Les cléricaux Bruges.
Chemins de Fer.
Nouvelles locales.
Un des correspondants de la Chronique envoie
de Bruges des détails du plus haut intérêt sur or
ganisation du parti clérical dans la patrie de Breydel
et de De Coninck.
Le parti clérical brugeois, nous écrit-il, a un
bureau permanent composé de plusi urs employés
la (été desquels est placé un avocat ayant un
traitement de cinq mille francs. Ce bureau s'oc
cupe de remanier constamment les listes électora
les, d'en faire rayer les électeurs libéraux et d'y
faire inscrire autant d'électeurs cléricaux que pos
sible.
Dans chaque paroisse existe un comité dont un
ou plusieurs vicaires font partie. Ce comité fournit
au bureau tous les renseignements l'aide desquels
se fait le travail électoral. A cet effet, il est tenu
un registre dans lequel figure le nom de chaque
électeur avec mention de son opinion, de sa posi
tion de fortune, de la personne dans la dépendance
immédiate de laquelle il se trouve et des moyens
d'influence dont un peut user son égard.
Ou conçoit aisément quelle force ces renseigne
ments donnent au parti. Le prêtre sait au confes
sionnal, par la femme, comment vote son mari, et
aussi si la famille est aborée. Lorsqu'il s'agit d'a
cheter des voix, grâce ces renseignements, le
parti clérical emploie son argent coup sûr. La
corruption s'exerce en promettant une somme d'ar
gent payable seulement en cas de victoire des clé
ricaux; ainsi, après chaque élection, ou remarque
que des effets prolestés sont payés et que des dettes
en souffrance sont liquidées. L'usine du gaz étant
entre les mains de cléricaux qui font causse com
mune avec les comités, on promet de donner quit
tance pour l'arriéré qui est dû.
Il y a bien quelques individus qui s'arrangent
pour qu'on paie leurs dettes chaque élection,mais
cela n'empêche pas de gagner les 100 ou 200 voix
dont on a besoin pour changer la majorité.
De plus, le parti clérical a ouvert plusieurs
cercles que fréquentent uniquement ses adhérents.
Tous les Dimanches après midi, on réunit les ou
vriers, qui on vent de la bière prix réduit, et
on en profite pour les fanatiser.
C'est ainsi que la ville de Bruges, où, il y a
vingt ans, les libéraux avaient la majorité, courbe
aujourd'hui le front sous le joug clérical
Nous ajoutons celte réflection de notre corres
pondant, dit la Chronique, que le parti clérical n'a
pas besoin de se saigner blanc pour trouver l'ar
gent nécessaire acheter des électeurs. Il dispose
du Denier de Saint-Pierre, des étrenues du pape,
du denier des petits Chinois, du denier des petits
saltimbanques, du produit de toutes les œuvres et
manœuvres inventées pour exlirpir l'argent de la
poche des dévots et des imbéciles. C'est un fonds
inépuisable.
L'enquête scolaire Sibrel nous fait faire la con
naissance d'un bien drôle de prédicateur, un père
jesuite, qui en décembre 1880 vint d'opérer dans
cette commune.
Je ne sais trop quoi ses sermons ressem
blaient, dépose un des témoins, en voici quelques
passages
Un jour, il indiqua aux demoiselles le moyen
de se procurer des maris convenables et vice-versâ.
Un autre jour, il nous a fait la description de
sou menu, disant qu'il mangeait jusque huit fois
par jour.
Mais ces sermons n'ont pas réussi, car le len
demain, j'avais plusieurs élèves nouveaux dans ma
classe.
Ce jésuite buvait dans son confessionnal je
l'ai vu apporter des bouteilles dans le confessionnal
même; il en prit un jour une avec lui en chaire,
mais dans un moment d'éloquence, il la renversa,
et elle se brisa terre.
L'assemblée général»- du comité central de la Fé
dération des associations libérales aura lieu le Lundi
28 Novembre, 2 heures 1/2, l'Hôtel-de-Ville
de Bruxelles (salle des mariages).
Voici l'ordre du jour de Celle réunion: Rapport
du président, rapport du trésorier, nomination du
bureau.
b. Sérénade,) Pour s>mPhome>
Gounod.
Beyer.
Coppée.
A
AVIS.
A partir du 1' Décembre 1881, des modifications
seront introduites dans le service des trains du chemin
de fer de l'Eiat.
