Service des Postes.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
cloches des couvents sonnèrent la victoire
comme elles avaient sonné le combat.
Cependant il n'était pas possible de tenir
plus longtemps la lumière sous le boisseau. Il
ne suffit pas d'annoncer quinte et quatorze; il
faut tourner la carte. Donc. le moment d'ar
rêter le budget arrive... Et qu'apprend on ces
bons Brugeois?
L'exposé fait par le Collège Echevinal, dans
la dernière séance du Conseil Communal, con
state que la caisse... est vide! que la situation
financière es+ telle que, pour subvenir aux
besoins ordinaires, il est indispensable de créer
de nouvelles ressources et qu'il faut majorer
les impôts jusqu'à concurrence de 60,000 fr.
par an
En vain les contribuables se récrieront et
opposeront leurs édiles les bilans présentés
la veille des élections et les fallacieuses pro
messes l'aide desquelles on les a leurrés. On
leur répondra comme feu Mr Malou ce ne sont
là que ae pieux mensonges pour la bonne cause.
Les nouveaux impôts seront perçus et les clé
ricaux garderont le fruit de leur escroquerie
politique.
Ainsi finit la comédie.
Il se confirme, paraît-il, qu'une importante
réforme sera introduite prochainement dans
le service des Postes deBruxelles et de la
banlieue.
C'est très-bien. Mais ne pourrait-on songer
aussi un peu la province, et plus spéciale
ment Ypres
Il est de notoriété que le nombre des fac
teurs est tout fait insuffisant; ils sont trois,
iuste comme passé trente ans, alors que la
besogne n'équivalait pas au tiers de la besogne
actuelle.
Ce n'est pas que ces modestes employés ne
fassent tout le possible pour s'acquitter au
mieux de leurs dures fonctions. Mais ils sont
littéralement surmenés. Petits paquets, abon
nements, recouvrements de toute espèce, on
a tout mis leur charge, et ce sans majora
tion correspondante de traitement.
Le public, autant qu'eux, et plus qu'eux,
doit désirer une augmentation de personnel.
Ce ne serait vraiment pas de trop que de
nommer encore deux facteurs au moins.
Lundi a eu lieu Bruxelles l'assemblée générale
de la Fédération libérale. M. Ed. Pécher y a pro
noncé un discours qui est un véritable manifeste
politique; il y rappelle au gouvernement les mesu
res qu'il lui reste prendre pour assurer son
œuvre, et tous les libéraux les devoirs qu'ils ont
remplir en vue des élections de 1882.
M. Pécher a été réélu président aux acclamations
des délégués.
Le conseil provincial de la Flaudre occidentale
s'est réunie Jeudi matin pour procéder la désigna
tion de deux candidats deux places de conseiller
la conr d'appel de Gand.
Les candidats du conseil sont
Pour la Ie place: lr candidat, 48 votants. M.De
Neckere, président du tribunal de Bruges, par 41
voix, contre 4 données M. Van Maele, substitut
du procureur général et candidat de la cour, 2 don
nées M. De Blauwe, vice-président du tribunal
de Bruges, et 1 donnée M. de Schietere, juge au
même tribunal.
2* candidat: 45 votants. M. De Blauwe, pré
nommé, par 30 voix contre 6 données M. Van
der Donckt, juge de paix Meulebeke, 3 M.
Titeca, vice-président du tribunal de Courlrai et 2
M. Herman. juge Bruges. Il y avait 4 billets
blancs.
Pour la 2' place lr candidat: 44 votants, M.
Titeca, prénommé, par 27 voix contre 5 données
M. De Schietere, 5 M. Verlynde, juge de paix
Alost, 2 M. Schietere et I M. Herman. Il y
avait 4 billets blancs.
2e candidat 44 votants. M. Verlynde. par 33
voix contre 6 données M. De Schietere et 2
M. Boels, procureur du Roi Courtrai. Il y avait
3 billets blancs.
On écrit d'A.la Flandre libérale
Les lauriers cueillis par le fougcux De Seure,
empêchent son confrère d'Autryve de dormir
celui-ci tient absolument se distinguer.
