Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
chez conscience.
a la bourse.
grand'place.
la nuit.
Excédant fr. 112-50
A 11 heures et demie, les cornets sonnent, les har
monies, les fanfares éclatent et la colonne se met en
marche vers le Musée Wiertz, où habite Conscience.
Le cortège parcourt son itinéraire au milieu d'une
foule compacte.
Lorsque la tète du cortège débouche rue Wiertz,
Conscience paraît sur la terrasse de son jardin, d'où il
assiste au deiilé.
Alors commence une longue ovation, et les cris de
Vive Conscience se font entendre sans interruption.
Les musiques jouent De Leeutc van Vlaanderen
les sociétés chorales chantent, l'enthousiasme va gran
dissant.
Il éclate réellement d'une manière formidable lorsque
les Anversois, les concitoyens du sympathique roman
cier, arrivent en face de la terrasse. Les délégués an
versois, extrêmement nombreux, étaient accompagnés
d'un grand nombre de dames,jet celles-ci n'étaient pas,
je vous assure, les dernières manifester bruyamment
leur enthousiasme
Conscience est vivement ému et diverses reprises,
durant cette manifestation, il ne peut retenir ses lar
mes.
Le défilé terminé, le héros de la fête descend au jar
din, où doit être exécutée la cantate, écrite par Charles
Miry sur les paroles de Hiel.
M. Stroobant, un des présidents du comité organisa
teur, s'avance vers Conscience et prononce quelques
paroles, qui sont couvertes d'applaudissements. Immé
diatement après, l'école de musique de St-Josse-ten-
Noode, sous la direction de M. Warnots, attaque la
cantate Dans le Jardin de Conscience.
Le décor se prête admirablement cette partie de la
fête; les chanteurs et l'orchestre sont groupés sur la
pelouse faisant face au Musée, sous les grands arbres.
Tout autour se pressent les auditeurs. Le fond du ta
bleau est formé par un rideau de verdure.
Le romancier populaire s'installe il est entouré de
son gendre, de son petit-fils et de nombreux amis.
Pendant l'exécution de la cantate, les enfauts île
l'école de musique jettent des fleurs ses pieds.
La cantate obtient beaucoup de succès et Conscience
félicite vivement le directeur, M. Warnots.
La fête la Bours était annoncée pour 2 heures, elle
a commencé 3 heures. La vaste salle était bondée en
bas, en haut, dans les galeries, partout une foule com
pacte.
L'estrade est élevée sur l'emplacement de la corbeille;
elle est réservée au héros de la fête, les membres de la
famille et les invités. En face, l'orchestre; la galerie
du côté du boulevard, la musique des grenadiers.
Sur l'estrade se trouvent une partie des souvenirs
offrir Conscience un cadre contient son portrait en
argent repoussé une véritable œuvre d'art, d'un tra
vail remarquable d'une consception très heureuse.
L'inscription porte Aan Henirik Consciencezijne
taalgenoten puis il y a le buste, par Jef Lambeaux, et
le portrait lithographié
Au milieu de festrade, les bustes de Léopold II et de
Guillaume III.
A trois heures, Conscience fait son entrée au milieu
des acclamations enthousiastes. On agite des chapaux,
des mouchoirs, on crie Leve Conscience
Le sympathique romancier est accompagné de Mme
Conscience, de M. et M"* Antheunis, son gendre et sa
fille, et de son petit-fils, un gentil bambin, la figure
intelligente et vive, qui me parait être le chéri de
sa bonne-maman.
La musique des grenadiers exécute une marche
triomphale de C. Bender. Excellente exécution, comme
toujours
C'est ensuite au tour du maestro W aelput diriger
une Feest-Ouvertuur de sa composition.
M. Van Driessche, président du comité organisateur,
prend la parole. Il retrace les différentes phases du
mouvement flamand et, se tournant vers Conscience, il
lui dit combien le pays de Flandre lui est reconnaissant
de la lutte qu'il a entreprise pour rendre cette vieille
et belle langue flamande le lustre d'autrefois.
Conscience se lève, il est l'objet d'une manifestation
tellement inusitée dit-il qu'il y a de quoi faire
perdre la raison celui qui en est l'objet.
Son discours est souvent interrompu par des accla
mations passionnées. Il est beau de voir ce vieillard
ému, les larmes aux yeux, évoquer les souvenirs de la
cause flamande laquelle il a voué sa vie.
Les chœurs exécutent ensuite un charmant petit
chant d'une musique douce et familière. C'est intitulé
Ge zijt ons lief, musique de Antheunis et Gevaert; le
troisième couplet est bissé.
Puis vient le tour du Dichterslied, de Pierre Benoit,
chanté par M™* De Give-Ledelier.
Nous somme arrivés au discours des députations.
