libérale, car ils ont, en toute circonstance,
défendu les intérêts de l'une et de l'autre avec
un zèle et un dévouement qui ne se sont jamais
démentis mais si je tiSfts témoigner tous
notre reconnaissance, je suis convaincu d'être
l'interprète de vos sentiments, en réndant un
hommage tout particulier M. l'EchevinHyn-
derick qui, depuis de longues années, a rem
pli les fonctions d'Echevindes travaux publics
avec autant d'aptitude que de dévouement.
Espérons que sa retraite ne sera que momen
tanée et qu'il retrouvera dans le repos les for
ces nécessaires pour rendre encore des services
la ville et l'opinon libérale. (Cesparoles
sont accueillies par de frénétiques applaudis
sements.) Il est décidé que les paroles de M. le
Président seront insérées textuellement au
procès-verbal.
Deux places sont en outre vacantes dans la
série non sortante par suite de la démission
de M. Creton et du décès de M. Verschaeve.
En conséquence votre comité a l'honneur de
vous présenter comme candidats provisoires
A. Pour la série sortante en 1887.
MM. BRUNFAUT, Auguste, négociant.
Chev. Gustave de STUERS, propriété
GRAVET, César, avocat.
HANSSENS, receveur de l'enregistrera1
LELEUP, Négociant.
B°n van GRAVE, Juge.
VERMEULEN-DECOENE, négociant.
Et B. Pour la série sortante en 1884
MM. GAIMANT, Emile, pharmacien.
MERGHELYNCK, Maurice, propriété
Votre Comité s'est efforcé de ne vous présen
ter que des candidats qui offrent de complètes
garanties sous le triple rapport du libéralis
me, de l'instruction et de la moralité.
M. lePrésident rappelle ensuite qu'aux ter
mes de l'art. 16 du règlement tout membre
de l'Association peut proposer de nouveaux
candidats, pourvu que la proposition soit ap
puyée par cinq membres au "moins, présents
fa séance. L'assemblée décide alors au scrutin
secret, s'il y a lieu de les porter ou non sur la
liste des candidats provisoires.
Si cette liste ne comprend pas plus de noms
qu'il n'y a de places vacantes, les candidats
provisoires sont proclamés définitifs.
M. le Président demande en conséquence
si personne n'a de candidats présenter.
Après quelques minutes d'attente, il déclare
la liste des candidats provisoires close et
comme elle ne comprend pas plus de noms que
de places vacantes, il proclame comme candi
dats définitifs pour la série sortante en 1887
MM. BRUNFAUT, Augustb, négociant.
Chev. Gustave de STUERS, propriété
César GRAVET, avocat.
HANSSENS, receveur de l'enregistrem1
LELEUP-GIET, négociant.
Bon van GRAVE, Juge.
VERMEULEN-DECOENE, négociant.
Et pour la série sortante en 1882
MM. GAIMANT, Emile, pharmacien.
MERGHELYNCK, Maurice, propriété
La proclamation de ces candidats est sou
vent interrompue par les applaudissements
enthousiastes ae l'assemblée.
M. Leleup est touché des marques de sym-
f athie qui accueillent la liste des candidats.
1 aurait préféré que le choix de l'Association
se fut porté sur un plus capable. Il appartient
au parti libéral, comme chacun sait, mais au
parti libéral progressiste progressiste, parce
que sans progrès, il n'y a pas de libéralisme.
Nos adversaires veulent reculer nous, nous
voulons marcher en avant. Qui veut la fin,
doit vouloir les moyens. Le Conseil Communal
a compris son rôle et il. a bravement rempli
ses obligations. C'est grâce lui que nos écoles
prospèrent, mais, t iiacun sa part, c'est aussi
grâce au Denier des Ecoles qui l'a secondé, que
nous avons conquis la situation qui fait
notre gloire. Quant moi, dit M. Leleup,
c'est sur mon initiative qu'a été organisée la
vente des journaux. Quand on parvient
placer 70,000 journaux par an, au profit des
écoles, on a le droit de dire qu'on a fait quelque
chose pour la cause libérale. Il forme aussi des
vœux pour que plus un seul enfant de père
libéral ne fréquente d'autre école que l'école
officielle. (Longs applaudissements).
M. Hanssens remercie ses amis de l'hon
neur qu'ils lui font. Il promet d'apporter dans
ses nouvelles fonctions, s'il est élu, tout le
dévouement dont il est capable. Pour lui,
ce qu'il faut poursuivre sans relâche, c'est la
séparation complète de l'Etat et de l'Eglise. Il
faut pousser l'indépendance entière et réelle
de l'autorité civile, chaque fois que l'occasion
s'en présente il s'engage d'ailleurs consacrer
tous ses soins l'embellissement, la prospé
rité et au bonheur de notre chère ville d'Ypres.
(Vifs applaudissements).
M. Vermeulen (en flamand). On aura été
étonné de voir surgir ma candidature; et moi,
tout le premier, je ne m'y attendais pas. Mais
puisqu'on a fait appel mon dévouement, je
n'ai pas cru pouvoir me refuser me rendre
utile mes concitoyens.
Il y a encore beaucoup faire pour la pros
périté de la ville, autrefois si riche et si
rande. Ce sont nos adversaires, les cléricaux
'autrefois, qui sont cause de sa décadence.
C'est aux libéraux la relever. Il faut tra
vailler multiplier et faciliter toutes les voies
de communication pour venir en aide au com
merce et l'industrie. Par ce moyen pourra
renaître la prospérité et c'est en agissant dans
ce sens que je pourrai, dit-il, me rendre utile.