Le train partant de Bruges pour Heyst 9 h. 45 m.
du matin arrivera Blankenberghe 10 h. 27 m. et
Heyst 10 h. 57 m.
Le train partant actuellement de Bruges pour Heyst
5 b. 20 m. du soir en partira 5 h. 10 m., pour arriver
Blankenberghe 5 h. 52 m. et Heyst 6 h. 23 m.
Le train partant actuellement de Heyst pour Bruges
5 h. 40 m. du matin et partira 5 h. 32 m. de Blan
kenberghe 5 h.58 m.,et arrivera Bruges 6 h. 40m.,
comme actuellement.
Le train partaut actuellement de Heyst pour Bruges
5 h. 30 m. du soir en partira 5 h. 17 m.; de Blanken
berghe 5 h. 53 m.,pour arriver Bruges 6 h. 35 m.,
comme actuellement.
DENIER DES ÉCOLES.
Listes précédentes, 33,227-98
Collecte faite au banquet des musiciens des
Pompiers, l'occasion de la Sainte-Cécile, 5-55
Een mondje, in de Sterre, 3-80
33,3*7-33
Dépenses jusqu'à ce jour, 30,459-49
Encaisse 3,777-84
Société «les Chœurs. Programme du Concert
qui sera donné le 30 courant, 7 1/2 heures du soir, au
local de la société.
1. L'Italienne Alger, ouverture pour
symphonie, Rossini.
2. Si vous m'aimiez, romance, chantée
par M' G. Dumon, G. Rupès.
3. Chansonnette dite par M.Dekemper,
4. Marche funèbre aune marionette,
pour symphonie, Gounod.
5. Grand air de Mireille, chanté par
M"' Mahieux, Gounod.
1.
aGavotte, i
2. Chansonnette, dite par MDekemper,
3. Faust (air des bijoux), chanté par
M11* Mahieux,
4. Fantaisie sur Ernani, pr symphonie,
5. L'Epave,déclamation p' M1'* Mahieux,
6. Chansonnette,dite par MDekemper,
De Mol.
VILLE D'APRES. conseil commun*!..
Séance publique du 19 Novembre 1881.
Présents: MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Président,
H. Bossaert et Chevr A. Hynderick, Echevins Chev'
G. de Stuers, A. Soenen, Th. Cornette, A. Beaucourt,
F. Gravet, J. de Codt, Conseillers, Ferd. Van Daele, Se
crétaire.
M. le Présidînt déclare la séance ouverte 4 h. 15 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
séance du 5 Novembre 1881.
Adopté.
M. le Président demande l'urgence pour une ra
diation d'inscription hypothécaire prise au profit des
Hospices Civils.
Le Conseil adopte l'urgence gt donne un avis favora
ble.
M. le Président dépose le compte 1880 des Biblio
thèques publique et populaire.
Renvoi une prochaine séance.
L'ordre du jour appelle Approbation du procès-
verbal de location des Barmlanden.
M. le Président expose qu'il a pu constater, lors de
l'adjudication, qu'il s'était établi une entente entre les
adjudicataires et que des prix dérisoires ont été offerts
pour la location des divers lots. Depuis l'adjudication, jl a
été fait au Collège plusieurs propositions main ferme
et un prix plus sérieux. C'est ainsi que certains lots
adjugés pour 600 francs ont été l'objet de propositions
de pri^e en location pour 1000 francs, soit raison de 30
francs la mesure. Dans ces conditions, le Collège estime
qu'il y a lieu de ne pas approuver le procès-verbal de
location du 7 Novembre et M. le Président propose au
Conseil d'autoriser le Collège poursuivre la location
de la main la main, sauf soumettre l'approbation
du Conseil les contrats provisoires qui auront été passés.
M. de Stuers propose d'adopter le système usité en
France pour les adjudications publiques où il est déter
miné un minimum de prix par les administrations in
téressées.
M. le Président répond que ce système est bon et
que notamment M. l'Echevin Hynderick l'a inauguré
pour l'adjudication des étaux la Boucherie. On peut
même dire que c'est grâce ce système que la ville ob
tient un prix plus rémunérateur pour la location de ces
étaux.
