N° 714L Dimanche, 41e année. 6 Novembre 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSE DENT. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE D1NIANCHE. VIRES ÀCQÎÎIMT EI1KDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sonl reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marcbé-aux-Herbes. Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Auslro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoricen-Expedilion Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Slreete C° 30, Cornhill, E C et S, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelbinghillce C°', 38', Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. (r. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Peperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50. 3-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courlrai. 5-34. 9-56. 11-20. 2-41. 5-25. Roulers. 7-45 12-20. 6-50. Langhemarck-Oslende. 7-23. 12-22. 3-52. 6-28. Comines-Arraentières. 5-34. 11-20. 2-53. 8-58. x— BULLETIN POLITIQUE. La constitution du bureau de la Chambre fran çaise ne s'est pas complètement effectuée dans la séance d'avant-hier. Deux vice-présidents restent élire. Le désistement de M. Gambetta assurait l'élec tion la présidence de M. Henri Brisson, un des membres les plus considérés de l'Union républi caine, un des vice-présidents de la dernière session. M. Brisson a obtenu toutes les voix de son groupe parlementaire et toutes celles de la gauche. Sur 420 bulletins déposés" il a recueilli 347 suffrages. La droite légitimiste avait reporté ses 33 voix sur le duc de Laroehefoucauld-Bisaccia 16 bonapar tistes ont voté pour M. Jolibois. Le futur président du ministère a fait une courte apparition la Chambre pour donner sa voix M. Brisson il était naturellement très entouré. Il ne reste plus rien de la nouvelle du Standard d'après laquelle M. Gladstone serait disposé abandonner ses fonctions de chancelier de l'Echi quier. Le démenti qui frappe celte rumeur vient de haut. Sir William Harcourt, le chef du Home Office, a déclaré avant-hier dans une réunion tenue Carlisle qu'il la considérait comme absolu ment ridicule. Ainsi toutes les inductions tirées de cette allégation, les mutations ministérielles entre MMr Gladstone, Childers. lord Northbrook, sir Ch. Dilke, tombent en même temps. Il y aura une centaine de ballottages pour le Parlement allemand. C'est du résultat de ces se conds scrutins que dépendra la majorité dans la Chambre impériale et la lutte est menée avec une grande ardeur. Un événement étrange vient de se produire en Serbie. L'archevêque de Belgrade se trouvait, depuis quelque temps, en conflit avec le gouver nement au sujet des taxes imposées aux cultes. Le ministre des cultes a vainement essayé de briser sa résistance et il a fallu finir par le destituer de ses fonctions d'archevêque et de métropolitain de la Serbie. Mais le fougueux prélat n'entend pas qu'on le supprime aussi facilement il a réclamé l'inter vention du ministre résidant de Russie, M.Persiani, ce qui ne l'a pas empêché d'être expulsé du palais archiéposcopal. Une visite domiciliaire aurait amené la découverte de pièces fort compromet tantes. Le doyen d'âge du synode, l'évèque de Négotin, remplit provisoirement les fonctions de métropolitain. Ypres, le 5 Novembre 1881. Le Journal d'Ypres pousse l'exécution immé diate de tous les travaux qui peuvent imposer quelque nouvelle dépense la ville. Nous sommes le I1 Novembre et il n'y a pas jusqu'à une école de natation, qui ne soit un travail urgent. Il ne faut guère voir clair pour ne pas apercevoir le bout de l'oreille qui perce Plus on fera de travaux, se dit-on, plus il faudra emprunter et plus il faudra emprunter, plus il faudra établir d impôts et plus il faudra établir d'impôts, plus on fera des mécontents. Et puis, devinez le reste! Nous espérons que nos amis auront assez de tact et de prévoyance pour ue pas faire précisément les affaires de Basile. rsg» iS w Nous apprenons que l'abandon du canal de Lys- Yperlée, par la Compagnie au Gouvernement, doit être signé Lundi prochain, au Département des travaux publics. Espérons que les travaux pourront être repris au printemps prochain. Malheureusement, nous sommes sans appuis auprès du Gouvernement, car nos représentants sont d'une nullité tellement notoire qu'ils n'avaient même aucune influence, lorsque leurs amis étaient au pouvoir. Qui ne se rappelle, en effet, que lors que M. Struye présenta une dépulation pour demander M. Malou la reprise du canal, M. le Ministre des Finances répondit par l'équivalent d'un Jamais. Nous avons reproduit un article d'après lequel il y avait sur les rangs, parmi les catholiques, huit membres de nos assemblées législatives, dont sept oui été battus plate couture. Ce chiffre est erronné, car il faut ajouter, la liste des législateurs busés, M. EUGÈNE STRUYE qui, sur 1024 votants, n'a obtenu que 432 voix. C'est une veste de qualité. M. Struye n'osera plus, espérons nous, se dire le représentant de la Ville d'Ypres. Les ballottages qui ont eu lieu Mercredi n'ont pas clé partout favorables nos amis; Boesingbe, Zillebeke et St-Jean les cléricaux ont triomphe, grâce la pression des confessionnaux, qui ont pu manœuvrer l'occasion de la Féle de la Toussaint; mais les minorités obtenues dans ces communes prouvent que le parti libéral y a acquis une grande vitalité. Au contraire, Warnêlon nos amis l'ont emporté haut la main les candidats libéraux Florimond De Coninck et Desimpel ont triomphé 30 voix de majorité. Du reste, le résultat général des ballottages est plus que satisfaisant. Quatre candidats cléricaux ont été élus, il est vrai, Tournai, mais les libéraux l'ont emporté Ixelles, Uccle,Wavre, Lokeren, Binche, Hassell, Tobgres, ele., etc. Si les journaux cléricaux se réjouissent de ces résultats ils se contentent de peu de chose. On écrit de Courlrai La semaine passée, nos bons cléricaux allaient casser des carreaux de vitre l'école communale pour filles. Hier, ils se sont allés plus loin et l'ob jet de leur haine a été cette fois-ci la personne de M. Deveughele, l'huissier qui a été chargé d'exé cuter l'arrêt de la Cour d'appel deGand, concer nant l'établissement Vandaele. L'attentat dirigé contre cet honorable fonctionnaire est tellement mGntrueux qu'on se demande si ceux qui l'ont commis n'ont pas perdu la raison. L'adage latin: quos vultperdere Jupiter dementat... trouverait ainsi son application a Courlrai. Voici maintenant dans quelles circonstances l'attentat a été perpétré: lescléricaux du faubourg fêtaient leur triomphe, quand vers 2 heures de l'aprcs-midi plusieurs d'entre-eux se rendirent de vant la demeure de M. Deveughele, située l'en trée du faubourg; ils y braquèrent un canon, bourré jusqu'à la gueule et firent feu sur la maison. Dix grands carreaux de vitre sont volés en éclats des débris de verre ont été projétés 3 mètres' dans l'intérieur de la maison et même jusque sur un enfant au berceau et la table où M.Deveughele prenait son repas avec sa famille. Le premier moment de saisissement passé, M. Deveughele s'est précipité dans la rue et y a vu le nommé Léopold R., se tenant encore auprès du canon braqué sur la maison. Espérons que l'enquête judiciaire, irruédiate- ment ouverte par M. le substitut Van Iseghem, qui s'est rendu l'un des premiers sur les lieux, fe ra connaître les auteurs de cet acte ignoble, qui j pourrait entraîner des conséquences extrêmement graves par suite du saisissement occasionné aux enfants de M. Deveughele.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1