Ici, comme partout ailleurs, depuis le jour où
les évèques ont fulminé leurs foudres avec tant de
fracas contre l'enseigoemenl officiel, les prêches
sont convertis en meetings politiques et, dans la
guerre outrance déclarée l'enseignement officiel
du haut de la chaire de vérité, les mots de faux
pasteur, bourreau, sépulcre blanchi, l'adresse
de l'instituteur, ne sont pas les injures les moins
grossières du riche vocabulaire pastoral.
Il va sans dire que les parents ont une large
part dans ce concert d'injures.
Le sermon de Dimanche mérite une mention
spéciale dans cette longue série d'attaques. En
voici un compte-rendu exact
Après un appel la générosité de ses paroisiens
pour la quête domicile eu faveur de l'école ca^
tholique, le curé donne lecture des instructions
épiscopales. La lecture des mauvais écrits sert
d'entrée en matière. Les feuilles libérales sont
violemment traitées d'impies et d'immorales; leurs
abonnés, les amis de l'enseignement, représentés
comme des pestiférés dont le contact est mortel;
aussi le doux pasteur engage ses onailles les fuir
comme le typhus, d'éviter toute relation avec eux,
même de ne pas leur adresser la parole. Inutile de
dire qu'ici ces conseils sont souvent mis en pratique.
Et comme pour mettre l'index l'école commu
nale, qu'il appelle le foyer de la prévision, le
digne curé soutient sans rougir que des livres per
nicieux sont donnés aux enfants de six ans, fré
quentant les mauvaises écoles, et prévient les
parents que l'abjuration de ce schisme nouveau ne
peut se faire au lit de mort qu'en présence de deux
témoins.
Chose étonnante lorsque l'instituteur est allé
protester dans la sacristie contre ces odieuses atta
ques, M. le curé, se prévalant de sa modération,
soutint cyniquement qu'il prêche l'Evangile et ne
se mêle pas de politique.
Il est cependant présumer, qu'à l'avenir ce
nouvel apôtre de l'Evangile moderne prendra comme
sujet un autre texte, l'instituteur lui ayant repré
senté qu'il pourrait, avec infiniment plus de profit
pour la moralité, s'occuper des exploits de Renaix,
Mallebrugge, etc.
Constatons en passant que les violences du curé
portent leurs fruits l'année passée, l'école com
munale était sans élèves aujourd'hui, malgré
toutes les influences cléricales, elle en compte 23,
et ce nombre tend s'accroitre.
Nous avons sous les yeux le portrait de
Monsieur le MinistreVan Humbéeck, imprimé
en oléographie, du format de 75 X 90ce"liniè,r"'
d'une ressemblance frappante.
Ce portrait, si bien réussi, est destiné
consacrer le souvenir de la loi scolaire de
1879 il est offert aux nombreux amis de
leminent ministre et spécialement aux Mem
bres de l'Enseignement officiel,, par SOUS
CRIPTION VOLONTAIRE au prix de Cinq
Francs l'exemplaire.
Messieurs les Instituteurs peuvent s'adres
ser au Bureau du Journal, rue de Dixmude,
39, Ypres, seul Dépôt, pour l'arrondissement
d'Ypres.
Décès
ÉTAT-CIVIL D'YPRES,
du 18 au 25 Novembre 1881.
NAISSANCES Sexe masculin 3 idem féminin 3, Tolal 6.
Mariages:
Delaire, Pierre, journalier, et Durnez, Joséphine, dentel
lière. Segers, Pierre, ébéniste, et Platteeuw, Eugénie, ser
vante.Speybrouck, Arhtur, boulanger, et Bryon,Clémentiue,
sans professiou. Vanbecelaere, Charles, écangueur, et
Hoslen, Julienne, dentellière. Dutboi, Isidore, domestique,
et Descamps, Amélie, servante.
