Le martyr Fleurusien. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. y; I l r ils ;.|3 Le bruit de l'attentat a produit une vive et légi time émotion en ville. Un dernier détail que j'apprends au moment de Terminer ma lettre; la bourre du canon a été re trouvée ce matiu dans le soupirail de la cave. Le jour même où la période électorale a été ou verte Tournai, les cléricaux ont solennellement proclamé que leur seul but était de rétablir l'union, la concorde et la paix entre tous les citoyens de la vieille cité nervienne. Il n'y aura plus, disaient- ils. que des enfants de Tournai les Tournaisiens ne formeront plus qu'un seule et grande famille! L'évènemeul n'a pas tardé montrer combien cette prévision était fondée. Hier, plusieurs membres libéraux de la grande famille toumaisienne ont été assaillis eoups de canne sur différents points de la ville on a riposté naturellement: il s'en e.t suivi des bagarres assez violentes qui ont rais notamment en émoi pendant une bonne partie de la soirée la Grand'Place et ses alentours. Un certain nombre de personnes ont été condui tes au poste et plusieurs d'entre elles, nous assure-t-on, ont passé la nuit sur la paille humide. Touchée jusqu'aux larmes de ce fraternel échange de bons procédés, la police a cru devoir inviter la gendarmerie nationale venir partager sa douce émotion et contempler cette aimable spectacle. C'est donc sous les regards attendris d'agents nombreux et de gendarmes portant la carabine en bandoulière, que les membres de la grande famille tournaisienoc ont commencé l'œuvre de pacification et de concorde dont nous avons vu poindre l'aurore dans la belle journée d'hier. (Economie). Encore un exemple de dédain des honneurs. Dernièrement nous avons signalé un cas bizarre en matière d'élections communales: l'impossibilité de trouver des candidats. A Zellick, entre Assche et Bruxelles, un cas peu près analogue s'est présenté; des conseillers sortants, parmi lesquels deux échevins. aucun n'a voulu accepter le renouvellement de son mandat et. malgré la lechercbe de candidats, personne ne s'est présenté, l'élection n'a pu avoir lieu. nous finirons par arriver la candidature obli gatoire. Les Chambres commenceront tôt leur session celte année. Le deuxième Mardi de Novembre, date constitutionnelle, tombe le 8. Nous ne saurions dire si la condamnation que M. le curé De Seure, de Saint-Genois, a encourue dans le temps, pour ses prédications au sujet des incendies, a aidé son avancement. Mais il nous semble que, pour le moins, elle ne lui a point nui, puisque nous lisons dans le Courrier de Courtrai quel'Evèque de Bruges vient d'appeler M. De Seure la cure de Lichlervelde. commune deux fois plus importante que celle de Saint-Genois. Nos féli citations aux habitants de celle-ci. Le Sénat français vient de voter l'abrogation de l'article 15 du décret de prairial an XII sur les sé pultures, portant: La Chambre des députés avait voté l'abrogation de cet article, il y a plusieurs mois déjà, et son projet de loi, dû l'initiative parlementaire, avait été discuté dans la dernière session du Sénat et •Hait être définitivement voté, lorsque, par suite d'une manœuvre de la droite, le Sénat ne s'était plus trouvé eu nombre, et le même jour la session avait été close. Mardi matin s'éteignait Fieurus un véritable martyr, victime de la haine et de la tyrannie du clergé: M. Adolphe Legraud, bachelier en théolo gie. ancien vicaire de Fieurus. C'était un prêtre juste, droit, consciencieux, très charitable; un de ces prêtres qu'on ne rencon tre plus que bien rarement dans la j,:une généra tion. Né Frasnes-lez-Buissenal en 184(5, il avait été nommé vicaire Fieurus en 1875. Comme il était bon, aimable et très instruit, il avait ses 'entrées dans toutes les bonnes maisons de Fieurus. Un jour il reçut un ordre qui blaissait sa con science: il s'agissait de faire entrer dans la caisse de l'église une somme considérable. L'abbé Legrand, considérant comme malhonnêtes les moyens qu'on lui ordonnait d'employer, s'y refusa nettement et répondit par un nonpossumus. De là sa disgrâce. On se rappelle encore la scène dont il fut le héros l'église de Fieurus, quand le clergé tout entier, escorté du suisse et du bedeau, lui refusa l'entrée du chœur. Ce fut une de ses dernières sorties. Abreuvé de tant d'outrages, lui, croyant sincère et convaincu, il en conçu un tel chagrin, il vit de si près les petitesses de ces hommes d'amour et de paix qu'il contracta le germe de la maladie qui vient de l'emporter, uu long et douloureux martyre. Ses obsèques ont eu lieu Fieurus Jeudi der nier, au milieu d'une affluence toute sympathique. Aucun prêtre ne se remarquait dans l'assistance... Pardon, un seul! (Celui-là aura probablement rendre compte de cet acte de suprême convenance). Le parti catholique brillait par son absence; aucun membre de la fabrique même ne s'y trouvait. Mais en revanche les pauvres de Fieurus avaient tenu payer leur tribut de regrets leur bienfai teur. La classe ouvrière était représentée. Les coins du poêle étaient tenus par MM. Slaquet-Bivort, Jules, Arthur et Amand Bivort. Tel est l'usage chez les cléricaux. Si vous n'êtes pas avec eux vous êtes contre eux et quand on est contre eux, c'est quelquefois terrible pour certaines personnes. On en meurt! (J. de Charleroi). Plusieurs journaux annoncent que tout est remis en question au sujet du nouvel uniforme de la garde civique, que le ministre de la guerre a for mulé un tas d'objections contre le modèle adopté l'intérieur, qu'il va falloir recommencer chercher autre chose et que la solution du problème prendra encore un temps impossible déterminer au jourd'hui. Nous aimons croire qu'il n'y a là que des ra contars. La question de l'équipement de la garde civique en est arrivée friser le ridicule. 