M.,le Bourgmestre fait observer aussi qu'il y aurait
grand avantage et qu'il serait même nécessaire d'aviser
donner une sortie aux Barmlanden actuellement en
clavés c'est là une antre cause de préjudice et qu'il est
urgent de faire disparaître,
La proposition de M. le Président est adoptée en
conséquence le procès verbal de location n'est pas ap
prouvé et le Collège est autorisé traiter main ferme,
sauf approbation des contrats par le Conseil.
Aux termes de l'art. 70 de la loi communale, M.
le Bourgmestre dépose le rapport du Collège sur •l'ad
ministration et la situation des affaires de la ville pen
dant l'exercice 1880.
Le Conseil ordonne l'impression de ce document.
Comité secret.
Sur la proposition du Collège, le Conseil autorise M.
L. Dedeyster, brasseur en cette ville, placer un pont
volant au-dessus du passage dit Schotland.
Cette autorisation est donnée titre précaire et sera
toujours révocable.
Le Conseil nomme titre définitif la Demoiselle
Portaels, actuellement sous-institutrice intérimaire aux
Ecoles Communales.
Il est procédé la présentation de deux candidats
pour la nomination par le Roi, d'un membre du Bureau
Administratif de l'Athénée Royal, en remplacement de
M. J.-B. Annoot, démissionnaire.
Le Conseil pssse la discussion du budget de la ville
pour l'exercice 1882.
M. le Conseiller de Stuers constate que le Budget
clôture par un excédant de recettes assez considérable.
L'honorable Conseiller estime qu'il serait préférable de
présenter le budget avec un chiffre d'excédant réduit,
afin que la ville obtienne des subsides plus importants
pour la question des eaux. Un budget présentant un
excédant considérable fait croire une situation qui
peut paraître plus brillante que la réalité.
M. le Président fait observer que l'excédant est formé
surtout par les recettes extraordinaires et que le chiffre
de 30,000 fr., subside du Gouvernement, concourt le
former. La situation réelle se découvre dans les ressour
ces et les dépenses ordinaires, or, d'après le budget,
celles-ci clôturent avec un petit,excédant.
M. Cornette dit que l'excédant peut être formé soit en
diminuant les prévisions de dépenses, soit en augmen
tant les prévisions de recettes. Le budget est conçu
dans un esprit d'économie et vise diminuer les
impositions, s'il y a moyen. Les recettes ordinaires
n'augmenteront donc point et dans ces conditions le
Gouvernement, supposer qu'il examine ce budget, ne
pourrait tirer argument de l'excédant de dépenses pour
faire la part la moins large dans l'octroi des subsides.
La discussion générale est close.
Le Conseil passe l'examen des articles du budget.
A l'art. 13 des Receltes, figure un crédit de 3,000 fr.,
subsfde du Gouvernement, pour la restauration de la
tour des Halles. M. le Président fait connaître que des
réparations urgentes devront être effectuées l'angle
N.-O. de la tour des Halles, où une crevasse assez
considérable s'est produite. Le coût des travaux est
estimé 6,000 francs environ.
A l'art. 34, Droits de place aux foires, marchés,
halles, M. le Conseiller de Stuers demande quand ie
nouveau Marché couvert pourra être utilisé.
M. le Président répond que rien ne peut être décidé
cet égard avant l'achèvement de ces,locaux: du reste,
rien n'est arrêté concernant l'usage même auquel pourra
servir le local auquel on a donné le nom de Marché
couvert le Conseil décidéra ultérieurement cette
question.
A l'art. 49-50. Subside pour F Ecole professionnelle
et VAcadémie des Beaux-Arts, le Conseil arrête les
budgets pour 1882 de ces deux établissements.
Ces comptabilités présentent
A. Académie.
Recettes et dépenses, fr. 5,955-00
B. Ecole professionnelle.
Recettes et dépensés, fr. 5,130-00
Art. 51. Subside de VEtat pour l'Ecole de musique
Le crédit prévu en 1881 n'a pas été reçu en entier,
le Gouvernement n'ayant pas jusqu'ici donné suite au
projet de réorganisation présenté pour cet établisse
ment. Il est présumer que cette transformation s'ac
complira pendant l'exercice courant, en conséquence,
le chiffre du subside inscrit en 1881 peut être maintenu
pour 1882.
Travaux communaux-. Entretien des rues et
places. M. le Conseiller de Stuers signale le mauvais
état des rues et places et spécialement des ruelles. Il
appelle l'attention du Collège sur ce point, spécialement
pour la ruelle du Violon d'or qui est un vrai caase-cou,