îV 713. Jeudi,4Ie anhek. 3 Novembre 1881.
6 FRANCS l'Ait AN.
JOURNAL 0'ÏPRES JET DE L'ARRONDISSEMENT.
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LE PROGRÈS
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AlJONNEMKNT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. G-00
Iden. Polir le restant du pays7-00
BULLETIN POLITIQUE.
La vérification des pouvoirs des députés marche
avec rapidité 5076 élections sont validées et
l'examen des 500 élections non contestées pourra
cire terminé jeudi. La Chambre procédera alors
la constitution de son bureau définitif.
La Chambre a validé l'élection de M. Gambetla.
Nous avions raison de mettre en doute
que M. Ferry dût être appelé faire partie du
nouveau ministère; la plupait des journaux fran
çais s'accordent reconnaître qu'il ne peut être
question Je lui conserver son portefeuille il en
sera probablement de même de MM. Barthélémy
Saint-Hilaire, Faire, Magnin et Sadi de Carnot.
Le général Forgemol est arrivé Kairouan. Il a
étc inquiété le 21 par des attaques fréquentes sur
|es flancs et la queue de sa colonne. L'ennemi s'est
toujours tenu distance. Les feux de l'infanterie et
de l'artillerie, biçn réglés, ont dû lui infliger des
pertes sensibles.
Une rixe sérieuse a eu lieu vendredi entre le
peuple et la police, Graphill, comté de Mjyo,
l'occasion de la perception de la taxe des pauvres.
La foule a jeté des pierres la police cette der
nière a chargé plusieurs reprises, mais sans réus
sir repousser la foule. Enfin elle a tiré sur la
foule et a blessé plusieurs personnes.
M. Parnell a, de sa prison de Kilmainham,
adressé aux Irlandais une lettre par laquelle il leur
recommande de se mettre en garde contre ceux qui
leur conseillent de fonder des ligues de protection
des tenanciers 11 termine en disant que les chefs
de la Land league sont unanimement résolus
rester eu prison pendant autant de mois et d'au-
j> nées qu'il sera nécessaire.
A son tour, l'archevêque de Dublin vient de
protester contre le manifeste de la Land league,
par uue lettre pastorale qui a été lue dimanche
dons les églises d'Irlande.
Le roi et la reine d'Italie ont quitté Vienne.
Leurs Majestés sont arrivées au chemin de fer
du Midi, neuf heures. L'empereur donnait le bras
la reine. Tous les archiducs étaient présents. Le
départ a été des plus cordiaux.
Les monarques se sont donné l'accolade et se
sont embrassés plusieurs fois.
Les journaux autrichiens sont d'accord pour ne
voir dans le voyage du roi Humbert qu'une garan
tie ditmuiuiicn de la paix générale; ils ne croient
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixinude, 59.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: I» iigne fr. 0-25.
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pas que ce voyage ait eu pour but la conclusion
d'un traité sur des points définis.
A la séance de la commission financière turco-
russe qui a eu lieu dimanche, les délégués turcs ont
demandé une réduction de l'indemnité de guerre
due la Russie, comme celle des bondholders
les délégués russes ont admis un arrangement com
me possible, mais sur une autre base que celle des
bondholders. Ensuite les délégués russes ont de
mandé la natui-e des garanties que la Porte donne
rait.
Les délégués turcs ont répondu que ces garan
ties seraient de la même nature que celles offertes
aux bondholders, savoir les revenus, mais qu'ils
ne pouvaient pas encore spécifier quels revenus.
La séance a été levée après une déclaration de
M. de Novikoffque la Russie voulait que le règle
ment de la question de l'indemnité de guerre fût
simultané avec le règlement de la question des
bondholders.
C'est Mardi 8 Novembre que la session législa
tive s'ouvre de plein droit, d'après la Constitution.
On assure qu'il n'y aura pas de discours du
Trône, la session devant être de courte durée,
cause des élections générales de Juin 1882, pour
le renouvellement par moitié de la Chambre des
représentants et du Sénat.
Les provinces qui auront nommer des députés
sont: Liège, Hainaul, Flandre orientale et Lim-
bourg.
Quoique l'on prévoit que la session ne sera pas
très-longue, il faut espérer toutefois que nos hono
rables trouveront le temps de donner une solution
la Loi sur la Presse qui se trouve, depuis dix-
sept ans, l'ordre du jour.
S'il existe au monde des budgets et des comptes
qui devraient être examinés de près, ce sont
coup sûr ceux qui émanent des fabriques d'église.
Or, quelle confiance pçut-on avoir dans le con
trôle exercé sur des fabriques d'église par les dé-
pulations permanentes cléricales? Qu'est la fabrique
d'église, sinon le curé? Et que sont les députalions
permanentes cléricales, celles de nos Flandres sur
tout, sinon l'émanation directe de ces mêmes curés?
Pendant ces derniers temps, la presse cléricale
s'est montrée extrêmement désireuse de voir exer
cer un contrôle sérieux sur les administrations pu
bliques, et elle ne voyait de moyen efficace d'exer
cer ce contrôle que dans la représentation des mi
norilés au sein de ces administrations. Il y a. nou
semble-t-il. une belle occasion pour celte press
de montrer que celte appréciation était chez elle I.
résultat d'une conviction sérieuse et sincère
Qu'elle engage ses amis prêcher d'exemple
qu'elle les engage faire place la minorité, nor
seulement au sein des députalions permanentes
mais encore au sein des fabriques d'église nou<
leur promettons en retour, dit la Flandre libérale
de faire de notre côté tous nos efforts pour qu'uue
loi vienne imposer la représentation des minorités
au sein de tous les conseils communaux.
En attendant, il est bien certain qu'il n'existe
pas de comptabilité qui doive être surveillée de
plus près que celle des fabriques d'église. Et ce
sont les dcpulations permanentes qui sont chargées
d'exercer ce contrôle
Les feuilles cléricales essaient de se consoler de
leur échec de Mardi, en disant que, dans l'en
semble du pays, le scrutin dénoie un progrès mar
qué de leur opinion.
Sauf Mons. où deux catholiques ont été nom
més, grâce des divisions entre libéraux, et
Bruges, où nos adversaires n'ont fait que conserver
leur position, nous ne voyons pas où ce parti pour
rait se vanter d'avoir obtenu un succès de quelque
importance.
Ce qui est certain, c'est que jamais lutte ne fut
aussi vive, et que jamais les cléricaux ne se sont
lancés dans la mélée électorale avec d'aussi formi
dables listes.
Il y avait sur les rangs, parmi les catholiques,
huit membres ou anciens membres de nos Assem
blées législatives A Louvain, M. Delcour, ancien
ministre de l'intérieur: Gand, M. Laminons,
sénateur: Verviers. M. Simonis, ancien député
Anvers, MM. Cooreinans et Meeus. représentants
Namur. M. de Montpellier^ Bruges, M. Visart.
Ce dernier seul a été élu, tous les autres ont été
battus plates coutures.
Si c'est là un succès, nous ne nous y entendons
plus et nous en souhaitons tous les jours de pareils
nos adversaires.
Quoi! h guerre sainte a éié proclamée, il y aura