'une tranchée ciel ouvert que cette question est tranchée maintenant et que fort probablement les travaux seront repris au printemps prochain. M. le Conseiller Gravet ajoute qu'il croit savoir que le canal a été cédé l'Etat pour 9U0,000 fr. Quant la construction d'une nouvelle station, M. le Président ne petit que répéter ce qu'il a dit que cette question est subordonnée la solution que recevra celle de la reprise du chemin de fer en tous cas il faudrait iiécessairement bâtir la gare sur un autre emplacement ce qui constitue une nouvelle question résoudre. En résumé tout ce qu'on peut obtenir pour le moment c'est quelqu'amélioration pour les locaux existants.. M. le Conseiller Brunfaut, par voie d'interpellation, demande des explications sur le refus qui aurait été opposé par la Fabrique de l'Eglise St-Martin la de mande du Collège tendant obtenir des chaises pour la distribution des prix aux élèves oe l'Ecole communale gratuite de Filles. 11 reprend sa proposition de ne plus accorder le local des Halles et le mobilier de la ville pour la distribution des prix du Collège Episcopal il demande aussi que le Collège s'abstienne désormais de faire dresser par les ouvriers de la ville les reposoirs pour les processions et même de ne plus concéder l'usage de ceux qui appartiennent la ville. L'honora ble conseiller propose aussi d'interdire l'usage de joncher les rues de feuillage de roseau lors du passage des processions, cause du danger qui en résulte pour les passants, lesquels risquent de faire des chutes dan gereuses. Cet usage a été interdit dans presque toutes les villes, et notamment Poperinghe. En réponse cette interpellation, M. le Président donne lectufe de la correspondance qui a été échangée entre l'Administration communale et la Fabrique de l'église St-Martin, entre autres de la lettre écrite par le Collège en répefase la notification du refus de la Fa brique d'accorder l'usage des chaises. Celle-ci avait donné pour motif une décision qui venait d'être prise et aux termes de laquelle les chaises d'église ne serviraient plus aucun autre usage qu'à celui au culte. Le Collège répondit qu'il ne pouvait accepter les motifs de ce refus qu'il considérait comme un acte d'hostilité contre les écoles soumises la direction de l'Autorité civile,et qu'au surplus la Fabrique avait eu tort d'oublier la condescendance avec laquelle l'Administration com munale avait toujours agi l'égard du clergé. Après discussion le Conseil approuve les termes de cette lettre et exprime le désir de voir prendre en temps et lieu par le Collège telles mesures que compor tent les observations qui y sont contenues. Quant l'interdiction de joncher les rues de feuillage de roseau, le Collège examinera. M. le Président donne lecture d'une requête de plusieurs habitants du Quartier du Commerce ten dant obtenir le placement d'un réverbère proximité du canal. Le Collège fait observer que l'endroit dont s'agit est une propriété privée et que l'éclairage, comme tout le reste, incombe au propriétaire. L'Administration com munale a satisfait toutes ses obligations en plaçant un réverbère sur la voie publique, l'entrée du - Quartier du Commerce. M. le Président fait au Conseil une communication relative l'établissement provisoire du Bureau des Postes dans un des locaux des Halles. 11 résulte de cet exposé que l'Administration des Postes devant aban donner son installation actuelle rue de Boesinghe, il ne se présente pour le moment aucune maison disponible dans le centre de la ville. Pour éviter l'établissement de la Poste dans un quartier éloigné, le Collège s'est entendu avec l'Administration, pour affecter cet usage tout provisoire un des locaux du rez-de-chaussée des Halles. Après discussion, le Conseil autorise le Collège dis poser de la partie du rez-de-chaussée sud des Halles ayant servi ci-devant de corps de garde et de celle contigue servant actuellement de dépôt d'armes de la Garde civique. Abordant l'ordre du jour, le Conseil avise favorable ment pour approbation par la Députation permanente 1° le procès-verbal d'une vente de biens situés en France appartenant aux Hospices civils d'Ypres 2° une délibération de la même Administration tendant pouvoir accorder une diminution de fermage un occupeur de terre labour, sise Ypres, St-Jacques. Agrandissement de la maison des aliénés. L'Administration des Hospices ayant reconnu la né cessité de faire agrandir la maison des aliénés, la Pro vince dont le