(Applaudissements).
M. le B°a Van Graeve rappelle les vieux
liens qui l'attachent la ville d'Ypres. Il y est
né et y a de tout temps conservé de nombreuses
et excellentes relations. Rien donc d'étonnant
ce qu'il s'intéresse au bien-être de la ville
et s'y dévoue de corps et âme. Son passé est là
qui est une garantie de son libéralisme. A
Messines il a rendu la grande cause moderne
des services dont il ose s'enorgueillir, et si la
charge nouvelle dont on veut l'investir, est
lourde et ingrate, il en connaît l'étendue et ne
reculera ni devant les peines ni devant les
sacrifices que le corps électoral est en droit
d'exiger de ses mandataires. C'est l'enseigne
ment qui a besoin de plus de protection, je ne
faillirai pas, dit-il, ce devoir, et tout ce qui
peut assurer le bien-être de notre population
fera l'objet de mes plus vives sollicitudes.
(Bruyants applaudissements).
M. E. Gaimant. S'associe aux déclarations
S[ui viennent d'être faites. Il est flatté de la
àçon dont l'Association a accueilli sa can
didature et tous ses efforts tendront se mon
trer digne de la confiance inattendue qu'on
veut bien placer en lui. (Bravo applaudis
sements).
M. Maurice Merghelynck déclare qu'il ne se
fait aucune illusion si jusqu'ici son bagage
administratif n'est pas bien lourd, du moins
son libéralisme est sincère et désintéressé.
Si les diverses branches de l'administration
doivent rencontrer dans mes collèges des dé
fenseurs intelligents et décidés pour ma part
je crois pouvoir apporter un concours utile
dans toutes les questions qui ont trait aux
beaux-arts et pour lesquelles je crois avoir
une certaine compétence au surplus je tâ
cherai de me tenir la hauteur du mandat
dont vous voulez bien m'honorer. (Très bien,
très bien applaudissements).
M. le Président constate avec bonheur que
les applaudissements qui ont suivi les profes
sions de foi de chacun des candidats,indiquent
clairement qu'une parfaite communauté d'i
dées règne entre l'Association et ses futurs
mandalaires. Il rend hommage avec M. Le
leup aux services rendus l'enseignement par
le Denier des Ecoles et croit être l'interprète
de tous les membres de l'Association, en pro
posant de voter des remerciements au Comité
du Denier des Ecoles^pour tout le bien qu'il a
fait la cause de l'Enseignement. (Longs et
chaleureux applaudissements).
M. Van Daele, Ferdinand. En sa qualité
de Secrétaire du Denier des Ecoles, remercie
M. le Président de cet encouragement donné
une œuvre qui le mérite tous égards. Ce
Denier a besoin d'être encouragé et soutenu.
D'abord modeste et servi par des hommes
dont toute l'ambition consistait venir en aide
l'enseignement laïc, il devait puiser toute
sa force dans la grandeur du but atteindre.
Peu peu le Denier a grandi et fini par re
cueillir dans l'élite de notre population de
précieuses sympathies pour obtenir enfin l'ap
pui quasi-officiel. Cet appui il le trouve dans
l'Association Libérale; Mr F. Van Daele, au
nom du Denier des Ecoles ne saurait assez
en remercier M. le Président et toute l'Asso
ciation Libérale .(Applaudissements prolongés
M. le Président adresse encore l'assem
blée diverses recommandations et la séance
est levée 9 heures.
Électeurs
Nous ne pouvons assez vous engager de bien
vous pénétrer de toute l'importance de l'élection
qui a lieu le 25 Octobre prochain.
Il y va de la prospérité de nos établissements
d'instruction et de l'avenir de la ville d'Ypres. Ne
vous laissez donc ni égarer, par des accusations qui
n'ont aucun fondement, ni par des récriminations
exagérées ou même mensongères car il ne nous sera
pas difficile de démontrer que les griefs que l'on fait
valoir contre l'Administration Communale ne sont
que purement politiques et n'ont aucun fondement
au point de vue devos intérêts matériels. Et, en effet,
lorsque vous avez élu des mandalaires libéraux,
n'était-ce pas pour doter votre ville d'institutions
libérales? Aujourd'hui vous avez des écoles gar
diennes, des écoles primaires peur garçons et filles,
une Ecole Moyenne et un Athénée et vous trouvez
dans ces institutions les moyens de donner, sans
grands sacrifices, vos enfants, une instruction
qui leur permet d'acquérir une position honorable
dans la société sans doute, ces établissements
coûtent, mais nos adversaires altèrent complètement
la vérité, lorsqu'ils vous disent que la moitié des
recettes de la ville est sacrifiée l'enseignement
public et vous en jugerez par vous-mêmes Yoici
la vérité:
Les revenus ordinaires de la ville s'élèvent la
somme de fr. 271,840-56
Et l'enseignement coûte en tout 88,854-15
Mais l'Etat et la Province paient sur
cette somme, titre de subsides 35.775-25
Il n'y a donc de payé sur les deniers
de la ville que 53.079-90
Or, nous le demandons? Est-ce que 53,079-90
font la moitié de fr. 271,840-56. Mais ce n'est
pas même la cinquième partie
Vous voyez, Electeurs, que c'est toujours le même
système et la même lactique on travestit les chif
fres, on dénature les faits et on cherche vous
induire en erreur,