11 est temps que cela finisse. (Gazette). Le Moniteur publie un arrêté royal remplaçant pour les établissements d'Hoogstralen-Merxplas, la dénomination de dépôt agricole de mendicité par celle de colonie de bienfaisance, les reclus de cet établissement trouvant difficilement se placer, lors de leur libération, raison du discrédit qui s'attache la première dénomination du dépôt. Le traité de commerce franco-belge contient environ 40 articles. Il aura une durée de dix ans et expirera le Ier février 1892. Une stipulation porte qu'il devra être ratifié avant le Ier février prochain. Les documents les plus importants, et qui résu ment surtout les travaux de la commission du traité, sont les deux tarifs conventionnels qui ac compagnent cet acte international. Le tarif A, qui contient les taxations frappées sur les produits bel ges leur entrée en France, embrasse plus de 500 articles sur 576 que contient le tarif général. Le tarif B. qui est offert par la Belgique aux produits français, est également très étendu Ces documents seront prochainement déposés sur le bureau de la Chambre. (Temps). DENIER DES ÉCOLES. Décès. •V> (Flandre libérale Dans les communes où l'on professe plusieurs cultes, chaque culte doit avoir unlieu d'inhumation particulier, et dans le cas où il n'y aurait qu'un seul cimetière, on le partagera en autant de parties qu'il y a de cultes différents, avec une entrée particulière pour chacune et en proportionnant cet espace au nombre d'habitants de chaque culte. -■-- - 'S Listes précédentes, 32,921-98 Collecte faite au bal populaire, 75-39 Aigle d'Or, 39-50 Sultan, 21-74 Saumon, 17-78 Monarque, 10-35 Bergerie, 5-73 Jeune Garde, 2-45 33,095-01 Dépenses jusqu'à ce jour, 30,421-49 Encaisse 9,073-5% Le Cercle Artistique et Littéraire repris ses tra vaux le mercredi 2 novembre 9 heures du soir. Dans cette séance il a été arrêté que les réunions hebdomadaires se tiendront les Jeudis et non plus les mercredis. Séance le Jeudi 10 Novembre prochain 8 heures. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 28 Octobre au 4 Novembre 188t. NAISSANCES: Sexe masculin 5, idem féminin 5, Total 8. Mariages: Hoorelbeke, Désiré, journalier, et Fiers, Viclorine, dentel lière. Verschoore, Jolie, dentellière, 78 ans, veuve de Hubert Ramskindl, Marché au bétail. Smis, Anne, sans profes sion, 67 ans, célibataire, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0, idem féminin 2, total 2. Une publication belge qui fait honneur notre pays, sous tous les rapports, l'ILLUSTRATlON EUROPÉENNE entre aujourd'hui dans sa douzième année d'existence. Son succès qui a été toujours grandissant, elle le doit surtout la fidélité avec laquelle elle a tenu les promesses de sou pro gramme, tant au point de «ue des gravures que de la rédac tion, toujours intéressante, instructive et variée. L'ILLUSTRATION EUROPÉENNE est arrivée uu tirage qu'atteigne nt avec peine les publications illustrées de la Fran ce. A son bas prix 10,50 tr. par an elle joint cette année nombre d'attractions sous forme de primes. L'ensemble des numéros de la onzième année qui vient de finir, forme un magnifique volume, constituant un des plus beaux et des plifi intéressants cadeaux d'élrennea qui puisse se faire. (Voir les annonces Le 30 Octobre deruier, un incendie a réduit en cendres une écurie avec grange et remise, occupée par le sieur Aimé Faes, cultivateur Tbourout, et appartenant M. Cb. Jans- sens, propriétaire Ostende. Toutes 1rs récoltrs, 2 vaches et 29 lapins sont devenus la proie des fiammes, ainsi que 800 gerbes de seigle an préjudice de Pierre Van Acker, de Thou- ront. Les perles s'élèvent pour le 1" nommé 5000 fr., cou verts par assurance; pour le 2" 2000 fr. on ignore si les bâtiments étaient assurés,et pour le 3* h 172 fr., non assurés. Ce sinistre est allribué la malveillance, mais l'auteur est inconnu jusqu'à ce jour. Bureau Véritas. Statistique des navires perdus pendant le mois de Septembre 1881. Navires voiles 5 allemands, 25 américains, 37 anglais, 1 autrichien, 5 danois, 3 espagnols, H français, 1 grec, 4 hollandais, 5 italiens, 1 Nicaragua, 10 norvégiens, 4 russes, 4 suédois, total 116. Dans ce nombre sont compris 5 navires supposés perdus par suite de défini de nouvelles. Navires vapeur:! américain, 7 anglais,! français, 1 hollandais, 1 suédois; total: il.

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2