D'abord, la délégation des provinces néerlandaises,
apportant un magnifique album. Ensuite, un délégué du
roi de Hollande, M. Lubbrecht, remet Conscience la
médaille d'or du Mérite. Enfin, on apporte aH romancier
flamand les diplômes de membre d'honneur «ie la Société
de littérature néerlandaise de Leiden et '.de docteur
honoris causa de l'université de Louvain.
M. Jan Van Beers, conseiller communal d'Anvers,
accompagné de trois de ses collègues du Conseil, a été
délégué par l'administration communale' pour venir
féliciter Conscience.
Conscience est né Anvers, et la ville est fière de fê
ter l'enfant dont la renommée rejaillit sifr elle. Dans
une séance spéciale, le Conseil communal a décidé que
le buste de Conscience serait placé dans ïa salle de la
bibliothèque de la ville, qu'une statue serait élevée, aux
frais de la ville, sur la plaine des Jésuites, qui pren
dra le nom de place Conscience, la rue des Jésuites
sera appelée rue Conscience, une autre rue se nom
mera rue du Lion de Flandre, et afin, une inscrip
tion commémorative sera placée sur la façade de la
maison où est né Conscience.
Celui-ci a beau se débattre, refuser ces hoiyrfeurs,
demander qu'on attente au moins... A ÎQ>>ù'rë"crie Non,
non, de suite Et le vieil écrivain sé: rassied, écrasé
en quelque sorte sous le poids du trioripphe.
La fête se termine par le Huldezapigde Edgard,
Conscience se retire au milieu des cris, des bravos,
des serrements de main pour un peu, on le porterait
en triomphe.
Le temps, qui avait été splendide pendant toute la
journée, s'est subitement gâté.
La fête du soir n'a pu avoir lieu.
L'illumination de la Grand'Place a été noyée. C'est
vraiment dommage, car, au début, le coup d'œil était
charmant.
La tour de l'hôtel-de-ville, ainsi que la maison du
du Roi, étaient éclairés aux flammes de Bengale.
Conscience s'est rendu au raout que lui offrait la
ville.
Le public, qui était venu pour voir, a tenu bon pen
dant longtemps, mais il a dû se retirer devant la per
sistance delà pluie.
Eu dehors des festivités officielles, il y a eu différents
incidents non prévus au programme, et qui n'étaient
pas dépourvus d'intérêt.
Ainsi, de minuit t heure, des membres de la très-
catholique Burgersgilde de Bruges ont donné une
conférence au Café Américain.
Quoiqu'elle n'eut qu'un rapport indirect avec la ques
tion des langues, cette conférence n'en a pas moins
présenté un intérêt palpitant.
Ce matin on a retiré des eaux du Quai le cadavre du
nommé Mulie, Ch.-L., ouvrier tailleur Ëlverdinghe.
On suppose que le malheureux s'est suicidé ainsi
qu'il l'avait dit la veille dans un estaminet du Quai.
Il était âgé de 45 ans.
.rg. g
VILLE D'VPRES. coxseil commcjkal.
Séance publique du 24 Septembre 881
Présents; MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Président;
H. Bossaert, Echevin; Ghev. G. de Stuers, A. Soenen,
Th. Cornette, A. Brunfaut, F. Gravet, Conseillers
Ferd. Van Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 h. 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
la séance du 10" Septembre dernier.
Adopté.
Communications.
M. le Président donne lecture d'une lettre de M.
Lefever, sculpteur Bruxelles, demandant l'autorisa
tion de soumettre l'Administration Communale un
projet de Fontaine pour la Grand'Place.
Pris pour information et accordé.
Sur la proposition du Collège, le Conseil renvoie
l'examen de la commission des travaux une demande de
Mr L. Dedeyster, brasseur en cette ville, tendant pou
voir établir un pont sucle passage dit Schotland.
Même disposition pour une demande de M. Myle-
Vandermeersch, demandant l'autorisation de jeter un
pont sur le fossé dit Wateringue.
Le Conseil approuve
a) Le Budget 1882 du Collège Communal
En recettes et en dépenses la somme de fr. 25,975 00.
b) Le Budget 1882 de l'Atelier d'Apprentissage
En recettes et en dépenses la somme de fr. 2,520-00.
c) Le comptes 1880 de la fondation A. Vanden
Peereboom en laveur de l'enseignement primaire.
Revenu de la fondation fr. 500-00
Dépenses 477-00
Excédant fr. 23-00
d) Le compte 1880 de la fondation Bouckenaere
pour favoriser la fréquentation des Ecoles Communales:
Revenu de la fondation fr. 400-00
Dépenses. 288-50
Agrandissement de la Maison des Aliénés.
M. le Président donne lecture d'une lettre de la
commission des Hospices en date du 23 Septembre fai
sant connaître que cette administration a résolu d'aban
donner le projet de transformation de cet établissement
cause de l'insuffisance des subsides accordées par
l'Etat et la Province.