concours financier avait été demandé, limita son intervention fr. 12,000. L'Etat, de son côté, faisant observer que c'est la Province qui est la plus intéressée conserver cet établissement, refuse de contribuer pour une somme supérieure. M. le Président expose que ces parts d'intervention sont insuffissantes et que l'Administration des Hospices ne peut dans ces conditions donner suite Sun projet, attendu que les sacrifices qu'elle s'impose profitent avant tout l'Etat et la Province. La suite de la délibération est remise une prochaine séance. Comité secret. Le Conseil fixe les sommes payer pour les pauvres pour des concessions de terrain au cimetière. Il nomme la demoiselle Dewachter, Lucie, en qualité d'Institutrice l'Ecole communale gratuite de Filles. Il renouvelle le mandat de M. Henri Carton, ancien commissaire d'arrondissement, en qualité de membre de la commission de l'Atelier d'apprentissage. La séance est levée 6 h. 30 m. Le dimanche matin, vers six heures, on retrouvait près du canal de l'avenfie de la République, Roubaix, le corps du nommé Alhille Scbalbert, ancien officier de l'armée belge. Cet individu élait recheicbée par la police sur les plaintes portées par plusieurs ptrsonnes qui Schalherl avait em- Erunté de l'argent en se recommandant d'autres personnes ien connues et qui déclarent ne lui avoir donné aucun mandat cet effet. Scbalbert s'était réfugié en France, il y a environ 7 mois, la suite d'actes d'indélicatesse commis par lui eu Belgique en qualité de lieutenant dans l'armée bi Ige. Après avoir vécu on ne sait trop comment pendant 4 mois, il fut tour tour employé provisoirement dans les bureaux de la Compagnie des tramways et de la Compagnie du chemin de fer du Nord. Il y avait plus d'un mois que celte dernière compagnie en présence des mauvais renseignements qu'elleavait reçus surson compte, lui avait signifié de chercher d'autris occupations. Depuis, Schalbert avait vécu d'expédients et il avait com mis de nombreuses escroqueries, tant Roubaix, qu'à Tour coing, et la police le recherchait activement. Samedi, vers 11 h. du soir, il se présentait l'estaminet du sieur A. Willemin, rue Neuve-de-Roubaix, Tourcoing, de mandant coucher. Le sieur Willemin, auquel il devait déjà passablement pour boissons et nourritures, refusa de le rece voir et le prévint même que des agints de la sûreté étaient venus plusieurs fois dans la journée pour l'arrêter. C'est la frayeur de se voir enfin tomber dans les mains de la justice qui aura motivé l'acte par lequel le misérable mis fin ses jours. - QA AAA CAMPES INEXPLOSIBEES «"j'HJlf LjgTAR son( aujourd'hui en usage et pas une seule n'a occasionné le moindre accident. Elle s'impose toute personne soucieuse '..esa vie. On la trouve chez les principaux lampistes. Exiger la marque LIETAR. VEconomie Financière paraissant le Dimanche avec lti pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). On a retrouvé les bijoux chaîne, montre, etc. que la Reine avait perdus lors de sa promenade la Baraque Michel. Ils avaient été ramassés par deux passant habitant Jalhay, et ceux-ci, ayant appris qu'ils appartenaient S. M., se sont empressés d'en faire la déclaration l'autorité, et de lancer une dépêche, de Verviers, leurs propriétaire, Aix- la-Chapelle. Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tifs, avec supplément, pour un franc. (Voir annonces). C'était au cercle de X... Un Monsieur, portant toujours des lunettes avec des vers noirs, était suspecté de filouter en banquant malgré toutes les précautions qu'on prenait contre lui, la chance continuait de lui être favorable. Quand il quittait la partie, les cartes, soigneusement mises de côté, étaient examinées avec la plus grande attention, comptées, vérifiées la loupe, et on ne trovait toujours rien. Un soir, le secrétaire du cercle ayant dit au garçon de jeu de mettre dans les tiroirs de son bureau les caries qu'on ve- 1 nait d'enlever, fut obligé d'entrer dans son cabinet, lorsque tout coup sa bougie vint éteindre et, dans le tiroir enlr'ou- vert, il aperçut une quantité de points phosphorescents: le truc était découvert. Le grec marquait ses cartes avec du phosphore et, grâce la lumière noire qu'il entrevoyait au travers de srs lunettes, les points lumineux étaient visibles pour lui seul. Inutile de dire qu'on envoya le philosophe se faire pen dre ailleurs, mais le tour n'en était pas moins ingénieux.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2