Pinseel, Isabelle, laveuse, 75 ans, veuve de Jean Carluy
rue des Boudeurs. Staessen, Ursule, sans profrssion, 79
ans, veuve de Jacques Honprez, rue de Thourout. Dcwae-
ghenaere, Edouard, professeur de musique, 73 ans, veuf de
Amélie Vandrlanoilte, rue du Corbeau. Verhulst, Jean,
sans profession, 78 ans, veuf de Julie Boudry,rue de Dixmude.
Vanbeylen, Marie, sans profession, 89 ans, veuve de Jean
Velghe, rue de Dixmude.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2, idem féminin 1, total 3.
Postes. A partir du a Décembre 1881, le bureau
d'Eessen fonctionnera avec le service des facteurs.
Le canton postal d'Eessen se composera des commuoes de
Bovekerke, Clercken, Eessen et Vladsloo, ainsi que deTerresj
(dépendance de Zarren).
Un violent ouragan s'est déchaîné pendant la nuit de
Samedi Dimanche sur notre contrée. Depuis samedi soir,
6 heures, jusqu'au Dimanche dans la matinée, les rafales de
vent et de pluie n'ont pas discontinué. On craignait d'avoir une
seconde édition de la femeuse tempête du 19 Novembre de
l'année dernière.
Heureusement il n'en est rien, les nouvelles que nous arri
vent sont rassurantes. Quoique le vent ait été d'une rage terri
ble, il est probable que la pluie dont il était mêlé en a atténué
les effets.
Alors que l'année passée on ne voyait partout que cheminées
terre, pluie de tuiles, toitures enlevées, bâtiments renversés,
nous né trouvons jusqu'à présent que des vitres cassées et des
tuiles tombées.
Le 17 courant, vers midi, un incendie a réduit en cen
dres un tas de palaissons de la briqueterie du s' Fr. Vereecke,
demeurant Roulers. La cause est présumée accidentelle.
Pertes, 600 francs.
On télégraphie d'Anvers, 27 Novembre
Cette nuit, un incendie a détruit Lillo l'église et quatre
maisons contiguës l'arsenal et la poudrière.
A la nouvelle de ce sinistre menaçant, arrivée ce matin de
bonne heure Anvers, les pompiers et les pontonniers allaient
s'embarquer malgré la tempête qui, depuis hier, sévit sur
l'Escaut mais peine leurs préparatifs de départ étaient-ils
terminés, qu'au moment de lever l'ancre un télégramme de
Lillo leur a fait savoir que tout danger avait disparu.
L'express qui part de Paris (Nord) 3 heures 30 pour
arriver Bruxelles (Midi) 10 heures 27 du soir, a déraillé,
Vendredi soir, non loin de Tergoier (France).
D'après ce qu'on nous assure, il y aurait plusieurs blessés.
Les voyageurs partis de Paris par le train qui a éprouvé cet
accident, sont arrivés Bruxelles (Midi), 2 heures 25 du
matin.
Les détails complets, nous manquent.
Détails sur l'accident du chemin de fer du Nord, arrivé
Chauny, samedi, 6 heures du soir
Le train n° 25, parti de Paris pour Bruxelles, 3 h. 50 du
soir, roulait toute vitesse, lorsqu'à 6 b. il fut arrêté brusque-
meot dans sa marche, Chauny, la sortie de la gare, par
trois ou quatre wagons chargés de pommes, qui se trouvaient
sans signaux sur la voie priocipale.
Le eboe fut épouventable. La locomotive et le tender
étaient renversés 3 mètres de la voie. Le premier fourgou,
monté sur le tender, retenait le second wagon bagages, qui
s'était mis en travers de la voie; deux voitures de 2* classe et
une voiture de 1" classe étaient déraillées, les voitures qui
suivaient étaient plus au moios avariées; naturellement, des
3 ou 4 wagons de pommes, il ne restait plus rieo, le sol étant
jonché de ferrailles et de pommes écrasées.
Cette sinistre montagne de voitures et de débris, semblait
devoir contenir des victimes mutiléesmais pas un cri ne se
faisait entendre, le plus grand silence régnait pertout.
Enfin, le premier moment de stupeur passé, on constata que
personne n'avait été atteint sérieusement dix ou douze