Après un échange d'observations le Conseil d écide
sur la proposition du Collège, d'inviter les Hospices
ne plus faire de nouvelles dépenses l'Asile et recher
cher les moyens de faire produire aux capitaux engagés
un intérêt plus rémunérateur; d'informer le Gouverne
ment qu'en présence de la décision prise par la Province
et l'Etat au sujet des subsides, le projet de transforma
tion sera abandonné.
Le Conseil autorise le Collège défendre, tous
les degrés, une action ioAeritee lâ Ville çav ÎA. .Tqles
Capron, propriétaire 'a Ypres et relative des travaux
d^aeaftLùyration queselon lui, la Ville serait tenue
d'exécuter l'égout de la rue de Thourout.
Peintures Murales.
Sur la proposition du Collège, le Conseil décide en
principe qu'il y a lieu de poursuivre la décoration de
l'aile ouest des Halles et de solliciter, cet effet, l'in-
tervenLwn de l'-Eisi Aa .même proportion que poutr
la salle qui vient d'être achevée.
M. le Conseiller Brunfaut ayant proposé que l'Admi
nistration Communale adresse des remercîments et des
félicitations M. Pauwels, M. le Bourgmestre répond
que cela ne peut se faire avant la reprise des travaux et
que M. Pauwels est prévenu d'ailleurs que des remer
cîments et des félicitations lui seront adressés au
moment opportun et dans une circonstance solennelle.
Comité secret.
Le Conseil nomme M. Rallier en qualité de Surveil
lant au Pensionnat de la Viile, en remplacement de
MM. J. et F. Juucker, démissionnaires.
Il fixe la sornrho payer pour les pauvres pour
une concession de terrain au cimetière demandée par
M. L. Desagher.
Il fixe le montant du traitement de ia Demoiselle
Dewachter, Lucie, nommée institutrice en séance du
10 Septembre dernier.
11 met la disposition du Collège une somme de
fr. 1500 être repartie en bourses d'études.
La séance est levée 6 h. 45 m.
Le 26 septembre, uu incendie a réduit en cendres une
maison appartenant au sieur Louis Morel, chef de station
Comines, et occupée par son épouse, cabaretière. La cause
est attribuée i'imprudence. Pertes 11,500 francs, couvertes
par l'assurance.
Un dompteur, Lille, vient d'exécuter un de ses pen
sionnaires, dont le caractère ne sympatisait pas avec sa re
doutable cravache.
Le procédé a été expéditif: en présentant au coupable un
morceau de sucre, on lui lança dans la gueule 32 grammes
d'acide prussique. L'animal fut instantanément foudroyé.
C'était un superbe ours brun des Pyrénées, tout fait in
domptable et d'une force extraordinaire en quelques semai
nes il démolissoit les cages les plus solides.
La ville l'a acheté 300 francs et l'a fait conduire immédia
tement au musée d'histoire naturelle dont il complétera la
collection, déjà fort riche, des plantigrades.
Sept puits des charbonnages des Produits, du Levant du
Flénu et du Rieu-du-Cœur chôment depuits lundi matin ce
sont les n"' 16 (St-Joseph), 20,21 et 23 des Produtds
Flénu et Quangnon, occupant environ 2,500 ouvriers; les
puits 15 et 17 du Levai 1 du Flénu, Cuesmes, dont un mil
lier d'ouvriers sont en grève, et le puits St-Flureot du Rien-
du-Cœur Quaregrion.
Les grévistes se sont présentés aux fosses lundi matin, comme
de coutume; mais au lieu de descendre, ils ont délégué aux
directeurs plusieurs d'entre eux pour réclamer l'augmentation
de salaire laquelle ils prétendent. Leur demande n'ayant pas
été accueillie, ils se sont relu és notifiant leur intenlation de ne
reprendre le travail qu'après avoir obtenu satisfaction.
Les grévistes sont ca'mis. INous nous sommes rendus
Cuesmes, Fiénu. Quaregaon partout nous avons iu des gens
décidés maintenir leuis exigences, mais disposes aussi
rester paisibles. Espérons que des meneurs ne viendront point
eocore assombrir une situation déjà tendue, et qu-, par des
concessions mutuelles, on arrivera bientôt s'entendre.
Organe de Mons).
Le PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu
tifs, avec supplément, pour un franc. (Voir annonces).
Plusieurs journaux fiançais annoncent que le prince
Victor-Napoléons vient de s'engager comme simple soldat
dans un régiment d'artillerie.
L'autorisation de son père, le prince Jérôme Napoléon, lui
ayant été accordée, je prince Victor ira rejoindre sont régi-
meut du 10 au 15 octobre.
L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Entre deux chevaliers du cordon:
Hé bien! et Ernestinr, comme va-t-elle?
Très bien, merci, elle est toujours au théâtre.
Et réussit elle bien, a-t-ellc du succès?
Oh! je crois bien: surtout dans les féeries. Ainsij
aujourd'hui, au premier acte, elle fait une nymphe et au sep»
lième tableau, elle fait uu vent!